Fil d’actualité

Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».

 

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BOX THÉÂTRALE – Scènes d’enfance-ASSITEJ France et La Librairie théâtrale se sont associées pour concevoir une box dédiée aux écritures théâtrales pour la jeunesse. Élaborée autour d’une thématique (Rallumons les étoiles pour la première édition) favorisant la découverte d’un répertoire, celle-ci propose, outre six livres, « de nombreuses ressources (bibliographies, fiches pratiques sur les dispositifs de financement, outils de médiation, capsules sonores de textes lus par des enfants, capsules vidéo des auteur.trices accompagnant les textes) grâce auxquelles les professionnels (bibliothécaires, enseignant.es, artistes, auteur.trices) pourront appréhender et approfondir le répertoire théâtral jeunesse, mais aussi faciliter sa transmission auprès des publics et d’autres professionnels. » Un guide de lecture et des goodies (cartes et marque-pages) complètent l’offre. Proposée au prix de 69,00 euros, la  box fait l’objet d’une souscription, l’objectif fixé par ses initiateurs étant de 100 box préachetées, afin de permettre sa commercialisation et renouveler régulièrement ses contenus. Descriptif et formulaire permettant le pré-achat ici.

PARUTION – Vient de paraitre De notre envoyé spécial : chroniques retrouvées d’un petit journaliste belge par Marc Ouahnon. « Et si Tintin avait rédigé un papier pour chacune de ses aventures ? Et si Tintin avait immortalisé ses reportages à l’aide d’un appareil photo ? Démantèlement d’un réseau de trafiquants en Inde, découverte d’un galion de Louis XIV dans la mer des Bahamas, preuves de l’existence du yéti, interview exclusive de Percy Fawcett, photos inédites de la dernière cité inca. Redécouvrez les vingt-trois albums de Tintin à travers les propres yeux du plus célèbre reporter belge. Un album jubilatoire qui se joue des liens entre fiction et histoire. » 1000 sabords 2024, 64 pages, 16,90 euros.

LIVRE DE NAISSANCE – Le Département des Bouches-du-Rhône va offrir, tout au long de l’année 2025, son premier livre à chaque enfant nouveau-né (25000 environ) ou adopté dans le département. Cette opération, destinée à familiariser les enfants avec la lecture dès leur plus jeune âge, s’inscrit à la fois dans le dispositif départemental Des pitchouns et des mots, lancé en 2024, et dans le cadre de l’opération nationale Premières Pages  portée par le Ministère de la Culture. L’album choisi, « coloré, à la fois imagier et livre jeu » est Qui a chipé le soleil ? d’Alice Kolb (Hélium, 2024). Alice Kolb a étudié à l’université des sciences et des arts appliqués de Lucerne et à l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Graphiste et illustratrice, elle réalise livres et affiches et travaille également pour la presse.    

JOLIE IDÉE – Pour présenter ses vœux 2025, Jacques Cassabois propose la lecture par lui-même de son premier livre, l’album Le Premier chant publié, en 1983, chez Ipomée, à Moulins, par Nicole Maymat et Dominique Beaufils, avec des illustrations de Frédéric Clément, et jamais réédité depuis. Merci à Jacques Cassabois de se souvenir de la rencontre publique que la section locale de l’orléanais du CRILJ organisa, avec l’auteur, avec l’illustrateur, avec l’éditeur et avec l’imprimeur, dans les locaux de l’IUFM d’Orléans, au moment de la sortie de l’ouvrage. L’enregistrement est ici.

REVUE – Le numéro 25 de décembre 2024 de la revue Strenæ : Recherches sur les livres et les objets culturels de l’enfance que publie l’Afreloce est bilingue et il est paru. Intitulé La Littérature de jeunesse en temps de guerre/Children’s Literature in Times of War, « il a été dirigé par les chercheurs Svetlana Maslinskaia et Kirill Maslinsky lors de leur accueil en France au sein du programme PAUSE, qui soutient des scientifiques et des artistes en exil en favorisant leur accueil dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles. » Un dossier de cinq contributions auquel s’ajoute un varia et sept compte-rendus de lecture. Numéro en accès libre et c’est ici.

EXPOSITION – Du mercredi 15 janvier au samedi 15 février 2025, la Chapelle de Boondae, 10 square du Vieux Tilleul à Ixelles (Belgique), accueille une exposition Patchwork de l’illustration belge pour la jeunesse, de 1940 à aujourd’hui, soit la présentation de quatre-vingt deux œuvres d’illustrateurs et illustratrices issues des collections de la Fondation Battieuw-Schmidt. « La Belgique est une terre d’illustrateurs et d’illustratrices. Elle est réputée pour ses nombreuses écoles d’art, d’illustration et de graphisme. Beaucoup de Français viennent se former en Belgique puis s’y installent. Tout commence avec des artistes comme Elisabeth Ivanovsky, Albertine Deletaille, Marcel Marlier (le créateur de Martine), Marie Wabbes, René Hausman, Marie-José Sacré. Au fil du cheminement, il sera possible de s’arrêter aux années19 80 avec l’Ixelloise Gabrielle Vincent (Ernest et Célestine) et de poursuivre, dans les années 1990, avec Mario Ramos, Rascal, Anne Brouillard parmi d’autres. Les années 2000 suivront avec Jeanne Ashbé, Anne Herbauts ou encore Kitty Crowther pour terminer avec la jeune génération et des illustratrices comme Sara Gréselle ou Marine Schneider. Le côté nord du pays sera aussi représenté avec Carll Cneut, Ingrid Godon, Gerda Dendooven. Enfin, un coin lecture Lis, c’est du belge est proposé en collaboration avec les deux bibliothèques de la commune. » (Luc Battieuw). Vernissage : samedi 18 janvier, à 15 heures.

PARUTION – Paru il y a quelques temps, Histoire des enfants : des années 1890 à nos jours d’Éric Alary, professeur en khâgne et hypokhâgne au lycée Descartes de Tours. « L’enfant, laissant peu de traces, est longtemps resté un grand absent de l’histoire contemporaine. Pourtant, pour qui voudrait lire entre les lignes, les plus jeunes en disent long sur la société bâtie par leurs aînés. Les parties de billes, de cache-cache et de marelles sont le reflet de leur temps, des enjeux politiques, des progrès médicaux et industriels, en somme de l’évolution de la société. Dans la France contemporaine, l’enfant et ses jeux ne révèlent pas seulement en négatif l’histoire, ils y participent en tant qu’objets de toutes les attentions. Au sortir du XIXe siècle, le régime républicain se penche avec intérêt sur le sort des petits Français : il s’agit d’affermir la République et les enfants bénéficient alors d’un apprentissage scolaire, dont l’enjeu est hautement politique. Deux guerres mondiales viennent cependant rompre le cours de leurs vies. Puis les enfants du Baby Boom profitent des Trente Glorieuses, et plongent au cœur de la société de consommation. À la fois tributaire d’une histoire globale et d’une histoire intime, l’enfant demeure ainsi le fruit de son milieu social et culturel : il est soumis aux valeurs et aux idées d’une époque, quand ce n’est pas à la violence et aux paradoxes de la guerre. » Passés composés 2022, 334 pages, 23,00 euros.

EXPOSITION – Depuis le  samedi 4 et jusqu’au vendredi 31 janvier 2025, dans les six établissements du réseau des médiathèques de Concarneau Cornouaille Agglomération (CCA), focus sur Gaëtan Dorémus. « Gaëtan Dorémus est auteur-illustrateur depuis 1999. ll a enseigné l’illustration jusqu’en 2014 à l’école des arts décoratifs de Strasbourg. En France, ses livres sont édités par les éditions du Rouergue, Seuil, Autrement, Les Fourmis Rouges, Albin Michel, La Partie. Il a été récompensé d’un prix du meilleur livre illustré par le New York Times en 2012 et d’un Ragazzi Award de la foire du livre de Bologne en 2015. » Point de départ ici

THÉÂTRE JEUNESSE – L’ANRAT (Association nationale de recherche et d’action théâtrale) propose, le mardi 14 janvier 2025, de 18 heures à 20 heures, une rencontre en ligne avec l’autrice Dominique Paquet autour de son ouvrage Abymes et surgissements, généalogie du merveilleux suivie de L’Écriture du merveilleux dans le théâtre jeunesse  (Presses universitaires de Bordeaux, 2024). Inscription nécessaire à cette adresse. « Le théâtre jeunesse fait la part belle aux merveilleux même si aux yeux des artistes, celui-ci a pu être perçu historiquement comme une facilité dramaturgique et stylistique déclinant une esthétique de la niaiserie. Pour essayer de maîtriser cette catégorie littéraire polysémique, l’ouvrage revisite dans une première partie la généalogie de la notion de merveilleux à partir d’Aristote et au cours de l’histoire du théâtre en le confrontant aux différentes notions avec lesquelles il a pu être confondu, comme le fabuleux ou le fantastique. Dans une seconde partie consacrée aux auteurs et autrices jeunesse contemporains, le merveilleux, même miné par le réel, réapparaît sous des formes nouvelles, parfois fragiles mais toujours nécessaires, jusqu’à devenir une notion cosmique propre dans un univers de simulations à faire rêver consciemment et à éblouir les artistes et  les spectateurs. L’ouvrage démontre que le merveilleux, toujours décrié au fil des siècles ou suspect de mercantilisme, peut sans cesse être revivifié par la création et l’exploration de nouvelles fictions. »                   

PARUTION – Vient de paraitre Le cas Blanche-Neige : réception d’un conte littéraire, lecture sociopoétique par Pascale Auraix-Jonchière, professeure de littérature française à l’Université Clermont Auvergne. « Le conte des frères Grimm, Blanche-Neige, fait partie de ces textes aux relectures pléthoriques, dont l’omniprésence ne saurait être dissociée d’un éclairage socioculturel déterminant. Or le personnage de Blanche-Neige, image de relative passivité, prend désormais la parole et gagne en visibilité sur l’échiquier social. Les canevas amoureux, familiaux et générationnels que le conte semblait avoir fixés, s’en trouvent renversés, ce qui est significatif des mutations du statut des femmes et de leur prise en compte dans nos sociétés contemporaines. Confrontée à l’infanticide comme au féminicide, celle qui est devenue l’héroïne de nombreuses œuvres littéraires, iconographiques ou cinématographiques se trouve désormais au cœur de la réflexion sur la place du féminin. » Presses universitaires Blaise-Pascal 2024, 332 pages, 23,00 euros.

PHOTO-LITTÉRATURE – L’exposition conçue par Laurence Le Guen Regarde ! 150 ans de livres de photographies pour enfants s’installe à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges (Haute Vienne), place Aimé Césaire, du samedi 11 janvier au samedi 1er mars 2025. L’ensemble présenté « propose aux visiteurs de circuler dans une centaine d’ouvrages publiés du milieu du XIXe siècle jusqu’à nos jours. La scénographie offre un parcours chronologique, allant de 1866 à 2023 et permet de découvrir les premiers ouvrages du genre puis l’évolution du livre de photographie jeunesse en Europe et aux États-Unis. Le parcours détaille également sous forme de focus quelques catégories structurantes de la photolittérature pour les enfants : l’imagier, le livre de cinéma, le livre de conte ou encore le livre de voyage. D’hier ou d’aujourd’hui, ces livres ont marqué plusieurs générations et façonné bien des regards. À ce titre, ils font partie intégrante de l’histoire collective et méritent d’être découverts ou redécouverts. » Inauguration le jeudi 16, à 17 heures 30, à l’issue d’une journée d’étude professionnelle 150 ans de photographies pour enfants à laquelle on peut s’inscrire gratuitement à cette adresse. Visite guidée le samedi 8 février, à 10 heures 30.

IMAGINAIRE –  Le samedi 11 janvier 2025, à 15 heures, à la  médiathèque José Cabanis de Toulouse (Haute Garonne), 1 allée Jacques Chaban-Delmas, rendez-vous pour une rencontre Pourquoi lire la fantasy et les littératures de l’imaginaire ? « Littératures d’évasion, de réflexion, de recherche, de critique sociétale, les littératures de l’imaginaire nous sont précieuses, pour le plaisir bien sûr, mais aussi pour penser le monde, voyager dans d’autres sociétés, nous confronter à des enjeux et pour éclairer notre propre humanité. Autant de thématiques et de questions que vont analyser nos trois invités : Fabien Cerrutti, auteur de la célèbre série du « Bâtard de Kosigan », Jérôme Vincent et Ariel Kyrou, auteurs à quatre mains du livre Pourquoi lire de la science-fiction et de la fantasy (et aller chez son libraire). » À partir de 12 ans. La table ronde sera suivie d’une vente et d’une dédicace en partenariat avec la librairie Série B. À partir de 12 ans.

PARUTION – Vient de paraitre Médiations pour la littérature de jeunesse au XXIe siècle : enjeux et pratiques  par Lydie Laroque  et Virginie Tellier. « Les pratiques de médiation de la littérature de jeunesse, dans et hors de l’école, se diversifient. La littérature de jeunesse n’est plus seulement perçue comme un support pour l’apprentissage de la lecture, mais comme une expérience sensible : les livres pour la jeunesse sont les œuvres d’art les plus présentes dans l’environnement des enfants, et la lecture est leur principale pratique culturelle. Réunissant les contributions de spécialistes issus de plusieurs champs disciplinaires, ce livre explore la diversité des formes prises par la médiation du livre et de la lecture pour jeunes publics et aborde la question de la formation des médiateurs. Il est complété par les témoignages d’une médiatrice, de deux bibliothécaires et d’une libraire. » Presses universitaires de Bordeaux 2024, 265 pages, 29,00 euros.

ROMAN NATIONAL – En avril 2025, le Puy du Fou lance Le Panache, mensuel pour les 8/13 ans, qui mêlera histoire, aventures et découvertes culturelles. À la barre : l’écrivaine Gwenaële Barussaud, autrice de plusieurs romans pour la jeunesse, notamment chez Mame et Fleurus. « La vocation de Puy du Fou éditions, par ce nouveau magazine, est de faire découvrir et aimer les richesses du patrimoine français, dans son histoire, ses paysages, sa culture, son art de vivre. » Soixante  pages chaque mois, le magazine mettant l’accent « sur des fictions inédites, écrites par des auteurs chevronnés, et des illustrations. » Sera également publiée une bande dessinée, Les aventures de Jacques, Vic et Otto, qui, mettant en scène « deux héros attachants dans la France de 1944, célèbrera les valeurs de courage, d’entraide et d’amitié. » On peut d’ores et déjà s’abonner et c’est ici. Selon l’argumentaire, le seul credo du mensuel, ce sera la France.                  

EXPOSITION – À la Galerie du Chevalet, place Aristide Briand, à Noyon (Oise), du mardi 14 janvier 2024 au samedi 19 avril 2025, exposition Totem donnant à voir des dessins originaux de Nathalie Dieterlé, autrice et illustratrice de livres pour enfants, née au Ghana, ayant vécu au Cameroun jusqu’à ses six ans, passionnée toujours par la culture africaine. Rencontre avec l’artiste le mardi 14 janvier, à 18 heures, à l’occasion du vernissage. Entrée libre et gratuite.   

PARUTION – Vient de paraitre La vraie vérité sur Tintin par Albert Algoud. « Dans L’Île Noire, Tintin porte-t-il un slip sous son kilt ? Tchang, l’ami de Tintin, serait-il un agent communiste ? Haddock est-il l’auteur d’un polar publié chez Gallimard ? Le passé trouble de Nestor a-t-il débuté à Paris dans une maison de passe de la rue Saint-Denis ? A-t-il été l’amant du père des frères Loiseau ? Quel est la vérité sur son engagement en 1943 dans la division SS Wallonie et sa rencontre avec Hitler ? L’émir du Khemed, Ben Kalish Ezab, (Au pays de l’or noir et Coke en stock), a-t-il été frappé d’impuissance ? […] Sans oublier Hergé, maître de la ligne claire, mais pas toujours très clair quant à certains de ses pompages, qui lui vaudraient aujourd’hui d’être accusé de procéder à des adaptations non autorisées d’œuvres originales. » Hugo Desinge 2024, 80 pages, 14,95 euros.

ROBA – Dans le cadre de l’exposition consacrée à Boule et Bill à la galerie Huberty & Breyne, 33 place du Châtelain à Bruxelles (Belgique), conférence Le réalisme chez Roba par Christelle Pissavy-Yvernault, chercheur en histoire de la bande dessinée, spécialiste du Journal de Spirou, le samedi 11 janvier 2025, à 15 heures. Entrée libre. L’exposition est en place jusqu’au 25 janvier.  

RÉCIT DE VIE – France Culture consacre, du lundi 6 au vendredi 10 janvier 2025, cinq épisodes de son émission À voix nue à Philippe Meirieu, chercheur en pédagogie, professeur émérite à l’université Lumière Lyon 2, vice-président des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (CEMÉA). Une série d’entretiens proposée par Caroline Broué à écouter chaque jour, à 19 heures 30. Rattrapage possible en postcast. Grâce à l’aumônier de son lycée, prêtre ouvrier communiste qui lui permet d’appréhender un autre monde et une culture qui lui est alors inconnue, Philippe Meirieu découvre le militantisme et l’éducation populaire. Il se prend de passion pour le théâtre au festival d’Avignon puis monte à Paris faire ses classes préparatoires littéraires au lycée Henri IV dans l’effervescence de Mai 68. Dans sa révolte adolescente, il puise la conviction de l’éducabilité des personnes, ses parents, proches de l’Action Française étant, se souvient-il, convaincus que la répression est le seul outil pour gouverner les humains.

SALON – Le Festival du livre de jeunesse Occitanie est de retour à Saint-Orens de Gameville et dans les communes de Toulouse Métropole du samedi 18 au dimanche 26 janvier 2025. Thème de cette vingt-troisième édition : la figure du héros dans la littérature jeunesse. « Les héros et héroïnes peuplent largement les œuvres de la littérature jeunesse. Des archétypes de la mythologie aux héros d’aujourd’hui, pourquoi ces personnages dotés de pouvoirs extraordinaires ou d’une volonté hors du commun captivent tant les plus jeunes ? D’où vient le besoin de héros et comment ces modèles participent-ils à l’appréhension du monde qui entoure les jeunes lecteurs ? Tout au long de cette édition, nous reviendrons sur la figure du héros qui s’est diversifiée au fil des époques, mais qui reste fascinante aux yeux de tous. » Présence assurée, à un moment ou à un autre de Philippe Jalbert, Rachel Corenblit, Ghislaine Herbéra, Anne Montel, Loïc Clément, Inbar Heller Algazi, Marie Mirgaine, Cruschiform, Gilles Bachelet (qui a conçu l’affiche), Victor Hussenot, Maria Poblete, Margo Renard, Marion Puech et Séverine Duchesne. Les détails du programme sont ici. Journée professionnelle le vendredi 24 janvier 2025, sur inscription à partir de cette page.

PARUTION – Vient de paraitre À quoi pense la littérature de jeunesse ? Des enfants, des questions, des histoires par Edwige Chirouter. « Pourquoi on meurt ? On peut être méchant et heureux ? Comment on peut savoir que c’est vrai ? Est-ce que je suis libre de choisir mon avenir ? Nous sommes souvent réveillés par les enfants. Leurs questions étonnantes secouent nos habitudes de pensée et nous tirent hors de la caverne de nos certitudes. Et si l’on saisissait les pistes ouvertes dans les livres pour nous éclairer ? Cet ouvrage est le fruit d’un long et passionnant voyage où se rencontrent la philosophie, la littérature et l’enfance. Il propose une réflexion sur les enjeux d’une démocratisation de la philosophie dès le plus jeune âge et sur la place que tient la fiction dans notre compréhension du monde. Il présente des conseils de lectures et des retours d’expérience sur des ateliers menés aux quatre coins de la planète. À quoi pense la littérature de jeunesse ? aspire à répondre au mot d’ordre de Denis Diderot : Rendons la philosophie populaire. » école des loisirs 2025, 380 pages, 19,00 euros.

CONFÉRENCE – À l’occasion de l’exposition pour voir, ferme les yeux consacrée à Ana Vidigal, en place au Centre de création contemporaine Olivier Debré de Tours depuis le vendredi 4 octobre 2024 et jusqu’au dimanche 9 mars 2025, la Bibliothèque municipale, 2 bis avenue André Malraux, accueille Christian Bruel, le mercredi 15 janvier 2025, à 19 heures, pour une conférence Les enjeux intimes et sociaux des jeunes lectures. « Rares sont les artistes qui, comme Ana Vidigal, invitent les personnages de leurs lectures d’enfance dans leurs œuvres afin de partager avec le public un point de vue actuel et vigoureux sur le monde. Une telle transgression déplaît aux fractions du tissu social qui souhaitent que les œuvres, et singulièrement les livres, maintiennent les jeunes hors-sol. Lors de notre rencontre, nous aborderons les conditions de l’appropriation par le lectorat jeune d’une offre de lecture authentiquement plurielle. » Un rendez-vous du Centre Patrice Wolf.  Informations complémentaires au  02 47 05 47 33.

QUE DU BONHEUR – À la librairie Jaune citron, 9 rue des Carmes à Orléans (Loiret), du mardi 7 janvier au  samedi 15 février 2025, exposition consacrée à l’illustratrice Csil, soit la présentation de vingt illustrations originales tirées de l’album de Benoit Brovart Ne rien faire d’autre que d’être heureux. (La joie de lire, 2023). « Née en 1977, Csil, illustratrice et graphiste, tisse des formes et des couleurs dans un univers poétique et décalé, dans lequel d’étranges personnages s’invitent parfois. Elle collabore avec des auteurs comme Alice Brière-Haquet, Alex Cousseau et Thomas Scotto. » Dédicace de Benoît Brovart et Csil, le samedi 8 mars, de 16 heures 30 à 17 heures 30.  

EXPOSITION – Depuis le jeudi 10 octobre 2024 et jusqu’au dimanche 26 janvier 2025, à la Pinakothek der Modern de Munich (Allemagne), 40 Barer straße, exposition Where the wild  lines are : books and illustrations for children donnant à voir près de 180 livres pour enfants provenant de plus de 25 pays et datant de la fin du XIXe siècle à nos jours. L’exposition « s’appuie sur les riches fonds du musée, qui collectionne et expose des livres pour enfants depuis sa création ». La première section présente l’histoire du livre pour enfants. Dans la deuxième section, quatre approches en parallèle : la couleur, les lettres et les formes, les modifications de perspective, les expansions en trois dimensions. Avec plus de 400 illustrations, le catalogue, à paraître le 23 janvier 2025, a été conçu par Ariane Spanier, designer graphique. Donnant un aperçu élargi de l’exposition, il est complété par des textes d’experts internationaux. Page dédiée et informations complémentaires ici. 

C’EST AUX USA – Parce que datée de 1929, la première version du personnage de Tintin vient de tomber dans le domaine public américain, avec toutefois des restrictions importantes comme celle de ne pouvoir être représenté qu’en noir et blanc, comme dans le premier album Tintin au pays des Soviets. Malgré cette limitation, cette version initiale du personnage de Tintin devrait être utilisée, « notamment dans le monde de la publicité et du théâtre. Des auteurs pourraient également travailler à une réinterprétation du personnage. Il pourrait aussi y avoir une recrudescence de recherches académiques et culturelles sur Tintin. Le tout pouvant être diffusé rapidement de façon numérique. Il se pourrait que Tintin devienne ainsi même plus populaire aux Etats-Unis » (Patrick Van Gompel, journaliste flamand, au micro de Radio 1). Dans l’Union européenne, le personnage de Tintin ne sera libre de droits qu’en 2054, soixante-dix ans près la mort d’Hergé.

ON VOUS LE DIT – Depuis le dimanche 1er décembre 2024, l’application Chérubins propose aux jeunes oreilles des livres « vivants et immersifs » à contenu catholique certifié, tels des récits hagiographiques (la vie de Saint Martin ou celle de Charles de Foucauld) et des récits puisés dans l’Ancien Testament. « Pour une fois, le silence règne dans la voiture de Clémence. D’ordinaire agités, ses trois enfants sont suspendus au lecteur audio de sa Peugeot. Pour les soustraire à l’ennui des embouteillages qui parsèment quotidiennement leur trajet matinal jusqu’à l’école, Clémence leur a fait écouter la vie de Sainte Rita. Les enfants étaient hyper emballés, complètement captivés par l’histoire. » Le catalogue s’enrichira chaque mois « avec des histoires sur les épisodes historiques marquants de l’Église, des fictions inspirées de l’histoire chrétienne (comme le monachisme ou la construction des cathédrales), ainsi que des contes et légendes traditionnels porteurs de valeurs chrétiennes. » Informations complémentaires ici.

POÉSIE – Gustave Junior, journal de poésie pour enfants que publie, à Tinqueux, le Centre de créations pour l’enfance, « c’est un petit format de deux feuilles A4 à imprimer puis à plier en livret, utilisable en classe, dans les médiathèques ou chez soi, pour déguster chaque trimestre le meilleur de la poésie contemporaine à hauteur d’enfant. » Le numéro 12 de décembre 2024 est paru et il est téléchargeable ici. Numéros déjà parus disponibles sur la même page.

JOURNÉE D’ÉTUDES BANDES DESSINÉES – Le vendredi 10 janvier 2025, de 9 heures à 18 heures, dans l’amphi Cassin de l’université de Lille, 1 place Déliot, journée d’études Le déploiement des sciences sociales : romans graphiques et recherches dessinées organisée par Thomas Alam et Nicolas Bué, chercheurs en sciences politiques. Le programme n’est pas jeunesse, mais il est alléchant et il est ici. Inscription obligatoire  sur cette page.

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– Faut y croire, ma louloute, faut y croire …

( Image : Germaine Bouret )

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REVUE – Le numéro 242 de décembre 2024 de la revue Nous voulons lire que publie, à Bordeaux, le Centre Denise Escarpit, est paru. Un stimulant dossier titré Des livres sur les livres, la lecture, le lecteur. « Il y a des livres qui parlent des livres. De la lecture aussi. Du lecteur souvent. Des 101 façons d’être lecteur. Du devenir lecteur. S’agit-il d’autopromotion ou de tentatives de séduction des non lecteurs ? Un corpus vertigineux d’albums. Intéressant en tout cas d’étudier ces livres originaux, intelligents, parfois bizarres et souvent pleins d’humour. » Ce numéro : 15,00 euros. Pour s’abonner, c’est ici. Une bibliographie sélective d’une centaine de titres est téléchargeable à cet endroit.

POSTCASTS MOULINOIS – Le Musée de l’illustration jeunesse (mij) de Moulins (Allier) propose, depuis septembre, chaque premier mercredi du mois, un podcast accessible sur Spotify. Le service de médiation du musée explique : « C’est Caroline Dutordoir, étudiante en master en médiation culturelle, qui a eu cette idée pour son projet de fin d’étude. L’idée est de présenter une médiation hors les murs à destination surtout du jeune public. Aucun podcast n’excédera cinq minutes. » Une demi-douzaine de pastilles ont été enregistrées par l’étudiante avant son départ. D’autres épisodes seront consacrés aux expositions temporaires en cours et aux secrets du musée. Emmanuelle Martinat-Dupré, responsable scientifique du mij, expliquera son métier et la conteuse Catherine Uberti a été sollicitée. Pour écouter, se rendre ici.

PARUTION – Un ouvrage que nous avons omis de signaler : L’Imagier du Père Castor : une aventure éducative au long cours  par Catherine Formet-Jourde. Préface : Thierry Magnier. « En 1952 paraît L’Imagier du Père Castor, fruit de la réflexion collective de spécialistes de la petite enfance issus de différents domaines et réunis par Paul Faucher. Conçu avec les enfants et pour eux, l’Imagier n’a depuis lors cessé de se renouveler et demeure, sept décennies plus tard, le compagnon des tout-petits dans leurs premiers apprentissages. C’est l’histoire d’une aventure éducative au long cours et à nulle autre pareille que retrace aujourd’hui cet ouvrage. L’Imagier du Père Castor : une aventure au long cours comblera les chercheurs, éducateurs, rééducateurs, parents et étudiants. Une étude passionnante et pleine d’entrain, tout à la fois. » Les Amis du père Castor 2023, 72 pages, 33,00 euros.  

DU CHOCOLAT ENCORE – Charlie et la chocolaterie, réalisé en 2005 par Tim Burton, c’est avec Johnny Depp et c’est, sur TMC, le mercredi 1ier janvier 2025, à 21 heures 15. « Fidèle à Roald Dahl, Burton s’en donne à cœur joie, à grands coups d’effets spéciaux, pour passer l’enfance à la moulinette. Dans ce parc d’attractions du meilleur mauvais goût, dans ce nouveau Neverland où Peter Pan dirigerait une maison de redressement, Tim Burton ne lésine pas sur les colorants, joue volontiers aux frontières de l’écœurement et comble les adultes avec des clins d’œil tordants à Michael Jackson, Kubrick ou Esther Williams. » (Guillemette Odicino, pour Télérama).

PARUTION – Vient de paraitre La véritable histoire des éditions Dupuis par David Amram et Christelle Pissavy-Yvernault. « Les Éditions Dupuis ont fêté leurs cent ans en 2022. Un événement qui valait bien un luxueux album, La véritable histoire des éditions Dupuis, où deux spécialistes du neuvième art, Christelle Pissavy-Yvernault et David Amram, vous raconteront l’histoire des Éditions Dupuis sous toutes ses facettes depuis 1922. Un livre unique en son genre, composé d’articles à picorer au gré de votre humeur et richement illustré de centaines de documents souvent rares ou inédits. Vous pourrez ainsi tout (re)découvrir de l’esthétique de l’école de Marcinelle, de l’histoire éditoriale de Dupuis, de ses convictions morales, de son engagement patriotique et éducatif, mais aussi de son côté subversif et, bien sûr, de l’histoire de toutes ses collections et de ses titres de presse, dont Les Bonnes Soirées, Moustique et Spirou. Un must have pour tout amateur de BD. » Dupuis 2024, 432 pages, 65,00 euros.

REVUE – Le numéro 338 de La Revue des livres pour enfants, le dernier de l’année,  est entièrement consacré à l’annuel choix établi par l’équipe du Centre national de la littérature pour la jeunesse, « une sélection des meilleurs titres publiés dans l’année, soit 1000 nouveautés commentées pour tous les âges et dans tous les genres », y inclue une sélection de titres venus du Québec, d’Afrique, du Monde arabe, de l’océan Indien et de la Caraïbe. Ce numéro : 12,50 euros. Pour s’abonner à la revue, c’est ici.

PARUTION – La vingt-sixième livraison de la Revue d’histoire de l’enfance ‘irrégulière’ est titré L’enfance en cases. Dossier dirigé par Frédéric Chauvaud et Jean-Jacques Yvorel. « Enfants battus, abandonnés, discriminés parce que handicapés et pourchassés en temps de guerre, vagabonds du XIXe siècle ou mineurs non accompagnés d’aujourd’hui, des banlieues de Turin à La Réunion : la nouvelle livraison de la RHEI s’empare de la figure de l’enfermement et de l’enfance maltraitée dans la bande dessinée à travers l’histoire. Qu’il s’agisse de mineur.es ayant commis des écarts à la loi ou aux normes, ou de l’enfance victime de mauvais traitements, l’enfance irrégulière peuple notre environnement et nos imaginaires. Ces enfants mis en cage sont tout à la fois des sujets bien réels de notre actualité (de la guerre aux violences sexuelles) et des personnages de légende, au point que leurs figures forgent une véritable culture. En tant que forme d’expression artistique et populaire, la bande dessinée est ainsi historiquement habitée de cette thématique. Pour en établir le spectre, deux spécialistes de l’histoire de la justice pénale et de la jeunesse ont sollicité la contribution de chercheurs à l’intersection de l’histoire et de la critique littéraire, du documentaire et de la fiction. Trois grandes familles se sont dégagées. […] Ce foisonnant volume en quadrichromie retrace des pans de l’histoire et des techniques du 9e art, mais dresse aussi l’image kaléidoscopique d’une enfance mise en cases, entre histoire sociale et histoire culturelle. » RHEI 2024, 160 pages, 23,00 euros. En ligne dans quelques temps.          

ANNIVERSAIRE – La galerie Huberty & Breyne, 33 place du Châtelain à Bruxelles (Belgique), célèbre le soixante-cinquième anniversaire de la bande dessinée « Boule et Bill » en proposant, en collaboration avec la Fondation Roba et les Éditions Dargaud, une exposition rétrospective regroupant près de cent planches originales jamais présentées au public. « Cette bande dessinée à succès apparaît pour la première fois dans le magazine Spirou en 1959. […] La simplicité et la sympathie de la famille et les gags répétés de Boule et de Bill ont tout de suite conquis le public. Pendant plus de quarante ans, Jean Roba a permis aux lecteurs de vivre des moments de légèreté et de rire grâce à ses personnages loufoques et attachants. »

BANDE DESSINÉE – Le samedi 18 janvier 2025, de 11 heures à 13 heures, à la Médiathèque Marguerite Yourcenar, 41 rue d’Alleray à Paris, rencontre avec Benoît Peeters qui, images à l’appui, évoquera les Métamorphoses de la bande dessinée. « Depuis une trentaine d’années, le paysage de la bande dessinée s’est profondément transformé, dans trois directions au moins. La féminisation d’abord, des artistes comme du public : c’est un phénomène mondial, qui a ouvert de nouveaux chemins au neuvième art. La littérarisation ensuite : l’appellation de roman graphique, qui n’est pas dénuée d’ambiguïté, souligne l’ambition narrative grandissante de la bande dessinée et sa capacité à traiter tous les thèmes, de l’autobiographie à l’essai en passant par le reportage, dans les styles les plus divers. L’esthétisation enfin, qui permet que la bande dessinée soit désormais perçue comme une forme artistique à part entière ; d’où l’importance prise par les galeries, l’accueil de la bande dessinée dans de grands musées, l’entrée de plusieurs autrices et auteurs dans des institutions. » Gratuit sur inscription à partir du 18 décembre 2024. C’est ici.

FRÉQUENTER LA BNF – Sur le site François Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France, la salle I, qui donne accès aux collections du Centre national de littérature pour la jeunesse, bénéficie, depuis le samedi 20 décembre 2024, d’un « nouvel aménagement plus adapté aux familles et au jeune public », tout en continuant « à accueillir chercheurs, professionnels et médiateurs, avec une offre documentaire renforcée et redéployée. » Pour connaitre la richesse de l’offre, c’est ici. Accès gratuit pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés d’un adulte muni d’un titre d’accès.     

UN MANIFESTE – L’Agence quand les livres relient a récemment fêté ses 20 ans. « Ce fut l’occasion de retraverser les composantes essentielles de son histoire, mais également d’ouvrir une réflexion sur le futur et les enjeux des années à venir. » La conclusion de cette journée de réflexion a marqué le lancement du manifeste 20 mots pour que les livres relient, résultat d’un travail collectif de réflexion mené par des administrateur.rice.s de l’association, vingt articles écrits « pour témoigner des valeurs profondes auxquelles l’Agence et les membres de son réseau sont intimement attachés. » Pour connaitre la liste des contributeurs et  télécharger le document, c’est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Une histoire de l’Association : bande dessinée d’auteurs et légitimité culturelle par Benjamin Caraco, conservateur des bibliothèques, docteur en histoire et chercheur.  Préface : Pascal Ory. « Le début des années 1990 constitue un tournant dans l’histoire de la bande dessinée, à la fois en matière de renouvellement de formats et de contenus mais aussi en matière de légitimité culturelle. La maison d’édition L’Association, fondée à la même époque, est emblématique de ce moment auquel elle a contribué de manière déterminante, notamment en révélant plusieurs auteurs désormais majeurs : David B., Emmanuel Guibert, Jean-Christophe Menu, Lewis Trondheim, Marjane Satrapi ou encore Joann Sfar. De l’histoire de cet éditeur alternatif aux parcours et aux influences de ses principaux auteurs, ce livre dévoile l’originalité de l’organisation et du fonctionnement de la maison d’édition, qui place les auteurs au cœur de sa ligne éditoriale. Analysant le discours et la politique éditoriale de la maison d’édition, il montre comment L’Association est devenue progressivement un éditeur de référence en bande dessinée. » Presses universitaires François Rabelais 2024, 270 pages, 27,00 euros.

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« Le Père Noël est souvent horrifié par la bêtise de certaines histoires qu’on raconte sur lui dans les livres pour enfants. » (Grégoire Solotareff, Le Dictionnaire du Père Noël, Gallimard jeunesse, 1991)

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DÉCRYPTAGE – Sur le site d’Arte, jusqu’au samedi 25 janvier 2025, USA : la guerre des livres. Réalisation : Ilan Ziv.  » Dans un pays qui n’a jamais paru autant divisé et menacé de chaos, une guerre culturelle est en cours. Dans le sillage de Donald Trump, l’aile la plus populiste et conservatrice du Parti républicain s’attaque aux écoles et aux bibliothèques publiques, où séviraient des « corrupteurs de la jeunesse », taxés de pédophilie et d’allégeance « communiste ». Sous prétexte de défendre le « droit à l’innocence » des enfants, l’offre de livres, soumise aussi à la pression de groupes de parents hostiles à ce qu’ils regroupent pêle-mêle sous le nom de wokisme, fait ainsi l’objet d’interdictions. Au total, quelque six mille titres ont ainsi été proscrits ici ou là de 2021 à 2023. Derrière cette tentative de constituer une nouvelle majorité morale et conservatrice, « chrétienne, blanche et nationaliste », se dessine en fait une attaque contre les minorités LGBTQIA+ et afro-américaines, sans oublier les intellectuels libéraux. Parti d’initiatives locales, le mouvement s’est métamorphosé en phénomène national de grande ampleur. »

DIPLOMATIE – Le tout nouveau Prix Entente littéraire a récemment été attribué à Lucie Bryon pour Voleuse (Sarbacane, 2023) et à Manon Steffan Ros pour Le Livre bleu de Nébo (Actes Sud Jeunesse, 2022) ainsi qu’à Lise Garoud pour la traduction française de ce dernier ouvrage. Présence à la remise de la reine Camilla et de Brigitte Macron qui ont, toutes deux, pris la parole, la première citant Victor Hugo et le deuxième Jane Austen. Le Prix Entente littéraire récompensera désormais chaque année « des œuvres destinées aux adolescents et aux jeunes adultes, tout en nourrissant les liens culturels entre les deux pays ».

PARUTION – Vient de paraitre Patchwork : une biographie en images de la créatrice d’Ernest & Célestine. « Comment Monique Martin, l’artiste peintre, est-elle devenue Gabrielle Vincent, l’illustratrice d’une des plus belles, des plus touchantes collections de livres pour les enfants ? Peut-être parce que dessiner pour les enfants, dans les années 70 et 80, ce n’est pas très convenable quand on est une artiste reconnue et exposée dans les galeries bruxelloises. Ou plus certainement pour le plaisir de jouer, de surprendre, de s’amuser et de ne jamais se laisser dicter son art. » Éditions Daniel Maghen 2024, 360 pages, 39,00 euros.

PENSER DÉJÀ À AVIGNON – « Depuis 10 ans, Scènes d’enfance-ASSITEJ France organise l’opération Avignon Enfants à l’honneur qui offre à plus de quatre cents enfants (âgés de 9 à 13 ans) issus de différentes régions de France et à leurs accompagnants l’opportunité de vivre une expérience unique au cœur du Festival d’Avignon. Durant trois jours, ceux-ci profitent d’un parcours composé de spectacles, d’ateliers de pratique artistique et de critique, et d’échanges avec des artistes. Dans ce cadre, sont également proposées des rencontres professionnelles sur les enjeux du jeune public, ouvertes à toutes et tous. Les collectivités, établissements scolaires, centres sociaux et d’animation ou théâtres qui souhaitent emmener un groupe d’enfants peuvent télécharger ci-dessous le dossier de présentation, qui comprend des liens vers le formulaire d’inscription et la note d’intention à adresser par mail. » C’est ici. L’édition 2025 se tiendra du lundi 7 au jeudi 10 juillet. Candidatures à déposer avant le vendredi 24 janvier 2025. Renseignements complémentaires auprès de Gaël Hubert-Blanchard, chargé du projet, au 06 78 06 07 41 ou à cette adresse.

REVUE – Le numéro 1 de 2024 des Cahiers Fablijes dirigé par Isabelle Guillaume est titré Littérature de jeunesse et éducation des filles au dix-neuvième siècle. « Ce volume étudie la manière dont les publications pour la jeunesse, en plein essor au xixe siècle, ont, tour à tour, mis en fiction les types d’éducation offerts aux filles de leur temps, contribué à la formation de leurs lectrices en dispensant des leçons de comportement social ou des connaissances, proposé des innovations en matière de pédagogie ou d’objectifs. Les représentations de ces objectifs (le foyer, une activité rémunératrice) ont constitué un lieu de tension tout au long du siècle. » Avec des contributions de Barbara T. Cooper, Béatrice Ferrier, Christine Prévost, Anne-Claire Husser, Isabelle Guillaume Claudia Nelson et Mary Nelson. Disponible en ligne ici.

C’EST VRAIMENT BIENTÔT NOËL (22) – Les éditions Syros et les éditions de la BnF publient Raconte ! La véritable histoire du premier rat de bibliothèque, inspiré des visites contées de la Bibliothèque nationale de France. Texte : Stéphane Fitoussi et Marine Cotte. Illustration : Yomgui Dumont. « Rature est un jeune rat passionné de lecture, qui vit dans la plus petite bibliothèque d’Ankara, en Turquie. Un jour, son grand-père lui demande de partir à la recherche du roman qu’il a écrit à Paris, quand il était jeune. Le seul exemplaire de ce livre est conservé à la Bibliothèque nationale de France. Voilà un immense défi pour un petit rat maladroit et rêveur. Rature va mener l’enquête dans ce gigantesque royaume des livres, aidé par une troupe de rats étonnants et débrouillards, à commencer par l’incroyable Clara. » À partir de 6-7 ans, Syros 2024, 14,95 euros.

C’EST BIENTÔT NOËL (21) – Sur France 4, tous les samedis, à partir du 21 décembre 2024, Les plus belles histoires de Quentin Blake (Quentin Blake’s Box of Treasures), une série en animation 2D de six épisodes de 26 minutes racontés, dans cette version, par Alexandra Lamy. Coproduction : Eagle Eye Drama et Creative Conspiracy. Réalisation : Gerrit Bekers.

PARUTION – Vient de paraitre Astérix, un mythe français, hors série Histoire de l’hebdomadaire Le Point. « Deux amis, le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo donnent naissance à l’été 1959 au petit Gaulois au casque ailé, Astérix, et à son ami, Obélix, livreur de menhirs. L’histoire s’enclenche. Le succès survient. Le mythe suivra. Avec 400 millions d’exemplaires vendus dans le monde, cinq films, dix dessins animés et un parc d’attraction, l’empire Astérix a fait de nos deux chouettes copains des Walt Disney à la française. […] Sous la direction d’Olivier Delcroix, spécialiste de la BD au Figaro, les plumes les plus aiguisées du Figaro viennent apporter un regard décalé, caustique, pertinent, inédit et actualisé sur cette icône de la culture française : d’Etienne de Montéty à Yves Thréard en passant par Isabelle Schmitz, tous se sont délectés à célébrer l’anniversaire d’Astérix à leur manière et dans leur domaine. » Le Point 2024, 132 pages, 13,90 euros.                       

PRIX – L’Académie française se dote d’un nouveau prix, le Prix Marie Volle dédiée à la littérature pour la jeunesse qui couronnera, chaque année, à compter de 2025, « l’auteur d’un ouvrage littéraire pour la jeunesse susceptible de développer l’imagination ou les connaissances d’enfants ou de jeunes adolescents et d’éveiller leur goût pour la lecture ». Dotation : 1000,00 euros. Les auteurs et éditeurs souhaitant participer enverront une lettre de candidature et deux exemplaires du livre (œuvre de fiction ou ouvrage documentaire, écrit en langue française et dument publié par une maison d’édition) au Secrétariat des Commissions littéraires de l’Académie, 23 quai de Conti, à Paris, avant le lundi 20 janvier 2025.

C’EST BIENTÔT NOËL (20) – Dans Big business, court-métrage de 1929, Laurel et Hardy vendent des arbres de Noël au mois d’août. Quoique colorisé, le film est correctement restauré et l’escalade du rire est toujours au rendez-vous. On peut vérifier ici.

PRIX – Au Québec, les lauréats de la seizième édition du Prix des enseignants : transmettre la passion des livres qu’organisent l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) et l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) sont : catégorie Album (5 à 12 ans) : Le pêcheur à l’aimant d’Émilie Demers et Catherine Petit (éditions Alaska) ; catégorie Roman (9 à 12 ans) : Le club des échasses d’Éric Péladeau (Soulières éditeur) ; catégorie Roman (13 ans et plus) : La couleur de ma différence de Mc Knoell Alexis (Héritage jeunesse) ; catégorie Nouvelles : Plus de peur que de mal de Mélissa Anctil (Soulières éditeur) ; catégorie Poésie : Le piège de soie de Marie-Andrée Arsenault (Héritage jeunesse). Les lauréat·e·s ont reçu une bourse de 1 000,00 dollars et les maisons d’édition ont bénéficié de chèques-cadeaux offerts par les partenaires Marquis Imprimeur et Sustana.

CHANSONS POUR LA SCÈNE – Le numéro 110 de décembre 2024/janvier 2025 de FrancoFans est paru et c’est un FrancoKids, numéro spécial consacré à la scène jeune public, avec notamment Aldebert et son jumeau maléfique Haldebert, Kandid, François Guernier, Philippe Katerine, Henri Dès, Didier Super (seul artiste ayant fait un spectacle jeune public déconseillé aux enfants), Méli Mômes, MiniBus, Captain parade, Mon p’tit loup, Henri Godon, Les Idiots. Et, bien sûr, une opportune Kidothèque. 7,90 euros. En kiosque. 7,90 euros.

EN CHINE PUIS EN FRANCE – Après l’adaptation en Chine de son spectacle tiré du roman de Victor Hugo Les Misérables, Jean Bellorini, directeur du Théâtre national populaire de Villeurbanne (Rhône), envisage l’adaptation en chinois du Petit Prince de Saint-Exupéry. Il prévoit « une mise en scène audacieuse nourrie de poèmes chinois du 8ème siècle. » Les rôles principaux, le Petit prince et l’aviateur, seront confiés à un acteur chinois et à  un acteur français. Le spectacle tournera, à partir de mars 2025, dans une vingtaine de villes en Chine, avant de revenir au TNP, la saison prochaine.

PARUTION – Vient de paraître Le cas littéraire de M. Hector Malot par Francis Marcoin, professeur émérite de littérature française à l’université d’Artois. « Le cas littéraire d’Hector Malot est celui d’un auteur qui, né sur les mêmes terres que Gustave Flaubert, adopte une posture presque inverse de celui-ci. Alors qu’il peut apparaître au départ comme le premier des romanciers naturalistes, reconnu comme tel par Zola lui-même, il se fait le spécialiste du turf puis se consacre à une intense production romanesque, en n’hésitant pas à se délégitimer aux yeux de la haute critique. Le succès de Sans famille le place en situation avantageuse auprès des éditeurs et des directeurs de journaux, qui en font un gros reproducteur, ses feuilletons étant repris dans une multitude de publications. Il devient ainsi l’écrivain des jeunes filles avant d’annoncer publiquement sa retraite, comme un négociant quittant ses affaires. Si l’essentiel de son œuvre est vite négligé, il reste un autre cas, celui de Sans famille, qui continue de connaître une gloire planétaire. » Honoré Champion 2024, 720 pages, 90,00 euros.

PETITE SIRÈNE – À la Cité internationale de la langue française, au Château de Villers-Cotterets (Oise), le samedi 21 décembre, à 20 heures, et le dimanche 22, à 11 heures, les comédiens de la compagnie L’Oiseau-Mouche, troupe d’acteurs en situation de handicap, propose, d’après La petite Sirène de Hans-Christian Andersen, Loin dans la mer, écrit et mis en scène par Lisa Guez. Interprétation : Marie-Claire Alpérine, Dolorès Dallaire, Chantal Foulon, Frédéric Foulon et Kévin Lefebvre. « Si elle conserve la trame narrative originelle et rend grâce à sa dimension quasiment mythologique à coup d’airs classiques universels (Prokofiev, Schubert, Beethoven) qui en augmentent la force de frappe émotionnelle, Lisa Guez s’offre des libertés bienvenues et à propos, tordant le cou avec humour aux idées reçues. Depuis l’intérieur même du récit, elle en interroge le déroulé sans jamais perdre le fil de la fiction. Sans quitter des yeux la fable issue de la culture populaire, elle lui injecte une dimension critique et questionne de l’intérieur la représentation de l’amour. » (Marie Plantin pour ScèneWeb). À partir de 10 ans. Réservation ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (19) – Dans cet ouvrage élégant, cinq contes parmi la dizaine que Posy Simmonds, Grand Prix de la Ville d’Angoulême 2024, a publié entre 1987 et 2004. « Cinq contes retraduits ou inédits en France, comme autant de classiques instantanés. Cinq contes pour enfants assez bons pour que les adultes les lisent aussi. Et y prennent le plus grand plaisir. » Denoël, 2024, 144 pages, 26,00 euros.

EXPOSITION – Du vendredi 13 décembre 2024 au samedi 18 janvier 2025, à la bibliothèque médiathèque Gérard Tillon de Laxou (Meurthe-et-Moselle), 17 rue de Maxeville, exposition L’enfance présentant des travaux de Binh Chaumont. « Peindre l’enfance, pour Binh Chaumont, c’est retrouver la position des corps qui observent, qui sentent, qui pensent, qui sondent l’énigme de vivre. […] Ces enfants ont la vulnérabilité des fleurs, des fourmis ou des feuilles sous l’orage. […] On voit comment les corps apprennent, très tôt, à comprendre. » (Yvanne Chenouf).

PARUTION – Vient de paraitre Les gens qui lisent de Clémentine Beauvais et Jérémie Luciani. « Un hommage drôle, sensible et complice, en mots et en dessins. » Les Venterniers 2024, 32 pages, 14,00 euros.

C’EST BIENTÔT NOËL (18) – Casterman publie un coffret Martine : mes plus beaux albums qui rassemble, affirme l’éditeur, les « cinq meilleurs albums de la série » : Martine à la ferme (1954), Martine, un amour de poney (2006), Martine garde son petit frère (adaptation de 2016 du Martine petite maman de 1968), Martine, petit rat de l’opéra (1972), Martine fête son anniversaire (1969). Texte : Gilbert Delahaye. Illustration : Marcel Marlier. L’image de couverture du coffret est toute rose avec le prénom de l’héroïne écrit dans une police de caractères scintillante. L’album Martine et la nuit de Noël (1991) n’a pas été choisi. Un peu partout pour 19,90 euros.

UN RECRUTEMENT URGENT – Le département de Lettres de CY Cergy Paris université recherche un enseignant pour un cours magistral de Licence 1 semestre 2 titré « La narratologie par la littérature de jeunesse », à raison d’une heure trente par semaine, sur douze séances, de mi- janvier à début avril 2025. Renseignements complémentaires à demander par mail auprès de Pierre-Henri Kleiber.

PARUTION – Le Parisien Aujourd’hui en France consacre le troisième numéro de sa collection « Histoire de BD » à Spirou et Fantasio. « Ce nouvel hors-série de 100 pages, intitulé Spirou et Fantasio, Les incroyables aventures d’explorateurs de leur temps, est une plongée dans la grande aventure des cinquante-sept albums de cette BD mythique : décryptages, planches cultes, couvertures et crayonnés méconnus, etc. » En kiosque, 12,95 euros.

Un incident informatique indépendant de notre volonté – c’est ainsi que l’on dit, je crois, – n’a pas permis les mises à jour habituelles du site entre le jeudi 5 et le vendredi 13 décembre. Les choses ayant pu être réparées, nous les reprenons en ce début de semaine.  (A.D.)

CONCOURS – Gallimard Jeunesse communique : « Vous avez une histoire à raconter ? Fantasy, romance, thriller, humour, vie quotidienne, aventure, ou même tout cela à la fois, votre roman s’adresse aux enfants, aux adolescents ou aux jeunes adultes ? Vous n’avez jamais été publié.e ?  Envoyez-nous votre manuscrit avant le 31 mars 2025. Après Christelle Dabos, Lucie Pierrat-Pajot, Kamel Benaouda, Audrey Faulot et Antonio Carmona, vous êtes peut-être le ou la futur.e gagnant.e du concours du premier roman jeunesse. Les délibérations du jury auront lieu en juillet 2025 et le roman gagnant sera publié en novembre 2025 par Gallimard Jeunesse, dans le cadre du Salon du livre et de la presse Jeunesse à Montreuil. Le livre et son auteur.ice bénéficieront d’un lancement exceptionnel, notamment grâce aux partenaires RTL et Télérama. » Pour déposez votre manuscrit, c’est ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (17) – La commission Jeune public de l’Académie Charles Cros (Gérard Authelain, Dominique Boutel, Frantz-Minh Raimbourg, Aurélie Reybier, Véronique Soulé, Françoise Tenier et Anne Torrent) fait connaitre sa sélection Coups de cœur 2024 : 10 CD, livres-CD ou livres audio choisis parmi une cinquantaine parus au cours de l’année. Pour découvrir les chroniques puis faire son plein de chansons, de musiques, de contes et d’histoires, il faut se rendre sur cette page.

PATOIS CHAMPENOIS – Grâce à l’association Maison du folklore de Champagne, qui œuvre pour mettre en valeur la culture champenoise, parait L’os Oreries D’lai Castafiore, premier volume des « Aventures de Tintin » à être traduit en patois champenois. Fruit du travail de passionnés, épaulés par Michel Tamine, professeur honoraire de linguistique champenoise à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, l’album est d’ores et déjà disponible dans plusieurs librairies locales. Tirage : 3000 exemplaires. « Les Aventures de Tintin » ont, à ce jour, été traduites dans une centaine de langues étrangères et dialectes régionaux.

DU CONTRAT D’ÉDITION  –  La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse communique : « Alors que [nous allons] bientôt fêter [nos] 50 ans, nous mettons en place un nouveau projet destiné à défendre les créatrices et les créateurs du livre jeunesse : le baromètre du contrat jeunesse. Cette publication présente trois extraits de notre étude statistique basée sur notre baromètre. Elle démontre l’intérêt de cet outil en confirmant (bien malheureusement) nos observations sur trois points essentiels du contrat d’édition : le montant de l’à-valoir, le pourcentage de droits d’auteur, les paliers. » Le baromètre du contrat jeunesse est téléchargeable ici.

PARUTION – Vient de paraitre Alain Dodier : Jérôme K. Jérôme Bloche, une vie en dessins. Préface : Romain Brethes. « Alain Dodier s’inscrit dans la lignée des dessinateurs qui ont renouvelé la bande dessinée franco-belge dite classique en alliant les styles Tintin et Spirou. Chaque enquête de Jérôme K. Jérôme Bloche est un petit bijou d’horlogerie. Autant pour l’implacable construction du récit que pour l’élaboration de chaque séquence. Ses planches originales sont des merveilles de clarté qui excluent les effets gratuits. Album après album, Dodier affine avec subtilité la personnalité de Jérôme et de Babette, sa fiancée, mais aussi celles de personnages dits secondaires : concierge, épicier, prêtre, etc. Avec près de deux cents originaux reproduits avec soin, ce livre offre un regard inédit sur Jérôme K. Jérôme Bloche, le grand-œuvre d’Alain Dodier, un auteur dont le talent se révèle aussi discret qu’exemplaire. » Dupuis 2024, 192 pages, 69,00 euros.

EXPOSITION – Le Mémorial de l’internement et de la déportation, Camp de Royallieu, 2 bis avenue des Martyrs de la Liberté à Compiègne (Oise), présente, depuis le  samedi 19 octobre 2024 et jusqu’au dimanche 5 janvier 2025, quinze planches originales de La bête est morte ! La guerre mondiale chez les animaux, bande dessinée d’Edmond-François Calvo, qui, publiée en 1944, raconte, en deux volumes, sur un scénario de Victor Dancette, la chronologie de la Seconde Guerre mondiale sous la forme d’une satire animalière. « C’est une des rares bandes dessinées françaises réalisées sous l’Occupation et la première qui évoque le génocide juif. Largement diffusée à la Libération, elle constitue autant un témoignage fort de son temps qu’une œuvre majeure de la bande dessinée mondiale. » Calvo travaillera ensuite dans la publicité, illustrant également contes et romans. S’il créa, entre 1942 à 1958, quatorze séries animalières différentes dont « Cricri Souris d’appartement », sur un scénario de Marijac, il se consacrera très principalement, de 1952 à 1960, à « Moustache et Trottinette », série que publiera l’hebdomadaire Femmes d’aujourd’hui.

PHOTOGRAPHIE JEUNESSE – Trop tard pour visiter, au Grand Palais, L is for look, exposition coproduite par l’Institut pour la photographie (Paris) et par Photo Elysée (Lausanne). Mais tout n’est pas perdu puisque celle-ci fait l’objet d’une tournée européenne jusqu’en 2027 et qu’elle sera montrée au Folkwang Museum à Essen, aux Rencontres d’Arles, à la Photographer’s Gallery à Londres, au CNA à Luxembourg, à Foto Arsenal à Vienne et à l’Institut pour la photographie à Paris. « La sélection rend compte de l’histoire du livre photo jeunesse à l’échelle internationale et de ses spécificités : l’apport méconnu de grandes figures de l’histoire de la photographie tels qu’Alexander Rodtchenko ou William Wegman ; la place privilégiée des femmes photographes (dans la lignée du portrait d’enfants), comme en témoignent l’importante production de la photographe Tana Hoban et celle de l’autrice contemporaine Claire Dé, l’association du graphisme et du dessin à la photographie avec Clic Clac de Tomi Ungerer. » Les ouvrages sélectionnés sont disponibles à la consultation « avec une mise en interaction de leur contenu au travers d’une scénographie adaptée, de contenus multi-supports complémentaires et d’ateliers-performances menés par des artistes. »

C’EST BIENTOT NOËL (16) – Le Muz communique : « La vente aux enchères 2024 est ouverte. Soixante originaux de vingt-quatre artistes. Immense merci à Aurélia Aurita, Thomas Baas, Anne-Sophie Baumann, Armelle Benoît, Magali Bonniol, Marc Boutavant, Soledad Bravi, Mai lan Chapiron, Bruno Heitz, Pénélope Jossen, Mickaël Jourdan, Kimiko Jurgenson, Thomas Lavachery, Claire Lebourg, Dorothée de Monfreid, Yvan Pommaux, Pomme, Claude Ponti, François Roca, Olivier Tallec, Tardi, Eglantine Triboulet, Catharina Valckx, Anaïs Vaugelade et Zep grâce à qui cela est possible. » Les fonds récoltés sont reversés dans leur intégralité à l’association La Venture Le Muz pour aider à son fonctionnement. Date limite : samedi 7 décembre, 20 heures. Pour enchérir, c’est ici.

PARUTION – Le numéro de novembre 2024 du 1 des libraires est titré Comment donner le goût de la lecture ? « Comment faire germer le goût de la lecture chez nos enfants ? Et comment l’entretenir quand, avec les années et l’arrivée d’autres distractions, le papier pourrait perdre de sa séduction ? Telles sont les questions qu’explore ce numéro conçu en partenariat avec le quarantième Salon du livre et de la presse jeunesse (SLPJ), qui se tient à Montreuil du 27 novembre au 2 décembre. » Un entretien avec  Clémentine Beauvais, un poster illustré listant  quarante  livres à lire avant d’avoir 14 ans. « Et pour prolonger le plaisir de lire, en deuxième feuille, notre Bibliothèque idéale rend hommage à la sainte patronne des lectrices et des lecteurs, Matilda, et à la plume de Roald Dahl. » 5,90 euros. Il est possible de commander ici.

HYBRIDONS – L’anthologie d’articles signés Marie-Christine Vinson Ethnocritique, affiliation culturelle et littérature de jeunesse est en ligne sur le site québécois Ethnocritique. C’est ici. « L’ethnocritique s’intéresse aux traits culturels constitutifs des œuvres, son hypothèse fondatrice étant que les systèmes discursifs et les cosmologies culturelles qui organisent et littéralement composent les textes sont hétérogènes et pluriels. C’est vrai chez Cervantes comme chez Balzac ou chez Proust. Et la littérature de jeunesse n’échappe pas à ces jeux d’hybridations culturelles d’où nait souvent l’œuvre, son charme et son originalité. » À l’heure de la rédaction de cette notice, il semble qu’il y ait un problème d’accès.

PARUTION – Vient de paraitre Être éditeur : histoire, discours, imaginaires par Anthony Glinoer, sociologue du littéraire et historien de l’édition à l’université de Sherbrooke (Québec). « Personnage au statut fragile mais privilégié parmi le peuple du livre, l’éditeur occupe un rôle clé dans la production du livre, qu’exprime la mention de son nom sur les couvertures. Parce qu’il a pour fonction principale d’amener un texte vers un lectorat, l’éditeur se tient dans un constant mais instable équilibre entre politique de l’offre et politique de la demande, entre audace et opportunisme, entre la création et son commerce. Dans quelle histoire s’inscrit l’activité de l’éditeur ? Quels types de discours tient-il sur son métier ? Comment cette figure nourrit-elle l’imaginaire social ? Autant de questions qui trouvent des réponses dans ces pages. Si l’édition française a fait l’objet de nombreuses publications, Anthony Glinoer réalise la première synthèse entièrement consacrée à la figure de l’éditeur, à la croisée de l’histoire du livre, de la sociologie des pratiques culturelles et des études littéraires. Un vaste corpus de mémoires, de romans, d’ouvrages savants, de films et d’entretiens a été mobilisé pour faire émerger, de manière vivante et illustrée, l’être éditeur, tant dans ses pratiques que dans ses discours et dans les représentations qui les entourent, entre diabolisation et célébration. L’échappée, 2024, 256 pages, 20,00 euros.

PATRIMOINE – Le dimanche 1er décembre 2024, de 15 heures à 15 heures 50, au programme de SoBD, Halle des Blancs-Manteaux à Paris, en Salle 2, une rencontre  L’indispensable BDoubliees.com, une référence, avec Bernard Coulange, créateur du site, Évariste Blanchet, Harry Morgan et Manuel Hirtz. « C’est à la fin du XXe siècle que le site BDOubliee.com a été créé par Bernard Coulange. En plus de 25 ans, il s’est imposé comme une référence pour les collectionneurs mais aussi pour les chercheurs et universitaires. Trouver une date de première publication, identifier le numéro précis de la revue dans laquelle une série a débuté, impossible sans BDOubliees. Son créateur reviendra sur la genèse, le principe de fonctionnement et le futur de ce site indispensable. » Page dédiée et inscriptions ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (15) – Au Musée des Arts décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris, du mercredi 4 décembre 2024 au dimanche 22 juin 2025, mise en place d’une exposition Mon ours en peluche. « Roi incontesté des jouets, l’ours en peluche s’invite au musée des Arts décoratifs, pour raconter son incroyable histoire. Né au tout début du XXe siècle, il s’est vite imposé dans le cœur des enfants, détrônant des jouets dont l’existence remonte pourtant à l’Antiquité, comme les poupées ou les animaux à roulettes. Il est depuis devenu le symbole quasi-universel de l’enfance, ainsi que de la tendresse et de la douceur. Comment l’ancien roi des animaux, vénéré pour sa force et craint pour sa férocité, a pu se transformer en le plus populaire des jouets ? […] Les quatre cents ours en peluche, issus des collections du musée, racontent la naissance de ce jouet en 1920 en Allemagne et aux États-Unis, ainsi que ses transformations et ses succès. Depuis les premiers exemplaires en mohair et paille de bois, lourds et rigides, l’ours en peluche s’est assoupli et adouci. Il s’est paré de couleurs vives ou pastel, afin de pouvoir se transformer en doudou. Il règne enfin sur toute une ménagerie d’animaux en peluche, mais aussi sur la fiction pour enfants, grâce à Winnie l’ourson, Michka ou Paddington. » Commissaire de l’exposition : Anne Monier, conservatrice pour les collections modernes et contemporaines. Voir aussi ici.

DESTINATION MONTREUIL (7) – Les Pépites de la quarantième édition ont été dévoilés : Pépite d’or : Bianca et la Forêt des parents égarés de Marie Boisson (Misma) ; Pépite livre illustré : Des siècles et des siècles de Christophe Honoré et Gwen Le Gac (Thierry Magnier) ; Pépite fiction juniors : Mori de Marie Colot et Noémie Marsily (CotCotCot) ; Pépite bande dessinée : Hey Djo ! de Marzena Sowa et Geoffrey Delinte (Gallimard) ; Pépite fiction ados : La Danse sauvage d’Harmonie Stark, Sigrid Baffert et Jean-Michel Payet (école des loisirs).

PATRIMOINE – Ce mercredi 26 novembre 2024 est célèbrée, pas trop quand même, l’anniversaire du jour où Lewis Carroll offrit à Alice Pleasance Liddell le manuscrit des Aventures d’Alice au pays des merveilles. Rappel de quelques faits. En 1862, à l’occasion d’une promenade en barque sur la Tamise, Alice, 10 ans, demande à l’écrivain, par ailleurs professeur de mathématique des trois sœurs Liddell, de lui inventer une histoire. Lewis Carroll improvise donc, tout en ramant, les aventures d’une petite fille à qui, chutant tout au fond du terrier d’un lapin blanc, il arrive, en cascade, d’étonnantes péripéties. Elle y fait notamment la rencontre de personnages au comportement absurde tels qu’un chapelier fou, un chat au sourire intrigant, une chenille flegmatique et une reine crainte de tous. Devant l’engouement d’Alice et de ses sœurs, l’écrivain transcrit son récit sur le papier. Scrupuleux, il réalise même trente-sept illustrations avant d’offrir son manuscrit à son ex-élève le 26 novembre 1864. Les amis de l’auteur convainquent l’écrivain de montrer son travail à une maison d’édition. Publication, en 1865, chez Macmillan and Co, avec des illustrations signées John Tenniel à qui Lewis Carroll a demandé de s’inspirer de l’apparence d’une autre jeune fille, Mary Hilton Badcock, aux cheveux blonds et bouclés à cent lieux de la coupe au carré franchement brune d’Alice Pleasance Liddell. L’histoire écrite par Lewis Carroll a, depuis, captivé tant les adultes que les enfants. Plus de cent millions d’exemplaires vendus à travers le monde et des adaptations (plus ou moins opportunes) qui, aujourd’hui encore, ne ralentissent pas. En 1863, la famille Liddell avait rompu tout lien avec Lewis Carroll, moins, semble-t-il, parce qu’il photographiait nues les petites filles – pratique courante dans l’Angleterre victorienne -, mais parce qu’il était soupçonné d’entretenir une relation avec la gouvernante des enfants et avec l’épouse du doyen.

VINGT ANS D’IMAGES – A l’occasion de ses vingt ans, la Galerie Robillard souhaite « partager [son] regard sur les enjeux de l’illustration, avec toutes celles et ceux qui œuvrent aussi à sa reconnaissance. » Ce sera le vendredi 29 novembre 2024, de 9 heures à 16 heures 30,  dans  l’espace d’exposition temporaire de la galerie, au 38 rue de Malte à Paris. Inscription à cette journée professionnelle gratuite, par inscription préalable via ce lien. Avec la participation de Frédéric Bosser, Emmanuelle Martinat-Dupré, Élise Ternat, Lamia Magliuli, Pauline Testut, Delphine Perret, Loren Capelli, Martin Jarrie, Rébecca Dautremer et Anne Deranty. Une captation vidéo sera réalisée.

SALON – Organisé par l’association D’un Livre à l’Autre, le Salon du livre jeunesse afro-caribéen est de retour, après une année d’arrêt, pour sa dixième édition, du vendredi 29 novembre au dimanche 1er décembre 2024, au lycée Auffray, 23 rue Fernand Pelloutier, à Clichy (Hauts-de-Seine). Site de l’association ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (14) – Au Théâtre équestre Zingaro, 176 avenue Jean Jaurès à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), depuis le vendredi 8 novembre et jusqu’au mardi 31 décembre 2024, Cabaret de l’exil. Femmes persanes. Conception, scénographie et mise en scène : Bartabas. Responsable des écuries : Johanna Houé. « Pour le troisième volet du Cabaret de l’exil, Bartabas rend hommage aux femmes persanes. Qu’elles soient afghanes ou iraniennes, elles sont aussi des artistes en exil. Résistantes et révoltées, elles revendiquent leur identité et convoquent la mémoire ancestrale ; celle de l’antique civilisation scythe fondée sur le matriarcat. Chez ce peuple nomade le cheval fut à l’origine de la remarquable égalité entre les genres ; chevaucher de longues distances et encourager sa monture au combat fut l’apanage des femmes autant que des hommes, il en était de même pour la pratique des arts. » Réservation plus que conseillée ici. Pas pour les enfants ? Ben si. Disons à partir de 7 ans.

EXPOSITION – Du vendredi 29 novembre au dimanche 8 décembre 2024, dans l’espace d’exposition de la Galerie Robillard, 38 rue de Malte, mise en place d’une exposition L’illustration, quelle histoire ! 20 ans au cœur des albums. « Pour célébrer ses vingt ans, la Galerie Robillard met à l’honneur l’extraordinaire créativité de l’illustration actuelle, dans une exposition collective en deux volets. Nous avons d’une part invité cinquante illustrateurs et illustratrices à créer un hommage inédit à l’histoire de l’illustration, à un artiste ou à un de ses personnages. En parallèle, nous présenterons une sélection d’illustrations originales, choisies parmi les albums récemment publiés par ces cinquante artistes, ainsi qu’une partie de notre fonds. Un formidable panorama de l’illustration contemporaine ». Site de la galerie ici.

RACONTE-MOI LA MER – À l’université de Picardie Jules Verne, La Citadelle, à Amiens (Somme),  dans la salle C002, les mercredi 4 et jeudi décembre 2024, colloque La mer dans la littérature jeunesse : enjeux politiques, écologiques et éducatifs. « Ces journées s’intéresseront aux manières de présenter, représenter, évoquer et raconter la mer dans les livres pour enfants, et d’interroger leurs enjeux, en France comme à l’étranger, dans des ouvrages variés (albums littéraires, documentaires, docu-fictions, pop-up mais aussi poésie, théâtre, romans et récits, bandes dessinées ou encore mangas. » Il y sera notamment question de Jules Verne, de Moby Dick, de Luis Sepúlveda, de Max Ducos. Geoffrey Poitou aura vingt minutes pour développer le sujet suivant : Quand Pif fait plouf : vivre et comprendre la mer à travers un magazine rouge, de la fin de 1969 aux années 1980. Programme détaillé ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (13) – Actuellement en salles ici ou là, Marcel le Père Noël et le petit livreur de pizzas de Julie Rembauville et Nicolas Bianco-Levrin. « Un soir de 24 décembre, quelque part dans une banlieue grise, le jeune Abdou, petit livreur de pizzas rêveur rencontre le véritable Père Noël, Marcel de son prénom. Le vieil homme est usé et fatigué et un bête accident de scooter compromet sa tournée. Grâce à Abdou qui met à contribution quelques personnages peu banals de son quartier, la distribution a bien lieu. Dans un grand foutoir, Noël est sauvé en musique et en chansons. »  Nicolas Bianco-Levrin est un ami de longue date du CRILJ et, en plus, son film est bien. Au même programme : Une histoire d’histoires d’histoires d’histoires d’histoires de Noël signé Tom Chertier.

DISPARITION – Yves Pinguilly, écrivain, est décédé le samedi 16 novembre 2024. Il avait 80 ans. Né à Brest, fils d’un ouvrier métallurgiste, il entre, à 14 ans, comme apprenti aux Chantiers de la Loire, à Nantes. « Il était presque écrit que je devais exercer le métier de mon  père, mais, à 15 ans, au détour d’une rue, je rencontre des fous de poésie (Rimbaud, Baudelaire, Cendrars) et je décide d’emblée que je serai, moi, le plus grand des poètes. » Yves Pinguilly embarque comme novice sur un cargo et, pendant une grosse poignée de mois, il navigue. À seize ans et demi, il a bouclé son premier tour du monde. De retour en France, il s’installe à Paris, se marie et publie ses premiers textes (Obliquité du lieu, Encres vives, 1976). Muni du CAFB (Certificat d’aptitude aux fonctions de bibliothécaire), il travaille quelques années dans des établissements de la banlieue parisienne. Il sera également consultant pour des organisations internationales (Agence de la francophonie, Ligue internationale de l’enseignement, Unesco) et animateur culturel à la toute jeune Maison de la culture du Havre. A vingt ans, en 1984, il est élu premier vice-président de la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse qui, créée, en 1975, par William Camus, Jean Coué, Christian Grenier, Bertrand Solet, Béatrice Tanaka et le couple Grimaud, devient association loi de 1901. En 1986, il est le premier rédacteur en chef de la revue Griffon, continuation de Trousse Livres créée en 1976 par la Ligue française de l’enseignement et de l’éducation permanente. Yves Pinguilly est auteur de plus de cent-cinquante ouvrages, des romans, des contes et des légendes, du théâtre, des essais, de la poésie. La moitié des titres a un rapport avec l’Afrique (Togo, Bénin, Côte d’Ivoire, Burkina-Faso, Niger, Guinée, Mali, Ethiopie) « un continent où j’aime les gens plus que les paysages ». Ne s’interdisant aucun sujet, Yves Pinguilly est le seul à avoir écrit un album sur l’excision, Maïmouna qui avala ses cris plus vite que sa salive (Vents d’ailleurs, 2007). « Il n’existe pas de sujets tabous. Tout réside dans la manière d’écrire. » L’été des confidences et des confitures, que les éditions de l’Amitié publièrent en 1979, suscita, à sa sortie, quelques puritaines réticences. Piochons, dans une œuvre fortement diversifiée, quelques autres titres, pas trop arbitrairement et par ordre chronologique : L’amour baobab (Livre de poche, 1987), Le ballon d’or (illustré par Zaü, Rageot, 1994), Verdun 1916 : un tirailleur en enfer (Nathan, 2003), Contes et légendes de Bretagne (Nathan, 2011), Le nègre de Nantes (Oskar, 2013), Même les mangues ont des papiers (illustré par Aurélia Fronty, Rue du monde, 2019), L’esclave qui parlait aux oiseaux : longue histoire de l’abolition de l’esclavage (illustré par Zaü, Rue du monde 2021). Yves Pinguilly fut, en 1999, chez Albin Michel, avec Cousu de fil noir, l’un des trente-deux auteurs de la série « Le Furet enquête ». Traduction dans une quinzaine de langues dont l’anglais, l’espagnol, l’allemand, le chinois, le japonais, le coréen, le polonais, l’italien, le portugais et le grec. Ambassadeur convaincu de la littérature pour la jeunesse, Yves Pinguilly aura été l’un des premiers auteurs à se déplacer dans les classes pour parler de ses livres ou pour faire écrire les enfants. Dès le début des années 1980, il répondit généreusement aux invitations qui, de l’Orléanais, lui furent adressées. Les plus anciens d’entre nous se souviennent d’une soirée à la bibliothèque de Fleury-les-Aubrais lorsqu’il vint nous entretenir de son choix de textes pour l’anthologie poétique Il était une fois les mots (La Farandole, 1981), accompagné par André Belleguie, concepteur graphique de l’ouvrage. À Beaugency, lors du Salon du livre pour la jeunesse de 1986, il eut droit, lors d’un débat auquel il participait, à quelques remarques acerbes de la part de la mairesse qui n’avait pas apprécié son franc-parler. « Salut Yves ! Échanger avec toi nous apportait toujours quelque chose de stimulant. Merci d’avoir été de notre bateau de papier. Dans tes livres, tu continues le voyage. » (Alain Serres).

DESTINATION MONTREUIL (6) – Le stand du CRILJ sera au rez-de-chaussée du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, en H16, entre le mercredi 27 novembre et le lundi 2 décembre 2024. Venez-nous rendre visite pour échanger, pour feuilleter, pour acheter brochures et affiches, pour adhérer à l’association. Nous parlerons ensemble du passé, de présent et de l’avenir.

DANS LE POSTE – L’édition du mercredi 27 novembre 2024 de La grande librairie, plus que jamais animée par Augustin Trapenard, est titré Comment faire lire nos enfants ? C’est ce qu’on appelle une spéciale. Avec Susie Morgenstern, Daniel Pennac, Zep, Marie-Aude Murail, Timothée de Fombelle, Clémentine Beauvais et le neuroscientifique Stanislas Dehaen qui, spécialiste en psychologie cognitive, viendra expliquer que lire, c’est bon pour les méninges. Myriam Meyer, professeure de français, latin et grec, racontera ses cinq années d’expérience dans un collège d’éducation prioritaire et comment elle a réussi à donner l’envie de lire à ses élèves. En direct, sur France 5, à 21 heures. 

CONFÉRENCE – Le jeudi 28 novembre 2024, à 11 heures, au Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), conférence de Monique Malfait-Dohet L’esprit du Père Castor plane-t-il sur les carnets de croquis de Mélanie Rutten ? « L’œuvre de l’artiste ne se révèle pas que dans ses albums, elle se déploie aussi dans ses carnets de croquis qui élargissent sa palette. Certains permettent ainsi de découvrir un authentique Roman des bêtes, tel qu’il fut dessiné par Rojankovsky de 1934 à 1939. La plasticienne a en effet en commun avec l’illustrateur russe une maîtrise étonnante du dessin animalier et de l’espace visuel de la page. » Tout public à partir de 16 ans, sur réservation à cette adresse.

EXPOSITION – Dans l’espace jeunesse de la bibliothèque Germaine Tillion, 6, rue du Commandant Schloesing à Paris, du mardi 26 novembre 2024 au samedi 4 janvier 2025, exceptionnelle exposition Claverie, Nikly : un atelier en partage rassemblant des illustrations originales, sculptures et tableaux signés des auteurs-illustrateurs Michelle Nikly et Jean Claverie, « un duo à la ville comme dans l’atelier. » L’exposition fera également écho aux commémorations des 80 ans de la Libération de Paris ainsi qu’aux 40 ans du Salon du livre et de la presse jeunesse de Montreuil. En ouverture de l’exposition, Michelle Nikly et Jean Claverie animeront une rencontre avec les enfants le mercredi 27 novembre 2024. Vernissage le jeudi 28, à partir de 18 heures. Informations complémentaires au 01 71 18 97 37.

C’EST BIENTÔT NOËL (12) – La quinzième édition du  Salon du livre animé ouvre ses portes le samedi 23 novembre 2024, de 14 heures à 18 heures, à la Mairie du neuvième arrondissement, 6 rue Drouot à Paris. Parmi les ingénieurs papier et créateurs de livres à systèmes présents :  Marion Bataille, Mathilde Bourgon, Elena Selena, Dominique Lagraula, Anne-Sophie Baumann, Arno Célérier, Olivier Charbonnel, Gérard Lo Monaco, Jean-Marc Desrosiers, Camille Magaud, Jean-Charles Trebbi, Nicolas Codron, Peter Dahmen (Allemagne), Maaike van der Meulen (Pays-Bas), Maike Biederstädt (Allemagne), Rianne van Duin (Pays Bas), ainsi que  Rosston Meyer de Poposition Press et Marianne R. Petit, venus spécialement des États-Unis. Olivier Charbonnel exposera ses maquettes et ses travaux préparatoires. La librairie « jeunesse pour tous » Libellule et Coccinelle proposera à la vente les publications récentes. Les livres animés d’artiste seront, eux, disponibles directement auprès de leurs auteurs. Papier cadeau ? Papier cadeau.

BANDE DESSINÉE EN FÊTE – L’édition 2024 de bd BOOM, ce sera du vendredi 22 au dimanche 24 novembre, dans la blésoise Halle aux grains et dans quelques autres endroits. Deux cents auteurs présents pour des rencontres, des dédicaces, des tables rondes, des ateliers. Forte présence de David Prud’homme, élu Grand Boum l’an passé, treize expositions dont une célèbrera la série collection « Drôles de petites bêtes » d’Antoon Krings. Un hommage sera rendu à Bernadette Després, habituée de la manifestation, une salle de la Maison de la BD portant, depuis quelques années, le nom de ses deux héros les plus célèbres. C’est tout gratuit et le programme détaillé est ici.

PRIX – Communication-Jeunesse et le Centre du livre jeunesse canadien (CLJC) sont heureux d’annoncer que le Prix TD 2024 de littérature canadienne pour l’enfance et la jeunesse est attribué au livre Les saumons de la Mitis de Christine Beaulieu et Caroline Lavergne (éditions de la Bagnole, 2023). L’autrice et l’illustratrice se partagent une bourse de 50 000 dollars offerte par le Groupe Banque TD, tandis que leur éditeur reçoit 2 500 dollars à des fins promotionnelles. « Dans Les saumons de la Mitis de Christine Beaulieu et Caroline Lavergne, le récit nous transporte dans le temps, bien avant l’arrivée de Jacques Cartier, pour explorer les relations entre les Premières Nations et leur environnement. Au fil des pages, nous sommes ramenés au présent à travers les différentes colonisations et des barrages hydroélectriques, dont les impacts sur les écosystèmes sont encore visibles aujourd’hui. Cette réflexion sur les liens entre les animaux, la nature et l’activité humaine incite à une prise de conscience collective. Grâce à des illustrations superbes et un texte riche, l’histoire nous fait voyager entre passé et présent, nous plongeant dans la perspective du saumon et de l’histoire qui l’entoure. » 

C’EST BIENTÔT NOËL (11) – En tournée : Oiseau d’Anna Nozière (Théâtrales jeunesse, 2024). Mise en scène : Anna Nozière. Avec Kate France et Sofia Hisborn, les voix de Loubna Dupuis Putelat et Samuel Simon, les images de Walid Riad et la participation des enfants du Centre socioculturel Courteline de Tours. « Mustafa perd son papa. Dans sa classe, Paméla a elle aussi perdu quelqu’un : son chien. Forts de ce point commun, ils deviennent inséparables. Quand ils rencontrent la petite Françou, une gamine de CP qui sait comment on va de l’autre côté, l’espoir de revoir père et chien les gagne. Le mouvement de communication avec les défunts est lancé, qui va entraîner toute l’école et affoler les adultes. Plutôt que d’enterrer nos disparus dans l’oubli, Anna Nozière les met à l’honneur dans un texte joyeux, plein d’humour et de poésie. » Page dédiée avec les dates de la tournée.

DISPARITION – Bernadette Després, autrice, dessinatrice et illustratrice, est décédée le mardi 19 novembre 2024. Elle avait 83 ans. Née à Paris d’un père avoué et d’une mère femme au foyer, la jeune Bernadette est la cinquième d’une famille de huit enfants. « Malgré la guerre et des années pas faciles, je peux dire que j’ai eu une enfance heureuse, pas vraiment gâtée mais vécue dans l’innocence des drames du monde. » Bernadette Després était une vraie amie du CRILJ/orléanais (et de son secrétaire). Il y a encore quelques semaines, elle avait fait part de sa tristesse devant l’obligation que nous avions de devoir quitter, fin décembre, par décision municipale, notre local de la venelle du Ponceau. En 2013, nous lui avions consacré le numéro 237 de la revue Griffon. Extraits : « Il y a eu le collège et il y a eu le lycée. Grâce à ma mère, après le premier bac passé deux fois, je suis inscrite à l’École des Arts Décoratifs de la rue Beethoven, à Paris. J’y étais première et cela me remontait le moral. Mais, j’étais quelqu’un de très timide et cela me gênait dans le contact avec les autres filles. Car nous n’étions que des filles, mais les choses n’auraient pas été mieux s’il y avait eu des garçons. […] Dans cette école, l’enseignement était très axé sur le dessin : modèle tous les matins, perspective et publicité l’après-midi. Je ne regrette pas du tout les quatre années où l’on dessinait, dessinait, dessinait. Je crois aussi que le professeur de publicité m’a beaucoup apporté grâce à sa vision plus ouverte du travail et de l’originalité des artistes-illustrateurs. […] Après l’école, je suis restée chez mes parents et j’ai tenté de rencontrer des éditeurs pour trouver du travail, même pas trop bien payé. En 1964, à 23 ans, mon premier éditeur sera La Farandole. Puis, très vite, Bayard-Presse et Jeunes Années magazine. J’allais partout, avec ma façon naturelle et naïve de dessiner en direction de la petite enfance – les adultes m’intimidaient, c’était trop pour moi – et j’inventais des jeux, des découpages, des illustrations pour des histoires que j’inventais et pour des textes qu’on me proposait. En 1969, j’ai rencontré Denis Charignon, artisan en peinture. Nous nous sommes mariés, avons vécu à Paris jusqu’en 1974 et, après deux enfants, sommes partis vivre à Givraines, près de Pithiviers, dans le Loiret. […] Dans mes recherches d’éditeur, je suis allé chez Odège et j’y ai rencontré Jacqueline Cohen. Nous avons réalisé ensemble trois livres : Ma rue (1973), Les commerçants de ma rue (1974) et Ma ville à l’envers (1975). Et puis Jacqueline a inventé Les mots de Zaza qu’avec son accord j’ai proposé pour Les Belles histoires de Pomme d’Api, chez Bayard-Presse, magazine que je connaissais depuis une dizaine d’années. Et ça a marché ! Ça a même marché très longtemps puisque c’est devenu, comme on dit, un best-seller. […] En 1976, Bayard-presse a voulu créer J’aime lire, un mensuel qui avait pour but de développer le plaisir de lire chez les enfants de 6 à 9 ans. Pour que la publication soit une vraie revue – question de tarif postal – il fallait y inclure une bande dessinée et Jacqueline Cohen et moi avons été sollicitées. Nous nous sommes attelées à la tâche et avons créé les personnages de Tom-Tom et Nana, deux enfants qui habitent dans une rue commerçante avec leurs parents restaurateurs.  Pour moi, ça a été la fête absolue. C’était ce qu’il fallait faire, pour notre plaisir et pour le plaisir des enfants. […] J’en profite pour parler de mon travail chez Bayard-Presse autre que « Tom-Tom et Nana ». Il y a eu la création du magazine Astrapi où j’ai travaillé avec Dominique de Saint Mars pour la rubrique « Parents-Enfants ». Ensuite, Bayard-Presse étant un éditeur catholique, j’ai été invitée à dessiner pour la revue Grain de Soleil. […] C’est en 1974 que Bayard m’a demandé de faire un grand livre où, à chaque page, on retrouve les mêmes enfants. Ce sera Ma petite école publié en 1976 au Centurion puis réédité chez Bayard en 1997. Comme ma fille commençait l’école maternelle, j’ai choisi de faire ce livre sur l’école maternelle et, pour le faire, j’ai mis mes pieds dans son école encore à Paris et, ensuite, dans les maternelles du Loiret. Pour moi, ça a été génial de pouvoir comme cela redécouvrir l’école maternelle qui est ouverte à tous les enfants avec leurs différences. Pour moi a débuté aussi un travail d’observation de la petite enfance. J’ai adoré et j’ai continué cette façon de faire au fil des années. » Ajoutons à ces propos le témoignage de Bernard Épin : « Nicole au quinzième étage [avec Andrée Clair, La Farandole, 1969] reste pour moi un livre-clé dans l’histoire du livre de jeunesse de ces années-là. Un livre bien marginal et modeste alors qu’arrivent chez nous les Sendak, Lionni, Lobel, Ungerer… Mais ce petit album ose prendre le contrepied des modèles surdominants d’une bourgeoisie qui trouve en elle-même les images valorisantes de ses modes de vie. Pour les fillettes – et la série des « Martine » n’est pas la seule – des représentations sucrées, bon genre et belles manières y compris dans les petites bêtises, pourvoyeuses de rêves autrement plus ambigus que les princesses des contes. Et voilà Nicole. Elle habite depuis peu au quinzième étage d’une tour qui en compte dix-huit, comme le logement social en construisit beaucoup alors. ‘Avant, nous habitions une pièce et une cuisine, au rez de chaussée, au fond d’une cour. C’était tout petit et on ne voyait jamais le soleil’. Le bonheur tout neuf du grand logement confortable. La découverte alors pour des milliers de familles, comme l’évoque si bien un épisode du très beau film de Chris Marker Le joli mai. Pour Nicole, pour l’enfant, une toute nouvelle aventure à construire. » Bernadette Després devait, à la fin de ce mois, rencontrer ses jeunes lecteurs lors du Salon du livre de Boynes (Loiret). En octobre, elle était à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), pour le festival Quai des bulles.

C’EST BIENTÔT NOËL (10) – Le seul exemplaire du tapuscrit du livre Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry annoté et corrigé par l’auteur sera mis en vente, à partir du mercredi 20 novembre 2024, par la librairie spécialisée londonienne Peter Harrington. Ce sera à la Foire d’art d’Abu Dhabi. La mise à prix est fixée à 1,25 million de dollars (soit environ 1,14 million d’euros). Outre des corrections, cette version comporte des passages inédits jamais publiés.

EXPOSITION – Du vendredi 22 novembre 2024 au dimanche 2 mars 2025, au Musée Tomi Ungerer, Villa Greiner, 2 avenue de la Marseillaise, à  Strasbourg (Bas Rhin), une exposition Pas de livres pour enfants : Enfantillages – chapitre 2 qui présente un panorama d’illustrations de livres pour enfants et adolescents allant de la seconde moitié du XXe siècle jusqu’à aujourd’hui. « Cette exposition prend son point de départ dans l’œuvre audacieux et émancipatoire de Tomi Ungerer, dont les livres ont fortement marqué son temps. Elle met aussi en lumière d’éminents illustrateur·ices contemporain·es qui s’intéressent au rôle de l’enfant sous des formes poétiques, politiques et ludiques: des livres écrits avec des enfants, des livres dans lesquels l’autorité de l’enfant et de l’adulte est renversée, des livres dans lesquels la vie intime de l’enfant peut trouver une résonance. En somme, des œuvres d’art qui bousculent les hiérarchies de notre monde, et qui en ouvrent le sens et la portée. » Commissariat : Anna Sailer, conservatrice du Musée Tomi Ungerer. Comité scientifique : Britta Benert et Loïc Boyer. Illustrateur.ices exposé.es : Beatrice Alemagna, Pauline Barzilaï, Blexbolex, Serge Bloch, Lisa Blumen, Guillaume Chauchat, Mathilde Chèvre, Kitty Crowther, Dominique Goblet, Marie Mirgaine, Saehan Parc, Matthias Picard, Mathieu Sapin, Leo Timmers, Tomi Ungerer. Page dédiée ici.

DESTINATION MONTREUIL (5) – Le (désormais très proche) Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, ce sera donc du mercredi 27 novembre au 2 décembre 2024. « Rendez-vous incontournable de la littérature jeunesse pour le grand public et les professionnel.le.s, le Salon réunit chaque année à Montreuil près de 200 000 visiteur.euse.s. Vitrine de la diversité de la création et de l’édition contemporaine en littérature jeunesse, il offre de déambuler parmi 400 maisons d’éditions de toutes tailles pour faire le plein de découvertes littéraires. Il propose en parallèle un véritable festival de rencontres, expositions, ateliers et dédicaces, dans une ambiance joyeuse où les auteur.ice.s et la lecture sont à l’honneur. » Cette année, c’est quarantième anniversaire, le programme complet de chez complet est  ici et c’est … Rêve général !

C’EST BIENTÔT NOËL (9) – Si je dis Phénix, Bouglione, Gruss, Romanès, Soleil, Pinder, Bormann, vous répondez cirque. Du plus simple au plus grandiose, magique ou poétique, tous parisiens ces temps-ci. Réservation en ligne fortement conseillée car souvent complet plusieurs semaines à l’avance en cette période de fêtes. « Papa, maman, vous aviez promis. »

EXPOSITION – La bibliothèque La Contemporaine de l’université Paris Nanterre, 184 cours Nicole Dreyfus à Nanterre (Hauts-de-Seine) propose, dans son nouveau bâtiment, du mercredi 20 novembre 2024 au samedi 15 mars 2025, une exposition Enfants en guerre, guerre à l’enfance ? « qui interroge les expériences de guerre enfantines du début du XXe siècle jusqu’à nos jours, à partir de trois cents pièces issues de ses collections et de collections françaises et étrangères. » Commissaires : Manon Pignot, Université Picardie Jules Verne et Anne Tournieroux, la Contemporaine, assistées de Camille Lécuyer, CY Cergy Paris Université. « Deux points de vue sont mis en scène : à la fois par en haut en montrant les politiques de mobilisation, d’instrumentalisation voire d’annihilation de la catégorie enfantine, et à hauteur d’enfant, en interrogeant la nature de ces expériences, les variations qui se font jour d’un conflit à l’autre mais aussi, au sein d’un même conflit, selon les classes sociales, la géographie ou le genre. Pour articuler le double point de vue adopté, sont mobilisés des affiches, livres, articles de presse, brochures émanant d’institutions politiques et associatives, des photographies de photoreporters et de services de propagande et des productions émanant des enfants eux-mêmes : dessins, journaux intimes, travaux scolaires, récits, témoignages. » Des affiches, des livres, des articles de presse, des brochures émanant d’institutions politiques et associatives, des photographies de photoreporters et de services de propagande, des productions émanant des enfants eux-mêmes : dessins, journaux intimes, travaux scolaires, récits, témoignages. Un catalogue très illustré, dirigé par Manon Pignot et Anne Tournieroux, est publié chez anamosa (232 pages, 35,00 euros). Le dossier de presse est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Chambres adolescentes : 20 portraits à lire et à écouter de Jo Witek (textes) et  Juliette Mas (photographies). « De janvier 2020 à juin 2023, Jo Witek et Juliette Mas sont allées à la rencontre de jeunes âgés de 12 à 19 ans appartenant à des milieux socioculturels très divers. Ensemble, elles ont passé plus de cent-conquante heures dans les chambres adolescentes contemporaines, du Gers à l’Hérault, des chambres blanches de l’Aide sociale à l’enfance qui accueillent des mineurs isolés à celles des urbains Argenteuillais. Ces rendez-vous sont à présent retranscrits sous la forme de portraits littéraires où les photographies intimes et poétiques de Juliette Mas illuminent l’écriture de Jo Witek, à la fois délicate, romanesque et singulière. […] Une œuvre, à la portée sociologique, sociale et politique, qui intéressera autant les adolescents que les adultes et permettra d’initier un dialogue intergénérationnel souvent négligé. » La Martinière 2024, 256 pages, 21,90 euros. Exposition liée au Centre Tignous d’art contemporain, 116 rue de Paris à Montreuil (Seine-Saint-Denis), depuis le samedi 16 novembre 2024 et jusqu’au samedi 4 janvier 2025, avec plusieurs temps forts au moment du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis.

C’EST BIENTÔT NOËL (8) – Le mardi 19 novembre 2024, à 22 heures 15, sur France 4, replay du ballet Alice, tourbillonnante et charmeuse réinterprétation de 2022 du roman de Lewis Carroll par le Ballet de l’Opéra national du Rhin. Musique originale : Philip Glass. Chorégraphie : Amir Hosseinpour et Jonathan Lunn. Captation audiovisuelle : François Roussillon. À partir de 7 ans.

DESTINATION MONTREUIL (4) – Le webinaire professionnel 2024 du CRILJ se déroulera le vendredi 22 novembre, à 17 heures, en salle (virtuelle) 1, sous l’intitulé Passage de relais entre Mémoire’ et ‘Imaginaires et réalités du monde rural dans la littérature pour la jeunesse’. Durée : 45 minutes. Il y sera question des médiations jeunes lecteurs actuellement en cours sur le thème de la mémoire, de la publication du numéro 12 des « Cahiers du CRILJ » et, un peu déjà, du colloque d’octobre 2025 sur le thème de la ruralité. Avec Rolande Causse, Marie-Claude Javerzat, Martine Lang et Daniel Maximin. Modératrice : Françoise Lagarde. Inscriptions à partir de cette page. Le programme de l’ensemble des webinaires du jeudi 21 et du vendredi 22 est ici.

EXPOSITION – Sur le Campus de Villetaneuse, 99 avenue Jean-Baptiste Clément, dans la bibliothèque universitaire Edgar Morin, depuis le 11 novembre 2024 et jusqu’au 28, exposition C’est pour les filles ? Les stéréotypes de genre dans l’industrie culturelle. « Des livres, des dessins animés, des jeux pour filles. Tout en rose et en paillettes, bon nombre de produits culturels à destination des filles, sous une apparence anodine, contribuent à imposer des visions genrées caricaturales, qui sont aussi véhiculées par de nombreux médias. Cette exposition propose de suivre les traces de ces stéréotypes de genre qui parsèment la production culturelle tout en explorant les univers ludiques, littéraires et fictionnels qui tentent de les combattre, de s’en détacher ou de les dépasser. »

POP-UP – La médiathèque municipale Elsa Triolet de Salaise sur Sanne (Isère) accueille, du mardi 12 novembre au 10 décembre 2024, une exposition La fabrique de Jacq et Cane (MeMo, 2023) consacrée à Marion Bataille, graphiste et illustratrice ingénieure papier, pour une découverte du pop-up et de la typographie modulaire. Atelier de réalisation de cartes pop-up, en famille le mercredi 20 novembre, 16 heures, et pour adultes le jeudi 21 novembre, 18 heures. Réservation au 04 74 86 49 52.

DIRE LA SCIENCE – La dix-septième  journée d’étude en région N’ayons pas peur des sciences : cultiver la curiosité en bibliothèque jeunesse qu’organisent le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ) et la Bibliothèque départementale de la Somme se déroulera le jeudi 21 novembre 2024, au Zèbre, Pôle culture-jeunesse du Pays du Coquelicot, 7 avenue de la République à Albert. « Face aux défis sanitaires, climatiques ou énergétiques auxquels la société est confrontée, la démarche scientifique est plus que jamais un enjeu citoyen essentiel. Or, les professionnels du livre et de la médiation semblent parfois intimidés par ces thématiques. Cette journée d’étude les invitera à dépasser leurs appréhensions pour proposer des collections et des actions de médiation dans le domaine scientifique, notamment en faisant appel à des compétences complémentaires. Par le jeu, l’expérimentation et la multiplication des supports, nourrissons la curiosité et l’esprit critique des enfants et des jeunes. » Programme et inscription, gratuite mais obligatoire, ici.

DISPARITION – Christian Godard, scénariste et dessinateur de bande dessinée, est décédé le lundi 11 novembre 2024. Il avait 92 ans. Né à Paris, fils d’un père métreur et conducteur de travaux et d’une mère successivement ouvrière d’imprimerie, vendeuse de bonbons et marchande de fleurs, le petit Christian grandit non loin de la Porte de Saint-Ouen, dans un quartier populaire du nord de la capitale. Son enfance est rythmée par la lecture des bandes dessinées des illustrés de l’époque tels L’Intrépide ou Robinson. Son intérêt pour les récits en images s’affirme, mais il ne peut entrer aux Beaux-Arts car il n’a pas le baccalauréat. Au début des années 1950, alors qu’il effectue son service militaire au Maroc, Christian Godard adopte le pseudonyme Ème et il signe plusieurs centaines de dessins humoristiques, notamment dans Coq hardi, périodique fondé par Marijac. Jules Rouff, promoteur de l’édition populaire à petit prix, le repère et publie, en albums souples, « Les Aventures de Pip et Joc » et « Biscotto marmiton ». Dans les mêmes années, Christian Godard travaille pour les revues Fillette, Hoppy, Jocko, Francs-Jeux, Fripounet et Marisette, Biribu, Kriss. C’est le début d’une carrière prolifique qui s’étendra sur plus de 70 ans, l’auteur et/ou le dessinateur multipliant les collaborations en passant avec aisance d’un magazine pour la jeunesse (ou pas) à un autre. En 1955, il reprend « Benjamin et Benjamine », série créée par Ric pour Benjamin, journal de Jean Nohain, et que poursuivront à leur tour Jean Trubert et Roger Lécureux, Albert Uderzo et René Goscinny. Il reprend également « Lili » de Will et Goscinny pour Paris-Flirt et crée « Le Narcisse d’Argent » dans Pierrot Champion, en 1956, et « Tim et Anthime » dans Ima, en 1957. Il travaille, dans le même temps, à Lisette et à Heures Claires. Christian Godard rejoint Vaillant, « journal le plus captivant », pour lequel il réalise « Les Aventures de Gil Bagout » (1957), « Pipsi » (1959) et « Tonton la Chance » (1961). Il travaille par ailleurs, dès les premiers temps du magazine, pour Pilote, en dessinant « Jacquot le Mousse » (1959), en scénarisant et en dessinant « Les Missions de l’Agent E1000 » (1962) et en dessinant, en 1962 toujours, « Tromblon et Bottaclou », avec l’ami René Goscinny au scénario. C’est dans Pilote, en 1962, que Christian Godard scénarise et dessine « Norbert et Kari », sa première série au long cours. En 1967, pour le magazine Tintin, il raconte Martin Milan. Narrant les aventures rocambolesques d’un flegmatique et altruiste pilote d’avion-taxi, c’est certainement sa série la plus personnelle. Rééditions régulières par Dargaud, Le Lombard et Le Vaisseau d’argent, maison d’édition qu’il crée, en 1988, avec Julio Ribera. Scénariste fécond, passant avec le même bonheur d’un genre à l’autre, Christian Godard travaillera avec Mittéï (« Modeste et Pompon » et « Indésirable Désiré », dans Tintin), Mic Delinx (« La Jungle en Folie », dans Pif Gadget), Martial (pour les albums « Sylvie »), Julio Ribera (notamment pour « Le Vagabond des Limbes », dans Circus, Tintin et Pilote), Derib, Pierre le Guen, Florenci Clavé, Al Coutelis, Albert Blesteau (pour « Toupet », dans Spirou), Valda, Éric Juszezak, Roger Widenlocher, Franz Duchazeau, Claude Plumail, Achdé et Duvigan. « J’ai eu de la chance. Parce que c’est cela, la chance, c’est être au bon endroit, au bon moment. […] On peut avoir tous les talents du monde, si on est au mauvais endroit et qu’on n’a pas besoin de vous, ça ne sert pas à grand-chose ». Comptant plus de 230 albums à son actif, Christian Godard écrira également des nouvelles, des romans (Pavane pour un catcheur défunt aux Presses de la Cité), des pièces de théâtre, des sketches pour des spectacles humoristiques, des scénarios pour la télévision. Ne cachons pas quelques travaux plus alimentaires dont, au début des années 2000, divers guides pour les éditions Vents d’ouest. « Christian Godard aura réussi le tour de force de se démarquer littérairement dans le secteur formaté de la bande dessinée de jeunesse en y invitant la poésie, la nostalgie, l’onirisme, l’intimité, bien avant que le neuvième art ne s’émancipe de son carcan juvénile, au tournant des années 1970. Prompt à bousculer les conventions narratives, il alla jusqu’à donner à ses personnages des origines différentes d’un album à l’autre, comme il le fit dans son chef-d’œuvre, Le Vagabond des limbes, l’amour impossible entre un voyageur de l’espace et une femme qu’il ne rencontre qu’en rêve. » (Frédéric Potet, pour la quotidien Le Monde). En 1980, Christian Godard fut un de ceux qui apporteront une contribution dessinée à Pepperland, ouvrage collectif auquel collaborèrent quatre-vingt bédéastes à l’occasion du dixième anniversaire de la boutique de bandes dessinées de l’éditeur belge Pepperland. Pilier de la bande dessinée classique franco-belge, le scénariste et dessinateur Christian Godard fut, sans conteste aucun, un acteur et un témoin exemplaire de l’évolution de la bande dessinée de l’après-guerre aux années 2000.

PRIX – Marge Nantel a remporté le Prix Utopiales 2024 pour son roman Code Ardant (Mnémos, 2024). « Dans un futur proche, notre civilisation n’est plus que l’ombre d’elle-même. De la technologie ne subsistent que des vestiges précieusement conservés par des villes fortes surprotégées. Quand la Forteresse d’Albi tombe, une équipe de convoyeurs recueille l’unique survivant : un garçon étrange, super entraîné, sans aucune conscience de lui-même, censé retrouver le mystérieux Prieur, qui cristallise toutes les convoitises de cette partie du monde. Démarre alors pour eux un road trip survolté, hérissé de flingues et de carrosseries chauffées à blanc. Seuls leur talent à passer entre les balles et leur indéfectible amitié peuvent les conduire au bout de la route. Mais que cache le Prieur ? L’humanité apprendra-t-elle de ses erreurs ? »

C’EST BIENTÔT NOËL (6) – Au théâtre de la Ville Sarah Bernard à Paris, jusqu’au samedi 16 novembre 2024 puis en tournée, Je suis trop vert de David Lescot. « Après J’ai trop peur et J’ai trop d’amis, le metteur en scène emmène son jeune héros en classe verte pour aborder la question écologique avec des enfants. […] David Lescot trouve un ton remarquablement juste, protéiforme, en parvenant à situer le point de vue de son héros, qui est aussi celui qui raconte l’histoire, au niveau très juste d’une compréhension encore enfantine du monde, lacunaire donc, angoissée parfois, mais jamais simple. » (Libération). Avec, en alternance, Lyn Thibault, Elise Marie, Sarah Brannens, Lia Khizioua Ibanez, Marion Verstraeten et Camille Bernon. À partir de 8 ans. Les dates de la tournée sont ici.

EXPOSITION – Depuis le mardi 17 septembre 2024 et jusqu’au dimanche 12 janvier 2025, l’Institut français de Francfort  (Allemagne) présente, en partenariat avec le Musée Struwwelpeter et l’Istituto Italiano di Cultura Köln, l’exposition en trois langues (allemand-français-italien) bambini-beatrice alemagna. « C’est quoi un enfant ? est le titre d’un album de Beatrice Alemagna (paru aux éditions Autrement et aujourd’hui disponible chez Casterman). L’autrice-illustratrice fournit quelques pistes de réponse : « Un enfant a de petites mains, de petits pieds et de petites oreilles, mais pas toujours de petites idées ». Les enfants, qui n’ont pas toujours de petites idées, jouent un rôle important dans l’œuvre de l’autrice-illustratrice italienne, de même que dans le livre Struwwelpeter (ou Crasse-Tignasse) d’Heinrich Hoffmann et dans  cette exposition. » C’est au Struwwelpeter Museum, Hinter dem Lämmchen 2-4, Francfort-sur-le-Main. Le site du musée est ici.EXPOSITION ANNIVERSAIRE – Du samedi 16 novembre 2024 au samedi 15 février 2025, au Comptoir du livre, 106 rue Féronstrée à Liège (Belgique), Esperluète fête ses 30 ans avec une exposition ludique et joyeuse qui retrace, en textes et en images, le parcours de la maison d’édition. « Au programme : un jeu de mémoire géant, une ligne du temps, une exposition d’incipit, des livres à (re)découvrir, des images pour rêver et des moments festifs à partager ; pour découvrir ce qui met en mouvement cette maison d’édition, pour entrer en résonance avec cet outil singulier, le livre, et se glisser dans l’espace étonnant de la lecture. » Avec, entre autre, Michel Barzin, Marie-France Bonmariage, Anne Brouillard, Charley Case, Kikie Crêvecœur, Céline Delabre, Chris Delville, Anne Herbauts, Anne Leloup, Vero Van Degh, Pascaline Wollast. Soirée d’inauguration le vendredi 15 novembre à partir de 17 heures.

REVUE – Le numéro d’octobre 2024 de Takam Tikou est en ligne. « Dans cette édition d’automne, découvrez dans la rubrique Vie du livre les discours d’acceptation des lauréats 2024 du prix Hans Christian Andersen : l’illustrateur Sydney Smith et l’auteur Heinz Janisch. Voyage en Europe ensuite, avec un article sur le livre pour enfants lituanien des origines à nos jours, puis un retour sur le congrès d’IBBY à Trieste par Cécile Boulaire, qui rappelle le rôle d’IBBY France et son engagement. La rubrique Vie des bibliothèques met en lumière ATD-Quart monde, lauréat du prix IBBY Asahi de promotion de la lecture. Enfin, les nouvelles Bibliographies des 4 mondes vous présentent les sélections des comités de lecture. » Point de départ ici.

PRIX – Michèle Laframboise,  auteure franco-ontarienne, est lauréate du Prix AAOF de littérature jeunesse 2024 attribué par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français, pour son roman Rose du désert (éditions David, 2023). « Dans le monde hostile de Sérail, des familles continuent tant bien que mal de survivre derrière le Rideau qui les protège des chutes mortelles de pression. La jeune Rose déteste tout et tout le monde : Alouette-la-parfaite, Paruline-la-coquette, William-le-pelucheur, la rivière à sec, les corvées, et son propre cerveau capricieux qui papillonne d’une idée à l’autre et peine en mathématiques. Convaincue que le Rideau en chépasquoinium va les lâcher, Rose s’enferme dans une solitude farouche que même Paruline, qui tente de se rapprocher d’elle, ne peut percer. »

DESTINATION MONTREUIL (3) – À chaque Montreuil, son Grand ou sa Grande Ourse. En cette année 2024, c’est l’autrice Susie Morgenstern que l’équipe du Salon a choisie. « Par son talent et sa vitalité, son amour du quotidien et sa capacité à s’émerveiller de toutes choses, l’artiste incarne parfaitement cette distinction. Venez la rencontrer au Salon le dimanche 1er décembre, à 16 heures 30, pour une interview avec Marie Desplechin, autrice et Grande Ourse 2020, ainsi que le lundi 2 décembre, à 17 heures. » Susie avait, il y a fort longtemps – elle n’avait publié que quelques ouvrages -, accepté de venir jusqu’à Orléans rencontrer les élèves, les enseignants et les parents d’élèves de l’école Marcel Proust justement parce que l’école s’appelait Marcel Proust. Il faisait très chaud et nous consommâmes force Coca-Cola. 

EXPOSITION – L’exposition Karakters in prentenboeken (Personnages d’albums) que présente la Villa Verbeelding, 35 Bampslaan  à Hassel (Luxembourg), du dimanche 27 octobre 2024 au samedi 19 avril 2025, met en scène le travail de Beatrice Alemagna, Carll Cneut et Rébecca Dautremer. « Chaque illustrateur donne vie aux personnages à sa manière. Non seulement grâce à des expressions faciales et des postures particulières, mais aussi en usant de différents styles et techniques. » Site de la Villa Verbeelding ici.

REVUE – Le numéro 28 d’octobre-novembre-décembre 2024 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations nombreuses. Le dossier du trimestre est consacré à Ernest Pignon-Ernest et c’est Frédéric Bosser qui interroge. Côté jeunesse, deux pages pour fêter l’anniversaire de l’école Emile Cohl, un article signé Janine Kotwica pour raconter Étienne Delessert, un entretien avec Guillermo Mordillo répondant aux questions de Philippe Sen, huit pages pour évoquer Olga Lecaye, par Janine Kotwica encore, et quatre pages signées Maxime Gneugneu pour présenter Charlotte Bressler. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement sur le site de la revue. En kiosque, c’est 19,00 euros.

SALON – La quarantième édition du Salon du livre jeunesse de Fougères Agglomération aura lieu du jeudi 14 au dimanche 17 novembre 2024, à l’Espace Aumaillerie, parc d’activités de l’Aumaillerie, 1 rue Louis Lumière à La Selle-en-Luitré. On pourra y rencontrer Lucie Albon, Marc Baron, Fred Benaglia, Anne-Laure Bondoux, Nathalie Dieterlé, Jean-Jacques Fdida, Raphaële Frier, Camille Garoche, Jeanne Gauthier, Sara Gavioli, Nancy Guilbert, Carine Hinder, Marie-Noëlle Horvath, Emmanuelle Houssais, Sandrine Kao, Krocui, Marie Le Cuziat, Jean Leroy, Capucine Lewalle, Lili la baleine, Jessie Magana, Marie Mignot, Jean-Claude Mourlevat, Sébastien Mourrain, Fanny Pageaud, Amandine Piu, Qu Lan, Lauranne Quentric, Elena Selena, Stéphane Servant, Flore Vesco et Gaya Wisniewski. Le site qui dit tout est ici.

C’EST BIENTÔT NÖEL (5) – La Comédie Française propose, dans sa salle du Vieux Colombier, du mercredi 20 novembre 2024 au dimanche 5 janvier 2025, Sans famille d’après Hector Malot. Mise en scène : Léna Bréban. Thierry Hancisse sera Vitalis et Véronique Vella sera Rémi. Clothide de Bayser sera Mère Barberin. « Sans édulcorer le roman, le théâtre colore les aventures du jeune héros. Dans un esprit burlesque à la Charlie Chaplin, l’émotion et le rire nous emportent dans un périple secoué par les tempêtes de neige et les injustices sociales – contre lesquelles luttait Hector Malot. Léna Bréban sait combien un conte d’antan peut nous permettre de regarder autrement celles et ceux que l’exil conduit à dormir dans nos rues. Rémi nous rappelle également l’importance, au-delà de la famille, des rencontres qui nous aident à grandir. » Réservation vivement conseillée et c’est ici.

PRIX – Le Grand prix de littérature dramatique jeunesse 2024 décerné par le Centre national des arts du cirque, de la rue et du théâtre (ARTCENA) a été attribué à Marie-Christine Lê-Huu pour Oiseau [Guide de survie] publié en 2023 par Lansman éditeur. « Depuis toujours, on l’observe du coin de l’œil. On murmure sur son passage. On le dit bizarre ou anormal. On dit qu’il parle avec les oiseaux. À la maison, le père et la mère se disputent. Les mots échappent et bruissent. L’enfant qu’on appelle Oiseau fait semblant de dormir. Il s’absente. Parfois il voudrait disparaître. Et puis soudain, un jour d’hiver, il n’est plus là. La police enquête. Les parents le cherchent. Les chiens tentent de renifler sa trace. Et tous se rendent compte qu’ils ne savent pas. Qu’ils ne le connaissent pas. Qu’on ne prend pas le temps de bien regarder les oiseaux. »

JAMAIS SANS MON CHIEN – La onzième édition de Partir en Livre,  manifestation organisée par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, ce sera du mercredi 18 juin au dimanche 20 juillet 2025, autour du thème Les animaux et nous. « On ne compte plus les héros de littérature jeunesse qui prennent les traits de loups farceurs, de baleines spectaculaires ou d’abeilles rusées. […]  Dans la littérature, il y a tout d’abord les animaux domestiques pour lesquels nos passions se déchaînent. Véritables compagnons de route et amis, les animaux de compagnie suivent les humains dans leurs aventures et partagent leurs émotions. De nombreux récits mettent aussi au premier plan des animaux « humanisés », qui permettent au jeune lecteur de s’identifier, de développer son imaginaire et de construire une sensibilité à l’altérité. En tant que personnage, l’animal sauvage ou captif instaure de la distance avec la réalité, ce qui permet aux auteurs d’aborder des thématiques fortes, et notamment celle de l’écologie, de la préservation de l’environnement et de la préservation animale. Parfois effrayants, souvent fascinants, les animaux sont source d’inspiration et nous renvoient à nos peurs, nos désirs et nos rêves. L’animal métamorphosé, féérique ou monstrueux, trouve une place de choix dans les œuvres fantastiques et de science-fiction, plébiscitées par les adolescents. » Le dépôt des demandes d’aide auprès du CNL se fait exclusivement en ligne par le biais d’un portail des demandes d’aide, à partir du mercredi 6 novembre 2024 et jusqu’au vendredi 7 février 2025. Lors de la précédente édition, Partir en Livre a été accueillie par 2 000 communes et intercommunalités et plus de 6 300 animations, gratuites et ouvertes à tous, ont été organisées en France métropolitaine et ultramarine. Pour s’informer (et pour s’inscrire), c’est sur cette page.

C’EST BIENTÔT NÖEL (4) – Depuis le mercredi 6 novembre 2024 et jusqu’au dimanche 2 mars 2025, le Funambule-Montmartre, 53 rue des Saules à Paris, présente Les Trois Brigands d’après Tomi Ungerer.  « Entre tradition populaire, tango et théâtre d’objet, Les Trois Brigands est un conte musical où l’univers de Tomi Ungerer est sublimé par une composition originale de Gustavo Beytelmann pour deux voix et un bandonéon. » Adaptation et mise en scène : Wilfried Bosch. Interprétation : Wilfried Bosch, Giada Melley, Lysandre Donoso ou Simone Tolomeo. « Très fidèle à l’esprit du livre, apportant une plus-value très originale. » (Reg’Arts). Réservations ici.

CÉLÉBRER L’ILLUSTRATION – L’auteur-illustrateur Quentin Blake nous informe que les travaux de transformation du site de la rivière New River à Londres (New River Head Heritage site) en Centre Quentin Blake pour l’illustration (Quentin Blake Centre for Illustration) viennent de commencer. Ouverture au public : début 2026. « Cet endroit rempli d’histoires célébrera l’illustration et les illustrateurs à travers des expositions, des installations et des ateliers, des conférences et des projections. » Le site qui explique est ici. Quentin Blake nous rappelle également qu’en Grande-Bretagne, le 29 novembre est, depuis l’année dernière, Journée nationale de l’illustration (National Illustration Day).

PRIX – Le Prix Vendredi créé, en 2017, à l’initiative du groupe des éditeurs de littérature jeunesse du Syndicat national de l’édition (SNE), distingue, chaque année, un roman pour adolescents. C’est La Chasse de Maureen Desmailles (Thierry Magnier, 2023) qui, au titre de 2024, à été choisi par le jury. « Alors que commence le mois d’août, Max, tout juste 17 ans, se débat avec le sentiment d’invisibilité qui l’habite depuis l’enfance. Dans la maison voisine, Ellie, la fille des nouveaux arrivés, et Cosme, son compagnon, sont venus passer l’été à la campagne. À leurs yeux, Max est tout sauf invisible. Commence alors un jeu dangereux où Max explore ses désirs, et l’attraction suscitée chez chacun de ses partenaires.  » Le Prix Vendredi Jury des jeunes pass Culture a récompensé Charbon bleu d’Anne Loyer (éditions D’eux, 2023).​​

SALON – Le Festival du Livre de Jeunesse de Rouen, né en 1983, est-il le plus ancien de France ? La quarante-deuxième édition qu’organise l’association Lis-moi les mots aura lieu du vendredi 8 au dimanche 10 novembre 2024 à la Halle aux Toiles, place de la Haute Vieille Tour à Rouen (Seine-Maritime). Thème de l’année : Amis pour la vie ! Invité d’honneur : Marie-Aude Murail. Affiche : Anne Montel. « Durant tout le week-end, le festival offrira une programmation riche en activités pour tous les âges : rencontres avec des auteurs, ateliers créatifs, conférences et animations. C’est une occasion unique de découvrir les nouveautés littéraires, de redécouvrir des classiques, et de plonger dans l’univers de la littérature jeunesse. » Un beau programme et un site très riche. C’est ici.

DISPARITION – Madeleine Riffaud, poète et journaliste, est décédée le mercredi 6 novembre 2024. Elle avait 100 ans. Étudiante à Paris, la jeune Madeleine  s’engage, à 18 ans, dans un groupe de Francs-tireurs et partisans (FTP). Elle passe au combat armé en 1943, se portant volontaire pour les actions les plus radicales et les plus périlleuses. Après la guerre, elle écrira des textes illustrés évoquant cette période pour l’hebdomadaire Vaillant. Recommandée en 1947 par Paul Éluard, Madeleine Riffaud couvre les faits divers puis les grèves, comme stagiaire au quotidien Ce soir que dirige Louis Aragon. Puis ce sera La Vie ouvrière et L’Humanité où elle est correspondante de guerre au Viet-Nam et en Algérie. Après 1959, en poste à Paris, elle sera une journaliste pugnace lorsqu’il s’agira de rendre compte de la réalité des répressions contre les opposants algériens. « De nombreux témoignages, transmis à la presse par plusieurs avocats, des lettres d’Algériens jugés innocents et relâchés sans inculpation, la visite spontanée de plusieurs d’entre eux, confirment que nous avions eu raison d’alerter l’opinion sur ce qui est en train de devenir le scandale des caves qui chantent. » S’étant fait embaucher incognito comme aide-soignante, travaillant dans divers établissements, Madeleine Riffaud raconte, en 1974, le quotidien du petit personnel hospitalier dans Les linges de la nuit, livre-témoignage qui se vendra à plus d’un million d’exemplaires. Elle écrit également, pour les jeunes lecteurs, trois ouvrages que publient les éditions La Farandole : Le chat si extraordinaire : contes du Viet-Nam, avec des dessins de Ragataya, en 1958, Le chasseur changé en crabe, avec des illustrations d’Arnaud Laval, en 1981, et La vie extraordinaire du Père-Noël, avec des illustrations de Serge Bloch, en 1982. Signalons, pour ceux qui voudront mieux connaitre Madeleine Riffaud, les trois tomes de la bande dessinée  Madeleine, résistante, fruit de longues conversations avec Jean-David Morvan (Dupuis, 2021, 2023 et 2024). La publication du quatrième tome est prévue pour cette fin d’année.

C’EST BIENTÔT NOËL (3) – Entre 1979 et 2010, la manifestation littéraire New York is Book Country envahissait en septembre la Cinquième Avenue fermée, à cette occasion, à la circulation automobile, ainsi que Washington Square Park et Central Park. Pour chacune des éditions, les organisateurs commandèrent à un illustrateur illustre une affiche qui célébrait New York et le livre : Edward Gorey en 1979, Richard Scarry en 1980, Arnold Lobel en 1981, William Steig en 1984, Keith Haring en 1985, Art Spiegelman en 2002 et trois fois Maurice Sendak. Ces affiches sont devenues rares. Il y a quelques semaines, dix-neuf d’entre elles ont été mises en vente sur le site Rakuten. Parfait état, prix raisonnable, expédition depuis la France (ce qui exclut les droits de douane) ou retrait sur place. Une occasion unique de faire plaisir ou de se faire plaisir. PARUTION – Vient de paraitre La littérature, ça paye ! d’Antoine Compagnon. « Pour défendre la place de la littérature dans notre monde moderne, j’ai choisi un titre choc, claquant comme un étendard, agressif, combatif, et même un peu provocateur. En effet, j’ai le sentiment que certains d’entre nous doutent d’elle aujourd’hui, de sa valeur, de son pouvoir, de son utilité, de son avenir. Je résumerai cette méfiance en peu de mots : la littérature, ça ne paye pas, ou ça ne paye plus. Dans une société dominée par les lois du marché, on en vient forcément à se demander : que vaut la littérature comme placement ? Ou même : quel rendement, quel retour sur investissement peut-on espérer de la lecture ? Car la lecture prend du temps, beaucoup de temps, et l’écriture encore davantage. Or nous cherchons de plus en plus à gagner du temps, à faire vite, à améliorer notre productivité. La littérature, ça paye ! Pour aller à l’essentiel, j’entendrai ce slogan en deux sens : d’une part combien ça rapporte à son auteur, d’autre part combien ça rapporte à son lecteur. » Éditions des Équateurs 2024, 192 pages, 18,00 euros.

SERAIT-IL LE PLUS FORT ? – Mario Ramos est décédé en 2012. « Depuis 2013, le 7 novembre est devenu sa journée, pour faire vivre les trente-trois albums qu’il a écrits et pour partager avec les plus jeunes tous ses personnages loufoques, magiques et si singuliers qui font rire mais aussi réfléchir les enfants. » L’école des loisirs, son éditeur, propose des animations, des ressources, des dossiers pédagogiques, un album filmé et d’autres pistes pour découvrir, à l’école, en bibliothèque et en famille, ce belge auteur. Point de départ ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (2) – Depuis le vendredi 5 octobre 2024 et jusqu’au dimanche 5 janvier 2025, au Théâtre des Gémeaux Parisiens, 15 rue du Retrait à Paris, Histoires comme ça d’après Rudyard Kipling. Livret et paroles : Yves Lecordier ; Musique : François Debaecker ; adaptation et mise en scène : Olivier Morançais ; avec ​Nathalie Lucas ou Estelle Andrea, Magali Palies, Luc-Emmanuel Betton, Simon Lehuraux , Guillaume Sorel, Brigitte Lecordier. « À l’aube de la création, dans une nature encore sauvage et magique, le Chat, l’Enfant d’éléphant, la Girafe, le Dromadaire et le Crocodile apprennent à découvrir l’univers qui les entoure, à s’admettre les uns les autres, et à se connaître eux-mêmes. Dans une forêt originelle et imaginaire, le Chat révèle aux autres animaux leur personnalité. D’expériences en rencontres, discrètement suscitées par ce félin philosophe, ils subissent des transformations surprenantes et découvrent ensemble la différence, la générosité, la tolérance et la fraternité. » Page dédiée et réservation ici. « Le plus beau, ce sont les costumes et les coiffes, œuvres de Julia Allègre et de Pascale Blaison. À vous donner des idées. » (Marie-Céline Nivière) 

LIRE JOYEUSEMENT – L’Heure Joyeuse, première bibliothèque française pour enfants, fête ses 100 ans avec notamment une riche et instructive exposition A quoi bon lire ? mise en place à la médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, du mardi 12 novembre 2024 au dimanche 23 mars 2025. « Pourquoi, dans quel espoir cette librairie d’enfant. Parce que nous pensons que la bibliothèque libre, la bibliothèque de tous est l’organe essentiel de la cité moderne, parce qu’elle est l’œuvre post-scolaire par excellence, celle qui doit nous accompagner toute la vie. À quoi bon apprendre si tu cesses d’apprendre, à quoi bon savoir lire, si tu n’as rien à lire. […] Nous attendons deux choses de la librairie d’enfants. L’une d’instruire l’enfant, l’autre plus importante : instruire les grands, ceux-là qui n’y entreront pas [..]. Nous avons dit aux enfants : montrez-leur la bibliothèque nouvelle, la bibliothèque avec des fleurs, avec de belles images, et même des histoires qu’on raconte. » (Eugène Morel, discours d’inauguration de l’Heure joyeuse, en 1924). Commissariat de l’exposition : Viviane Ezratty, conservatrice honoraire de bibliothèque, et Hélène Valotteau, conservatrice, responsable du fonds patrimonial Heure Joyeuse et pôle jeunesse de la médiathèque Françoise Sagan. Comité scientifique : Jean-Marie Privat, professeur des universités émérite et Marie-Christine Vinson, maîtresse de conférences émérite de l’université de Lorraine. Long texte dédié ici. Inauguration le mercredi 12 novembre, à 18 heures 30. La captation de la table ronde du mercredi 5 juin 2024 Enquête sur un métier : redonner un visage aux premières bibliothécaires jeunesse en France, quelles sources et archives ? est en ligne à cet endroit.

PATRIMOINE – La prochaine conférence de la Bibliothèque des Amis de l’Instruction aura lieu le jeudi 7 novembre 2024, à 19 heures 30, au 54 rue de Turenne à Paris. Michèle Dassas, auteure de l’ouvrage Augustine Tuillerie : l’histoire extraordinaire de l’Institutrice aux millions d’élèves, parlera d’Augustine Fouillée, née Augustine Tuillerie, connue sous le pseudonyme de G. Bruno, auteure du manuel scolaire Le Tour de la France par deux enfants. Dès sa parution, « le livre connait un succès énorme, il est vendu à toutes les écoles, publiques ou religieuses, ainsi qu’aux collectivités locales ou associations diverses, et atteint un tirage de presque huit millions d’exemplaires en 1914. Il est aussi à l’origine de l’établissement du roman national sous la IIIe République. » Site de la bibliothèque ici.

TU VEUX MA PHOTO ? – Mémoires du livre/Studies in Book Culture est une revue bilingue en libre accès, disponible sur le portail Erudit. Elle est consacrée au livre et à l’imprimé sous toutes leurs formes, qu’il s’agisse des livres anciens, des périodiques ou des livres numériques. L’inscription au lancement du numéro 29 titré  1, 2, 3… regarde ! La photo, le livre, l’enfant aura lieu le mercredi 13 novembre 2024 à 18 heures, en ligne sur la plateforme TEAMS. Ce numéro a été coordonné par Laurence Le Guen (Université Rennes 2), Virginie Meyer (Bibliothèque nationale de France) et Hélène Valotteau (Médiathèque Françoise Sagan). Pour s’inscrire, c’est ici.  

DU GENRE – Le mercredi 29 octobre 2024, à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan (Côte d’Ivoire), Madame Jeanne Laetitia Loba Badjo a obtenu le grade de docteur ès Lettres Modernes avec la mention très honorable. Sa thèse, intitulée  Littérature de jeunesse et identités de genre : représentations interculturelles et réceptions par les albums de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. L’objectif de cette étude était de démontrer que le livre pour enfants, en tant qu’agent de socialisation, est un vecteur idéologique important qui contribue à véhiculer une vision hiérarchisée du masculin et du féminin. L’impétrante a mis en avant que la littérature de jeunesse est un espace de lutte et de positionnement sur la question du genre. « La littérature de jeunesse, en tant que premier outil d’instruction et de transmission des valeurs socio-culturelles, participe à l’éducation des enfants en véhiculant des modèles et des rapports sociaux. Les albums pour enfants, par leurs compositions artistiques et esthétiques, offrent une matière riche pour analyser des thèmes, y compris ceux liés au genre »

LA FÊTE À IPOMÉE – À Moulins (Allier), du jeudi 7 au vendredi 22 novembre 2024, l’association Les Cheminements littéraires en Bourbonnais propose un ensemble de rendez-vous rassemblés sous le titre Regards sur Ipomée : une exposition, un cabinet de lecture, des signatures, de la musique et de la poésie. Une belle occasion de rencontrer et de questionner, outre Nicole Maymat, auteure, et Dominique Beaufils, imprimeur, créateurs ensemble, en 1974, des éditions Ipomée, quelques uns de ceux qui, au fil des ans, en honorèrent le catalogue. Informations complémentaires ici  et au 04 43 51 00 00.

DE LA PROPAGANDE – À l’occasion de la réédition récente, augmentée et mise à jour, chez Locus Solus, de son ouvrage Le Petit Nazi illustré : propagande et bande dessinée dans Le Téméraire (1943-1944) paru en 1979 aux éditions Albatros, rencontre avec Pascal Ory, historien, le mardi 5 novembre 2024, de 19 heures à 20 heures, sur le site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France, 5 rue Vivienne à Paris. « Unique journal illustré pour la jeunesse publié à Paris de janvier 1943 à la Libération, Le Téméraire est un cas singulier dans l’histoire de la presse française. Tiré entre 100 000 et 150 000 exemplaires, ce journal de propagande nazi était entièrement dessiné et rédigé par des Français. » Rencontre animée par Didier Pasamonik, commissaire d’exposition et spécialiste de la bande dessinée. Une séance de signature sera organisée après la rencontre. Inscription conseillée ici.

C’EST EN BELGIQUE – Luc Batthiew a omis de nous informer de la parution des numéros 12 (juin 2024) et 12 (septembre 2024) de Lu et partagé que publie la Fondation Battieuw-Schmidt – Fonds de l’image et du texte pour la jeunesse. On ne lui en veut pas et on vous encourage à les découvrir ici : de très nombreuses recensions, une présentation d’ouvrages et de revues professionnels, des articles. C’est téléchargeable gratuitement.

C’EST BIENTÔT NOËL (1) – Le groupe TF1 ayant annoncé commencer la diffusion de ses annuels téléfilms de Noël à partir du lundi 14 octobre 2024, sur sa chaîne principale, et dès le dimanche 13 octobre sur TMC, avant même que les piles de boites de chocolats et les jouets par monceaux envahissent les grands magasins, on se dit, une fois encore, que la comédie romantique se porte bien. Un exemple au hasard : c’est histoire d’une jeune femme plutôt jolie vivant seule et un peu perdue dans la grande ville où elle travaille vaillamment. Elle rencontre un problème pas prévu qui la contraint de se rendre, pour les fêtes, dans une ville plus petite. Elle y fait la connaissance d’un homme presqu’aussi beau que ses pull-overs qui, dans une ambiance en rouge, vert et blanc, l’aide à trouver une solution. Finalement, la jeune femme se laisse convaincre de changer de vie et elle s’installe, définitivement peut-on penser, avec l’homme qui l’a aidée, dans la petite ville où elle a passé de si merveilleux moments. Il existe, pour les enfants, des albums dits, eux aussi, de Noël, que l’on pourra prêter à mamie quand elle aura fini de regarder son film. Parmi les must, chez Gallimard jeunesse : l’impertinent Dictionnaire du père Noël de Grégoire Solotareff.

PRIX – Le Prix du livre jeunesse des Bibliothèques de Montréal 2024 a été remis à l’album Le dessin trop mignon de Roxane Brouillard et Cathon (Fonfon, 2023). « L’album jeunesse raconte les aventures extravagantes de Martin, un jeune élève à l’imagination débordante, qui ne se sent aucunement à sa place dans la monotonie d’un cours de mathématiques. Pour se distraire, il décide d’esquisser le dessin le plus mignon du monde, sans se douter des conséquences démesurées qu’il aura sur son entourage. » Remis dans le cadre de la Semaine des bibliothèques publiques, le Prix du livre jeunesse de Montréal récompense depuis vingt ans la créatrice ou le créateur d’un livre destiné aux jeunes de moins de 17 ans. Le personnel des 45 bibliothèques de la métropole est invité à soumettre les livres qui, au cours de l’année, se sont démarqués par leur qualité et leur originalité. Un jury composé de cinq bibliothécaires jeunesse désigne les cinq finalistes et le lauréat.

PAS SI ROSE – Télérama a mené l’enquête : « Le marché des écoles de BD est foisonnant. Un paradoxe, au vu des difficultés à s’insérer dans le milieu. Nombreux sont les jeunes gens qui s’y sont essayés et ont investi des sommes folles pour finalement avoir la sensation de détenir un diplôme sans valeur. » L’article (réservé aux abonnées) est plutôt féroce et il est ici.

PARUTION – Paru récemment La littérature de jeunesse contre le harcèlement scolaire : développer l’empathie pour prévenir le harcèlement par Nadège Langbour. Avant-propos : Nathalie Prince. Préface : Claude Bisson-Vaivre. « Le harcèlement scolaire est l’affaire de tous. La littérature de jeunesse, dont le lectorat cible est constitué en premier lieu par les jeunes confrontés à cette violence, s’est emparée de ce thème. Depuis les années 2010, les fictions pour enfants et adolescents traitant le harcèlement scolaire se multiplient, au point de favoriser l’émergence d’un nouveau genre littéraire : les schools bullying stories. Sans jamais renoncer au plaisir de la fiction et de l’imaginaire, ces romans invitent leur lecteur à réfléchir sur le harcèlement scolaire et participent par là même à sa prévention. Conciliant analyse littéraire et réflexion didactique, ce livre met en exergue les spécificités narratives, littéraires et esthétiques du genre des schools bullying stories tout en proposant aux professeurs des activités clés en main autour des romans. Il offre ainsi aux enseignants et aux professionnels de l’éducation des outils pour développer auprès de leurs élèves des activités de prévention du harcèlement scolaire. »  L’Harmattan 2024, 134 pages, 16,00 euros.

RECRUTEMENT – Bibliothécaire de catégorie B, vous avez toujours souhaité travailler dans une bibliothèque spécialisée de la ville de Paris ? Une responsabilité dans la section en charge du fonds Patrimonial Heure Joyeuse sis à la Médiathèque Françoise Sagan, cela vous irait-il ? Le poste est vacant depuis le 1ier septembre 2024 et la fiche qui dit (presque) tout est ici.

EXPOSITION – Dans la Galerie Heitz du Palais Rohan, 1 place Hans Jean Arp à  Strasbourg (Bas-Rhin), du vendredi 8 novembre 2024 au lundi 17 février 2025, l’exposition Enfantillages : l’Alsace et les prémices de l’illustration jeunesse (XIXe- XXe siècles), présenté dans le cadre de la labellisation Capitale mondiale du livre de l’Unesco, « vise à remettre en lumière la tradition d’illustration jeunesse en Alsace depuis 1800 et jusqu’à la création de l’atelier d’illustration de Claude Lapointe. » L’exposition présente 180 ouvrages, affiches, manuscrits et dessins répartis en cinq sections : Des images pour instruire, Des images pour distraire, L’émergence de l’album, Des images valorisant le patrimoine des contes et légendes, Des images instrumentalisées durant les grands conflits. Commissariat : Florian Siffer, responsable du Cabinet des estampes et des dessins, et Christine Esch, responsable de la Bibliothèque alsatique du Crédit Mutuel. Un catalogue sera disponible à la boutique du musée à compter du jeudi 21 novembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

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