Fil d’actualité

 

Nous ne pouvons diffuser que ce que nous savons et comptons sur vous pour envoyer annonces et communiqués. Les informations les plus récentes sont au début du fil. Les très anciennes sont archivées en « Mémoire de l’actualité ».

 

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DISPARITION –  David McKee, auteur et illustrateur, est décédé le jeudi 7 avril 2022, dans le sud de la France où il séjournait une grande partie de l’année. Il avait 87 ans. Né dans le Devon, en Angleterre, il étudie au Plymouth Art College. Encore étudiant, il vend ses premiers dessins dans divers journaux et, études faites, continue à placer ses cartoons dans Punch, dans le Reader’s Digest, dans le supplément éducation du Times. Il est aussi peintre. Son premier album Two Can Toucan est publié en 1964, en noir et blanc, par Klaus Flugge qui travaille alors chez Abelard-Schuman. Toucan Toublanc sera, en 1986, publié au Seuil jeunesse, avec de nouvelles illustrations en couleurs. David McKee suit Klauss Flugge lorsque celui-ci fonde Andersen Press, en 1976. L’auteur-illustrateur y publiera plus de cinquante ouvrages. En 1968, pour Dobon Publishing, il avait imaginé Elmer, un éléphant multicolore, donc différent, très différent, qu’il redessine pour Andersen en 1989. Parution en France, la même année, grâce à Isabel Finkenstaedt qui vient de créer Kaléidoscope. Le pachyderme bariolé est appelé à un grand destin : vingt-neuf albums, plus de dix millions d’exemplaires vendus, des traductions dans plus de soixante langues, un important marchandising incluant, outre bavoirs et peluches, des broches et des pin’s, des trousses et des crayons, des carnets, des porte monnaie, des valises et des parapluies, de la vaisselle. « Elmer est né à un moment où mes peintures étaient très influencées par Paul Klee, ses carrés de couleurs et sa manière de tracer des lignes très fines. À ce moment-là, je dessinais aussi beaucoup d’éléphants. Et les deux se sont combinés, tout simplement. Le personnage a surgi en premier, puis son nom, et enfin ses histoires. » (David McKee, en 2019). Si seuls deux titres consacrés à Mr Benn ont été traduits en français, les albums de la série deviennent, en 1971 et 1972, grâce à la BBC, des films d’animation très appréciés. Les traductions françaises des albums de la série « Le roi Rollo » paraissent chez Flammarion, Kaléidoscope, Gallimard et Calligram, entre 1981 et 1995. Dans les années 1980, Michael Bond, écrivant une nouvelle série d’albums consacrée à l’ours Paddington en confie l’illustration à David McKee. Ne pas omettre de citer les one shot (albums indépendants) où le goût de la fable propre à l’auteur-illustrateur, son sens de l’incongru et son antimilitarisme font merveille. À titre d’exemples : Bernard et le monstre (Gallimard jeunesse, 1981), Je le déteste mon nounours (Seuil jeunesse, 1983). La triste histoire de Marguerite qui jouait si bien du violon (Flammarion jeunesse, 1987), Les conquérants (Kaléidoscope, 2004), Six hommes (Kaléidoscope, 2013). David McKee déclarait volontiers : « Les livres sont essentiels pour aider les enfants à façonner leur vision du monde. Ils peuvent contribuer à changer leurs attitudes. » Il affirmait aussi : « Les livres d’images sont la première entrée, pour un enfant, dans le monde de l’art et, d’une certaine manière, avec certains de mes livres, les illustrations sont plus importantes que l’histoire. » David McKee est nommé lauréat du BookTrust Lifetime Achievement Award, en 2020, et il remporte, dans le même élan, le titre d’illustrateur de l’année aux British Book Awards. Prochaine parution française, chez Kaléidoscope, en mai 2022 : Elmer et l’histoire du soir. « David McKee était une voix singulière du monde des livres pour enfants. Il mettait en lumière la diversité et l’inclusivité et des pans entiers de notre monde qui ne sont pas toujours présents dans l’édition pour les jeunes lecteurs. […] Chez Andersen Press, tous espèrent que son esprit perdurera pour les générations futures au travers de ses histoires joyeuses et sincères. » (Klaus Flugge, 2022).

SE SOUVENIR – Le mercredi 13 avril 2022, de 18 heures à 20 heures, dans le petit auditorium du site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France (BnF), soirée Les enfants d’Izieu, en partenariat avec la Maison mémorial d’Izieu et la participation de Stéphanie Boissard, Cécile Martin, Loïc le Bail, Dominique Vidaud, Beate et Serge Klarsfeld, Cyril Devès, Simon Pintel, François Bernard. Animation : Richard Schittly. Lecture : Pauline Jambet. « Il sera question de l’extraordinaire aventure humaine qu’a été la maison d’Izieu, des difficultés de la vie quotidienne, mais aussi des moments de joie, de créativité, de complicité et d’insouciance qui ont précédé la tragédie. Il s’agira également de montrer comment, après ce jour funeste, les documents ont été récupérés et conservés, et comment s’est construite au cours des décennies suivantes l’entreprise mémorielle que Sabine Zlatin avait projetée d’emblée : que la Maison d’Izieu ne devienne pas un mausolée, mais un lieu de vie qui entretienne la mémoire des enfants. » Réservation recommandée sur cette page.

EXPOSITION – Le Musée des beaux-arts de Calais (Pas de Calais), 25 rue Richelieu, propose, du samedi 9 avril au dimanche 6 novembre 2022, l’exposition Créatures, bestiaires fantastiques de la bande dessinée. « Avec la volonté de s’ouvrir aux différentes formes d’expression, le Musée des beaux-arts de Calais invite le 9ème art. L’exposition plonge le visiteur dans un univers fantastique peuplé d’êtres mystérieux et fabuleux, en associant la bande dessinée à des œuvres de musées et de bibliothèques des Hauts-de-France. » Parmi les livres à retrouver dans l’exposition : Siegfried d’Alex Alice (Dargaud), La Légende des nuées écarlates de Saverio Tenuta (Les Humanoïdes Associés), Créatures fantastiques de Kaziya (Komikku), Lothaire Flammes de Marianne Alexandre (Jungle), Enola et les animaux extraordinaires de Joris Chamblain et Lucile Thibaudier (La Gouttière), Alpi the Soul Sender de Rona (Ki-oon), Stand still stay silent de Minna Sundberg (Akileos), Le Château des étoiles d’Alex Alice (Rue de Sèvres), Les Dominants de Sylvain Runberg et Marcial Toledano (Glénat), Dreams factory de Jérôme Hamon et Suheb Zako (Soleil), Sorceline de Sylvia Douyé et Paola Antista (Glénat). La programmation est détaillée ici.

BIBLIOTHÈQUES – Le soixante-septième congrès de l’Association des bibliothécaires français (ABF) a lieu du jeudi 2 au samedi 4 juin 2022, au Centre de congrès Robert Schumann de Metz (Moselle). Il a pour intitulé Les bibliothèques sont-elles indispensables ? « Alors que les inégalités ne cessent d’augmenter et que les bibliothécaires connaissent une diversification de leurs missions, il est plus que jamais nécessaire d’interroger le rôle des bibliothèques dans leur capacité à garantir à toutes et à tous un égal accès aux savoirs, à l’information et à la culture. De l’organisation des espaces à la prise en compte de la diversité et des besoins des publics comme ceux des territoires, ce congrès ouvrira de nouvelles pistes de réflexion et fournira aux participant·e·s de nouveaux outils à travers conférences, ateliers et retours d’expériences. » Les inscriptions sont ouvertes et c’est ici.

REVUE – Le dossier du numéro 231 (mars 2022) de NVL la revue, publiée, à Bordeaux, par le Centre Denise Escarpit, est titré Animaux anthropomorphes, notre miroir ? « La littérature jeunesse est depuis son origine peuplée de personnages d’animaux anthropomorphes qui représentent les humains en général et le jeune lecteur dans ses particularités. Cette identification est ici interrogée dans ses effets sur le lecteur ainsi que  son universalité qui fait fi de toutes les différences d’âge, de sexe, de couleur, etc. En principe ? A voir donc. » Des articles signés Claudine C. Stupar, Marie-Claude Hubert, Samuel Bidaud, Catherine Formet-Jourde, Christelle Bellenger, Lucie Faurichon, Janie Coitit-Godfrey, Marianne Bérissi et Laure Varis pour parler, entres autres, de Paddington, de Marcel, de Trotro, de Franklin et de Maus. 104 pages, 14,50 euros. Achat possible en ligne et c’est ici.

EXPOSITION –  Au Centre Charles Péguy, 11 rue du Tabour à Orléans (Loiret), du 8 avril au 18 juin  2022, présentation d’une exposition Bande dessinée, les origines : de Töpffer aux années folles conçue par Guillaume Doizy, historien et dessinateur. « La bande dessinée a pris une place considérable dans l’univers du divertissement depuis la seconde moitié du 20e siècle, au point d’être désormais considérée comme un art à part entière. Le genre s’est imposé dans tous les foyers de la planète : en France, plus de la moitié des enfants ou des adultes ont lu une BD dans l’année. Pourtant, ses origines nous sont souvent peu connues. » Entrée libre. Visites commentées de l’exposition : les samedis 9 avril, 14 mai et 18 juin, à 14 heures.

HABITER EN RÊVE OU EN VRAI – Nouvelle proposition de concours du Muz qui s’intéresse cette fois aux maisons. « On peut habiter une maison comme les tortues ou les escargots ou les coucous. On peut habiter une maison dans une caravane, une roulotte, une tente, un navire, un terrier, un nid, une poche de veste, une chaussure abandonnée. Il y a juste à savoir qui tu es : une souris, un animal humain ou non humain. » (Claude Ponti). Les enfants souhaitant participer ont jusqu’au dimanche 17 avril 2022. Pour en savoir plus et pour découvrir les œuvres déjà reçues, c’est ici.

PAS SI SIMPLE – Les éditions Dupuis communiquent : « Le retour de Gaston est le grand événement de la célébration du centenaire des éditions Dupuis. Dès le mercredi 6 avril, vous pourrez lire un gag chaque semaine dans le journal Spirou, là où Gaston fit ses premiers pas (bleus) il y a très exactement soixante-cinq ans. Mais pour que Gaston puisse encore une fois brûler les planches de la bande dessinée, il nous fallait trouver un auteur capable de faire œuvre de création, en toute humilité, et dans la continuité de la série d’albums signés Franquin. Nous avons confié à Marc Delafontaine (Delaf), le co-créateur de la série à succès « Les Nombrils », la mission de créer ces nouveaux gags et un nouvel album de Gaston. Par son amour de la série, son talent de gagman et son perfectionnisme respectueux du maître Franquin, le choix de Delaf était une évidence. Marc s’est plongé avec passion dans le travail du créateur de Gaston, étudiant toutes les périodes, scrutant les coups de pinceau, les traits d’encre de Chine, s’imprégnant de sa philosophie de travail en lisant toutes les interviews que Franquin avait pu donner dans sa riche carrière. » Isabelle Franquin, fille et ayant droit du créateur du personnage, ne décolère pas et elle a saisi la justice belge en urgence, pour illégalité et plagiat, souhaitant voir interdites toute promotion et toute prépublication d’un nouvel album. « Après ma mort, tout le monde oubliera ces séries. J’espère que l’on ne verra jamais un Tintin sans Hergé, mais je voudrais beaucoup, si demain je me fais écraser par un autobus, que l’on ne reprenne pas Gaston. Seulement, les dernières volontés, tout ça, c’est très gentil, mais une fois qu’un gars est mort, c’est fini, on s’en fout. » (André Franquin, en 1986). Stéphane Beaujean assure que la maison dont il est le directeur général possède bien les droits d’édition cédés par Franquin lui-même dans les années 1990. Le Tribunal de première instance francophone (TPIF) de Bruxelles se prononcera le lundi 16 mai. Bien que la parution de nouvelles planches dans l’hebdomadaire Spirou soit suspendue, le numéro 4992 (vendu en kiosque ce mercredi 6 avril mais imprimé très à l’avance), bénéficie d’un dessin de couverture qui ne doute de rien et, en dernière page, d’un gag inaugural dûment signé « Delaf d’après Franquin ».  À l’intérieur du journal, la version courte d’une interview du scénariste et dessinateur québécois à retrouver prochainement (ou pas), en version longue, sur le site du journal.

EXPOSITION – La Bibliothèque nationale de France (BnF) propose, du mercredi 6 avril au mercredi 6 juillet 2022, à la Maison d’Izieu, 70 route de Lambraz à Izieu (Ain), une exposition Couleurs de l’insouciance : paroles et images des enfants de la Maison d’Izieu. « Dans le cadre du programme Dans les collections de la BnF, la Bibliothèque nationale de France s’associe à la Maison d’Izieu pour présenter des dessins et des lettres des enfants réfugiés dans cette colonie de l’Hérault de mai 1943 jusqu’à la rafle du 6 avril 1944. Une sélection parmi les documents retrouvés dans le lieu dévasté par Sabine Zlatin qui s’était donné pour mission de protéger ces enfants et qu’elle a donnés à la BnF. » Commissariat : Stéphanie Boissard, pour la Maison d’Izieu, et Loïc Le Bail et Gennaro Toscano, pour la BnF. Inauguration, sur place et en ligne, le mercredi 6 avril. Le programme de la journée est ici.

VOYAGE EN ITALIE – Le dimanche 10 avril 2022, la Maison de la poésie, 157 passage Molière à Paris, propose, de 11 heures à 13 heures 30, dans le cadre du Festival Italissimo, un atelier créatif avec Tiziana Romanin. « Illustratrice très appréciée de deux cotés des Alpes, Tiziana Romanin signe cette année l’affiche du Festival et propose un atelier pour les enfants autour de l’univers du voyage. Après la lecture d’extraits de ses fascinants albums, chaque enfant choisira une ville italienne à visiter grâce à son l’imagination. Pour raconter son aventure à un ami, chacun créera une carte postale à partir de techniques variées : le collage, le dessin et l’écriture. À travers l’univers féerique de Tiziana Romanin, les enfants vont vivre un moment de création, de partage et de travail sur l’imaginaire. » Derniers ouvrages parus : La louve et l’anglais, (Sarbacane, 2018) et Les contes du vaporetto (Sarbacane, 2022), tout deux avec Didier Lévy. L’atelier s’adresse aux enfants de 4 à 10 ans et la réservation est obligatoire. C’est ici.

DISPARITION – Jiří Šalamoun, illustrateur, est décédé le jeudi 31 mars 2022. Il avait 86 ans. Né à Prague, dans le quartier de Vinohrady, il subit, pendant la guerre, la déportation de ses amis juifs et le bombardement de la capitale tchèque. « Je dessinais des animaux, mais surtout tout ce qui avait un rapport à la guerre : des avions, des chars, des parachutes. Ce que je voyais autour de moi. » Au lycée, Jiří Šalamoun fonde avec ses camarades de classe, un théâtre de marionnettes itinérant. « En 1948, quand les magasins de fourrure et les salons de couture privés ont été fermés, nous avons récupéré beaucoup de belles chutes de fourrures et de tissus. » La  petite troupe joue dans les écoles du quartier avec un succès certain. Au milieu des années 1950, Jiří Šalamoun étudie à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville, puis à la réputée Haute École de graphisme et des arts du livre de Leipzig (RDA). Dans la décennie suivante, il travaille comme illustrateur et maquettiste pour plusieurs maisons d’édition. Il se marie avec la plasticienne allemande Eva Natus. Au milieu des années 1970, il collabore avec la télévision tchécoslovaque, en particulier pour la série d’animation « Maxipes Fík » (Médor le Maxichien) que réalise Václav Bedrich d’après des scénarios de Rudolf Čechura. Les  films, merveilles d’humour débridé, sont immédiatement déclinés en albums. « Comme toute ma génération, je fus accompagnée dans mon enfance par Maxipes Fík, ce personnage culte. Mais ce que j’apprécie le plus chez Jiří Šalamoun, c’est l’énorme variété de son expression plastique. […] Il a su changer de style afin de correspondre à l’histoire racontée par le livre. Pourtant, il est toujours resté lui-même : quand on voit son dessin, on reconnaît tout de suite qu’il a été fait par Šalamoun. » (Terezie Zemánková, commissaire de l’exposition rétrospective consacrée à l’illustrateur, en 2021, au Musée Kampa de Prague). En 2013, l’album Médor le Maxichien est publié par les éditions genevoises La Joie de lire. Sacré Médor ! – second albumparait  l’année suivante. « J’ai été très étonnée par la qualité du dessin qui était vif, qui avait une véritable énergie et, en même temps, un humour incroyable. J’ai admiré cette liberté du trait qui était très moderne. » (Delphine Beccaria, responsable de la diffusion du livre tchèque en France et spécialiste de la littérature pour la jeunesse, du livre illustré et du graphisme). Nommé, en 1992, professeur d’université par le président Václav Havel, Jiří Šalamoun a dirigé l’atelier d’illustration de l’École supérieure des Arts appliqués de Prague. Il enseignera également dans plusieurs écoles à l’étranger avant de mettre fin à sa carrière en 2003. Illustrateur pour une quarantaine de films d’animation et pour une centaine de livres tant pour enfants que pour adultes – il a notamment mis des images sur des textes de Charles Dickens, Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe, J.R.R. Tolkien et Pavel Šrut son compatriote – Jiří Šalamoun fut aussi typographe, créant de nombreuses affiches de théâtre et d’expositions ainsi que d’innombrables dessins et lithographies. Quand il n’est pas à la tâche, l’illustrateur lit des romans policiers. « La peur a toujours était présente dans ma vie. L’avantage, c’est que dans notre métier, on peut travailler avec, la mettre en valeur. J’aime les polars, où il est question de crime, de péché, de châtiment, de la conscience, de la tentation, du diable, de la mort, mais aussi de l’amour. Ce sont les thèmes essentiels que le roman policier évoque peut-être plus que les autres genres ». En 2015, Jan Rous a dirigé et publié, à Prague, aux Éditions Baobab, une monographie consacrée à Jiří Šalamoun que les éditions MeMo ont édité simultanément, à Nantes, dans une traduction de Xavier Galmiche, sous le titre Possibles visions du monde.

PARUTION – Vient de paraître, en réédition, Histoire d’Ivan Tsarawitch : la lanterne magique des enfants d’Izieu. « Réalisée en 1943-1944 par un groupe d’enfants juifs réfugiés à la Maison d’Izieu, cette bande dessinée d’une grande qualité graphique, reproduite en fac-similé sous la forme d’un leporello, fait revivre un moment suspendu : une histoire racontée un soir d’été à la bougie, comme une parenthèse au milieu des traumatismes de la guerre. » Bibliothèque nationale de France 2022, 15,00 euros.

RENCONTRE – Le mercredi 6 avril 2022, de 15 heures à 16 heures 30, à la Médiathèque Françoise Sagan, sis au 8 de la rue Léon Schwartzenberg à Paris, rencontre avec Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre, à l’occasion de la parution récente, aux éditions Érès, de son ouvrage Les livres et les enfants d’abord ! « Avez-vous déjà goûté à l’intimité de cette rencontre avec un tout-petit et un livre ? Corps à corps, regards mutuels, attention soutenue, la voix du lecteur et le babil rassasié du tout-petit, n’est-ce pas un grand moment de plaisir et de douceur échangés ? Un de ces petits bonheurs qui soutiennent notre quotidien ? Venez, visitons gaiement ce pays des livres et des lectures partagées avec les tout-petits et découvrons, ensemble, ce que autrices et auteurs, illustratrices et illustrateurs, y ont semé et ce que nous, vous, parents, professionnelles et professionnels de la petite enfance, de la culture, de l’éducation, y récoltons. » Gratuit sur inscription au  01 53 24 69 70.

COLLECTION – CMI Publishing  publie, pour une vente en kiosque et par abonnement, l’intégrale des aventures de Ric Hochet. « Faut-il encore présenter Ric Hochet, le plus fameux journaliste-détective du monde de la BD ? C’est en 1961 que le perspicace reporter-détective devient le héros d’une série BD best-seller sous la plume du célèbre André-Paul Dûchateau, ex-rédacteur en chef du journal Tintin, scénariste de renom et du fameux coup de crayon de Tibet, génie du dessin. Au hasard des dangereux pièges qui lui sont tendus, la résistance et la sagacité du bouillant chroniqueur de La Rafale ne sont jamais prises en défaut. Ric Hochet est un sportif aguerri, joueur d’échecs hors-pair, intellectuel et clairvoyant, qui déteste l’injustice. Impliqué dans des enquêtes mêlant fantastique, aventures et intrigues passionnantes, il combat le mal dans des courses poursuites effrénées accompagné de son fidèle compagnon, le commissaire Bourdon. Retrouvez toutes les enquêtes de ce journaliste-détective sans pareil dans une collection intégrale. En exclusivité dans chaque album, un cahier éditorial illustré pour découvrir les coulisses de cette saga: la biographie des auteurs et l’histoire de la série, l’analyse de l’œuvre, des documents d’archives. » Le site qui en dit plus, notamment combien ça coûte, est ici.

ÉMERGENCES – La Charte nous fait savoir : « Forte de son succès d’année en année, la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse lance, pour la cinquième année consécutive, le concours de nouvelles Émergences. Quarante-huit auteurs et autrices ont déjà été accompagné·es professionnellement grâce à ce projet. Pourquoi pas vous ? Cet appel à participation s’adresse à tous les auteurs et toutes les autrices débutant·es et/ou en voie de professionnalisation. Les éditions précédentes ont remporté un franc succès. Ce formidable tremplin offert à des talents en devenir conforte la place de la Charte au cœur de la chaîne du livre jeunesse et lui permet de réaffirmer sa vocation : accompagner les auteurs et les autrices en leur donnant les clés pour valoriser leur travail et défendre leurs intérêts. Alors, à vos stylos et vos claviers car le jeu en vaut vraiment la chandelle. » Thème de cette cinquième édition : la fête. Date limite d’envoi : lundi 23 mai 2022. Le règlement est ici. Le bulletin d’inscription est .

JOURNÉE INTERNATIONALE – Depuis 1967, le 2 avril, jour de l’anniversaire de Hans- Christian Andersen, est Journée internationale du livre pour enfants (ICBD). Chaque année, une section nationale d’IBBY est organisatrice. Elle en choisit le thème et invite un auteur de son pays à écrire un message aux enfants du monde et un illustrateur à créer une affiche. Cette année c’est la section canadienne qui officie. Thème choisi : « Les histoires sont des ailes qui t’aident à t’envoler chaque jour ». C’est l’écrivain Richard Van Camp qui a rédigé le message et l’illustratrice Julie Flett qui a réalisé l’affiche. Pour la France, nous n’avons trouvé que l’association des Amis du Musée de Villandraut (Gironde) pour marquer la journée avec une exposition d’ouvrages et de jouets anciens. Avons-nous mal cherché ?

RENCONTRE – Colas Duflo, professeur des universités, et Audrey Faulot, maîtresse de conférences, accueillent Timothée de Fombelle, le mardi 5 avril 2022, de 17 heures 30 à 19 heures 30, à la bibliothèque universitaire de l’Université Paris Nanterre, 2 allée de l’Université. Rencontre programmée dans le cadre du projet  Autour d’Alma de Timothée de Fombelle : le 18e siècle dans le roman pour la jeunesse. « Né en 1973, Timothée de Fombelle est l’auteur de plusieurs œuvres pour la jeunesse, et en particulier de deux grands romans déjà considérés comme des classiques : Tobie Lolness (2006) et Vango (2010-2011). La trilogie « Alma », dont les tomes Le vent se lève et L’Enchanteuse sont parus en 2020 et 2021, puise dans l’histoire du 18e siècle une intrigue qui aborde l’esclavage et la traite négrière. Le roman, qui débute en 1786, croise les destins de captifs et de marins, de chasseurs et de propriétaires terriens, sur fond de débats pour l’abolition. L’élan romanesque et imaginaire côtoie l’exigence de précision historique. Alma invite ainsi à s’interroger sur le réservoir romanesque que représente le 18e siècle français et européen, dans une œuvre à destination de la jeunesse. »

PRIX – Le Prix Jeunesse Terres du Val de Loire 2022 a été attribué à Pas plus haut que trois pommes de Marie Schneider (Pastel, 2021). « Voici un petit ours, pas plus haut que trois pommes, et voici un moyen ours, et un grand ours. Petit Ours se réveille, toujours le premier, il boit le grand bol de lait, se coiffe avec le grand peigne et enfile le grand bonnet. Grand Ours se réveille et s’étonne du désordre. Moyen Ours s’inquiète : Où est notre petit ours ? Sous la petite chaise, dans la moyenne armoire, dans le grand vase ? »

EXPOSITION – Du vendredi 1ier au samedi 30 avril 2022, la bibliothèque Andrée Chedid, 36 rue Émeriau à Paris, accueille Les murs ont des oreilles, exposition ludique conçue par Julia Chausson d’après ses livres de comptines. « Cette exposition se compose de plusieurs éléments (mobilier, jeux, gravures originales) qui sont installés de manière fixe. La cabane est l’élément central de l’exposition. Elle a deux grandes oreilles rouges et elle est prête à tout entendre, surtout les comptines des enfants. » Contact au 01 45 77 63 40.

RENCONTRES SCOLAIRES – Dans le cadre du projet Poétiser la ville mise en place par la ville de Muret, sa médiathèque et plusieurs associations actives sur la commune, la section Midi-Pyrénées du CRILJ convie le peintre et illustrateur pour la jeunesse Laurent Corvaisier à rencontrer sept classes muretaines entre le jeudi 31 mars et le vendredi 8 avril 2022. « Les classes ont travaillé toute l’année sur les ouvrages de l’artiste grâce aux ouvrages mis à leur disposition conjointement par la Médiathèque et par le CRILJ. Lors de la rencontre, les élèves présenteront à Laurent Corvaisier leurs réalisations plastiques. » Ce projet a bénéficié, pour cinq des sept classes concernées, dans le cadre d’un soutien aux élèves issus de quartiers relevant du dispositif Politique de la Ville, d’une subvention de la Direction régionale des affaires cultuelles (DRAC). Adresse de la section ici.

BANDES DESSINÉES – Les 48H BD, c’est « la fête de la bande dessinée, du manga et du comics, partout en France et en Belgique. Avec 300 000 participants chaque année et un public large, familial et éclectique, c’est une manifestation résolument populaire et festive, avec la même démarche que, par exemple, Partir en livre ou encore la Fête de la musique. » La manifestation qui, le vendredi 1ier et samedi 2 avril 2022, fête ses ans, s’annonce comme « une réponse à l’enjeu de démocratisation de la lecture [avec] pour objectif de sortir des lieux consacrés au livre et d’aller chercher les publics éloignés et empêchés. » De nombreuses propositions s’adressent aux jeunes lecteurs. Le site qui dit tout, mis à jour quotidiennement pour ce qui concerne les animations, est ici.

EXPOSITION – La Médiathèques Roger Gouhier, 3 rue Jean Jaurès à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), propose, du vendredi 1ier avril au mercredi 1ier juin 2022, une exposition des originaux de Un lion à Paris de Beatrice Alemagna (Casterman, 2016). « A travers quinze illustrations originales, cet album jeunesse plein de fantaisie nous entraîne dans les pas d’un lion égaré à Paris. Dans un patchwork de photographies et de dessins, l’auteur livre avec humour un guide touristique et poétique de la capitale. » Un partenariat avec le Fonds Patrimonial Heure Joyeuse. Informations complémentaires au 01 83 74 57 61.

PARUTION – Vient de paraitre La guerre, le livre et l’enfant, publié sous la direction de Danielle Quéruel. « Enfants du front ou de l’arrière, les jeunes ont été témoins et acteurs de la Grande Guerre. L’abondante littérature qui leur était destinée (cahiers d’écoliers, correspondance, cartes postales, livres d’or des morts, carnets de guerre, affiches, manuels scolaires, romans, albums, périodiques) permet de faire revivre, cent ans plus tard, cette période troublée. La Première Guerre mondiale intervient à l’issue d’un long XIXe siècle qui a modifié la place de l’enfant dans la société française. Plus rare, l’enfant devient le centre et le capital affectif et social d’une famille de plus en plus nucléaire. Sa scolarisation tend à devenir primordiale. La République y pourvoit et l’école permet à la fois d’inventer la petite enfance et de repousser la limite de l’entrée dans le monde du travail. Cependant, loin d’être préservés du conflit par les adultes, les enfants deviennent ‘un enjeu caché de la guerre’, pour reprendre Stéphane Audoin-Rouzeau. Cette époque est également marquée par l’avènement, à partir de la décennie 1860, d’une première culture de masse, fondée sur une culture de l’imprimé. Conjuguée à l’intérêt nouveau porté à l’enfant, la diffusion massive du support imprimé encourage l’éclosion d’une littérature de jeunesse qui sera mobilisée dans une guerre qu’un certain nombre d’historiens décrivent comme ‘totale’. 14-18 est donc le moment par excellence où le livre peut servir de passeur entre un événement factuel dans sa brutalité, la guerre, et une catégorie culturelle en pleine mutation, l’enfance. » Presses universitaires de Reims, ‏370 pages, 25,00 euros.

PRIX – Le Prix Pitchou 2022 décerné, à Saint-Paul-Trois-Chateaux, par l’association Le sou des écoles laïques, est attribué à Marta Comín pour son album Bienvenue (Les Grandes personnes, 2021). La lauréate, qui bénéficiera d’une dotation de 1 500,00 euros,  séjournera bientôt à Saint-Paul pour des animations en écoles, en crèches et en  bibliothèques. Informations complémentaires ici.

FABLES EN DIRECT – La Fondation Jérôme Seydoux-Pathé, 73 avenue des Gobelins à Paris, propose, le jeudi 31 mars 2022, Cinéfables, un « ciné-spectacle » de 46 minutes qui donnera à apprécier trois fables de la Fontaine (Les grenouilles qui demandent un roi, Le rat de ville et le rat des champs, La cigale et la fourmi) adaptées, dans les années 1920, par Ladislas Starewitch, maître russe de l’animation. Il y aura un bonimenteur et un accompagnement au piano. À partir de 6 ans. Site de la Fondation ici.

EXPOSITION – Une exposition de trente-cinq originaux de Laurent Corvaisier issus de l’ouvrage Les oiseaux conteurs (Circonflexe, 2015) et de travaux d’élèves faisant écho à l’œuvre de l’illustrateur est présentée à la Médiathèque de Muret (Haute Garonne), 58 rue Clément Ader, du mardi 29 mars au samedi 30 avril 2022. Textes de l’album écrits par Rolande Causse, Nane Vézinet et Jean-Luc Vézinet. Vernissage le jeudi 7 avril, 18 heures, en présence de  Laurent Corvaisier qui peindra en direct le tonneau de lecture créé par l’Agence Okidokid et acquis récemment par la Médiathèque. Informations complémentaires à cette adresse.

PARUTION – Paru récemment Quentin Blake : une année de dessins (mars 2020 – février 2021). Traduction de l’anglais par Géraldine d’Amico. « Quentin Blake est l’un des plus grands illustrateurs de notre époque. Il a tout au long de sa vie produit des milliers de dessins pour des livres qui ont fait sa renommée mondiale. Dans le même temps, un flot continu d’œuvres personnelles lui a permis d’approfondir les thèmes qui lui sont chers.La crise sanitaire et un confinement, de mars 2020 à février 2021, ont donné à l’artiste anglais l’occasion de laisser jaillir cette créativité débordante. Sujets, approches, ton : son talent s’est exprimé dans toute sa diversité, à travers de nombreuses séquences réalisées avec les matériaux du bord – plume, stylo à bille, pastels gras  – sur le papier qui était à portée de main, dans le fauteuil en osier de son atelier ou depuis son lit. Cet ouvrage propose une sélection chronologique de dessins réalisés au cours de cette année, des séries qui n’étaient pas destinées à la publication et presque toutes inédites. La grâce, la fantaisie et l’humour, la profondeur de Quentin Blake s’y exprime en toute liberté. Gallimard 2021, 296 pages, 39,00 euros.

REVUE – Le numéro 18 d’avril-mai-juin 2022 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations. Ce trimestre, la littérature jeunesse est, une nouvelle fois, présente puisqu’on y rencontre Nadja, Adèle Verlinden, Julien Magnani, Maria Dek et, pour un épais dossier pas seulement jeunesse, Lorenzo Mattoti. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici.

NARRATION – Le Furet nous informe : « Découvrez la formation Croiser les supports de narration et enrichir les échanges avec les petits qui aura lieu à Strasbourg dans nos locaux les mardi 5 et mercredi 6 avril 2022. » Les locaux de l’association sont au 6 quai de Paris. « Les livres participent à l’éveil culturel du tout-petit. Les supports narratifs peuvent également être utilisés comme médias culturels, en rendant les livres plus animés et les lectures plus vivantes. » Programme détaillé et inscriptions ici.

THÉÂTRE – La Bibliothèque de la Cité, 5 place des Trois-Perdrix à Genève (Suisse) propose, le samedi 2 avril 2022, à 15 heures, Fifi Brindacier, spectacle de Théâtre de la vallée d’après Astrid Lindgren. Mise en scène: Gerold Schumann. Scénographie: Pascale Stih. Interprétation: Marie Schmitt. « Fifi vit dans la Villa Drôlederepos avec Monsieur Nilsson, un petit singe, et Oncle Alfred, un cheval. Cette petite fille rousse de neuf ans, pas plus haute que trois pommes, a pour père le Capitaine Efraïm Brindacier, le roi des mers du sud et ancien pirate qu’on appelait la terreur des mers du nord. Avec tendresse et humour, Marie Schmitt interprète les aventures de la plus célèbre des rouquines  [ravivant] en chacun la malice et l’insouciance de l’enfance. » Interprétation: Marie Schmitt Mise en scène : Gerold Schumann Scénographie : Pascale Stih. « Face à la dissolution des repères, l’appauvrissement de l’imaginaire, le besoin constant de sens, de valeurs, le Théâtre de la vallée se donne pour objectif le plus haut niveau pour le plus grand nombre, l’accès de tous à l’expression artistique. Son travail théâtral se revendique comme un service public« . La compagnie crée chaque saison deux spectacles inspirés d’œuvres de la littérature jeunesse. Site ici.

FAIRE LE POINT – Le Centre national du livre (CNL) a, le mercredi 23 mars 2022, rendu publics les résultats de son étude  Les  jeunes Français et la lecture qui, confié à IPSOS, avait « pour objectifs de mesurer les perceptions et les pratiques actuelles des jeunes Français en matière de lecture, de comprendre ce qui les incite ou, au contraire, les freine à lire des livres et d’identifier les leviers qui les amènent ou les amèneraient à la lecture. » Principales conclusions : les jeunes sont encore nombreux à lire ; lorsqu’ils lisent par goût personnel dans le cadre de leurs loisirs, ils privilégient la BD et le roman ; le résumé, la couverture, le héros sont leurs premiers critères de choix de livre tout comme les conseils, en particulier ceux de leur famille, notamment de leur mère ; les jeunes lisent avant tout pour le plaisir ; 16% n’aiment pas lire ou détestent lire. Les résultats complets et commentés sont ici.

EXPOSITION – Dans l’espace jeunesse de la Bibliothèque Abbé-Grégoire, 4/6 place Jean Jaurès, à Blois (Loir-et-Cher), du mercredi 30 mars au samedi 30 avril 2022, présentation d’une exposition rétrospective consacrée à Adrienne Ségur. « Adrienne Ségur (1901-1981) a habité pendant quinze ans à Saint-Gervais, illustrant plus d’une centaine d’albums pour les éditions Flammarion. Une rétrospective lui est consacrée 40 ans après sa mort. Aujourd’hui les livres de contes pour enfants qu’Adrienne Ségur a illustrés deviennent des pièces de collection. Recherchés par les amateurs, particulièrement en Angleterre, ces beaux albums grand format font pénétrer le lecteur dans un monde féerique, peuplé d’animaux et d’êtres étranges. Chaque image est un véritable petit tableau. » Exposition proposée par les organisateurs du salon du livre pour la jeunesse de Saint-Gervais-la-Forêt. Entrée libre.

PRIX – Inscrite à l’école supérieure des arts et industries graphiques de Paris, mieux connue sous le nom d’École Estienne, Alice Ourghanlian a reçu le prix Ars in Fabula  Grant Award, le mercredi 23 mars 2022, lors de la cinquante-neuvième édition de la Foire du livre pour enfants de Bologne. Le prix est attribué, depuis 2012, à un illustrateur non publié, âgé de moins de 30 ans, dont le travail a été sélectionné pour l’exposition des illustrateurs que la foire met en place chaque année. Cette récompense ouvre à Alice Ourghanlian l’opportunité de suivre un Master en illustration éditoriale à l’école italienne Ars in Fabula et de travailler sur un projet de livre proposé par l’un des éditeurs partenaires de l’école. Le site de Ars in Fabula est ici.

PRIX – Eva Lindström, autrice et illustratrice suédoise, est lauréate du Prix Astrid Lindgren au titre de 2022. « Née en 1952, Eva Lindström occupe une place éminente parmi les auteurs de livres jeunesse en Suède. L’originalité de son ton, mélange d’humour et de mélancolie, de son univers, qui dérive du quotidien pour faire surgir magie et poésie, et de sa technique graphique mêlant aquarelle, gouache et crayon de couleurs, font d’elle une artiste accomplie, une référence majeure pour toute une génération d’illustrateurs suédois. » Administré par le Conseil suédois des arts (Swedish Arts Council), l’Astrid Lindgren memorial award (ou ALMA) est un prix international récompensant, chaque année, un auteur, un illustrateur ou une institution relevant du champ de la littérature d’enfance et de jeunesse. Sa dotation est – chiffre arrondi – de 466 000 euros. Eva Lindström est publiée en France, dans des traductions d’Aude Pasquier, par les éditions Cambourakis (à qui nous empruntons, pour cette notice, les quelques lignes de présentation entre guillemets).

SALON – Cette année, la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne (Rhône), se sera le samedi 2 et le dimanche 3 avril 2022, principalement à la Maison du livre, de l’image et du son, 247 cours Émile Zola. Thème choisi : Grandir. Invitée d’honneur : Magali Le Huche. Nombre d’auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices invités : 50. Interventions en milieu scolaire : 150. Comme c’est une fête, ce sera festif et le programme qui dit tout est ici.

PARUTION – Vient de paraitre Ma bibliothèque idéale pour les tout-petits par Patrick Ben Soussan, pédopsychiatre. « Avec sa sélection extrêmement resserrée d’albums de la littérature de jeunesse, Patrick Ben Soussan nous offre avec générosité son cabinet de curiosités et tout ce qu’on peut y trouver : un véritable capharnaüm de mots, d’histoires, d’images. Dans ce dialogue impromptu entre texte et illustrations, dans l’épure de certains albums ou l’exubérance des autres, il y voit les rires ou les chagrins qu’ils renferment. Il invite les lecteurs, petites et grandes personnes, à respirer dans leurs pages, à s’y cacher, à mêler les sens, vision, sensation, odeur, toucher, pour donner au monde une forme, un contour qui n’est pas que ‘visible’, qui est vivant. » érès 2022, 56 pages, 5,00 euros.

FAIRE ALLIANCE – Les personnes qui s’étonnent de ne pas voir apparaitre de signes  « grand public » concernant l’opération La lecture grande cause nationale (2021-2022) annoncée, le 17 juin dernier, par le Président de la République, verront-elles leur patience récompensée ? Il semblerait que oui, en partie tout au moins, puisque le  site de l’Alliance pour la lecture (qui regroupe soixante-dix organisations institutionnelles, associatives et militantes) est officiellement accessible à tous depuis le jeudi 24 mars. C’est ici. La diffusion de spots à la radio et à la télévision (qui permettra, notamment, de faire connaitre la possibilité, pour tout un chacun, de « faire un don pour des actions spécifiques de terrain portées par des membres de l’Alliance ») est, par contre, repoussée. Dates envisagées : entre le lundi 25 avril et le dimanche 8 mai 2022, trop tard pour les présidentielles, mais pile poil pour les législatives.

PRIX – La Foire du livre jeunesse de Bologne 2022 a attribué un prix spécial  (« extraordinary award ») à l’autrice et illustratrice Beatrice Alemagna, enfant du pays et fidèle de la manifestation. « Avec son dernier ouvrage, le livre Vi går till parken (Allons au parc), publié par l’éditeur suédois Mirandobok et écrit par Sara Stridsberg, [Beatrice Alemagna] offre une preuve éclatante de la façon dont l’art peut représenter une période de crise mondiale, comme celle de urgence pandémique, à travers un style à la fois poétique et éclairant, sans aucune trace de grandiloquence. »  Page dédiée à l’album ici, sur le site de l’éditeur. La section de l’orléanais du CRILJ se souvient qu’elle avait invité Beatrice Alemagna, à Orléans, en 2001, pour ce qui fut, nous avait-elle dit, son premier atelier avec des enfants.

ANNIVERSAIRE – Libreplume est une association de promotion de la littérature pour la jeunesse installée à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), aux Hauts de Sainte-Croix, quartier prioritaire de la politique de la ville. « Nous proposons des rendez-vous réguliers parents-enfants avec une approche ludique du livre pour tous les âges, en basque, en français. » L’association fête ses vingt ans en proposant vingt rendez-vous littéraires et festifs : des rencontres, des ateliers, des veillées, des spectacles et un festival en avril. Elle accueillera l’auteur basque Xabier Olaso le samedi 26 mars, à 10 heures 30, dans ses locaux,  6bis, avenue de Jouandin. À partir de 4 ans. « Xabier Olaso racontera ses livres, chantera et répondra aux curiosités des participants. Enseignant et auteur, son écriture est reconnaissable de par sa manière subtile d’entremêler jeux de mots, humour et poésie. » La page Facebook de Libreplume est ici.

POÉSIE (5) – Vient de paraitre Haïku et enfance, ouvrage coordonné par Muriel Détrie et Dominique Chipot. Illustrations de Pauline Vaubrun. « Qu’en est-il du Japon et des haïkus dont les poètes francophones se sont inspirés ? En France même, le haïku a-t-il dès son introduction été lié à l’enfance ou s’agit-il d’un phénomène récent ? Quel est le profit pour les enfants de s’initier au haïku et en quoi les images et autres formes d’expression non verbale peuvent-elles contribuer à cet apprentissage ? Enfin, les adultes n’ont-ils pas aussi quelque chose à apprendre des haïkus produits par les enfants ? » Il s’agit des actes d’un colloque international organisé par la librairie Pippa en novembre 2021. Éditions Pippa 2022, 128 pages, 18,00 euros.

REVUE – Le numéro 148 (janvier, février et mars 2022) de LibbyLit que publie la section belge francophone de l’Ibby est paru : un dossier d’une douzaine de pages à propos de l’autrice et l’illustratrice aNNe Herbault , un focus de cinq pages (grâce à Luc Batthiew) à propos des éditions de l’Agrume qui fête dix ans de création, de nombreuses informations dont une partie documente l’actualité des associations et institutions belges se préoccupant de littérature pour la jeunesse, une rubrique consacrée aux outils professionnels dont la section a fait récemment l’acquisition. La part la plus copieuse est réservée aux recensions, très précises, des nouveautés reçus en service de presse. Site de la section ici.

PRIX – Le Festival de la bande dessinée d’Angoulême 2022 a décerné ses  treize « fauves ». En voici quatre : Fauve de la série : Spirou, l’espoir malgré tout, tome 3, d’Emile Bravo (Dupuis) ; Fauve prix Jeunesse 8-12 ans : Bergères guerrières, tome 4, de Jonathan Garnier et Amélie Fléchais (Glénat) ; Fauve prix Jeunesse 12-16 ans : Snapdragon de Kat Leyh (Kinaye) ; Fauve des lycéens : Yojimbot, tome 1, de Sylvain Repos (Dargaud). Le palmarès complet est ici.

REVUE – Le dossier central du numéro 323 de La Revue des livres pour enfants (février 2022) est titré De près, de loin : bibliothèques ouvertes ! « Quelles leçons tirer de deux ans de crise sanitaire qui ont obligé les bibliothèques à repenser leurs relations avec leurs publics, avec leurs jeunes lectrices et lecteurs, et à réinventer leurs projets de médiation numérique. Cela tout en poursuivant, parfois dans la difficulté, les actions entreprises hors les murs pour toucher les publics éloignés de la lecture depuis des décennies. Si de nouveaux services, des innovations ont pu être mis en œuvre pour s’adresser au public mis à distance, la nécessité de renouveler les compétences et les missions se fait jour. » Également dans ce numéro, outre les recensions et rubriques habituelles, un « libre parcours » de huit pages, très illustré, que propose Francis Marcoin qui revient, en observateur avisé, sur le récent colloque du CRILJ Habiter dans la littérature pour la jeunesse. Bon de commande au numéro et abonnement annuel ici. Centre national de la littérature pour la jeunesse 2022, 186 pages, 12,50 euros.

CONCERT –  Le vendredi 1ier  avril 2022, de 20 heures 30 à 21 heures 30, à la Maison de la radio et de la musique, 116 avenue du Président Kennedy à Paris, concert-fiction L’Île mystérieuse d’après Jules Verne. Adaptation : Stéphane Michaka. Réalisation : Sophie-Aude Picon. Musique originale : Didier Benetti. Orchestre National de France sous la direction de David Molard Soriano. Avec Stephen Butel, Baptiste Carrion-Weiss, Eriq Ebouaney, Mexianu Medenou et Jean-Christophe Quenon. « En Amérique, durant la guerre de Sécession, cinq Nordistes prisonniers des troupes séparatistes, se sont enfuis en ballon. Pris dans un ouragan, ils échouent sur un rivage inconnu, en plein océan Pacifique. Tandis qu’ils s’organisent pour survivre, ils explorent cette île apparemment déserte, qu’ils baptisent du nom de Lincoln. Mais des événements troublants les conduisent à comprendre qu’une puissance mystérieuse veille sur eux. » Une coproduction France Culture et Direction de la musique et de la création en partenariat avec le Théâtre de la Ville. Réservation ici.

PRIX ANDERSEN – À Bologne, Junko Yokota, président du jury du prix Hans-Christian Andersen que l’IBBY (Union internationale des livres pour enfants) décerne chaque deux ans, vient d’annoncer les noms des lauréats 2022. Il s’agit de Suzy Lee, illustratrice (République de Corée) et de Marie-Aude Murail, autrice (France). Félicitations à toutes les deux, avec un gros plus pour Marie-Aude que nous connaissons bien. Relire, à cette occasion, ce texte que l’autrice nous avait confié en novembre 2019.

SPECTACLE – La compagnie Momix présente aux Folies Bergère, 32 rue Richer à Paris Alice, Down the Rabbit Hole, pour dix-huit représentations, du jeudi 24 mars au dimanche 10 avril 2022. « Ce spectacle envoûtant propose une explosion de couleurs, de formes, de matières, avec des personnages sortis de l’imaginaire de Lewis Carroll et revisités par Moses Pendleton. L’occasion de découvrir un ballet multiforme où le corps des danseurs hypnotise les spectateurs à travers des rencontres de créatures étranges et de personnages fantastiques sortis d’un univers onirique. Momix ne cesse de surprendre par son inventivité et sa beauté inégalables où les danseurs et les chorégraphies forment une union parfaite. Cette œuvre fascinante de Lewis Carroll n’est pas relatée de manière fidèle mais elle demeure le point de départ de ce spectacle. Tout au long de son voyage, Alice cherche son chemin parmi les créatures et les personnages étranges qui le peuplent. » De 15,00 euros à 75,00 euros. Réservations ici.

GUERRE ET PAIX (3) – À la BnF, le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ)  publie une bibliographie sélective Les guerres aux XXe et XXIe siècles : la guerre et ses répercussions dans les livres pour enfants. « Alors que la guerre frappe à nouveau aux portes de l’Europe, comment parler des conflits présents et passés aux enfants ? Cette sélection de soixante-dix titres puise tant dans les classiques que dans l’offre récente. Elle rassemble des albums, des romans, des documentaires, des bandes dessinées ainsi que de la poésie et permet une première approche globale sur la question. Évoquant la plupart des conflits ayant marqué les XXe et XXIe siècles, ces ouvrages abordent notamment la question des réfugiés, du quotidien des enfants, de l’atrocité des tranchées, mais aussi l’espoir, la vie, la solidarité et la transmission qui permettent au final d’aboutir à la paix. » Elle est téléchargeable ici. Cette sélection ne fait pas « double emploi » avec celle établie en 2014 qui, titrée Les guerres aux XXe et XXIe siècles dans les ouvrages pour la jeunesse, proposait 250 références, y compris des CD et des applications numériques. Elle est téléchargeable ici.

PARUTION – Vient de paraître 3 minutes pour comprendre 50 moments-clés de l’histoire de la bande dessinée par Benoît Peeters. « Découvrez dans cet ouvrage somptueusement illustré la richesse de la bande dessinée et les moments-clés de son histoire. Des premiers dessins et albums à l’âge d’or américain ou belge, du monde des mangas au roman graphique, Benoît Peeters, spécialiste renommé de la bande dessinée, nous offre un fabuleux voyage à travers des œuvres emblématiques d’une extraordinaire diversité géographique, thématique et stylistique. » Courrier du livre 2022, 160 pages, 21,90 euros.  

PAS DE ÇA ICI – En Charente, non loin d’Angoulême, un projet de parc d’attractions, Imagiland, porté par plusieurs sociétés privées (avec le soutien de la communauté d’agglomération du Grand Angoulême), va-t-il se concrétiser ? L’idée est de proposer un parc sur le même modèle que le parc Spirou ouvert il y a quelques années, en Provence, non loin d’Avignon. 55600 m2 de terres cultivables de la commune de La Couronne seront impactés et le site choisi s’avère, en outre, être un important réservoir de biodiversité avec « plus de 41 espèces d’oiseaux dont vingt-cinq sont protégées au niveau national et européen ». Un regroupement citoyen, le Collectif ImagiNon, se bat contre le projet et cinquante-deux auteurs et autrices du monde de la bande dessinée viennent de signer une tribune cinglante. Extraits : « Les parcs d’attractions représentent pour beaucoup d’adultes des morceaux de leur enfance. Qui n’a pas été amené par ses parents dans un de ces lieux où la réalité donnait corps à la fiction ? Doux souvenirs, mais  souvenirs du monde d’avant. C’est cet imaginaire que nous nous attelons à déconstruire. A travers nos récits, nos images, nous défrichons de nouvelles voies. Nous avons toujours la tête pleine de rêves, mais nous ne croyons plus en la fable d’une croissance infinie. Nous abhorrons vos “projets culturels rentables”, le cynisme de votre greenwashing, votre chantage à l’emploi. Face au désastre environnemental, nous devons questionner en profondeur le sens de toute nouvelle infrastructure que nous choisissons de construire. Au groupe Vinci, à la Banque des Territoires, à Jean-François Dauré et aux quelques élus mégalomanes de l’agglomération de Grand Angoulême [nous demandons] : quel est l’avenir dont vous rêvez pour nos enfants ? »

PRIX – Le prix Jacques-Asklund a été attribué à Sylvie Allouche pour son livre La musique des âmes (Syros, 2021). « Avant, le père de Simon était un luthier renommé, son atelier ne désemplissait pas. Puis il y a eu la guerre, l’occupation et le mot juif placardé en travers de sa vitrine. Alors Simon s’est fait une promesse : il composera une œuvre avec le violon que son père lui fabrique, pour lui dire tout son amour et son admiration. Un après-midi, Matthias, son meilleur ami, trouve l’atelier vide : la famille de Simon a disparu. » Cette année, dix-neuf classes, collèges et écoles primaires ont participé au vote. Le prix est organisé par la Communauté de communes des Terres du Val de Loire, qui le pilote, la ville de Beaugency qui offre une dotation au lauréat et l’association Val de Lire qui, avec la médiathèque La Pléiade, sélectionne les livres de la sélection. Remise du prix à l’autrice : vendredi 25 mars 2022, à 18 heures, dans la Salle des fêtes du Complexe Alain-Jarsaillon, avenue des Hauts de Lutz à Beaugency, lors de l’inauguration du Salon du livre jeunesse.

TOMI UNGERER – La Bibliothèque nationale de France/Centre national de la littérature pour la jeunesse organise, avec le Musée Tomi Ungerer-Centre international de l’illustration, le Centre culturel irlandais et l’Institut International Charles Perrault et avec le soutien de l’Afreloce, les jeudi 17 et vendredi 18 novembre 2022, un colloque international Tomi Ungerer, saute-frontières (1931-2019) : langage des images, langage de l’enfance. Les propositions de communication sont à envoyer impérativement pour le vendredi 15 avril. L’appel est ici.

POÉSIE (4) – À Bologne, à l’occasion de la Foire du livre de jeunesse 2022, Le port a jauni a reçu une mention spéciale dans la catégorie « Poésie » pour les dix titres de sa collection « Les poèmes » (Ici ou là et ailleurs aussi ; Bois profonds ; Pierre d’un jour ; Poèmes en peluches ; Macadam (courir les rues) ; Poèmes par-dessus les toits ; Thoulathiyat : haïkus arabes ; Terrains vagues ; Bus 83 ; Les chaises). Pour rencontrer prochainement Mathilde Chèvre, directrice éditoriale, ainsi que Mo Abbas, auteur de Macadam (courir les rues), il faudra venir à Beaugency (Loiret), pendant le salon des 23, 24 et 25 mars 2022.

FORMATION – Gérard Picot nous écrit :  » Plus de 300 personnes se sont déjà inscrites à la journée professionnelle de la Fête du livre jeunesse de Villeurbanne qui se tiendra le vendredi 1er avril, de 9 heures à 17 heures, au Centre culturel et de la vie associative (CCVA), et qui s’annonce haute en couleur. Il faut dire qu’il est difficile de refuser une journée aux côtés de notre invitée d’honneur, Magali Le Huche, et de ses nombreux invités. Nous préférons cependant vous prévenir : Paul McCartney n’a pas encore confirmé. Si vous étiez dans une grotte ces dernières semaines et que vous êtes passé.e à travers cette information, rassurez-vous, vous pouvez vous inscrire jusqu’au vendredi 18 mars sur notre site web, où vous retrouverez par ailleurs le programme extrêmement attirant de cet événement. » Le site, c’est ici. L’inscription, c’est .

JEUNE PUBLIC – À Reims, le festival Méli’Môme destiné au jeune public, est, depuis 1989, organisé, chaque printemps, par Nova Villa, association culturelle et d’éducation populaire qui programme à cette occasion un bel ensemble de spectacles tout public « à partager entre adultes et enfants ». La manifestation mêle les genres artistiques (théâtre, danse contemporaine, musique, théâtre d’objet, opéra) avec une vingtaine de propositions. Cette année, ce sera du jeudi 24 mars au mercredi 6 avril 2022, avec notamment, le mercredi 30 mars, 19 heures, et le jeudi 31, 14 heures 30, deux représentations de Antigone sous le soleil de midi de Suzanne Lebeau mis en scène par Marie-Eve Huot pour le (québécois) Théâtre du Carrousel. La programmation complète du festival Méli’Môme est ici. Autres représentations de Antigone sous le soleil de midi au théâtre d’Aurillac, le vendredi 25 mars, et à Saint-Jérôme, les lundi 9 et mardi 10 mai. Le texte de la pièce est publié aux éditions Théâtrales.

GUERRE ET PAIX (2) – Les librairies « sorcières » Le Liseron (Mulhouse), L’Herbe Rouge (Paris), Lune et L’autre (Saint-Étienne), L’Autre Rive (Nancy), La Courte Échelle (Rennes), Chat Perché (Le Puy-en-Velay), La Luciole (Vienne), Comptines (Bordeaux) et La Marmite à mots (Belfort) ont établi une liste de vingt albums jeunesse pour faire la paix et parler de la guerre, récits illustrés « capables de susciter le dialogue, d’aider à mettre des mots sur une réalité difficile à appréhender et dont on ignore souvent quelles images elles font naître dans la tête d’un enfant. Vingt albums singuliers, où l’on rencontre l’espoir, la fraternité, la résistance, le pouvoir des fleurs et la beauté de l’enfance. » Parce qu’on a tous bien mieux à faire que de se mettre sur la figure, la sélection se termine par Le Chevalier Ventre-à-Terre de Gilles Bachelet, dont le personnage préfère « prendre son petit déjeuner, mettre à jour sa page Facebook, embrasser sa femme et ses enfants, délivrer une princesse, faire une petite partie d’échecs » plutôt que d’aller au combat. La liste est ici.

THÉÂTRE – Du mercredi 23 au mercredi 30 mars 2022, à l’Espace Cardin du Théâtre de la ville, 1 avenue Gabriel à Paris, représentations tout public et scolaires de L’état du monde d’Inês Barahona et Miguel Fragata. « Comment lutter contre le réchauffement climatique quand nombre d’ustensiles familiers et de gestes quotidiens apparemment anodins contribuent à polluer la planète ? Dans L’État du monde, leur nouvelle création, Inês Barahona et Miguel Fragata de la compagnie portugaise Formiga Atómica examinent de près ce dilemme. Ils se demandent à quel point un grille-pain, un sèche-cheveux ou un minibar, voire le simple fait de beurrer une tartine, peuvent être à l’origine de catastrophes écologiques: incendies, tempêtes de sable, tsunamis. L’idée étant de partir de ce qui est tellement proche qu’on y prête peu d’attention pour souligner, exemples à l’appui, le fait que la crise écologique n’est pas une réalité qui nous concerne seulement de loin, mais combien au contraire elle est dans la vie de tous les jours. » À partir de 6 ans. Réservation ici sur la page dédiée.

SOUTIEN GRAPHIQUE – La soirée d’ouverture du quarante-neuvième Festival de la bande dessinée d’Angoulême se tiendra le mercredi 16 mars 2022, à 20 heures 30, au théâtre. Elle se conclura par un concert de dessins dédié à l’Ukraine. Cette performance réunira de nombreux artistes (dont Chris Ware) autour d’un scénario d’Alfred évoquant la situation ukrainienne. Dimitri Naïditch, pianiste franco-ukrainien, les accompagnera en direct et une captation audiovisuelle permettra une diffusion ultérieure en ligne.

SALON – Le septième salon du livre pour la jeunesse Délires de lire organisé par la municipalité de Saint-Gervais-la-Forêt (Loir-et-Cher) se tiendra du vendredi 25 au dimanche 27 mars 2022, continuant « à mettre à l’honneur le livre et la lecture au cœur d’une manifestation conviviale et populaire. Une formidable occasion d’amener les enfants au plaisir de la lecture en  proposant à l’issue des  rencontres dans les classes, sur le temps du week-end, un moment foisonnant d’activités diverses, de spectacles et de rencontres littéraires pour tous les âges. » Thème retenu : Nature(s), en concertation avec Carole Chaix, invitée d’honneur. Seront présents les auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices Arno Célérier, Frédéric Stehr, Pauline  Kalioujny, Sébastien Chébret, Cocotte en papier, Kiko, Kris Di Giacomo, Maïté Laboudique, Claire Dé, Annelore Parit, Régis Lejonc, Soufie Régani, Clémence Pollet, Thomas Scotto, Clémence Monnet, Adeline Ruel, Marine Rivoal, Cécile Roumiguière, Julia Woignier, Chloé du Colombier, Pauline Torregrossa, Moon Li, Lucie Brunellière, Isabelle Simon et Perceval Barrier. Programme très détaillé ici.

RUSSIE – Vitali Ziusko, éditeur pour la jeunesse, communique : « Avec toute mon équipe, je veux, comme éditeur et fondateur de la maison d’édition KompasGuide, dénoncer cette guerre. Nous apportons notre soutien à l’Ukraine et au peuple ukrainien. Nous demandons la fin de cette guerre sans délai. Malgré la censure de plus en plus forte – Facebook est quasi inaccessible tout comme de nombreux médias indépendants, – nous avons exprimé publiquement notre opposition à la guerre, dès le vendredi 25 février, sur l’ensemble des réseaux sociaux disponibles. KompasGuide a signé avec d’autres éditeurs indépendants une pétition de protestation dont voici un extrait : « Nous, éditeurs de livres russes, protestons contre la guerre déclenchée par les autorités de la Fédération de Russie en Ukraine. La guerre doit être arrêtée immédiatement et les initiateurs et les participants à l’agression militaire doivent être dépouillés de leurs grades et de leurs rangs et traduits en justice. »  Vitali Ziusko est porté disparu depuis le jeudi 3 mars, date de cette prise de parole.

SALON – La trente-septième édition du Salon du livre jeunesse Val de lire (nouveau nom de la manifestation) se déroulera les vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 mars 2022. L’intitulé en est : Allons voir ailleurs si nous y sommes. Les organisateurs ont changé leurs habitudes en mettant en place cette année un salon réparti, dans le même temps, sur six communes de la Communauté de communes des Terres de Loire. Plus de vingt auteurs et autrices, illustrateurs et illustratrices, cinq expositions, cinq spectacles, des ateliers, des rencontres, des livres à foison. Pour tout savoir, il y a une plaquette-programme très détaillé et elle est ici. On pourra rencontrer le CRILJ, à Beaugency, dans la salle des fêtes du Complexe Alain-Jarsaillon, avenue des Hauts de Lutz, le samedi et le dimanche, pour discuter, pour acheter, pour adhérer.

POÉSIE (3) – La librairie Libr’enfant, 46 rue Colbert à Tours (Indre et Loire), reçoit le poète et éditeur François David, le jeudi 17 mars 2022, à 19 heures 30. « Fondateur de la revue littéraire sur cassettes VOIX/E/S réunissant auteurs, comédiens, musiciens, illustrateurs, [François David] crée, en 1988, les éditions møtus qui publient de la poésie brève contemporaine, proche du haïku. Depuis 1992, les éditions møtus se consacrent principalement à la littérature jeunesse. [François David] écrit dans des genres différents (poésie, conte, nouvelles, roman, théâtre) et pour des publics très divers. » Entrée libre

DISPARITION – Shirley Hughes, autrice et illustratrice, est décédée le vendredi 25 février 2022. Elle avait 94 ans. Née à West Kirby, dans le Cheshire (Grande-Bretagne), fille du propriétaire de la chaîne de magasins TJ Hughes de Liverpool, Shirley Hughes entame ses études secondaires à la prestigieuse West Kirby Grammar School. Ne se sentant pas assez bonne élève, elle intègre, à 16 ans, la Liverpool School of Art où elle apprend le dessin et la conception de costumes. Pendant la guerre, pour conjurer la peur et pour tromper l’ennui, elle avait, avec ses deux sœurs ainées, monté, pour les chats de la maison, de courtes pièces de théâtre. Shirley Hugues entre à la Ruskin School of Drawing and Fine Art d’Oxford, puis, diplôme à peine obtenu, elle est repérée, en 1954, par William Collins, éditeur de livres pour enfants, qui lui confie l’illustration de textes de Dorothy Edwards, Noel Streatfeild, Alison Uttley, Ian Serraillier et Margaret Mahy. Désormais installée à Londres, elle épouse un architecte également graveur. Sa troisième fille écrira et illustrera pour les enfants. En 1960, Shirley Hugues publie, chez Victor Gollancz, Lucy and Tom’s Day, qui, inspiré par ses propres enfants, traite des accidents domestiques. C’est le premier titre de la première de ses séries. Au cours de ses soixante-dix ans de carrière, plébiscitée par les jeunes lecteurs et par leurs parents, par les bibliothécaires aussi, l’autrice-illustratrice signera environ deux cents albums. Les « petites choses du quotidien », bonheurs et tracas, que vivent les « moins de six ans » auront été son inspiration première, nourrissant sa vision chaleureuse de l’enfance. L’un des plaisirs de Shirley Hughes était d’arpenter sa ville. « Je me promène dans les parcs et dans les aires de jeux avec un carnet de croquis et j’observe ce que je vois : la façon dont les petits enfants bougent lorsqu’ils jouent, comment ils se tiennent lorsqu’ils ne sont pas sûrs d’eux-mêmes ou comment ils s’accroupissent pour examiner quelque chose minutieusement, avant de décoller comme une volée d’oiseaux. Ensuite, je rentre chez moi et j’invente tout. » Les thèmes de ses livres sont « universels » mais son univers est indubitablement britannique. « Oh Shirley ! Tu es tellement classe moyenne, tellement anglaise ! Tu ne vendras jamais à l’étranger », lui avait prédit un de ses éditeurs – qui se trompait puisque ses albums seront traduits en une douzaine de langues, y compris le japonais. En France, en 1985, Gallimard publiera, pour des enfants très jeunes, sept « petits carrés » (dont Deux petits souliers, Chaud et froid, De toutes les couleurs), précédés ou suivis, en « Folio-Benjamin », par plusieurs autres titres (L’anniversaire de Nicolas, Une soirée mouvementée, Hop Ségolène, Quelle frousse !), pour des lecteurs un peu plus grands. Publié chez Bodley Head, en 1977, l’album Dogger raconte la tristesse de Dave qui a perdu sa peluche préférée. Entre 1981 et 2004, « Alfie », série de vingt-trois albums, relate les faits et gestes d’un garçon gentil, de sa petite sœur et de leurs amis. Une autre série, « Olly and Me » (dont le premier titre date de 1993) s’intéresse, elle, à une grande sœur attentionnée et un petit frère adorable. En 2002, Shirley Hughes publie, chez Bodley Head, A Life Drawing, ouvrage autobiographique richement illustré. Entre 2014 et 2016, elle met des images très cartoons sur une série de courts romans écrits par sa fille Clara Vulliamy. Gallimard traduira trois tomes sur cinq de « Léon Klaxon » (en anglais : « Dixie O’Day »). En 2015, Shirley Hughes écrira un premier roman, Hero on a bicycle, livre destiné aux jeunes adultes (young adult book) à propos d’un adolescent italien qui se rêve héros à vélo dans Florence occupée par les nazis. Récompenses nombreuses dont, en 2015, pour l’ensemble de sa carrière, le prix BookTrust dont Shirley Hugues aura été la première lauréate. Plus de onze millions de livres vendus, toutes éditions confondues.  « Shirley aura donné vie à des millions de lecteurs. Ah, ce moment où, après avoir lu un livre comme Alfie, vous vous asseyez et vous vous dites : ‘C’était merveilleux, j’en lis un autre’. Merci Shirley, de la part de nous tous, enfants d’aujourd’hui et enfants d’hier. » (Michael Morpurgo).  L’une des fans les plus fidèles de Shirley Hugues est la reine Elizabeth II.

BOLOGNE – La cinquante-neuvième édition de la Foire du livre pour la jeunesse de Bologne (Bologna children’s book fair) se déroulera, en présentiel, du lundi 21 au jeudi 24 mars 2022. Réservée (en principe) aux professionnels accrédités, elle met également en ligne, à la disposition de tous, une belle quantité d’informations et de ressources. C’est ici.

OFFRE D’EMPLOI – La Librairie Nouvelle d’Orléans (Loiret) cherche un.e libraire spécialisé.e pour s’occuper de son rayon jeunesse. « La personne idéale possède une expérience significative, un réel intérêt pour la littérature pour la jeunesse et une certaine finesse dans ses lectures. Elle est au fait de la production contemporaine mais possède également une connaissance du fonds des éditeurs. » Les personnes intéressées se renseigneront plus avant auprès de Véronique Boyer, directrice de la librairie, à qui elles peuvent aussi envoyer leur CV. Voici l’adresse.

POÉSIE (2) – Un bon point de départ pour s’outiller poétiquement si l’on souhaite mettre en place des actions en milieu scolaire, pendant la semaine en cours et au-delà. Avec une sympathique référence au numéro 8 des Cahiers du CRILJ de novembre 2016 titré La poésie est-elle un sport de combat ? Le dossier est ici .              

ANGOULÊME – La quarante-huitième édition du Festival de la bande dessinée se déroulera à Angoulême (Charente), en présentiel, du jeudi 17 au dimanche 20 mars 2022. Une part non négligeable des propositions intéresseront les jeunes lecteurs. Informations détaillées ici.

MINIBUS – Le dimanche 6 mars 2022, Patrice Douchet, metteur en scène et directeur artistique du Théâtre de la Tête Noire de Saran (Loiret), que le CRILJ connait bien, est parti en minibus jusqu’à la frontière ukrainienne, en compagnie de Jacques Courtès, comédien. L’objectif est double : apporter des médicaments et des produits de première nécessité et ramener une ou deux familles ukrainiennes (femmes et enfants, les hommes restant en Ukraine), « afin de les sortir de l’enfer ». Pour suivre, c’est ici.

TERRAIN D’AVENTURES – Le projet TAPLA (Terrains d’aventure du passé/pour l’avenir), porté par les Archives nationales et l’Université Paris-Nanterre et soutenu par le labex Les passés dans le présent, organise, du jeudi 30 juin au samedi 2 juillet 2022, une université d’été Terrains d’aventure XXe-XXIe siècle : expériences et recherches en acte. L’appel à candidatures, très détaillé, est ici. Date limite de réception des candidatures : mercredi 30 mars 2022.

FESTIVAL – Les Mots Passants est un projet territorial tous publics et décliné tout au long de l’année sur le territoire de Bordeaux Sud, dans les écoles et avec plusieurs partenaires (la médiathèque Flora Tristan, les Arts au mur de Pessac, des auteurs, des vidéastes, des illustrateurs, des libraires), sur trois médiations éducatives : la lecture, l’écriture et les arts visuels. Ce travail annuel permet la création d’un festival de littérature jeunesse, Les Mots Passants, qui se déroule au printemps. La quatrième édition du festival, porté par l’association Astrolab, aura lieu les 18 et 19 mars 2022, dans le quartier Belcier de Bordeaux (Gironde), à la salle Son Tay. Thème de cette année : les jungles urbaines. Au programme : des ateliers d’illustration, d’arts plastiques et visuels, des espaces d’exposition, d’autoédition, de librairie, des lectures animées, un concert. Informations complémentaires ici.

IMBRICATION – Télérama nous informe : « Une œuvre d’art pour aider des hommes et des femmes livrés à la tragédie : le geste a enthousiasmé Gérard Garouste, qui a bénévolement relevé le défi. Son imprimeur Stéphane Guilbaud-Chaney aussi qui a décidé d’offrir la fabrication des lithographies. Joint le mardi, le peintre nous a livré jeudi cette magnifique image, se pliant à des contraintes de temps inhabituelles, triomphant de ‘sa trouille’ de ne pas être à la hauteur de pareille responsabilité. Mais heureux d’utiliser ses uniques armes : ses outils et ses pinceaux. D’emblée, il a proposé ce long corps juste revêtu des couleurs ukrainiennes, et enchevêtré à un homme-arbre. Ses pieds s’enracinent dans les flammes, la violence, la guerre ; sa tête épouse le ciel, les fleurs mêmes de cet arbre planté au cœur de la tragédie. « Le personnage est double et inversé, avec un aspect négatif (en bas) et positif (en haut). Ce qui m’intéresse est de montrer combien le bien est imbriqué dans le mal et que toute chose nourrit son contraire, comme l’enseigne la kabbale juive. Même s’il ne faut pas oublier que la quête de justice et de liberté est cette fois du côté de l’homme aux couleurs de l’Ukraine. L’essentiel est qu’un tableau suscite des questions. »  Les cinq cents tirages, signées et numérotées, ont été vendues en quarante-huit heures. La totalité des sommes recueillies – prix d’une lithographie : 300,00 euros – sera reversée à la Croix-Rouge française au profit du peuple ukrainien.

LIRE EN PUBLIC – L’école François Airault de La Crèche (Deux Sèvres) organise, le mercredi 16 mars 2022, à 15 heures, au cinéma Henri-Georges Clouzot, place du Champ de Foire, en partenariat avec la commune de La Crèche et la médiathèque municipal, une lecture publique avec la participation de l’auteur pour la jeunesse Bernard Friot. Accès libre dans la limite des places disponibles. Informations complémentaires au 05 49 16 58 75.

EXPOSITION – La Fondation Folon, Château de La Hulpe, Drève de la Ramée à La Hulpe (Belgique), propose, du samedi 12 mars au dimanche 26 juin 2022, en partenariat avec le Musée Tomi Ungerer-Centre international de l’illustration de Strasbourg, l’exposition Tomi Ungerer, un enfant terrible rassemblant une centaine de dessins et d‘affiches emblématiques. « Bien connu pour ses livres jeunesse, Tomi Ungerer (1931-2019) s’impose comme un géant du dessin. Issue d’une curiosité sans fin et d’un engagement sans faille, son œuvre acérée et incisive, provocante et protéiforme, s’étend de la satire politique au propos érotique. […] Défenseur inconditionnel de la liberté d’expression, il n’hésite pas à hurler sa vision du monde au travers d’affiches et de dessins résolument rageurs et déstabilisants. » Un cahier illustré, signé Frédéric Pajak et Thérèse Willer, accompagne cette « exposition choc où aucune indifférence n’est de mise. » Page dédiée ici.

GUERRE ET PAIX (1) – L’exposition Bonjour, cher ennemi ! Des albums pour la paix et pour l’humanité (Hello, dear enemy ! Picture books for peace and humanity) conçue en 1998 et mise à jour en 2014 par la Bibliothèque internationale pour les enfants de Munich (International Youth Library) sera accueillie, du mercredi 20 avril au vendredi 6 mai 2022, au Luxembourg, dans les locaux de l’école Am Sand d’Oberanven. Contenu de l’exposition : soixante-dix albums, quarante-quatre affiches A2 (en allemand, anglais et ukrainien) reprenant des illustrations et des citations extraites des livres, un texte introductif, une affiche ‘La conférence des animaux’, un catalogue illustré avec annotations et données bibliographiques. Autres informations ici. Un article signé Christiane Raabe, dans Bookbird (volume 54, numéro 4 de 2016) et un autre d’Elliott Schreiber dans Bookbird (volume 58, numéro 1 de 2020). Si vous souhaitez emprunter l’exposition, il faut se renseigner à cette adresse.

ATELIER – Le samedi 19 mars 2022, au Centre de l’illustration, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise), l’autrice et illustratrice May Angeli animera un atelier d’initiation à la gravure sur bois ouvert à tous. Gratuit sur réservation à cette adresse.

HABITER – Le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse (CRILJ) publie Habiter dans la littérature pour la jeunesse : repères et propositions,  brochure qui regroupe un ensemble conséquent de titres, de textes et d’images permettant d’initier et de faciliter la mise en œuvre d’actions de médiation à destination des jeunes lecteurs dans des contextes diversifiés (écoles, bibliothèques, centres de loisirs, librairies, associations). « En quoi la littérature pour la jeunesse aide-t-elle les lecteurs à appréhender l’espace dans lequel ils vivent et à affiner le regard qu’ils lui portent ? Par quelles voies les œuvres pour la jeunesse, livres de fiction ou documentaires, favorisent-elles la découverte d’autres espaces, modes de vie, habitats et engagent-elles à dépasser rejets, préjugés et peurs ? » La publication regroupe treize sélections thématiques listant des ouvrages de fiction et des documentaires avec indication d’un niveau d’âge, des paroles de professionnels et de médiateurs, des textes et des images d’autrices/illustratrices et d’auteurs/illustrateurs, des photographies, des propositions d’écriture engageant les jeunes lecteurs (et les adultes qui les accompagnent) à s’interroger sur la notion d’habiter. Une brochure conçue pour « accompagner le passage de l’espace vécu à l’espace rêvé et conduire à habiter poétiquement le monde. » CRILJ 2022, 160 pages, 10,00 euros. Commande possible dès maintenant en écrivant à cette adresse.

ÉCOLE ET LA NATION – Le séminaire de l’Afreloce (Association française de recherches sur les livres et objets culturels de l’enfance) accueille Patricia Richard-Principalli, maîtresse de conférences à l’université Paul Valery de Montpellier, le vendredi 11 mars 2022, à 13 heures, pour une intervention titrée Littérature enfantine et discours communiste : le livre pour enfants dans L’École et la Nation (1961-1968). Virtuellement à l’École normale supérieure (ENS), 45 rue d’Ulm à Paris, et, partout ailleurs, en visio-conférence, sur Teams, en utilisant le lien le lien suivant.

PARUTION – Vient de paraitre Comprendre la littérature pour la jeunesse par Valérie Centi, Vincianne D’Anna, Daniel Delbrassine et Björn-Olav Dozo. L’ouvrage reprend globalement la structure du MOOC produit il y a quelques années par l’Université de Liège et proposé plusieurs fois en ligne avec un grand succès. Il est ici augmenté  d’une série d’interviews supplémentaires et de nombreuses mises à jour. « Du premier livre que l’enfant découvre aux livres numériques pour les ados, cet ouvrage de formation propose des repères théoriques et des grilles d’analyse pour mieux comprendre les spécificités de la littérature dédiée à la jeunesse. Que l’on soit professionnel des métiers du livre ou simplement curieux de cette première culture essentielle aux enfants, cet ouvrage donne des pistes pour accompagner, transmettre et apprendre à se repérer dans ce paysage littéraire riche. Outre les repères historiques et une très vaste bibliographie, sont abordés les spécificités de l’album ou du roman mais aussi tout ce qui permet aujourd’hui d’entrer dans les histoires via le numérique ou l’audio. De nombreuses interviews d’auteurs et des quiz viennent compléter la théorie. » Pastel et l’École des lettres 2022, 224 pages, 21,00 euros.

EXPOSITION – L’Église Saint-Étienne, 30 place du Martroi à Beaugency (Loiret), édifice patrimonial désormais lieu culturel, est dédiée, depuis le jeudi 3 mars et jusqu’au samedi 2 avril 2022, à l’occasion du trente-septième Salon du livre jeunesse Val de lire (nouveau nom de la manifestation), au travail de l’autrice-illustratrice Julia Chausson. « Ma plus grande exposition jamais réalisée ! Dans une petite église romane réhabilitée. »   Horaires : mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche toute la journée de 10 heures 30 à 12 heures 30 et de 14 heures 30 à 17 heures 30, et lundi après-midi de 14 heures 30 à 17 heures 30.

POÉSIE (1) – L’édition 2022 du Printemps des poètes, c’est du samedi 12 au lundi 28 mars. Thème choisi : L’Éphémère. Le site de la manifestation propose de nombreuses ressources ainsi qu’un agenda mis à jour quotidiennement. On repèrera facilement les informations concernant plus spécifiquement les enfants et les jeunes. Le site est ici.

RÉSIDENCE – L’Institut International Charles Perrault, 14, avenue de l’Europe à Eaubonne (Val-d’Oise), recherche, pour la saison 2022-2023, un.e créateur.trice en littérature de jeunesse pour une résidence d’écriture alliant texte de littérature de jeunesse et voix. « Dans le cadre du centenaire de Gérard Philippe, l’Institut prévoit la création d’une exposition itinérante Gérard Philippe et les enfants ainsi que des formations et des animations grand public (médiation culturelle, ateliers de réalisation de documents sonores et de capsules vidéos, formations à la lecture à voix haute, ateliers d’écriture créative, performances vocales) en fonction de différents publics (famille, enfants, adolescents). La résidence d’auteur.trice aura pour objet la création en littérature de jeunesse, l’écriture théâtrale et performée et la mise en voix de grands textes. Elle donnera également lieu à l’animation d’ateliers d’écriture pour des adultes et/ou des enfants. » Le texte complet de l’appel est ici. Dossier de candidature à envoyer à cette adresse avant le mercredi 30 mars 2022

ÉCOLE ET CINÉMA – Les enfants de cinéma, association fondatrice et coordinatrice nationale, pendant vingt-cinq  ans, du (très apprécié) dispositif d’éducation à l’image École et cinéma, toujours active et militante, publie, en coédition avec Yellow Now, De Zéro de conduite à Tomboy : des films pour l’enfant spectateur, ouvrage collectif sous la direction d’Hervé Joubert-Laurencin. Préface : Carole Desbarats. Sortie en librairie : vendredi 4 mars 2022. La soirée de lancement aura lieu le lundi 7 mars, à 20 heures, au cinéma Le Louxor, 170 boulevard de Magenta à Paris. Avant un temps de rencontre et de signatures, il sera possible de revoir, en version restaurée, Zéro de conduite de Jean Vigo (1934). Projection précédée du court métrage d’animation Sientje de Christa Moeske (1997). Plein tarif : 10,00 euros. Tarif réduit : 8,00 euros. Moins de 26 ans : 5,50 euros. Place à réserver auprès du cinéma au 01 44 63 96 96. Présentation de l’ouvrage ici

FORMATION – Dans le cadre du salon du livre pour la jeunesse organisé par la ville de Saint-Gervais-la-Forêt, l’auditorium de la Bibliothèque Abbé-Grégoire, 4/6 place Jean Jaurès, à Blois (Loir-et-Cher), accueille Carole Chaix, le mercredi 9 mars 2022, pour une matinée de formation réservée aux enseignants, bibliothécaires, professionnels de la chaîne du livre et bénévoles de Lire et faire lire. « Autrice et illustratrice, Carole Chaix vit et travaille à Paris depuis presque 30 ans. Elle est ‘illustratrice tout terrain’. Ses images et ses histoires voyagent de l’album jeunesse aux résidences de dessin sur les territoires. Le dessin est devenu sa deuxième langue. La vie de tous les jours et les gens sont ses sujets préférés. Ses images sont un entremêlement de calme et d’agitation, d’intimité et d’universalité, de dedans et de dehors. Carole Chaix fera une présentation de son travail et de ses sources d’inspiration, puis la matinée se poursuivra avec une visite commentée par l’artiste de son exposition Nature(s) paysages contrastés en place à la Maison de la BD. » Entrée libre dans la limite des places disponibles.

PHOTOGRAPHIE – L’université de Rennes 2, place du recteur Henri Le Moal, organise, le vendredi 11 mars 2022, dans sa salle P510, une journée d’étude Contes et comptines en habits neufs : la littérature jeunesse patrimoniale à l’ère de la photographie. « En 1869, Jules Alexandre Marinier réalise six vues stéréoscopiques du Petit Chaperon rouge. En 1893, Mary Ann Bartlett photographie ses enfants pour illustrer son recueil de comptines et fabulettes anglo-saxonnes Mother Goose 93, offrant ainsi un nouveau visage à Georgie Porgie et Little Miss Muffet. Dans les années 1930, à Sydney, la Cinesound Productions Ltd. propose une nouvelle version du conte Boucle d’or et les trois ours, avec des photographies de trois koalas. Dans les années 1980, Sarah Moon plonge son Chaperon rouge dans les rues sombres d’une ville moderne, William Wegman habille ses chiens pour figurer Cendrillon et ses demi-sœurs et en 1998 les éditions Passage Piétons donne à la comptine Promenons nous dans les bois un décor très urbain. Depuis l’invention du médium, les photographes ont investi le patrimoine commun de la littérature et de la culture enfantines pour proposer leurs propres ‘illustrations’, ‘re-créations’, ‘interprétations’, ‘relectures’ des rhymes, formulettes et contes hérités de la tradition orale. Cette journée d’étude ambitionne de rassembler des études portant sur ces ouvrages européens et américains inscrits dans un réseau de créations autour d’œuvres patrimoniales. » Le programme est riche et il est à découvrir ici. Certaines interventions seront programmées en zoom. Lien à demander auprès de Laurence le Guen, à cette adresse.

JOLIES BOÎTES – A Ouistreham (Calvados), vont être installées onze boîtes à lire inspirées par l’univers de l’illustrateur Antoine Guilloppé, dans le cadre du Prix La Mouette Kili, en partenariat avec la bibliothèque municipale, les écoles primaires, le centre de loisirs, le pôle famille du Centre socioculturel et avec l’aide de l’illustrateur. La première boite, qui fait référence à l’album Pleine mer, est d’ores et déjà en place dans les Jardins de l’Abbaye. Léticia Rodriguez, bibliothécaire, explique : « Pour chacune des trois séries de livres proposés aux élèves, en fonction des niveaux, nous avons sélectionné, en bonus, un album d’Antoine Guilloppé. Les enfants ont travaillé notamment sur le graphisme de ces albums, très particulier puisque l’illustration originale est ensuite redécoupée au laser. »

SOLIDARITÉ – Marine Carteron, Susie Morgenstern, Christophe Mauri, Flore Vesco, Stéphane Michaka, Christelle Dabos, Victor Dixen, Vincent Villeminot, Clémentine Beauvais, François Place, Anne-Laure Bondoux, Yves Grevet, Timothée de Fombelle et Jean-Claude Mourlevat soutiennent le Secours populaire français en publiant le roman collectif  Prunille présidente, leur deuxième cadavre exquis après la publication, en 2020, chez le même éditeur, du stimulant Si on chantait ? À partir de 9 ans. Éditions PKJ 2022, 240 pages, 7,95 euros.

REGRET – Il y a quarante ans, le mercredi 3 mars 1982, Georges Perec disparaissait. Il venait d’avoir 46 ans. Le samedi 14 novembre 1981, sur France Culture, lors de l’émission Mi fugue, mi raisin de Bertrand Jérôme et Françoise Treussard, Jacques Bens, comme lui membre de l’Oulipo, lui avait demandé d’établir l’inventaire des « cinquante choses qu’il ne faudrait tout de même pas oublier de faire avant de mourir ». Dans la liste que Georges Perec égrène et commente à l’antenne, en vingt-septième place : écrire pour de tous petits enfants, entre 6 mois et 4 ans.

FORMATION – La librairie toulousaine Ombres blanches organise, le jeudi 10 mars 2022, une rencontre professionnelle dédiée à l’école des loisirs : accueil, de 9 heures à 12 heures, d’Anaïs Vaugelade, autrice et éditrice, accompagnée de Perceval Barrier, auteur-illustrateur, et de Claire Lebourg, autrice-illustratrice, qui présenteront le catalogue « Albums de grands » de la maison et, de 14 heures à 16 heures, séance de tests, avec cinq intervenants, des jeux de l’école des loisirs (Tu bluffes Chien pourri, Le jeu qui rigole). Rencontre ouverte aux professionnels du livre et aux professionnels de l’enfance. Inscriptions obligatoires à cette adresse.

FLASH-BACK – Maroussia, longue nouvelle de l’écrivaine russo-ukrainienne Marko Vovtchok, publiée à Saint-Pétersbourg en 1871, fut adaptée en roman par Pierre-Jules Hetzel. Première parution française en 1878, dans la réputée « Bibliothèque d’éducation et de récréation », sous le nom d’auteur de P. J. Stahl, pseudonyme d’Hetzel lorsqu’il se fait écrivain. C’est l’histoire d’une petite fille de sept ans, débrouillarde et déterminée, et de l’indépendantiste Tchetchevik qui, au XVIIe siècle, luttent ensemble pour libérer l’Ukraine des emprises russes et polonaises. Au fil des rééditions, le livre fut, jusqu’à la fin des années 1970, beaucoup vendu. Indéniablement patriotique, l’ouvrage peut, de surcroit, être lue comme féministe. L’Harmattan propose, depuis 2008, préfacé par Iryna Dmytrychyn, maîtresse de conférence, le texte inédit de Marko Vovtchok en regard du fac-similé de l’édition Hetzel.

EXPOSITIONS – Le Salon du livre jeunesse Délires de lire, organisé par la municipalité de Saint-Gervais-la-Forêt (Loir-et-Cher), se tiendra du vendredi 25 au dimanche 27 mars 2022. En amont, l’Espace culturel Leclerc accueille l’exposition Les Quatre Saisons, réalisée par Pauline Kalioujny, du lundi 7 au mercredi 23 mars. Une deuxième exposition consacrée à Carole Chaix est présentée, du mercredi 2 au mercredi 23 mars, à Blois, dans les locaux de BD Boum, 3 rue des Jacobins.

REVUE EN LIGNE – Le numéro 1 de La Revue Perrault, publication semestrielle de l’Institut international Charles Perrault, est consacré au conte. « Parce que nous sommes convaincu.e.s qu’il s’agit de toucher tous les publics, d’ouvrir le savoir à toutes et à tous, de valoriser et diffuser la recherche, ce qui donne depuis tant d’années du sens à notre association et lui confère encore et toujours une vocation unique de transmission d’un savoir partagé, compréhensible et adapté à toutes et à tous, nous vous invitons à nous suivre dans cette aventure inédite et passionnante. » (Anne Schneider). On lira les 158 pages ici.

RENCONTRE – À l’occasion de la parution de Cécité Malaga, les éditions Albin Michel jeunesse et la médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, invitent à une rencontre-concert avec Benjamin Lacombe. L’auteur-illustrateur réalisera en direct des illustrations éphémères tandis qu’un musicien habillera sa performance de ses mélodies. Durée : 30 min, puis échange avec Benjamin Lacombe et vente/dédicace. Ce sera le mercredi 9 mars 2022, de 14 heures à 16 heures. Gratuit sur inscription au 01 53 24 69 70.

ALICE AU QUÉBEC – Spect’Art Rimouski et la compagnie de théâtre Tout à Trac annoncent la première mondiale de la pièce Alice de l’autre côté, le jeudi 10 mars 2022, à 19 heures, dans la salle Desjardins-Telus, 25 rue Saint Germain à Rimouski. « Cet événement clôt une semaine de résidence de création, de diffusion et d’activités de médiation culturelle autour de cette pièce. « Après l’immense succès des pièces Le tour du monde en 80 jours, Alice au pays des merveilles, Pinocchio et Les Aventures du Baron de Münchhausen, il est maintenant temps de découvrir, en grande première, Alice de l’autre côté. Alice de l’autre côté du miroir ? Non, du décor ! Alice refuse d’aller se coucher et préfère jouer devant son miroir à inventer mille et un personnages, rêvant d’être une grande actrice acclamée. Tout à coup, des applaudissements se font entendre, des applaudissements qui proviennent de son miroir. Alice s’approche de celui-ci et passe de l’autre côté… du spectacle ! Elle se retrouve dans l’envers du décor, dans le monde merveilleux du théâtre peuplé de personnages plus fantaisistes les uns que les autres comme la Tricoteuse d’idée, le Didascaliste, la Musicale, le terrible Mégalomaniaque et son assistante, sans oublier le Fantôme du théâtre. Véritable hommage aux rouages de la scène, Alice de l’autre côté entraînera le spectateur dans un monde tout aussi délirant que celui de notre Alice au pays des merveilles, mais, cette fois, dans une histoire totalement inédite. » À partir de 6 ans. Réservations ici.

GESTION DE DROITS – Depuis janvier 2022, Althéa, agence littéraire et théâtrale des éditions Théâtrales, représente une trentaine d’auteurs et d’autrices de France et d’ailleurs, parfois jeunesse – Sarah Carré, Sylvain Levey, Dominique Richard, etc. – et parfois pas. Elle assure la promotion de leurs œuvres et gère leurs droits de représentation. Pour toute demande d’autorisation concernant des représentations théâtrales ou des adaptations audiovisuelles et radiophoniques des auteurs et autrices représenté·es par l’agence Althéa, il faut écrire à cette adresse, l’interlocutrice étant Anaïs Chartreau, qui prend la suite de Carole Cornic.

ATELIERS ET RENCONTRES – La librairie toulousaine Ombres blanches annonce ses prochains rendez-vous : atelier de dessin « bêtes sauvages » pour les enfants de 4 à 7 ans avec Perceval Barrier, le mercredi 9 mars 2022, de 14 heures à 15 heures 30, et dédicaces à 16 heures ; rencontre en direction des adolescents, avec Jolan C. Bertrand, auteur du roman Les soeurs Hiver et Loïc Théret, éditeur de la collection « Médium » à l’école des loisirs, le mercredi 16 mars, de 17 heures à 18 heures, et dédicaces à 18 heures ; atelier « dessin et collage », pour les enfants de 6 à 10  ans, le samedi 19 mars, de 14 heures à 15 heures 30, et dédicaces à 16 heures ; atelier « personnages et costumes », pour les enfants de 6 à 10 ans, avec Adrien Poissier, le mercredi 30 mars, de 14 heures à 15 heures 30, et dédicaces à 16 heures ; lancement-dédicaces du roman Mémoires de la forêt de Mickaël Brun-Arnaud, illustré par Sanoe dans la collection « Neuf » de l’école des loisirs, le mercredi 30 mars, à 16 heures. 15,00 euros par atelier. Informations complémentaires et inscriptions obligatoires à cette adresse.

UNE JOUTE PACIFIQUE – Sur la chaîne Ici Première du réseau Radio Canada, le Combat des livres jeunesse opposera, le 4 mars 2022, de 13 heures à 15 heures (heure locale),  cinq jeunes lecteurs âgés de 14 à 16 ans qui auront la lourde tâche de défendre le livre marquant de leur adolescence. « Dans une formule hybride entre le cabaret et le Combat national des livres, deux formats bien connus des auditeurs, cette émission spéciale de deux heures est animée par Marie-Louise Arsenault, en compagnie de ses complices Simon Boulerice et Sarah-Maude Beauchesne. Au menu : prestations musicales inédites, lectures d’extraits par des comédiens adorés des jeunes, plaidoyers pour la lecture et, bien sûr, débats enflammés entre les jeunes combattants. » L’enregistrement du combat des livres jeunesse 2021 est ici.

FORMATION BALGENTIENNE – Pour la journée de formation du mercredi 9 mars 2022 attachée au trente-septième Salon du livre jeunesse de Beaugency des vendredi 25, samedi 26 et dimanche 27 mars 2022, les associations Val de lire et CRILJ ont choisi l’intitulé Mondes en traduction, mondes en expansion et ils ont invité Mathilde Chèvre, éditrice, Julia Chausson, autrice et illustratrice, et les enseignants chercheurs Euriell Gobbé-Mévellec et Christophe Meunier. Le programme détaillé est ici ainsi que le bulletin d’inscription. Ne tardez plus. 

PRIX – Les jurés des Bologna Ragazzi Awards 2022, après avoir examiné 2215 livres provenant de 62 pays et régions différents, ont rendu leur copie. La liste complète est ici. Côté France, quatre récompenses et cinq mentions. C’est plutôt bien.

CINÉ-CONCERT – Le jeudi 3 mars 2022, à 14 heures 30, le Musée de l’Imprimerie, 70 avenue du Général Patton à Malesherbes (Loiret), propose le concert cinématographique En sortant de l’école. « Hommage à la poésie de Prévert, Desnos et Apollinaire, ce ciné-concert réunit 16 films-poèmes d’animation de la collection « En sortant de l’École », produite par Tant Mieux Prod et France Télévisions. Les musiques et les textes sont interprétés ou chantés en direct par les musiciens-récitants. De courts interludes montrent les réalisatrices au travail, évoquent le contexte de fabrication des films, ou encore redonnent la voix à Jacques Prévert. Grâce à la polyvalence des quatre musiciens (piano, guitare, accordéon, mélodica, synthétiseurs, ukulélé, clarinette, batterie), le spectacle offre un voyage dans la poésie populaire de Prévert, dans le surréalisme plein d’humour de Desnos et dans les souvenirs de guerre d’Apollinaire, le tout dans des tonalités et couleurs très contrastés. » Gratuit pour les moins de 6 ans. Réservations ici.

EXPOSITION – La sixième édition des Petits Spécimens mise en place par Le Signe, Centre national du graphisme, 1 place Émile Goguenheim à Chaumont  (Haute-Marne),  invite à découvrir les éditions Volumiques, « maison d’édition emblématique qui conçoit depuis plus de 10 ans des objets hybrides, entre support papier et numérique. » Cette rétrospective permettra aux visiteurs et visiteuses d’expérimenter les différents objets conçus par Volumique et de découvrir les prototypes de chaque projet afin de mieux comprendre le processus de création de l’œuvre. Ce sera du mercredi 2 mars 2022 au jeudi 14 avril 2022. « Jouable est une exposition que l’on peut toucher et expérimenter. Venez découvrir les livres, les jeux et les applications, découpez et emportez les jeux à fabriquer soi-même, animez les objets de papier grâce à la réalité augmentée et amusez-vous. » Rendez-vous le mercredi 2 mars, à 16 heures, pour l’inauguration « autour d’un goûter composé de produits haut-marnais et autres douceurs » et en présence d’Étienne Mineur, cofondateur de Volumique, directeur de création et commissaire de l’exposition. Site du Signe ici.

ADAPTATION – Parce que cet album-là ne s’adresserait pas seulement aux jeunes lecteurs, Dr. Seuss Enterprises et Warner Bros Animation adapteront prochainement en long métrage d’animation – ce sera une comédie musicale – le dernier livre de l’auteur-illustrateur Theodor Seuss Geisel, dit Dr. Seuss, non traduit en Français, Oh, The Places You’ll Go ! (Random House Books for Young Readers, 1990). Chargé de production : J.J Abrams. Réalisateur : Jon M. Chu. Warner Bros et Dr. Seuss Enterprises envisagent également une nouvelle adaptation du Chat chapeauté – la première, réalisé par Bo Welch, date de 2003 – avec, cette fois, Art Hernandez à la réalisation, ainsi qu’un autre long métrage un peu plus tard. Dans l’attente, on peut lire les albums du Dr Seuss grâce aux éditions Le Nouvel Attila ou se tourner vers Nefflix pour visionner la première saison (et, prochainement, la deuxième saison) de la série « Les Œufs verts au jambon ».

APPEL À PROJETS – Dans le cadre de sa Charte de Lecture publique, Toulouse Métropole développe son soutien à la création littéraire et à la diffusion et propose pour la septième année consécutive, un appel à projets autour de deux bourses de création dans les catégories littérature jeunesse et bande dessinée. « Cet appel, réalisé en partenariat avec le Festival du Livre Jeunesse Occitanie et le Festival BD de Colomiers, vise à sélectionner deux tandems auteurs/artistes pour des créations favorisant le croisement de la littérature avec d’autres formes artistiques, afin de participer au renouvellement de sa diffusion. » Quatre représentations des créations produites seront présentées dans le cadre des festivals partenaires, dans des communes de la Métropole. Date limite de dépôt des candidatures : jeudi 17 mars 2022. Informations complémentaires ici.

DISPARITION – Jan Pieńkowski, auteur et illustrateur, est décédé le samedi 19 février  2022. Il avait 85 ans. Né à Varsovie, il a trois ans quand sa famille quitte la Pologne, en 1944, au moment de l’invasion allemande. Après avoir traversé la Bavière, l’Autriche et l’Italie, choix est fait par Monsieur et Madame Pieńkowski de s’installer, après deux années d’errance, en Angleterre, dans le Herefordshire, un comté proche du Pays de Galles. Déménagement à Londres, après quelques années, où Jan Pieńkowski entame sa scolarité à l’école du Cardinal Vaughan Memorial. Il fréquentera ensuite le Lucton School College de Leominster puis le Kings College de Cambridge. Durant ses études, il crée des affiches et des décors pour des productions théâtrales universitaires. Diplômes obtenus, il travaille un temps dans la publicité puis fonde, en 1958, avec des amis, une entreprise de fabrication de cartes de vœux, la Gallery Five. Il illustre des livres pour enfants pendant son temps libre. Parmi ses premiers travaux : des images sur des textes de Joan Aiken. En 1972, Jan Pieńkowski remporte la médaille Kate Greenaway pour Kingdom under the sea and others stories, le jury ayant été séduit par ses illustrations en silhouettes, parfois un tantinet gothiques, dont il a parsemé les onze contes mis en mots par l’écrivaine. Son intérêt pour la technique du découpage et du collage était né pendant la guerre, à Varsovie, dans un abri anti-aérien, quand un soldat avait distrait le garçon en découpant, dans du papier journal, d’amusants personnages. Jan Pieńkowski rencontre Helen Nicholl, responsable de la programmation pour enfants de la BBC, et il crée avec elle la série « Meg and Mog » qui raconte les faits et gestes d’une sorcière filiforme et de son chat à rayures. Dix-sept titres en collaboration, chez Puffin, à compter de 1970, sur les vingt-quatre que comportera la série. Publication en France, chez Gallimard jeunesse, dans une traduction d’Anne Krief. En 1979, Jan Pieńkowski marque les esprits avec Haunted House, son premier livre pop-up que publie Heinemann. Énorme succès tant critique que public : deuxième médaille Greenaway, traduction en 13 langues dans une trentaine de pays, plus d’un 1 500 000 exemplaires vendus. En France, c’est Nathan qui publie La maison hantée, la même année que l’édition anglaise. Dans les années suivantes, l’auteur-illustrateur collabore avec plusieurs ingénieurs papier pour la création de pop-up ludiques ou à visée documentaire (les tailles, les formes, l’heure, la météo, les animaux, les couleurs). En 1981, il regarde de nouveau du côté du théâtre et il collabore avec le Unicorn Theatre à une adaptation pour la scène de la série « Meg and Mog », Maureen Lipman endossant le rôle de la sorcière. Suivront des commandes que lui feront le Royal Ballet de Covent Garden (pour La Belle et la Bête, en 1986) et le parc d’attraction Disneyland Paris (pour La Belle au bois dormant, en 2014). En 2003, il collabore à l’adaptation en série d’animation de « Meg and Mog » produite pour la télévision par Carl Gorham et réalisée par Roger Mainwood. Il est nominé deux fois pour le (biennal) Prix Hans- Christian Andersen, mais le jury lui préfère Zbigniew Rychlicki, en 1982, et Roberto Innocenti, en 2008. En octobre 2009, Jan Pieńkowski s’était longuement exprimé à la BBC, parlant de son enfance passée à parcourir l’Europe, de sa petite sœur décédée, de sa bipolarité, de sa relation de quarante ans avec son partenaire de vie et collaborateur David Walser. « Une chose que j’ai remarquée au fil des ans, c’est que Jan ne traite jamais les enfants comme des enfants. Il se comporte juste parfaitement normalement avec eux. Quand il travaille avec des enfants, il est l’un d’entre eux. » (David Walser). Jan Pieńkowski parla aussi, ce jour-là, de son goût pour les beaux vêtements qu’il porte d’abord, collectionne un moment, puis donne à des associations caritatives. L’auteur-illustrateur a mis des images dans près de 140 livres. The Odyssey, dernier ouvrage paru, que signent David Walser et Jan Pieńkowski, est publié chez Penguin en 2019, année où l’illustrateur reçoit le Prix BookTrust pour l’ensemble de son œuvre. Les albums que Casterman, Flammarion, Gründ, Nathan et Albin Michel publièrent dans les années 1980 et 1990 sont, pour la plupart, indisponibles en librairies. « Jan était un grand conteur, un créateur exceptionnellement talentueux, qui était guidé par ce qui l’intéressait. […] Il y avait chez lui une impatience et une merveilleuse curiosité, alors qu’il cherchait de nouvelles manières de raconter des histoires. [Pensons à] son utilisation extraordinaire de la couleur, à son intérêt de pionnier pour le dessin sur ordinateur et, bien sûr, à ses pop-up qui ont mis au défi les éditeurs et les imprimeurs de trouver de nouvelles façons de créer des albums. C’est pourquoi ses livres – tels que mes favoris personnels et familiaux, les brillantes histoires de Meg et Mog – perdurent. J’ai eu beaucoup de chance de connaître Jan et de travailler avec lui. » (Francesca Dow, directrice générale de Penguin Random House Children’s Books).

ADAPTATION – GO-N Productions, société spécialisée dans les séries télévisées pour les enfants, a acquis auprès de Bayard Jeunesse les droits d’adaptation audiovisuelle de « Mortelle Adèle », série à succès créée par Antoine Dole (Mr Tan) et illustrée successivement par Miss Prickly et Diane Le Feyer. Dix-huit tomes à ce jour dans la série principale. Sont envisagés 78 épisodes de 7 minutes et une diffusion à compter de fin 2022. Lu dans Livres hebdo : « Après un roman dérivé, des albums hors-série, un magazine trimestriel dédié, des applications numériques, des objets et accessoires et des jeux de société à son effigie, l’héroïne rouquine adorée des 7-12 ans part à la conquête du petit écran. »

HECTOR ET COLETTE  – Nous n’avions pas signalé. Dans le numéro de l’année 2019 de Perrine, bulletin annuel de l’Association des amis d’Hector Malot, deux articles très fouillés : Le Sans Famille de Claude Santelli : une étude comparée  par Francis Marcoin, et  En écho à Sans famille : Le Petit Théâtre de Colette Vivier par Guillemette Tison. Les articles sont téléchargeables à partir de cette page.

PARUTION – Vient de paraître Goscinny à New York de Clément Lemoine. Préface : Pascal Ory. « René Goscinny est un auteur majeur du XXe siècle. Peut être l’auteur français le plus lu, par le public le plus large, et depuis les années soixante. Pourtant, à la différence de Hergé par exemple, sa vie et son travail ont suscité relativement peu de travaux approfondis. Sa vie reste mal connue et sa période new-yorkaise est entourée de flou et d’imprécision. Clément Lemoine a senti l’importance de la décennie décisive passée par Goscinny entre New-York et l’Europe après son enfance en Argentine. Il est entré dans le détail comme personne avant lui, tout en dégageant les lignes de force de ces années d’apprentissage. Cela lui permet d’étudier les pratiques professionnelles importées par Goscinny mais aussi les nombreuses traces laissées par l’Amérique dans son œuvre : héros américains, thème du voyage en Amérique, personnages d’Américains dans les différentes séries. » La Déviation 2022, 250 pages, 20,00 euros.

PRIX – L’IBBY (Union internationale pour les livres de jeunesse) vient de rendre publique la « shortlist » de l’édition 2022 du Prix Hans Christian Andersen. Auteurs : Marie-Aude Murail (France), María Cristina Ramos (Argentine), Fatima Sharafeddine (Liban), Peter Svetina (Slovenie), Annika Thor (Suéde) et Margaret Wild (Australie) ; illustrateurs : Beatrice Alemagna (Italie), Ryoji Arai (Japon), Iwona Chmielewska (Pologne), Gusti (Argentine), Suzy Lee (Corée du Sud), et Sydney Smith (Canada).

CAUSERIE – La Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), 11 rue Duguay-Trouin à Paris,  organise une « causerie » autour de la bande dessinée et de ses liens avec les autres arts visuels, le lundi 28 février 2022, de 18 heures 30 à 21 heures, avec Paul Chopelin, historien, maître de conférence à l’Université Lyon III,  Fabrice Douar, responsable éditorial des bandes dessinées du musée du Louvre, Nadja, plasticienne, autrice de bande dessinée et de livre jeunesse, et Johanna Schipper, autrice de bande dessinée, chercheuse, professeure à l’École européenne supérieure de l’image (EESI) d’Angoulême. Animation : Jean-Christophe Ogier, journaliste et chroniqueur bandes dessinées  à France Info. Pour cette causerie, « c’est la bande dessinée qui est mise à l’honneur. Un art qui est également une industrie et un langage, et qui se place au croisement de différents domaines (littérature, théâtre, cinéma, arts plastiques, photographie, voire musique ou danse). Le 9e art est une source d’inspiration pour les autres disciplines de la création. Néanmoins, on peut se demander si elle a mis à profit sa porosité avec les autres champs d’expression artistiques dans sa propre quête de légitimité ? » La soirée se terminera par un cocktail. Inscription obligatoire ici.

EMPRUNTER UNE EXPOSITION – Le CLJBxl (Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles) met à la disposition des médiateurs du livre (bibliothèques, écoles, maisons de jeunes) trois expositions nouvelles : La Fontaine dans tous ses états, Fables à ma fontaine, Urgence pop-up : ça bouge pour la planète ! La liste complète des six expositions empruntables est ici.

UNE BONNE AFFAIRE – La chaîne de télévision câblée pour enfants Nickelodeon va réaliser une série en images de synthèse consacrée aux Schtroumpfs. Diffusion aux États-Unis en 2021 puis, peu à peu, sur les chaînes internationales de Nickelodeon. Cent nouveaux épisodes quarante ans après la série signée Hanna-Barbera. Dans le même temps est programmée la production d’un ensemble non négligeable de produits dérivés tels que jouets, papeterie, vêtements, accessoires pour la maison et autres biens de consommation. Pays visés : États-Unis, Canada, Mexique, Royaume-Uni, Singapour, Malaisie. « Les Schtroumpfs ont diverti plusieurs générations d’enfants et de familles à travers le monde, et nous avons hâte de faire revivre ces personnages très identifiables, leurs histoires et les thèmes universels qu’ils véhiculent, comme la coopération, la vie en commun et la protection de leur communauté. »

THÉÂTRE – Laurent Barthel, de la compagnie Théâtre oblique, nous écrit : « Bonjour. Nous avions été en contact en 2018. En rangeant notre boite de courriel, nous sommes tombés sur l’un de nos échanges. Aussi en profitons-nous pour vous informer de l’actualité théâtrale de notre compagnie. Nous nous réjouirions si l’un ou l’autre de nos spectacles pouvait résonner avec vos activités pédagogiques et/ou culturelles de la fin de cette année scolaire ou de celle qui débute en septembre prochain. L’un d’eux donne furieusement envie de lire et d’écrire, et invite à une correspondance épistolaire entre spectateurs (des milliers de lettres produites et distribuées à ce jour, de part et d’autres des frontières). L’autre s’articule autour d’une allégorique figure clownesque destinée à élargir la conscience écologique. Il est suivi d’un atelier pratique de fabrication de bougies naturelles et de confection/dégustation de glace à la banane bio. Les deux spectacles sont lisibles à plusieurs niveaux, dès 3 ans, et disponibles à tout moment de l’année. Nous nous tenons à votre disposition pour toute information supplémentaire et vous saluons bien cordialement. » Dossier de Lettres de l’écureuil à la fourmi ici. Dossier de L’Homme poubelle .

SANS FIN LA FÊTE – La captation intégrale de la journée professionnelle Il n’y a pas d’art pour enfants du vendredi 11 février 2022 programmée dans le cadre de l’exposition Sans fin la fête en place à la bibliothèque de la Part-Dieu à Lyon (Rhône) jusqu’au samedi 25 juin 2020 est en ligne ici en deux parties. Elle vient s’ajouter à la riche documentation proposée par l’établissement à l’occasion de sa manifestation patrimoniale. Pour entendre ou réentendre Loïc Boyer, Nathalie Beau, Viviane Ezratty, Hélène Valotteau, Sylvain Quément et Caroline Lascaux.

PARUTION – Vient de paraître une réédition mise à jour et augmentée de La bande dessinée réinventée de Chris Ware. « Chris Ware est sans doute le plus important auteur de bande dessinée de ces dernières années, et pas seulement aux États-Unis, son pays de naissance et de résidence. Ses principaux albums, Jimmy Corrigan, Building Stories et Rusty Brown, sont traduits, célébrés et commentés dans le monde entier. Multiplement récompensé, il a reçu en juin 2021 le Grand prix d’Angoulême pour l’ensemble de son œuvre. Abondamment illustrée d’images rares ou inédites, cette première monographie en langue française offre plusieurs traversées d’une œuvre déjà imposante bien qu’encore en plein devenir. On y trouve une présentation chronologique ainsi que deux longs entretiens accordés à Benoît Peeters (en 2003 et en 2021). Grand connaisseur de l’histoire et de l’esthétique de la bande dessinée, Chris Ware tient sur son propre travail et sur l’art de la bande dessinée un discours d’une extrême richesse. C’est pourquoi l’ouvrage comprend aussi quatre articles de lui. La dernière partie du livre propose plusieurs études de Jacques Samson, analysant l’originalité et la modernité du travail de Chris Ware. » Auteur de comics pas spécialement destinés à un jeune lectorat, Chris Ware propose ici un ouvrage essentiel pour tous ceux que la bande dessinée et l’image intéressent. Impressions nouvelles 2022, 200 pages, 29,00 euros.

ATELIERS ET DÉDICACE – La librairie spécialisée Libr’enfant, 48 rue Colbert à Tours (Indre et Loire), propose une journée avec l’autrice-illustratrice  Marine Rivoal, le samedi 26 février 2022 : atelier créatif ‘Argilo-gravure’, pour les 4/6 ans, de 10 heures 30 à 12 heures ; dédicaces, de 14 heures 30 à 16 heures ; atelier créatif d’impression  ‘Tremblement de terre’, pour les 7-10 ans, de 16 heures à 17 heures 30. « Diplômée de l’École Estienne à Paris et des Arts Décoratifs de Strasbourg, Marine habite désormais à Lyon. Ses deux premiers albums, aux éditions du Rouergue, Trois petits pois et Cui Cui, remportent le Prix Premières pages et sont distribués aux bébés nés ou adoptés dans les départements du Lot et de la Savoie. […] En 2020, elle est nominée pour la Pépite livre illustré du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis pour son album Un nom de bête féroce paru aux éditions du Rouergue sur un texte de l’auteur Jean-Baptiste Labrune. » Pour les ateliers, il faut s’inscrire ici.

PARUTION – Vient de paraître  Les Mondes extraordinaires de Jules Verne : aux origines de la pop culture et de la science-fiction de Nicolas Allard. « Jules Verne est le deuxième auteur le plus traduit au monde. Pourtant, son œuvre a été sous-estimée par ses contemporains. Pour quelles raisons ? Dans cet essai, Nicolas Allard nous présente un Jules Verne en père de la pop culture. Ses œuvres visionnaires ont contribué à donner ses lettres de noblesse à un nouveau type de divertissement, intelligent et populaire. Ses ‘Voyages extraordinaires’ ont largement été adaptés au cinéma, à la télévision, en bandes dessinées, en mangas, voire en jeux vidéo et ont inspiré un nombre considérable d’artistes tels que Steven Spielberg, George Lucas, James Cameron, Hergé, Hayao Miyazaki ou encore Stan Lee. C’est cet héritage culturel si riche que l’auteur nous fait partager pour en montrer la force et l’actualité. » Armand Colin 2022, 240 pages, 19,90 euros.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), présente éMOI, proposition de la Petite Compagnie, le mercredi 23 février 2022 (14 heures et 16 heures). Avec Matthieu Gaudeau et Tiphaine Guitton. « Un spectacle tout en mot, corps, son et lumière pour accompagner en douceur les enfants dans leur découverte de soi et de l’autre. Un moment suspendu hors du temps à vivre en famille. » Séance tout public à partir de 3 ans. Pour réserver, c’est ici.

PRIX – Le jury du neuvième Prix Landerneau, a choisi, dans la catégorie album jeunesse, Mon passage secret de Max Ducos (Sarbacane, 2021). Jean-Claude Mourlevat, président du jury, a bien aimé : « C’est un album comme un bon vieux fauteuil : on s’assoit dedans, on y est à l’aise, on pourrait y rester longtemps, seul ou à plusieurs. » Le Prix Landerneau a été fondé par Michel-Édouard Leclerc, en 2008, afin de récompenser un roman, un polar, une BD, une découverte écrivain et un album jeunesse, écrits en langue française.

GALERIE – La galerie Robillard publie le numéro 5 de son journal dépliant Le Nouvel illustré. Des informations sur les propositions et l’actualité de la maison, un focus sur l’illustratrice Maureen Poignonee et, si on déplie, un joli poster signé Seng Soun Ratanavanh. C’est gratuit et vous pouvez demander un exemplaire à cette adresse.

PATRIMOINE – Les éditions Fordis réédite l’intégrale de la première série française de science-fiction, « Les pionniers de l’Espérance », née dans le numéro 45 du 14 décembre 1945 du journal Vaillant. « Une équipe de scientifiques composée de deux couples, Thanga et Maud, Rodion et Tsin-Lu, parcourt l’univers afin de porter des messages de paix et de progrès. Le scénariste Roger Lécureux nous entraine dans des aventures empruntes d’humanité, servies par un dessin époustouflant de Raymond Poïvet. » L’éditeur détaille l’histoire des précédentes tentatives éditoriales et précise son projet : « Cette bande dessinée […] qui a marqué les générations fut éditée très partiellement et de manière disparate : quelques albums aux éditions Vaillant dans la collection « Les grandes aventures », cinq numéros dans l’intégrale Futuropolis, deux albums chez Soleil production, un titre chez Glénat et diverses éditions pirates d’une qualité très médiocre. L’intégrale « Fordis patrimoine » comptera huit volumes d’environ 160/170 pages. Ils feront suite aux cinq albums parus chez Futuropolis, en commençant par l’ensemble des épisodes parus dans Pif Gadget [et en continuant] par ceux de Vaillant. La numérotation sera chronologique et le premier tome sera le numéro 10. Nous reprendrons les caractéristiques techniques des albums Futuropolis afin de donner une unité à la collection. Tous les albums seront constitués à partir des planches issues des revues de l’époque et feront l’objet d’un soin particulier de restauration (nettoyage des planches abîmées, colorisation, nouveau lettrage). » Le premier volume (qui, donc, porte le numéro 10) est paru, avec une préface de Jean-Pierre Dionnet. Fordis éditions 2021, 168 pages, 24,00 euros.

LECTURE À TROIS – Claude Clément, auteure, propose, associée à Xavier Piton, calligraphe, et Marcel Kélassé Yahou, percussionniste, des lectures musicales calligraphiées en direct,  de trois de ses ouvrages : Les Mille et une nuits de la Belle au bois dormant (Karibencyla), pour les enfants du primaire ; Le luth andalou (Harmonia Mundi), pour les collégiens, les lycéens et les adultes et Le Masque de brumes (Milan), pour les collégiens, les lycéens et les adultes. « L’installation de nos prestations étant légère, nous pouvons aussi bien jouer en médiathèque, qu’en auditorium ou en salle de spectacle de taille moyenne. » Les personnes intéressées prendront contact avec Claude Clément à cette adresse.

COMME À LA TÉLÉ – Au Canada, sur ICI Tou.tv, depuis le mercredi 16 février 2022, la capsule Conte pis raconte « célèbre la littérature jeunesse et met en lumière ses artisans et artisanes. » Des entrevues, des suggestions de lecture, des sketches animés, une place au documentaire avec Catherine Trudeau. Réalisation : Caroline de la Ronde. Animation : Pierre-Yves Lord. Émissions pas disponibles en France. Bande annonce ici.

PARUTION –  Dans deux ouvrages complémentaires, Laurent Bachler, professeur agrégé de philosophie, collaborateur de la revue Spirale depuis 2012, questionne l’enfance et s’attache à remettre en cause les évidences. Dans La philo au berceau, il suit les grands philosophes, d’Héraclite à Foucault, pour montrer « qu’un détour par l’enfance est essentiel pour comprendre et saisir la dimension métaphysique de toute existence ». Dans L’enfance, une grande question philosophique, il dresse « un panorama philosophique des concepts et notions avec lesquels nous pensons l’enfance en général. » Érès 2021, 144 pages et 10,00 euros pour le premier, 168 pages et 15,00 euros pour le second.

EXPOSITION – Depuis le lundi 14 février et jusqu’au samedi 30 avril 2022, la galerie L’Orangerie, 15 rue Gallieni à Cachan (Val-de-Marne), propose une exposition 40 ans de livres… et des années lumières consacrée à Frédéric Clément. « Artiste multiforme qui explore et conjugue écriture, illustration et photographie. Incontournable, Frédéric Clément est reconnu pour la qualité esthétique de son univers à la fois singulier, raffiné et intemporel. Aujourd’hui, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages et d’albums pour les petit.es et les grand.es. » Le samedi 19 mars, à 18 heures, Frédéric Clément invite à « un temps de lecture-concert de Muséum Rhapsodie à tous les amoureux de la musique des mots, des belles lettres et des billets doux. » À partir de 14 ans. Dossier de presse ici. Site de Frédéric Clément .

RÉSIDENCE – Le Théâtre de la Tête Noire de Saran (Loiret) accueille, entre janvier et décembre 2022, l’auteur et dramaturge Fabien Arca. « En immersion, Fabien souhaite écrire deux pièces de théâtre jeunesse, l’une à destination de la petite enfance, l’autre destinée aux adolescents. Pendant huit mois, il partagera son temps entre écriture et rencontres avec les publics saranais et orléanais. » Page dédiée ici.

OPÉRA – Après quelques représentations à Mulhouse, l’Opéra national de Rhin, propose, dans sa salle strasbourgeoise, 19 place Broglie, du vendredi 18 au mercredi 23 février 2022, en création mondiale, le ballet Alice d’après le roman de Lewis Carroll. Musique : Philip Glass. Chorégraphie et dramaturgie : Amir Hosseinpour et Jonathan Lunn.  Direction musicale : Karen Kamensek. « Sur une nouvelle partition de Philip Glass, compositeur majeur du minimalisme américain, les chorégraphes Amir Hosseinpour et Jonathan Lunn réinventent et s’approprient l’univers fantasmagorique imaginé par Lewis Carroll. Affranchis de la narration de l’histoire originelle, les danseurs du Ballet de l’Opéra national du Rhin incarnent une nouvelle galerie de créatures et de personnages contemporains autour de l’actrice Sunnyi Melles. » Site de l’opéra ici.

PARUTION – Paru récemment Et à la fin, ils meurent : la sale vérité sur les contes de fées par Lou Lubie. « Quels sales secrets cachent les contes de fées ? Lou Lubie déterre avec humour les contes originels, aussi sombres que croustillants, et questionne leur éthique parfois surprenante. De l’Antiquité à Perrault et Grimm, [elle] présente les versions authentiques et croustillantes des contes, où la fin heureuse s’arrose à la vodka et le prince n’est pas si charmant. À travers ces récits savoureux, l’autrice aborde avec humour une réflexion sur l’éthique des contes : violence, sexisme, racisme. Une exploration culturelle et littéraire passionnante. » Delcourt 2021, 248 pages, 248 pages, 24,95 euros.   

THEÂTRE – L’adaptation du conte de Charles Perrault Le Petit Chaperon rouge par Joël Pommerat est programmée, du mercredi 23 au dimanche 27 février 2022, dans la Grande salle du Centre Pompidou à Paris. Mise en scène : Joël Pommerat. Avec Ludovic Molière, Valérie Vinci et Isabelle Rivoal. L’auteur  explique : « Le Petit Chaperon rouge (2004) est le premier des contes que j’ai réécrits. […]  Je voulais parler d’aujourd’hui à des enfants d’aujourd’hui. Raconter à nouveau, le plus simplement et le plus concrètement possible, l’histoire de cette petite fille qui part de chez sa mère pour se rendre chez sa grand-mère et qui rencontre un loup. Le passage d’une génération à l’autre, le désir et la peur de grandir, la solitude, la rencontre, sans que ces questions ne soient jamais abordées directement par les personnages, c’est cela, je crois, qui rend cette histoire si envoûtante pour les enfants et les adultes. » 45 minutes. À partir de 6 ans. Réservation ici. Le vendredi 25 février, à l’issue de la représentation, discussion titrée Avec le loup entre Vincianne Despret et Joël Pommerat. Autres dates à Privas, Alberville, Chambéry, Juvisy-sur-Orge, Nanterre, Ostwald et Angers. Détails ici.

C’EST EN BELGIQUE – Les illustrations de l’actuel passeport belge dataient de 2008. Il était, assure-t-on, temps d’en changer et les nouveaux passeports incluront des illustrations de bandes dessinées. La fusée de Tintin, dans Objectif Lune, figurera en page de garde. En feuilletant le document, on pourra reconnaitre Blake & Mortimer, les Schtroumpfs, Natacha, le Marsupilami, Bob et Bobette, Boule et Bill, Lucky Luke, Spirou et Fantasio, Largo Winch.  « C’est un design qui représente bien notre pays, ses arts et sa culture avec une touche de talent, d’expertise, d’humilité et d’humour. » (Sophie Wilmès, ministre des Affaires étrangères). A l’occasion du lancement de ce nouveau passeport, les autorités mettent en place, du 28 janvier au 8 mars 2022, au Centre belge de la bande dessinée, 20 rue des Sables à Bruxelles, une exposition temporaire sur l’histoire du passeport belge.

ATELIERS – La librairie Ombres blanches, 50 rue Gambetta à Toulouse (Haute Garonne)  accueille Cécile Hudrisier pour un stage en ateliers autour de l’aquarelle à travers quatre de ses albums, le lundi 21 février 2022 (Ptite Pousse, Didier jeunesse), mardi 22 (La balade de Koishi, Grasset jeunesse), mercredi 23 (Il était une fois, Thierry Magnier), jeudi 24 (L’herbier philosophique, Grasset Jeunesse). De 14 heures à 18 heures. Séance de dédicaces le jeudi 24 février, après le stage. Stage ouverts aux enfants à partir de 7 ans et aux adultes. Participation financière : 50,00 euros pour les quatre jours. Informations complémentaires et inscriptions à cette adresse.

PARUTION – Vient de paraître La bande dessinée et le temps de Thierry Groensteen, théoricien de la bande dessinée. « Après avoir décrit les différents espaces de la bande dessinée et analysé la manière dont découpage et mise en page contribuent ensemble à la production du sens, Thierry Groensteen complète ici son Système de la bande dessinée, devenu un classique, en interrogeant le rapport du neuvième art à la temporalité, depuis le temps bref d’une action physique jusqu’au temps long de l’histoire. Il décrit les procédés mis en œuvre par les artistes pour figer l’instant, synthétiser un processus, freiner ou accélérer le cours de l’action, et montre comment la bande dessinée a le pouvoir de faire tenir ensemble des temporalités contradictoires. La représentation du temps dans les récits sans paroles, la temporalité propre aux publications feuilletonesques, le temps sédimenté des séries développées pendant des décennies sont autant de questions examinées avec une grande rigueur conceptuelle mais également une constante clarté dans l’expression. » Presses universitaire François Rabelais 2022, 160 pages, 25,00 euros.

EXPOSITION – Little Villette, au parc de La Villette, 211 avenue Jean Jaurès à Paris, présente une exposition Quand le livre lie les générations dédiée aux éditions Format. Composée de livres, dessins originaux, objets et trésors amassés par les artistes de la maison, scénographiée par l’éditrice Dorota Hartwich, elle est visible au pavillon Paul-Delouvrier depuis le samedi 22 janvier et jusqu’au dimanche 27 mars 2022. L’exposition se veut une « découverte des artistes publiés par Format […] faisant la part belle à l’illustration et au graphisme. Le livre devient ainsi un espace qui invite petits et grands à s’inspirer mutuellement, à échanger différentes perspectives, à partager découvertes, idées et émotions. » Les ouvrages d’Iwona Chmielewska, Joanna Concejo, Henrik Drescher, Julio Fuentes, Anna Margrethe Kjærgaard, Gérard Moncomble, Cris F. Oliver, Olga Tokarczuk, Annie M.G. Schmidt, Gonçalo Viana, Fiep Westendorp, Wojciech Widłak sont mis en scène au cœur de tableaux associant objets, couleurs, matériaux, outils d’artistes. Site des éditions Format ici.

ATELIER – À l’initiative du Hérisson social club, à Hérisson (Allier), le samedi 19 (après-midi) et le dimanche 20 février 2022 (matin et après-midi), dans la salle réservée aux associations de la commune, atelier Créer un livre d’images de papier avec Élodie Maïno. « Il s’agira d’explorer les possibilités du papier, de ses transformations possibles dans un esprit laboratoire. Puis, on exploitera ces découvertes pour retranscrire en papier, des mots, des choses vues, entendues, touchées, parcourues, ici et là, à Hérisson. » Élodie Maïno a fait ses études à l’école des Beaux-Arts de Bourges. Artiste plasticienne, elle crée des installations et réalise des livres tactiles pensés d’abord « pour des personnes aveugles et malvoyantes puis finalement pour tous, comme une petite installation parcourue par les mains. » De 7 à 12 ans. 15,00 euros pour les trois séances. Inscription indispensable à cette adresse. Site du Hérisson social club ici

PARUTION – Vient de paraître Les livres et les enfants d’abord ! par Patrick Ben Soussan. « Les livres et les enfants d’abord ! Une boutade ? Non, une invitation. Mais un défi aussi, voire une provocation. Alors que la lecture a été déclarée grande cause nationale par le président Macron, la littérature au berceau se trouve convoquée pour que les plus jeunes deviennent demain de vrais lecteurs. Voilà donc un projet bien ambitieux ! Mais pour remettre la lecture au cœur de la vie des petites Français·e·s, encore faudrait-il clairement saisir ce que signifie lire avec un bébé, un tout-petit… Corps-à-corps, regards mutuels, attention soutenue, la voix du lecteur et le babil rassasié du tout-petit, celui qui n’a pas vécu les enchantements communs autour d’un album ne connaît pas ces petits bonheurs qui soutiennent notre quotidien de parents ou de professionnels ! Patrick Ben Soussan rappelle ce qui fait la richesse de cette rencontre, qui n’a aucun autre objectif (pédagogique, développemental, utilitaire) que de vivre ces moments d’intimité, de plaisir et de douceur partagés, avec l’aide de tous ces autres membres de l’humanité convoqués autour du livre. Il faut raconter des histoires aux enfants, lire avec eux des livres d’histoire, des albums. Pour faire du monde que nous avons habité, de celui qu’ils habiteront demain, une histoire racontable. » Érès 2022, 168 pages, 15,00 euros.

APPEL À CONTRIBUTION – Cécile Boulaire explique : « La revue Strenæ : recherches sur les livres et les objets culturels de l’enfance publie, depuis 2010, des travaux de recherche inédits sur les livres pour enfants, les objets culturels de l’enfance et la culture d’enfance. Chaque numéro fait l’objet d’un appel à contributions pour son dossier thématique, mais comporte aussi une rubrique Varia dans laquelle il accueille des travaux inédits, soumis spontanément par leurs auteurs à la revue. Si vos travaux portent sur les thématiques de la revue, que vous soyez issu.e des études littéraires, linguistiques, historiques, artistiques, ou des sciences humaines et sociales au sens large, soumettez-nous vos manuscrits. » La politique éditoriale de la revue est décrite ici.

LIVRES EN SCÈNE – Du mardi 15 février au dimanche 4 septembre 2022, la Médiathèque José Cabanis et les autres bibliothèques du réseau toulousain proposent Itinéraire de création, du livre au spectacle, une exposition immersive créée par la Compagnie Rouges les anges, « entièrement réalisée à la main, qui invite petits et grands à une plongée dans les coulisses de la création d’un spectacle dans son lien au livre et à l’œuvre littéraire. » Cette proposition est accompagnée  d’actions de médiation, de spectacles, de rencontres avec des auteurs et des artistes, d’échanges avec les publics, d’ateliers artistiques. Vernissage le mardi 15 février à 12 heures 30, à la Médiathèque José Cabanis. Pour vraiment tout savoir, il y a un lourd dossier ici.

RENCONTRE – L’Institut suisse Jeunesse et Médias (ISJM) convie à une rencontre avec Sophie Van der Linden, spécialiste des livres pour la jeunesse, le jeudi 17 février 2022, de 17 à 19 heures, à Lausanne, dans la Bibliothèque et dans l’Atelier Tibits, 11 place de la Gare. Il s’agira d’une conférence dialoguée autour de l’ouvrage Tout sur la littérature jeunesse: de la petite enfance aux jeunes adultes (Gallimard Jeunesse, 2021). Entrée libre, sur inscription à cette adresse. Certificat COVID – nous sommes en Suisse – et masque obligatoires. Une séance de dédicaces clôturera l’événement.

RAPIDE CONSULTATION – « Nous vous invitons, lecteur·trice depuis quelques numéros ou depuis plus de dix ans de La Revue des livres pour enfants, à répondre à un questionnaire en ligne pour connaître vos intérêts, vos habitudes de lecture, votre niveau de satisfaction et vos souhaits d’évolution. Cela vous prendra entre cinq et dix minutes. Merci pour votre contribution et n’hésitez pas à partager cet appel autour de vous. » Le questionnaire est ici et vous avez jusqu’au dimanche 20 février 2022.

THÉÂTRE – Sur le site de la Cartoucherie de Vincennes où il est installé depuis 1971, le Théâtre de la Tempête présente, depuis le vendredi 28 janvier et jusqu’au lundi 18 février 2022, Alice de l’autre côté, spectacle mis en scène par Charlie Windelschmidt d’après Lewis Carroll. « Moins connue qu’Alice au pays des merveilles, cette suite de Lewis Carroll lance la jeune héroïne sur un échiquier initiatique des plus baroques, jonglant avec la fantaisie et l’étrangeté. Le temps, l’espace et la langue sont littéralement retournés, formant un trio inquiétant. ‘L’autre côté’, c’est le cœur de la machine théâtrale proposée par Charlie Windelschmidt et son équipe Dérézo. Dans cette adaptation, ‘l’autre côté’ n’est que l’envers de la représentation, au cœur de laquelle Alice peux voir, et se voir, si tant est qu’elle accepte de perdre sa place. C’est donc de ce voyage insensé qu’il s’agira : dé-placer pour re-placer et peut-être, enfin, attraper quelque chose, entendre une musique, une idée ou un rire. En passant de l’autre côté, Alice la récalcitrante fait six rencontres fantastiques. Dans ce qui semble être le souvenir d’un Ehpad, de vieilles figures ambivalentes coiffées de cagoules de latex poussent férocement Alice hors des pièges du langage pour y inventer sa propre parole. À l’image de cette moderne héroïne, les spectateurs plongent, en une lente traversée, au cœur d’une arène délirante où, si l’on se cogne, c’est toujours à soi-même. » Pour adultes et grands adolescents. Dossier artistique ici. Pour réserver, c’est .

RÉSIDENCE – De janvier à juin 2022, la Ligue de l’enseignement du Loiret accueille l’autrice et illustratrice adepte de la gravure Charlotte Mollet. « En compagnie des habitants de Bouzy-la-Forêt et des intéressés, Charlotte souhaite continuera  son projet d’album Neige & Rose destiné à la jeunesse sur le thème de la forêt, le réel et l’imaginaire. Pendant six mois, elle ira à la rencontre des habitants et profitera du calme de l’endroit pour se consacrer à l’écriture. » Page dédié ici sur le site de Ciclic Centre-Val de Loire.

FEU DE CAMP – Le pasteur Greg Locke, de l’église Global Vision Bible, dans la banlieue de Nashville (Tennessee) a organisé, après le sermon du soir du mercredi 2 février 2022, un autodafé d’objets jugés démoniaques. Il a appellé sa communauté à apporter tout objet occulte tels que « cartes de tarot, planches de Ouija, cristaux de guérison, statues d’idoles, livre de sorts ». Dans la liste, il y avait aussi la saga « Harry Potter » de J.K. Rowling ainsi que les livres de la série « Twillight » et les films s’en inspirant, accusés d’être « 100 % de la sorcellerie  [et] plein de sorts, de démonisme, de métamorphose et d’occultisme. » L’évènement a fait l’objet d’un live Facebook sur le compte personnel du pasteur.

PARUTION – Paru récemment La grande histoire de l’écriture : de l’écriture cunéiforme aux émojis par Vitali Konstantinov. Traduction de l’allemand : Hélène Boisson. « La grande histoire de l’écriture de Vitali Konstantinov n’a pas son pareil. Humour grinçant et créativité débordante servent ce projet de vulgarisation scientifique : retracer l’histoire de l’écriture sous (presque) toutes ses formes, des premiers signes esquissés par les nomades du néolithique jusqu’à l’ère des emojis en passant par les langues elfiques de Tolkien. Loin des séries documentaires traditionnelles, cet album grand format est un saisissant contraste entre bande dessinée et contenu instructif de grande qualité, à la fois extrêmement précis et détaillé, appuyé sur de solides recherches bibliographiques. Une superbe invitation au voyage à travers le temps et les langues. » ‎La joie de lire 2021, 80 pages, 24,90 euros.

EXPOSITION – Du jeudi 17 février 2022 au dimanche 26 juin 2022, le Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris, propose d’aller À la rencontre du Petit Prince. « Le Musée des Arts Décoratifs présente la première grande exposition muséale en France consacrée au Petit Prince, chef-d’œuvre intemporel de la littérature. Plus de 600 pièces célèbrent les multiples facettes d’Antoine de Saint-Exupéry : écrivain, poète, aviateur, explorateur, journaliste, inventeur, philosophe, porté toute sa vie par un idéal humaniste, véritable moteur de son œuvre. À l’occasion de cet hommage exceptionnel, le manuscrit original, conservé à la Morgan Library & Museum à New York et jusqu’alors jamais présenté au public français, est mis en regard d’aquarelles, esquisses et dessins – pour la plupart inédits – mais également des photographies, poèmes, coupures de journaux et extraits de correspondances. » Commissariat : Anne Monier Vanryb, conservateur en charge de la collection de jouets du musée, et Alban Cerisier, historien de l’édition et de la littérature. « Avec l’exposition À la rencontre du petit prince, le Musée des Arts Décoratifs poursuit son cycle d’expositions sur la littérature jeunesse initié avec Une histoire, encore ! 50 ans de création à l’école des loisirs, en 2016, et Les Drôles de Petites Bêtes d’Antoon Krings, en 2019. Enfants, adultes, mais surtout enfants cachés au cœur des grandes personnes, tous sont invités à partager le message d’espoir humaniste d’Antoine de Saint-Exupéry et de son ami le petit prince. » Compléments d’informations ici.

GRATUITÉ – Lecture jeunesse publie un hors-série titré Gratuité de la lecture. « Accessibilité et gratuité vont-ils de pair ? La gratuité donne-t-elle accès à une offre culturelle et suffit-elle pour développer des pratiques ? Quelle philosophie derrière cette gratuité quand elle cible les jeunes  ? Quel rôle le Pass Culture peut-il jouer pour favoriser la lecture ? Quelle sensibilisation à la question du droit d’auteur dans ces contenus en libre-accès ? » Le sommaire est ici. Compris dans l’abonnement, ce numéro est également proposé à l’unité au prix de 8,00 euros.

LECTURE – Le samedi 12 février 2022, à 18 heures, dans la librairie du Théâtre du Rond-Point, 2bis avenue Franklin Delano Roosevelt à Paris, rencontre avec Laure Catherin pour Béquille/comment j’ai taillé mon tronc pour en faire des copeaux et avec Marjorie Fabre pour Lilie est partie, deux textes jeunesse publiés par les Éditions Koïnè.

EXPOSITION – Depuis le  mardi 8 février et jusqu’au mardi 8 mars 2022, la Mairie du dixième arrondissement de Paris « vous propose de revenir en enfance, en (re)découvrant le fonds patrimonial Heure joyeuse et la littérature de jeunesse française. Une exposition des illustrations récentes de trois artistes, Tom Haugomat, Marie Poirier et Isabelle Simler, pour rêver du vaste monde avec les yeux des plus jeunes. » C’est dans le Grand hall, 72 rue du faubourg Saint-Martin. Informations complémentaires ici.

COMMERCE – La bande dessinée  a atteint, en 2021, en chiffre d’affaires, un niveau de croissance étonnant : plus 49% par rapport à 2020 (et plus de 59 % d’exemplaires supplémentaires vendus). Le marché aurait recruté 1,5 millions d’acheteurs de plus depuis 2020. La jeunesse constitue 80 % des ventes avec un effet Pass culture qui a fortement bénéficié aux mangas. Mortelle Adèle, Astérix, Blake et Mortimer ont, eux aussi, de nombreux adeptes.

PRIX – Les prix La science se livre 2022 organisé par le Conseil Général des Hauts-de-Seine ont été décernés. Le Prix adolescents a distingué la bande dessinée Sous Terre de Mathieu Burniat et Marc-André Sélosse (Dargaud, 2021). « Après des millénaires à régner sur le monde souterrain, le dieu des Enfers décide de passer le flambeau. Son but : faire prendre conscience à ceux qui vivent à la surface de la terre de l’importance et de la richesse réelle du sol. Mais Hadès n’est pas un enfant de chœur et il n’entend pas laisser les clés de son royaume au premier venu ! Parmi les candidats à sa succession, Suzanne et Tom se lancent dans cette course au savoir qui prend la forme d’épreuves aussi instructives que mortelles. Un seul gagnera ces jeux : celui ou celle qui sera capable de voir au-delà des préjugés et de comprendre les véritables enjeux de ce monde invisible. » Dotation : 3500,00 euros. Le livre sera offert à chaque collège du département où il intégrera le centre de documentation et d’information (CDI) de l’établissement.

POUR QUE ÇA DURE – Un projet national liant éducation au développement durable et littérature, conjointement développé entre la Maison des écrivains et de la littérature et le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports qui l’a initié a été annoncé, ce jeudi 3 février 2022, par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Souchon et Sylvie Gouttebaron, respectivement vice-président et directrice de la Maison des écrivains et de la littérature, Vincent Zonca, écrivain, et Irène Jacob, comédienne et écrivaine, marraine de l’opération. Ce projet permettra à 44 écoles, collèges et lycées, répartis dans 20 académies métropolitaines, de travailler à la production d’un texte, d’un poème ou d’une prose sur le thème de la nature, en binôme avec un écrivain de renom à raison de trois demi-journées. La réalisation finale fera l’objet d’une restitution dans l’établissement, dans une bibliothèque partenaire, ou éventuellement à l’extérieur dans un lieu en adéquation avec la thématique. Communiqué de presse ici

REVUE – Le numéro 4 de l’année 2021 de Bookbird que publie l’IBBY (International board on books for young people) vient de paraitre. Il est entièrement consacré à une présentation des candidats 2022 pour la remise du prochain Prix Andersen (Hans Christian Andersen Awards). Une page pour chacun avec une photographie et une image. Beaucoup de noms que nous connaissons, beaucoup de noms que nous connaissons moins ou pas et, pour la France, Marie-Aude Murail, autrice, et Gilles Bachelet, illustrateur. Site de l’IBBY ici.

POÉSIE – Une initiative du Centre de créations pour l’enfance à Tinqueux, en Champagne : « Gustave Junior, c’est le pari un peu fou d’un journal gratuit pour les 7-12 ans entièrement consacré à la poésie. Un petit format (deux feuilles A4 à imprimer puis à plier en livret), utilisable en classe, dans les médiathèques ou chez soi, qui propose chaque trimestre le meilleur de la poésie contemporaine à hauteur d’enfant. » On peut s’abonner dès à présent et c’est ici. Premier numéro : samedi 5 février 2022. Pour écrire, c’est .                

PARUTION – Vient de paraitre Les images libres : dessiner pour l’enfant entre 1966 et 1986 par Loïc Boyer, designer graphique indépendant. « La monographie Les images libres se consacrera à l’irruption de toute une génération de jeunes illustrateur-ices dans le sillage de l’enthousiasme éditorial la fin des années 1960 en France. De 1966 à 1986, l’expression libre passera aussi par les pinceaux de Nicole Claveloux, Henri Galeron ou Étienne Delessert. Des premières images sous influence pop à l’illustration des grands classiques en passant par le renouvellement esthétique de la presse pour enfants, c’est un panorama large et cohérent focalisé sur une génération précise que nous avons souhaité offrir à travers ce livre. Influences, ruptures et conséquence : un arc-en-ciel d’images psyché-pop replacées dans une perspective historique qui va d’Harlin Quist à Okapi. » Memo 2022, 228 pages, 35,00 euros.  

GROSSE COLÈRE- La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse, engagée dans les négociations professionnelles en cours dans le secteur du livre, a quitté la table des négociations. « Ce faisant, nous souhaitons protester contre la non prise en compte du déséquilibre injuste et injustifiable dans les relations contractuelles entre auteurs et éditeurs. Triste constat, deux ans après la remise du rapport Racine, qui brossait pourtant un portrait glaçant des conditions d’exercice des artistes-auteurs et autrices. Face à l’urgence, le rapport appelait à la mise en œuvre de vraies réformes, et non de mesurettes. […] Nous respectons nos adhérents, nous respectons nos membres. Nous quittons un jeu de dupes qui consiste à nous promener dans de vaines discussions. Désolés, mais nos frigos sont vides, et nous avons besoin de gagner notre vie. Nous avons donné plus de 300 heures de notre temps face à des interlocuteurs qui n’ont pas même trouvé le temps de répondre à notre dernier courrier. Dont acte. » Site de la Charte ici.

PARUTION – Vient de paraitre Versions originales : interprètes et traducteurs dans l’œuvre de René Goscinny par Clément Lemoine. « D’un bout à l’autre de sa carrière, Goscinny n’a cessé de mettre en scène des différences de langues, de langages, des traductions et des incompréhensions. Clément Lemoine recense et classifie les nombreux personnages d’interprètes et de traducteurs dans les différentes séries écrites par Goscinny. D’où vient l’importance de ce thème dans une œuvre qui s’étend sur plusieurs décennies ? Quel sens peut-on lui donner ? L’auteur analyse la portée de cet élément comique récurrent et le replace dans l’esthétique goscinnienne au sens large. Une clé nouvelle pour mieux comprendre la modernité du plus grand scénariste de la bande dessinée française. » La Déviation 2022, 126 pages, 12,00 euros.

ÇA ALORS – La maison que Maurice Carême (1899-1978), poète belge qui écrivit beaucoup pour les enfants, habitait dans la commune bruxelloise d’Anderlecht, était, au moment de son décès, devenue le Musée Maurice Carême. Jeannine Burny, compagne et muse du poète, au demeurant amie fidèle du CRILJ, l’habita jusqu’en 2020, date de son propre décès. La maison vient d’être vandalisée, deux fois, en décembre et en janvier. François-Xavier Lavenne, directeur de la Fondation Maurice Carême, explique : « Rien n’a ici de valeur marchande. La maison a été fouillée de fond en comble, le contenu des armoires renversé et tout a été mis sens dessus dessous. La petite équipe de la Fondation tente de remettre les pièces en ordre et jusqu’à présent, je ne déplore aucun vol, sauf peut-être deux ou trois objets sans valeur que je ne retrouve pas. Mais peut-être sont-ils cachés dans le fouillis non encore trié. » Lors de l’intrusion de janvier, une descente d’eau a été arrachée, causant l’inondation de la salle d’archives souterraine. Plainte contre X a été déposée.

POÉSIE – La neuvième édition de la Fête de la poésie jeunesse du Tinqueux (Marne) se déroulera au Centre de créations pour l’enfance, 8 rue du Général Kléber, ainsi qu’à la salle des fêtes,  du jeudi 3 au dimanche 6 février 2022. Au programme, des animations, des ateliers, des concerts, des lectures, des spectacles, un marché de la poésie, des surprises. Parmi les auteurs présents : Thomas Vinau, Nina Medved, Bernard Friot, Cécile Palusinski. Le premier journal de poésie contemporaine gratuit adapté aux enfants ayant entre 7 et 12 ans, Gustave Junior, sera lancé pendant la manifestation. Le Facebook du Centre de créations pour l’enfance est ici.

REVUE – Le numéro double 166 de Hop ! (fanzine trimestriel mitonné par Louis Cance et ses complices depuis 1972) du troisième et quatrième trimestre 2021 vient de nous être livré. Il est, comme à l’ordinaire, bourré d’informations documentant méticuleusement le domaine de la bande dessinée d’hier et d’aujourd’hui. Les deux sujets principaux font focus sur René Follet et Jeff Coob. Ce numéro : 10,00 euros. Depuis quelque temps, la revue a un site. C’est ici.

À LA TRAPPE – Maus, roman graphique d’Art Spiegelman dans laquelle des souris représentent les juifs et des chats les nazis, unanimement reconnu pour son intérêt historique et artistique, vient d’être mise à l’index dans un collège du Tennessee, après un vote unanime des membres du conseil scolaire de la McMinn County Schools, parce qu’il contiendrait des éléments inappropriés, soit huit gros mots et une image de nu. « J’entends que les enfants voient pire à la télévision, et peut-être chez eux, mais nous sommes en train de parler de mots qui, s’ils avaient été prononcés par un élève dans les couloirs, lui auraient valu une sanction, et à juste titre. » (Tony Allman, membre de conseil). « Nous pouvons enseigner l’histoire aux élèves, nous pouvons leur dire exactement ce qui s’est passé, mais nous n’avons pas besoin de nudité et de tous ces autres trucs. » (Mike Cochran, autre membre du conseil). Les responsables pédagogiques de l’établissement, qui souhaitaient que le livre soir conservé, n’ont pas convaincu. « Étant donné le manque prononcé de connaissance de l’Holocauste aux États-Unis, particulièrement chez les jeunes Américains, cette décision dépasse l’entendement. » (David Harris, directeur général de l’American Jewish Committe). Art Spiegelman s’est dit consterné par la décision de retirer son roman graphique des programmes, jugeant qu’il s’agissait d’une décision « orwellienne » et ajoutant : « J’ai connu tellement de jeunes qui ont appris des choses grâce à ce livre. »

PARUTION – Vient de paraitre Edgar P. Jacobs : le rêveur d’apocalypses de François Rivière et Philippe Wurm. « À l’occasion de l’anniversaire de la première publication des aventures de Blake et Mortimer dans le journal Tintin il y a 75 ans, voici le portrait biographique de l’un des plus grands auteurs du Neuvième Art. François Rivière, qui s’est longuement entretenu avec le maitre de son vivant, y raconte l’artiste au travers de nombreuses et fascinantes anecdotes qui ont constitué la vie de l’auteur belge. Philippe Wurm, l’un des héritiers évidents et revendiqués de la ligne Jacobs, met en scène cette fascinante destinée à la manière de, d’un trait fin et précis confondant de mimétisme. » L’ouvrage se décline en deux éditions : la bande dessinée complète en couleurs complétée d’un appareil critique succinct et une édition luxueuse en noir et blanc, enrichie d’un appareil critique dense (photographies, cartes postales, documents d’époque, notes, essais) sur les coulisses de la création de l’œuvre de Jacobs et les recherches effectuées par Wurm et Rivière. » Glénat 2021, 144 pages, 22,50 et 49,50 euros.

EFFACEMENT – Un établissement scolaire anglais qui avait nommé un de ses bâtiments J.K. Rowling en honneur de la créatrice de la saga Harry Potter l’a rebaptisé en raison de ses opinions sur les personnes transgenres. Stephen Mansell, directeur de l’école, explique « que son établissement veut créer une communauté scolaire dynamique, inclusive et démocratique, où nous encourageons les élèves à devenir des citoyens indépendants et confiants. ». Le statut des personnes transgenres fait, ces dernières années,  l’objet de vifs débats, au Royaume-Uni aussi, avec d’un côté des militants qui se battent pour leurs droits et de l’autre des intellectuels (pas que J.K. Rowling) accusés de transphobie et se disant victimes de la cancel culture (culture de l’effacement).

ANNIVERSAIRE – Pierre Déom raconte : « La Hulotte a été créée en janvier 1972. À l’époque, j’étais instituteur dans un petit village des Ardennes et, avec quelques amis, on avait fondé la Société de protection de la nature des Ardennes, à une époque où l’écologie n’était pas du tout à l’ordre du jour […] On avait pris conscience des dangers qui menaçaient la nature grâce à des livres comme celui de Jean Dorst, Avant que nature meure, ou Le jugement dernier de Gordon Taylor. » La hulotte, journal le plus lu dans les terriers, « véritable petite encyclopédie des bois et des champs, introuvable en kiosque ou en librairie », est un outil précieux. Il est possible de s’abonner ici, sur le site de la revue. « Dois-je avouer que de toutes les revues similaires c’est la seule que je lise véritablement ? Elle devrait être entre les mains de tous les jeunes qui s’intéressent à la nature et à sa protection. On y apprend plus que dans de pesants traités. » (Jean Dorst, ancien directeur du Museum national d’Histoire naturelle).

REVUE – Le dossier central du numéro 322 de La Revue des livres pour enfants (décembre 2022) est titré Tout savoir… vraiment ? « Derrière cette interrogation se cache un dossier sur cette part de la production éditoriale qui a l’ambition d’aider les enfants et les jeunes à comprendre et se saisir des enjeux contemporains du monde. Donné pour moribond du fait de la concurrence avec Internet, il semble que le documentaire pour la jeunesse ait trouvé la voie du renouveau créatif. Il se renouvelle, explore de nouvelles formes, de nouvelles thématiques, emprunte le chemin de la bande dessinée. Dans un dialogue constant entre narration, récit, et réalité, il s’engage et incite les jeunes à se mobiliser pour une justice sociale et climatique au risque de faire peser le poids du monde sur leurs épaules. Auteurs, illustrateurs, bibliothécaires, éditeurs, sociologues, chercheurs nous invitent à la réflexion et ouvrent le débat. » Neuf articles ou entretiens parmi lesquels Le poids du monde sur les épaules (Thomas Dartice interrogé par Anne Blanchard) et Devenir un citoyen du monde éclairé : lire et relire les albums de Didier Cornille (Christophe Meunier). Bon de commande ici. Centre national de la littérature pour la jeunesse 2022, 194 pages, 12,50 euros.

PARUTION – Vient de paraitre Naissance du conte féminin. Mots et Merveilles : les contes de fées de Madame d’Aulnoy (1690-1698) par Jasmin Nadine. « De 1690 à 1698, Mme d’Aulnoy publie vingt-cinq contes de fées qui la rendent, longtemps, presque aussi célèbre que Perrault. On la redécouvre aujourd’hui. Mondaine accomplie, romancière à succès, aristocrate, elle s’empare, avec bon nombre de ses consœurs, de l’humble conte populaire oral pour le faire entrer dans l’espace choisi du salon. Il s’agit moins, cependant, de réhabiliter une talentueuse conteuse encore méconnue que de saisir les conditions d’émergence, les processus de fabrication ainsi que les enjeux qui sous-tendent l’apparition massive, sur la scène littéraire du temps, du conte de fées féminin. Car les contes sont alors, avant tout, œuvres de femmes. » Honoré Champion 2021, 792 pages, 29,00 euros.

TROUBLE – Le vendredi 4 février 2022, au CLJBxl, 8 rue du Frontispice à Bruxelles, conférence Le trouble, une condition du sens par Christian Bruel qui examinera « les traces d’érotisme dans les albums de jeunesse […] allant sans doute jusqu’à poser la question des interdits qui pèsent sur cette production culturelle. » C’est un report de date.

DISPARITION – René de Obaldia, dramaturge, romancier et poète, est décédé le jeudi 27 janvier 2022. Il avait 103 ans. En 1969, il avait publié chez Grasset, dans la collection « Les cahiers rouges », Innocentines, « poèmes pour enfants et quelques adultes », soixante-dix textes impertinents en forme de fables, contes, comptines et chansons que l’école et le collège, voulant élargir leurs propositions poétiques, se sont immédiatement appropriés. Depuis, Charlotte fait de la compote, Bertrand suce des harengs, Cunégonde se teint en blonde et Épaminondas cire ses godasses. Letizia Galli a mis des images sur Chez moi (Grasset jeunesse, 1977) et Julia Chausson sur Le secret (Rue du monde, 2010). En 1998, Grasset a confié l’illustration du recueil Moi, j’irai dans la lune et autres Innocentines à Emmanuelle Houdard (collection « Lampe de poche ») et Gautier-Languereau celle de l’album René de Obaldia à Rebecca Dautremer (collection « Grands poètes pour petits enfants »).

PARUTION – Vient de paraitre Albert Robida : de la satire à l’anticipation, sous la direction de Claire Barel-Moisan et de Matthieu Letourneux. « Illustrateur et satiriste de génie à l’influence considérable, Albert Robida (1848-1926) est resté fameux pour ses fresques d’anticipation, comme Le Vingtième siècle ou La Vie électrique, ou pour ses grands dessins de presse. On voit parfois en lui un précurseur de la science-fiction, un prophète visionnaire des sociétés du XXe siècle, ou même l’inventeur avant l’heure de la télévision, du téléphone et du voyage en avion.  Contre ces raccourcis quelque peu anachroniques, cet ouvrage a pour ambition de replacer les grandes anticipations de Robida dans leur contexte, celui de la presse satirique et de ses cibles, mais aussi celui des logiques du rire au XIXe siècle : les transports, les médias, les femmes, la technophilie, les spectacles… c’est toute la culture de l’époque qui est passée au crible de sa verve satirique à travers une technique d’exagération qui le conduit à imaginer inlassablement ce que pourraient donner dans l’avenir les mutations qui transforment en profondeur le XIXe siècle finissant. » Seize contributions dont une signée Francis Marcoin et titrée Robida et l’enfance, entre passé et avenir. Deux cents illustrations. Impressions nouvelles 2022, 360 pages, 28,00 pages.

EXPOSITION – Depuis le mardi 23 janvier et jusqu’au dimanche 13 mars 2022, à la Villa Bernasconi, 8 route du Grand-Lancy au Grand-Lancy (Suisse), le Bolo Klub expose les illustrations de treize de ses membres : Laura D’Arcangelo, Wanda Dufner, Thomas Grand, Carla Haslbauer, Vanessa Hatzky, Delia Hess, Raphaël Kolly, Maeva Rubli, Sabine Rufener, Eva Rust, Johanna Schaible, Deborah Senn et Malin Widén. « Cet hiver, treize illustratrices et illustrateurs investissent la Villa Bernasconi avec leurs livres pour enfants déjà édités ou en devenir. Des premières esquisses à l’album imprimé, l’exposition déploie des histoires colorées et raconte la diversité des styles à travers des dessins originaux, une foule de grands personnages en bois, un bestiaire en carton, des papiers peints, des tentures ou des fresques sur les vitres, des sons et des odeurs. De nombreuses thématiques de la littérature jeunesse sont abordées avec humour ou poésie, parfois de manière décalée : famille, mal du pays, écologie, enquêtes, peurs, perception du temps, solitude, amitiés. » Les artistes exposés proposeront une série d’ateliers les dimanches après-midi. Site de la Villa Bernasconi ici. Site du Bolo Klub .

MOISSON TOULOUSAINE – La sélection Coups de cœur jeunesse 2021 de la Bibliothèque de Toulouse est parue. « Vous le saviez, la pénurie mondiale de papier avait retardé la sortie papier de la sélection jeunesse, mais aujourd’hui, ça y est, la version imprimée est enfin disponible dans toutes les bibliothèques du réseau. Des coups de cœurs originaux et diversifiés ainsi que de belles illustrations vous attendent dans cette compilation. » La version en ligne est ici.

EXPOSITION – Du 2 au 19 février 2022, la galerie Daniel Maghen, 36 rue du Louvre à Paris, consacre une exposition au dessinateur de bandes dessinées Matthieu Bonhomme. « Plus de 200 œuvres originales seront présentées dans l’exposition qui retrace les 20 dernières années de carrière de Matthieu Bonhomme. De Lucky Luke à Charlotte impératrice, en passant par Le Marquis d’Anaon, Esteban et Texas Cowboys, cet aventurier du dessin est devenu un auteur incontournable de la bande dessinée franco-belge. Il s’est entouré des meilleurs scénaristes : Trondheim pour Texas Cowboys, Vehlmann pour Le Marquis d’Anaon et Nury pour Charlotte impératrice, tout en développant ses propres histoires avec Esteban et ses deux albums de Lucky Luke. Dans ses pages, rien n’est le fruit du hasard. Et pour cause, ce génie du dessin fait preuve d’une maîtrise exceptionnelle de la composition, du découpage et de la narration. Jamais figé, son trait virevolte et donne vie à des personnages forts, autant féminins que masculins, et à des paysages époustouflants. Des atouts incontestables qui font de ses planches et de ses illustrations des bijoux de collection. L’exposition vient donc à point nommé pour découvrir l’immense talent de ce désormais classique du 9e art. » Vernissage le jeudi 3 février, à 19 heures, en présence de l’artiste.

REVUE – Le numéro 17 de janvier-février-mars 2022 de la revue Les arts dessinées alterne, comme pour chacune des parutions du périodique, articles très illustrés et informations. Ce trimestre, la littérature jeunesse est, comme à chaque fois, présente puisqu’on y rencontre au fil des pages Le Père Castor, Cruchiform, Donatien Mary, Henri Galeron (interrogé par Janine Kotwica), Frédéric Pillot, Beatrice Alemagna. Sommaire détaillé et conditions d’abonnement ici.

PARUTION – Vient de paraitre Batem : le marsupilami, une vie en dessins. « Batem est le dernier dessinateur formé par André Franquin. Le créateur de Gaston Lagaffe lui a confié le destin graphique du Marsupilami, le seul personnage dont il avait tenu à garder les droits, lorsqu’il arrêta Spirou & Fantasio. Un défi incroyable ! Batem a donc bénéficié d’une véritable leçon de dessin et de narration offerte par un géant de la BD. Franquin avait deviné que Batem deviendrait un des plus grands dessinateurs animaliers, tendance dessin humoristique. Lors de la réalisation des albums, Batem a eu la chance de travailler avec des pointures du scénario : Greg, Yann, etc. Autant d’enrichissements pour l’univers du Marsupilami ! Redoutable illustrateur, il a mis en scène l’univers de la diva palombienne dans de superbes illustrations en noir et blanc et en couleurs. Via une reproduction en fac-similés, [l’ouvrage] présente la quintessence de son travail. » Dupuis 2022, 256 pages, 45,00 euros.

PETITE ENFANCE – Paru récemment, conçu à l’initiative de la DRAC Grand Est avec le concours des associations Le Furet, des Assemblées mobiles spécialistes des problématiques petite enfance et des services centraux du ministère de la Culture, À portée de mains, le guide de l’éveil artistique des tout petits, l’objectif premier du livret étant de « favoriser la découverte et l’appropriation des enjeux de l’éveil artistique et culturel par les parents, éducateurs, structures culturelles et collectivités territoriales. » Le document est téléchargeable à partir de cette page.

À MOULINS – Pour améliorer la médiation culturelle autour de l’illustration et la visibilité de ses collections, le musée de l’illustration jeunesse (mij), 26 rue Voltaire à Moulins (Allier), propose un nouveau parcours permanent conçu avec l’aide scientifique d’Anna Castagnoli, auteure et illustratrice jeunesse qui se consacre depuis dix ans à l’étude des mécanismes de l’album jeunesse et de Loïc Boyer, designer graphique et chercheur associé au laboratoire InTRu (Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturelles) de l’université de Tours. Un parcours pédagogique a également été imaginé par le service médiation du musée, soit un ensemble de onze cubes sur roulettes permettent aux plus jeunes visiteurs de mieux comprendre l’histoire du livre pour la jeunesse. Site du musée ici.

CONCERT –  Le dimanche 3 février 2022, à 11 heures, dans la salle Pierre Boulez de la Philharmonie, 21 avenue Jean-Jaurès à Paris, représentation de Emile en musique par l’Orchestre national d’Île-de-France. Histoire : Vincent Cuvellier. Musique : Marc-Olivier Dupin. Illustrations : Ronan Badel. Comédien : Guillaume Marquet. « Après le succès de La Première fois que je suis née, Marc-Olivier Dupin fait de nouveau appel à la poésie de Vincent Cuvellier, mettant cette fois en musique l’histoire d’Émile, enfant têtu auquel arrivent de multiples aventures. Sa partition originale retranscrit avec humour et légèreté tout ce que ne peuvent dire les mots, tandis que les illustrations de Ronan Badel projetées pendant le spectacle donnent vie au personnage. »  Durée : 1 heure. À partir de 4 ans. Réservation à l’unité ici.

DISPARITION – Jean-Claude Mézières, dessinateur de bande dessinée, est décédé le dimanche 23 janvier 2022. Il avait 83 ans. Son père, expert automobile puis comptable, pratique l’aquarelle, sa mère, femme au foyer, peint sur soie, et son frère ainé, élève de l’école Boule, dessine, pour son plaisir, des bandes dessinées. Pendant la guerre, à Saint-Mandé, la famille Mézières et la famille Christin se rencontrent dans l’abri d’une cave, au cours d’un bombardement. C’est ainsi que Jean-Claude fait la connaissance de Pierre Christin, son futur scénariste. A cette époque, il lit les illustrés de son frère, tel OK Magazine. Il a dix ans quand sa marraine lui offre Le Lotus bleu d’Hergé. C’est la révélation. Jean-Claude Mézières se met à dessiner, terminant les planches de son frère. En 1950, il a 11 ans et il dessine sa première histoire personnelle, Mic et Max en Afrique. Au Salon de l’enfance de 1952, il est le dessinateur-illustrateur du Journal des jeunes, « un journal pour les jeunes fait par des jeunes », que Le Figaro édite et distribue gratuitement le temps de la manifestation. En 1952, Mézières dessine Tintin en Californie, une histoire en 11 pages couleurs. En 1953, inspiré par Roy Rogers, Lucky Luke et Les Chapeaux noirs de Franquin, ainsi que par les films de cow-boys dont il se délecte, il écrit et dessine La grande poursuite, 16 pages couleurs qu’il monte en album pour l’envoyer chez Casterman. Hergé lui répond sur papier à en-tête de son studio : « Vous avez quinze ans, c’est-à-dire tout le temps pour développer les dons que révèle, à mon avis, cette première expérience. » En 1953, Mézières entre à l’École des Arts appliqués pour apprendre le métier de dessinateur pour tissus et papiers peints. En 1955, Cœurs vaillants lui prend trois planches. Fort de ce succès, il crée sa première « histoire à suivre », Les 13 marches, qui parait dans Fripounet et Marisette. Il publie régulièrement dans ce magazine des illustrations et des planches sur ses propres scénarios ou pas. C’est avec Jean-Marie Pélaprat qu’il réalise Expédition Noachis, histoire d’anticipation où (déjà) les déplacements se font à 3 000 kilomètres/seconde. Pour Spirou, il dessine La première crèche, récit en deux pages d’Octave Joly qui trouve sa place dans « Les histoires de l’oncle Paul ». À l’école, Mézières fréquente Jean Giraud et Patrick Mallet qui, eux aussi, commencent leur carrière de dessinateur. Il retrouve Pierre Christin avec qui il partage le goût du jazz et du cinéma. De 1958 à 1961, c’est le service militaire, en France puis en Algérie, qui met fin à un (timide) début de carrière cinématographique. De retour à la vie civile, Mézières trouve un travail de maquettiste – fort bien payé – aux studios Hachette. Il s’agit de refaire les illustrations d’une histoire des civilisations d’origine italienne, production au texte insipide qui ne trouvera pas son lectorat. Grâce à Jean Giraud et à Benoît Gillain, fils de Jijé, qui vient de créer une agence de publicité, Mézières est embauché pour la partie artistique. Il collabore occasionnellement au journal publicitaire Total Journal. En 1964, Mézières rejoint Giraud parti aux États-Unis. Il obtient un visa professionnel d’un an comme dessinateur industriel de charpente métallique, mais il préfère quitter Houston et se rendre dans l’Utah et partager, dans un ranch, la vie difficile des vrais cow-boys. Entre 1967 et 1999, il écrira ou dessinera plusieurs fois, dans diverses publications, des récits témoignant de ce goût pour l’Ouest américain. Pierre Christin écrit, à la demande de son ami, Le rhum du punch que Pilote publie en 1966. Dans ce même journal, Mézières collaborera avec Fred, Reiser, Lob, Goscinny et Christin toujours. Avec ce dernier, il crée, en 1967, « Valérian, agent spatio-temporel » (rebaptisée, en 2007, « Valérian et Laureline »). Le succès débouchera sur vingt-trois albums traduits dans une vingtaine de langues. « En regardant Star Wars, j’ai été très surpris par certains plans, mais il était impensable pour moi qu’un film américain se soit inspiré de ma bande dessinée. Avec L’Empire contre-attaque et l’épisode suivant, le doute n’était plus permis. J’ai alors écrit à George Lucas pour lui demander des explications. Il ne m’a jamais répondu. » Un autre fan de la série va rendre justice à Mézières. « En 1991, le téléphone sonne. C’est Luc Besson qui me dit : « Les Américains t’ont trop pillé. Je veux t’engager avec Moebius [Jean Giraud] pour travailler sur les décors de mon nouveau film.” Le Cinquième Élément sort sur les écrans en 1997. Vingt ans plus tard, Luc Besson réalise Valérian et la Cité des mille planètes, adaptation libre du sixième album de la série, L’Ambassadeur des ombres (Dargaud, 1975). Quelques autres réalisateurs feront également appel à Jean-Claude Mézières qui sera aussi photographe, notamment pour des reportages aux États-Unis, et, au début des années 1970, enseignant à l’université de Vincennes. La série « Valérian et Laureline » est, sans conteste, devenue un classique de la bande dessiné de science-fiction. Elle a, très vite, conquis un large public grâce à son dessin semi-réaliste immédiatement efficace et des histoires certes manichéennes mais nourries d’un humour bon-enfant qui la rend accessible à tous. Avec le temps, la série évoluera dans son graphisme et dans ses sujets, se faisant plus sombre et plus introspective et abordant des thèmes plus politiques. D’une certaine manière, elle aura grandi avec ses lecteurs. Grand prix de la ville d’Angoulême, en 1984, pour l’ensemble de son œuvre, Jean-Claude Mézières « fut tout simplement un auteur et un acteur majeur de la bande dessinée, notamment par l’influence et le rôle de mentor qu’il exerça auprès de nombreux dessinateurs […] Sensible à l’environnement sans être militant, il aimait se reposer dans sa maison de l’Aveyron, en pleine nature. Son exigence, son énergie, sa forte personnalité, sa bienveillance, sa simplicité, sa joie de vivre, sa curiosité, faisaient de lui un être précieux et profondément attachant. » (communiqué des éditions Dargaud). Paru fin 2021, chez Dargaud, L’art de Jean-Claude Mézières, ouvrage rétrospectif très illustré conçu par Christophe Quillien et par Jean-Claude Mézières. « Il s’agit bien évidemment de mon ultime livre. À 83 ans, il vaut mieux fermer la porte et se retirer sans faire trop de bruit. »

REVUE – La Petite Bibliothèque Ronde publie le numéro 3 de sa parution annuelle La rOnde (janvier 2022) titré Théâtre et bibliothèque : formes, compétences, partenariats. « Comment imaginer des médiations en matière de théâtre quand on travaille en bibliothèque ? Ce numéro de La rOnde donne la parole à des professionnels du livre, du spectacle vivant ainsi qu’à des universitaires venus partager leurs expériences et leurs réflexions sur cette question. Il y est question de création et d’adaptation de texte théâtral et sa médiation auprès d’un jeune public. Un cahier spécial est également consacré à Pinocchio, classique parmi les classiques de la littérature de jeunesse, qui a donné lieu à de nombreuses adaptations, y compris au théâtre. » L’article Jeux de voix : quand la bibliothèque fait du théâtre signé Nathalie Pichot, bibliothécaire jeunesse à Montreuil, est ici, en libre accès. Ce numéro : 22,00 euros port inclus. Règlement par chèque à l’ordre de La Petite Bibliothèque Ronde, 3 rue de Bretagne 92 140 Clamart. Page dédiée ici.

BOLOGNE – Il y avait treize français.es parmi les 318 artistes pré-sélectionnés pour la cinquante-sixième Exposition des illustrateurs de la prochaine Foire du livre pour enfants de Bologne (21-24 mars 2022) : Anaïs Desnos, Maud Faverjon, Paola Hirou, Emilie Josso, Mickaël Jourdan, Charlotte Lemaire, Georgia Muller, Alice Ourghanlia, Violette Pasques, Claire Schvartz, Bruno Valasse, Suzy Vergez et Adèle Verlinden. Sont au final retenus, parmi 78 lauréats originaires de 29 pays : Emilie Josso, Charlotte Lemaire, Alice Ourghanlian, Claire Schvartz et Adèle Verlinden. Informations complémentaires et illustrations ici.    

UN PEU D’HISTOIRE – À Malesherbes (Loiret), l’Atelier-Musée de l’Imprimerie, 70 Avenue du Général Patton, propose, du samedi 22 janvier au jeudi 3 mars 2022, une visite guidée consacrée à l’histoire du livre pout enfants. « Quel était le premier livre pour les enfants ? Quels livres volaient les plus petits dans les bibliothèques de leurs parents ? Tous les contes ont-ils des fins atroces ? Pourquoi l’un des premiers éditeurs pour enfants était très intéressé par les trains ? C’est quoi un livre de prix ? Comment fait-on pour imprimer une bande-dessinée ? Et la Bibliothèque Rose ? Et Jules Verne ? Au cours de cette visite d’une trentaine de minutes, découvrez les réponses à toutes ces questions et plus encore, le long d’un parcours mêlant sciences, techniques et histoire de la littérature, adaptés aux plus petits – et aux beaucoup plus grands. » À partir de 8 ans. Réservation conseillée mais pas obligatoire à cette adresse.

À ESSAYER – Communication-Jeunesse, organisme québécois de défense de la littérature québécoise et canadienne-française pour la jeunesse, nous informe : « L’année 2022 commence déjà avec son lot de défis. Heureusement, notre nouvel Espace Livrovore vient à la rescousse pour vous offrir un peu de répit tout en stimulant le plaisir de la lecture chez les jeunes de 0 à 12 ans. Ce nouveau site amusant et interactif propose du contenu gratuit et exclusif tel que des jeux pour développer les compétences en lecture des enfants, des capsules vidéos autour des livres avec des créateur·rice·s d’ici, des suggestions de lectures pour tous les goûts, des activités à imprimer et des parcours et plus encore. » C’est ici.

APPEL À PROJETS – La Communauté de communes Bastides de Lomagne, dans le Gers, recherche des illustrateurs.rices professionnel.les afin de créer des visuels pour les vitrines de ses commerces et participer à la fois à la valorisation de l’illustration sur son territoire et à l’animation des commerces de proximité de ses villages. « Cette démarche appuyée par les élus découle de la volonté de faire rayonner le travail et l’énergie impulsés par un vivier d’acteurs privés et associatifs présents sur la commune de Sarrant autour des arts graphiques : Estivales de l’illustration porté par l’association LIRES, Maison de l’illustration, Librairie-Tartinerie, collectif d’illustrateurs Les Ateliers Charrette, Micro-Folie de Sarrant. » Date limite de dépôt des candidatures : dimanche 27 février 2022. L’appel est disponible en ligne ici.

PAS GRAVE – La bibliothèque (parisienne) Lancry ayant comme particularité de proposer à ses usagers une discothèque du rock n’roll de plus de 10 000 CD ainsi que des playlists « représentatives de la richesse de ses collections », on est prié de ne pas s’étonner qu’elle ait été rebaptisée du nom de Claire Brétecher, au lieu de celui de Jimi Hendrix, Aretha Franklin, Leonard Cohen ou Sarah Vaughan, également proposés. L’autrice, pour une petite part « jeunesse » (Record, Tintin, Spirou, Pilote) est bien arrivée en tête à l’issue de la consultation. Y aurait-il eu du bourrage d’urne ? se demandera-t-on quand même. « Non, bien sûr ! », sera-t-il répondu.

PARUTION – Paru récemment Enfances handicapées. Une marge indépassable ? Ethnocritique de la littérature de prime jeunesse par Eugénie Fouchet. « Ce livre porte sur les représentations narratives et iconographiques des corps de l’enfant et de l’adolescent handicapés dans la littérature de jeunesse contemporaine. Les corps handicapés sont donnés à voir dans leur pluralité et à travers deux postures opposées quoique parfois complémentaires: l’une centrée sur la sur-visibilité du corps handicapé et l’autre centrée, à l’inverse, sur son effacement. Quels sont les enjeux éthiques et éducatifs d’une  ‘stylisation’ littéraire du handicap et des formes d’ensauvagement symbolique de ses représentations contemporaines ? Et quelles sont les stratégies de dépassement et/ou de transcendance du handicap qu’offrent les activités ludiques, artistiques, oniriques ou encore critiques ? Se dévoilerait-il ainsi un nouveau regard, un nouvel art ? » Presses universitaires de Nancy 2021, 15,00 euros.                                                

EXPOSITION – Le musée de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image d’Angoulême (Charente), 121 rue de Bordeaux, propose, du mercredi 26 janvier au   dimanche 6 novembre 2022, une exposition De Popeye à Persépolis. bande dessinée et cinéma d’animation. Commissaires : Anne Hélène Hoog, Pascal Vimenet et Serge Lobster. « Destinée à tous les publics, l’exposition, divertissante et éducative, a pour propos inédit de montrer l’origine et la métamorphose d’une nouvelle culture populaire. Elle explore les manières dont deux arts, la bande dessinée et le dessin animé puis le cinéma d’animation ont grandi ensemble, ont été diffusés et ont infusé au cœur de la culture populaire. L’un et l’autre ont passionné, voire fasciné les artistes et les publics par leur langage visuel et le caractère ‘magique’ des œuvres obtenues, sans cesse renouvelé par une innovation quasi continue dans le domaine des techniques. Par un effet de feed-back, une stimulation accrue de l’imagination et de l’audace dans notre monde technique et culturel est devenue perceptible dans notre vie quotidienne. En outre, le vertige industriel d’une production destinée à la consommation de masse a été une phase essentielle de la constitution d’une culture mondiale dont la dynamique est loin de se tarir puisqu’elle a trouvé le relais des techniques numériques et multi-médiales pour se diffuser encore plus largement et plus rapidement. […] On y perçoit la diversité des aires géographiques de la production, le rôle des innovations technologiques et l’ancrage des langages graphiques dans un fonds partagé de références esthétiques, littéraires ou mythologiques. Se déployant dans la grande salle des expositions temporaires, sur une surface de 400 m2, l’exposition est constituée de près de 400 œuvres, objets et documents (planches, dessins originaux, périodiques et albums imprimés, appareils et supports de film et de projection, photographies et films d’archives, écrans petits et grands) destinés au plaisir des visiteurs. » Le site de la Cité est ici.

POP-UP – Le samedi 22 janvier 2022, de 14 heures 30 à 16 heures 30, sur le site François-Mitterrand de la Bibliothèque nationale de France (BnF), dans le hall, devant la maquette, les enfants entre 7 et 12 ans pourront créer des cartes pop-up. « Cet atelier créatif invite les enfants à s’interroger sur la notion de livres animés et à en explorer les dimensions artistiques. Après une présentation des techniques du pop-up (pliage, collage, découpage), ils imaginent et confectionnent eux-mêmes leurs premières cartes en relief à partir d’images tirées des collections de la BnF, accessibles sur Gallica. » Gratuit, sur inscription à cette adresse ou par téléphone au 01 53 79 49. 

INITIATIVE – Sylviane Teillard et Sandrine Mosca, bénévoles de longue date dans l’association grenobloise Folije, ont récemment créé Cœur d’album, chaine You Tube et page Facebook dont l’objectif est de faire mieux connaître auteurs et illustrateurs de littérature pour la jeunesse. Parmi les vidéos déjà en ligne, de fines présentations de Kitty Crowther, Anne Brouillard, Hervé Tullet et Kveta Pacovska. « Cœur d’Album est aussi une façon de communiquer à un public élargi le travail d’analyse fine repéré dans des revues et monographies trop confidentielles. Le public visé : celui des parents, grands-parents, des enseignants, des professionnels de l’enfance et du livre. Le choix des albums traduit clairement notre volonté de valoriser soit l’œuvre de grands illustrateurs de notre patrimoine, soit de mettre en lumière des publications faites par des gens de talent, exigeants et ambitieux pour l’enfance. C’est un choix subjectif que nous assumons. Aucun enjeu commercial ne guide ce travail que nous faisons au fil des mois, dans un total désintéressement. Seule compte la mise en lumière de ces auteurs et illustrateurs au bénéfice du plus grand nombre d’enfants et de leurs accompagnants. » La page Facebook propose des actualités et des liens. You Tube, c’est ici. Facebook, c’est .

REVUE – Le numéro 147 (décembre 2021, janvier et février 2022) de LibbyLit que publie la section belge francophone de l’Ibby est paru : un dossier d’une douzaine de pages à propos de l’illustratrice Bernadette Gervais, deux pages (grâce à Luc Batthiew) à propos de l’illustrateur canadien Diego Herrera, de nombreuses informations dont une partie documente l’actualité des associations et institutions belges se préoccupant de littérature pour la jeunesse, une rubrique consacrée aux outils professionnels dont la section a fait récemment l’acquisition. La part la plus copieuse est toujours réservée aux recensions, très précises, des nouveautés reçus en service de presse. Site de la section ici.

SALON –  « Cela fait vingt ans que nous cultivons l’appétit de lire dès le plus jeune âge et que nous multiplions les rencontres pour semer le plaisir de lire. Vingt ans que nous tient l’envie de partager avec les esprits curieux, observateurs, et d’explorer avec eux l’imaginaire et la poésie d’univers littéraires et graphiques. Longtemps que nous bénéficions, en France, d’une littérature pour la jeunesse diversifiée et innovante, des réseaux conséquents de la lecture publique et de la librairie indépendante », ajoutent expliquent les organisateurs. Vingt ans que nous contribuons à stimuler la visibilité de la dimension littéraire, artistique et créative de la production jeunesse. Vingt ans que nous invitons le jeune lecteur à venir rencontrer ses auteurs, ses illustrateurs, ses poètes pour Rêver en leur compagnie. Vingt ans, c’est l’âge des possibles où il est encore permis de rêver. » Voilà ce que déclarent les organisateurs du Festival du Livre de Jeunesse Occitanie dont l’édition 2021 se déroulera le samedi 29 et dimanche 30 janvier au Lycée Pierre-Paul Riquet de Saint-Orens de Gameville et dans plusieurs communes de Toulouse Métropole. Sur le programme, on lit notamment les noms des auteurs et illustrateurs Pef, Isabelle Simler (créatrice de l’affiche), Martin Jarrie, Guillaume Guéraud, Édouard Manceau, Anne Brouillard, Laurent Corvaisier, Clémence Pollet, Mélusine Thiry. Il y aura 30 000 livres à feuilleter et à acheter, des lectures, des spectacles, des projections, des rencontres et des débats, des dédicaces, des expositions. La journée professionnelle, ce sera le vendredi 28 et elle accueillera Tom et Nathan Lévêque, (auteurs de En quête d’un grand peut-être, guide professionnel de littérature destinée aux adolescents),  Stéphane Servant (auteur jeunesse). Alain Serres (Rue du monde), Loïc Jacob (HongFei Cultures), Rémy Puyuelo, pédopsychiatre. Ce sera pertinent et joyeux. Inscriptions obligatoires ici. Le détail du programme du festival est . La section régionale Midi-Pyrénées du CRILJ est partenaire de la manifestation.    

MALADRESSE – Madame Phophi Ramathuba, ministre régionale sud-africaine de la santé, en conclusion d’une intervention auprès de collégiennes sur les risques d’infection du VIH et du sida, a déclaré sans y voir malice : “Ouvrez vos livres et fermez vos jambes. » Manière de faire d’une pierre deux coups ? Assurément pas et il serait bien, en tout état de cause, de ne pas oublier les garçons.                      

DISPARITION – Guy Mouminoux, alias Dimitri, auteur et dessinateur de bandes dessinées, est décédé le mardi 11 janvier 2022. Il avait 94 ans. Dans l’Alsace de son enfance, il dévore « Pim Pam Poum », « Popeye » et « La Famille Illico ». Il dessine frénétiquement, ne s’arrêtant que lorsqu’il n’a plus de papier. En 1940, la région est annexée par l’Allemagne et Mouminoux est, en 1943, enrôlé dans la division Grossdeutschland de la Wehrmacht. Expérience marquante. Après la guerre, il publie, fin 1946, dans l’éphémère périodique Nous les jeunes, sa première histoire, Les aventures de Mr Minus. En quelques années, Mouminoux devient un auteur et dessinateur prolifique, courant, au sens propre, d’un éditeur à l’autre. Entre 1947 et 1957, il travaille, parfois seulement pour une ou deux parutions, parfois pour plus longtemps, dans Cœurs vaillants, Zar’O, O.K., Ohé !, Gong, L’Équipe junior, Jocko et Poustiquet, Pschitt Aventures, Élan, Vaillant, Bravo !, Fillette, Hurrah !, Joyeuse lecture. Il rage qu’on lui demande, encore et encore, des illustrations réalistes alors que son goût va vers l’humour. Il vivote jusqu’à ce qu’il succède à Francisco Hidalgo, en 1959, dans Cœurs vaillants, pour une reprise de « Blason d’argent », série d’aventure médiévale qu’il animera pendant vingt ans pour différentes publications des éditions Fleurus. Dans le même temps, il collabore à Spirou, illustrant neuf « Belles histoires de l’oncle Paul », puis réalisant, entre 1963 et 1965, pour Jijé, le scénario et les décors de trois « Valhardi ». En 1964, il entre à Pilote où il dessine, de 1966 à 1970, « Goutatou et Dorauchaux », sa première grande série humoristique. Il participe au lancement de l’hebdomadaire Chouchou (1964-1965), dessinant les séries d’aventures « Kilimandjaro », sur un scénario de Pierre Heudin, et « Oui, mon adjudant », sur un scénario de Remo Forlani, et il crée, en 1970, deux séries humoristiques, « Prémolaire », pour Formule 1, et « Rififi », pour Tintin. Il mettra également des dessins, pour le Fleuve noir, sur plusieurs films des Charlots, groupe musical et humoristique célèbre à cette époque. Dans la deuxième partie de sa carrière, sous le pseudo de Dimitri, Guy Mouminoux travaille pour Charlie Mensuel, pour BD, pour Charlie hebdo, pour L’Écho des Savanes, pour l’éditeur Glénat. Ne citons ici, pour faire court, que les douze épisodes de la série « Le goulag » qui détaille les aventures abracadabrantes d’Eugène Krampon, travailleur immigré en URSS. Le tournant de la carrière de Guy Mouminoux avait eu lieu en 1967, lorsqu’il avait publié, dans la collection « Vécu » de chez Robert Laffont, ses mémoires de guerre, Le soldat oublié, sous le pseudonyme de Guy Sajer, nom emprunté à sa mère. On y découvrait le jeune homme enrôlé, à 16 ans, dans la Wermacht et son envoi sur le front de l’Est. L’auteur y racontait, sans filtre, son amitié avec ses camarades de combat, sa proximité avec la division d’élite Gross Deutshland et avec les sections SS, les derniers combats de l’armée allemande face à l’avancée des Russes et la reddition de 1945 qui vaut à Mouminoux d’être renvoyé en France où, après une courte détention, il renoue avec une vie plus tranquille. Le livre rencontre un énorme succès : trois millions d’exemplaires vendus, le Prix des Deux Magots, plus de trente traductions. « A nos yeux, Hitler était le bienfaiteur de l’Allemagne. Il a totalement remonté le pays. Moi, j’étais rassuré par son régime. Je venais d’une France qui vivait dans un bordel invraisemblable. L’Allemagne était carrée. Tout était précis, on savait ce qu’on avait à faire. Je n’étais pas maltraité. Il me semble qu’avec l’Allemagne j’avais retrouvé des parents qui géraient. On a chargé Hitler de tous les maux. Absurde. C’était un sentimental. Arno Brecker, le sculpteur intime d’Hitler m’a raconté après guerre qu’il était un rêveur, un poète, un type extraordinaire. Je le crois toujours. » (Guy Mouminoux, répondant, en 2012, à l’historien et journaliste Jean Lopez). À la fin des années 1960, Pilote, publié alors par Dargaud, et Fleurus Presse, qui constituaient la principale source de revenus du bédéaste, ne souhaitent plus faire appel à lui. À mettre en regard les deux temps de la carrière de Mouminoux-Dimitri, on parlera, pour le moins, de paradoxe. Professant des idées volontiers anarchisantes dans ses premières années d’activité, l’auteur-illustrateur, désormais classable à droite, voire à l’extrême droite, trouve étonnamment (ou pas) refuge, après 1967, auprès des publications où travaillent Cavanna, Cabu et Wolinski. « On voyait souvent [Dimitri et le professeur Choron] bras-dessus bras-dessous à la librairie Temps Futurs. » (Patrick Gaumer). Pour en savoir plus, lire l’autobiographie La BD, un merveilleux métier de chien paru chez Gergovie, en 1999, et que le fanzine Hop ! publia ultérieurement en feuilleton. Lu récemment sur le site des éditions du Taupinambour (qui ont entrepris, il y a quelques années, la réédition de quelques dizaines de récits – jeunesse ou non – de Guy Mouminoux) : « Suite au décès de Monsieur Dimitri, nous sommes dans l’obligation de suspendre les ventes de ses titres pour une période indéfinie. Merci de votre compréhension. »

EXPOSITION – Depuis le samedi 15 janvier et jusqu’au vendredi 25 février 2022, la bibliothèque Jean Macé, 2 boulevard de Provence, à Metz (Moselle), accueille l’exposition Avant et Maintenant, empreinte et filiation entre artistes du livre pour enfant. »Cette exposition tisse des liens entre le travail d’illustrateurs contemporains et plus anciens de la littérature pour la jeunesse. De Walter Crane à Jeanne Macaigne – en passant par André Hellé, Kate Greenaway, Étienne Delessert, Olivier Douzou ou encore Malika Doray -, découvrez non seulement le catalogue des éditions MeMo, mais également une partie du fonds de littérature jeunesse que la maison a constitué au fil des années. Premières éditions, objets et grands formats vous plongeront dans deux siècles de création. » Informations complémentaires à cette adresse.

RENCONTRE – Le Lieu Unique, 2 rue de la Biscuiterie à Nantes (Loire Atlantique) invite à prendre l’apéritif, dans son salon de lecture, avec Clémentine Mélois, le vendredi 21 janvier 2022, à 17 heures. Lecture/rencontre animé par Henri Landré de la radio Jet FM. « Clémentine Mélois est plasticienne, écrivaine et membre de l’Oulipo. Elle est l’autrice de recueils et d’essais et publie également des livres pour enfants. Son travail mêle culture pop et références classiques dans un jeu sur le détournement, le langage, l’imprimé et l’esthétique de la réception. »

AFRELOCE – Le troisième volet de l’atelier La ville et l’enfant : images, récits, espaces organisé par l’Association française de recherche sur les livres et les objets culturels de l’enfance organisé (Afreloce) en partenariat avec le laboratoire InTRu (Interactions, transferts, ruptures artistiques et culturelles) de l’université de Tours, se déroulera le vendredi 21 janvier 2022 sur une journée entière, de 9 heures à 16 heures. Titrée La ville récréative, il se déroulera dans la salle des colloques de l’Université d’Artois, 8 rue du Temple à Arras (Pas de Calais) et en direct sur Teams. Il accueillera : Thierry Paquot, philosophe et urbaniste, professeur à l’Institut d’urbanisme de Paris (La ville récréative), Florence Gaiotti, maître de conférences à l’université de Lille (Jardins publics, parcs urbains, aires de jeux et bacs à sable dans les albums narratifs pour enfants : des espaces ludiques de contrôle ou d’affranchissement ?), Éléonore Hamaide-Jager, maître de conférences à l’université de Lille (L’absence mode d’emploi : le non-lieu de la ville dans les livres pour enfants contemporains). La journée se terminera par une table ronde. Inscription obligatoire auprès de Sophie Declerck.

THÉÀTRE – A l’Athénée, square de l’Opéra Louis-Jouvet, 7 rue Boudreau  à Paris, depuis le mardi 11 et jusqu’au vendredi 28 janvier 2022, Le voyage de Gulliver, libre adaptation du roman de Jonathan Swift. Mise en scène Christian Hecq et Valérie Lesort. « Prêts à embarquer pour un voyage fantastique ? Les enchanteurs Christian Hecq et Valérie Lesort mettent en scène Le Voyage de Gulliver, roman et satire sociale de Jonathan Swift, censuré à sa parution en 1726. Le texte est adapté ici par Valérie Lesort, qui se concentre sur l’épisode de l’île de Lilliput. Aux côtés de Gulliver, chirurgien anglais du XVIIIème siècle, nous découvrons ces minuscules habitants, les lilliputiens, qui se battent avec leurs voisins au sujet d’un œuf à la coque. Cette histoire fantasque est incarnée par de petites marionnettes hybrides, intégrant les visages de comédiens en chair et en os, confrontés au comédien à taille humaine, Gulliver. Une mise en scène pleine de poésie, qui est la marque du tandem Christian Hecq et Valérie Lesort. » Un spectacle avec plusieurs clés de lecture, pour les petits et les grands. Page dédiée et réservations ici.

PARUTION – Vient de paraitre Les Super héros, science ou fiction ? par Mark Brake. « Découvrez ce qui se cache derrière les super pouvoirs de vos héros préférés : Superman, Iron Man, Captain America, Aquaman, Spiderman et plus encore. L’univers des super-héros imprègne notre culture depuis des décennies. Ces personnages fascinent avec leurs incroyables pouvoirs et leur technologie à couper le souffle. Mais vous êtes-vous déjà demandé si ces super pouvoirs ou ces technologies sont plausibles, voire fondés sur des données scientifiques ? Plongez-vous  dans cet ouvrage étonnant qui aborde plus de cinquante sujets portant sur le monde de vos super-héros et méchants préférés. Explorez et examinez leurs capacités incroyables et leurs gadgets fantastiques sous l’angle de la science. » De Boeck supérieur 2021, 288 pages, 24,90 euros.

DISPARITION  – Ali Mitgutsch, auteur et illustrateur, est décédé le lundi 10 janvier 2022. Il avait 86 ans. Né à Munich, il quitte la Bavière avec sa famille, en 1944, pour les montagnes de l’Allgäu, en raison des bombardements américains sur la capitale du land. La famille est pauvre, la période est difficile. Le garçon – son vrai prénom est Alfons – est timide. Il souffre du regard malveillant des autres enfants. « Tu n’es qu’un cochon puant, Mitgutsch ! On ne peut que te fuir. » s’entend-il dire fréquemment. Sans ami, Alfons se refugie dans les forêts et il rêve d’aventures. De retour à Munich, la famille ne voit sa situation s’améliorer que très lentement. Heureusement, il y a maman qui, si elle ne peut pas offrir à ses enfants une riche maison, offre sa riche imagination. « Elle nous a littéralement enveloppés de ses mots, nous nous sommes complètement abandonnés à eux et nous nous sommes sentis en sécurité. Peu importe à quel point le chemin était raide, qu’il fasse très chaud ou très froid, ou quelles que soient les difficultés que notre petite famille vivait. Mère nous a protégés à sa manière avec ses histoires et elle nous a attirés dans un autre monde merveilleux. » Une autre expérience s’avèrera déterminante : les tours de manège sur la Grande Roue de la foire Auer Dult, sur la Mariahilfplatz. Alfons est fasciné : « [Je voyais] des scènes bourrées de détails, des choses qui se passaient en même temps, des histoires jamais épuisées, des gens qui couraient à travers la place, qui se rassemblaient puis étaient à nouveau séparés, des enfants qui se poursuivaient, des charrettes que des hommes tiraient, une femme qui récupérait ses courses sur le trottoir, un garçon qui grimpait sur un lampadaire. » Un temps typographe, Ali Mitgutsch s’inscrit à l’Académie des arts graphiques de Munich. Dans les années 1960, il rencontre Kurt Seelmann, psychologue pour enfants, qui l’encourage à créer des albums sans texte. Son premier livre, Pepes Hut, chez Parabel, en 1959, est remarqué par le jury du Deutscher Jugendliteraturpreis que l’auteur-illustrateur recevra, en 1969, pour Rundherum in meiner Stad (qui donne notamment à voir la roue panoramique munichoise), publié par Ravensburger, pour l’Allemagne d’abord, puis, avec une légère adaptation de titre, pour d’autres pays dont la France. Plus de soixante-dix albums suivront, au fil des ans, dont de nombreux Wimmelbilderbuch (traduction approximative : livre d’images foisonnant),  souvent en très grand format, sans récit mais pas sans actions, proposant aux yeux des petits lecteurs émerveillés des situations inspirées du quotidien, colorées et remplies de détails pris sur le vif. À noter, au Centurion, dans les années 1980, une série d’ouvrages à contenu didactique, « Comment c’est fait ? », texte court et dessin naïf pour les 4-6 ans. Autres parutions chez Hatier, Syros et Ouest-France. Ali Mitgutsch a reçu l’italien Prix Andersen, en 1978, pour Rund ums Schiff  (Tout autour du bateau, Le Centurion, 1977). Plus de cinq millions de livres vendus en Allemagne et plus de trois millions à l’étranger. On peut également acheter des puzzles, des jeux de memory, des posters, des calendriers, des applications. « Les gens de tous âges adorent les livres de Mitgutsch, à ce jour encore, même si certaines choses semblent être hors du temps. Les excavatrices, les tracteurs et les voitures sont très différents aujourd’hui de ce qu’ils étaient il y a plus de cinquante ans, lorsque les livres ont trouvé place dans les chambres des enfants. Mais ils n’ont en aucun cas l’air démodés, car les gens sont toujours joyeux, malveillants, obstinés, déçus, curieux et heureux. » (Cordula Dieckmann, pour le Stuttgarter Zeitung)

HISTOIRE D’OURS – Le musée d’Orsay, Esplanade Valéry Giscard d’Estaing à Paris,   propose, les samedi 22 et dimanche 23 janvier 2022, à 15 heures, le conte musical et dansé Pompon valse. Conception, chant, danse et composition : Marina Cedro. Texte : Denis Bretin. Création des masques et décors : Gérard Lo Monaco. Mise en scène : Florencia Avila. « Un ours blanc au musée d’Orsay ? Il s’agit d’une sculpture réalisée par François Pompon qui prend vie dans un spectacle merveilleux de Marina Cedro, cachée derrière les masques du célèbre auteur et illustrateur Gérard Lo Monaco. […]  L’Ours blanc de François Pompon est sans aucun doute l’une des sculptures préférées des enfants. Préparez-vous à la voir prendre vie sur scène dans ce spectacle conçu par Marina Cedro. La banquise fond à vue d’œil et tous les amis de l’ours sont mobilisés pour la sauver, en musique bien sûr. » 45 minutes. À partir de 5 ans. Réservation obligatoire. À l’issue du spectacle, Gérard Lo Monaco fera découvrir ses jouets Pompon Toys et dédicacera les livres imaginés autour de L’Ours blanc. Atelier de conception de masques en continu chaque après-midi. Site dédié  ici.

REVUE – Le dossier du numéro 230 (décembre 2021) de NVL la revue, publiée, à Bordeaux, par le Centre Denise Escarpit, est titré Masculin-Féminin-Autres – Discriminations 3. « Les mouvements féministes et MeToo ont brisé le silence autour des violences faites aux femmes mais aussi celles portées aux enfants, aux jeunes des deux sexes. Et dans le même temps, ils ont soulevé le couvercle posé sur les questions de malaise dans le genre qui touchent des adolescents et même des enfants. Symptôme de cette réalité, l’affaire récente du pronom iel dont on parlera un peu plus loin. Tous ces faits sociétaux concernent-ils nos livres jeunesse ? Oui, la littérature jeunesse est bien là, à nos côtés voire en avant de la vie comme Eluard le disait de la poésie. Elle l’était déjà dans un passé que ce dossier va aider à regarder avec discernement avant de faire état des ouvrages les plus récents qui interrogent [cette question]. » Des articles signés notamment Pierre Bruno, Catherine Formet Jourde, Marianne Bérissi, Bernadette Poulou, Liliane Cheilan, Laure Varis et Claudine C. Stupar. 104 pages, 14,50 euros. Achat possible en ligne et c’est ici.

COLLOQUE – Suite aux dernières restrictions sanitaires, la prochaine édition du colloque de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents aura lieu en ligne, le jeudi 20 janvier 2022, sous l’intitulé Écrire pour lire. « Quels sont aujourd’hui les liens tissés entre l’écriture, la lecture et l’expression orale ? En quoi des projets d’écriture peuvent-ils inciter des jeunes à lire des livres, des textes de toute espèce, à construire leurs goûts, et à se construire en tant que lecteur  ? Assistez à cette 5e édition du colloque de l’Observatoire de la lecture et de l’écriture des adolescents et assistez à la présentation de l’enquête inédite sur les pratiques d’écriture des adolescents menée par Lecture Jeunesse« . Participation, entre autres intervenants, de Christine Mougenot, Anne-Marie-Chartier et Corinne Heckmann. Programme complet ici. Inscription obligatoire .           

ERNESTO TOUJOURS – En écho à l’exposition Sans fin la fête présentée à la bibliothèque de la Part-Dieu de Lyon jusqu’au samedi 25 juin 2022 et qui met à l’honneur la littérature pour les enfants des années 1970, la médiathèque du Bachut, 2 place du 11 novembre 1918, propose, du mardi 18 janvier au samedi 26 février, aux petits comme aux grands, « l’occasion de découvrir une pépite, monument d’absurdité, Ah Ernesto !, imaginé par Marguerite Duras et illustré de façon psychédélique par Bernard Bonhomme aux éditions Harlin Quist. Ou comment le dialogue insensé entre un enfant, ses parents et son maître raconte le fossé séparant l’individu des conventions et institutions sociales et notre rapport à la connaissance. » Bonus dans l’espace jeunesse : une plongée en grand format dans les activités et jeux conçus par Bernard Bonhomme, Yvette Pitaud, Tina Mercie, France de Ranchin et Jean Seisser pour la collection « Les Manipule » des éditions Harlin Quist et François Ruy-Vidal. Informations complémentaires au  04 78 78 12 12. 

PARUTION – Paru récemment Tintin au pays du mal : la face cachée d’une étoile mystérieuse par Jean-Philippe Costes. « Que deviendrait Tintin, chevalier sans peur et sans reproche de la bande dessinée, si un album caché du grand Hergé le peignait sous les couleurs compromettantes d’un personnage hanté par de multiples démons ? Un héros encore plus passionnant que celui dont nous connaissons tous les aventures ! Dans un texte à la croisée de l’essai et du neuvième art, Jean-Philippe Coste vous propose de découvrir les idées insoupçonnées d’un contestataire grimé en bien-pensant qui, à mots subtilement couverts, renverse les hiérarchies traditionnelles et les valeurs dominantes. Politique, religion, science, féminité, pouvoir, autorité, races, aucun tabou ne sera épargné par la verve critique du plus roué – et du plus mal connu – des reporters vedettes. » Liber 2021, 142 pages, 16,00 euros.              

EXPOSITION – Du mardi 18 janvier au samedi 26 février 2022, à la Bibliothèque Germaine Tillion, 6 rue du Commandant Schloesing à Paris, mise en place d’une exposition à 4 mains réunissant Kotimi et Antoine Guilloppé. « Les dessins de Momoko évoquent l’enfance de Kotimi dans le Japon des années 70 comme autant de petites tranches de vie quotidiennes empreintes de tendresse et d’humour. Akiko, héroïne courageuse de petits contes zen parcourt la campagne, son shamisen en bandoulière sous la plume d’Antoine Guilloppé, vit des aventures dans une atmosphère empreinte de douceur et de poésie. » Le samedi 29 janvier, Kotimi et Antoine Guilloppé dessineront en musique et en direct la rencontre entre Momoko et Akiko. Aanimation suivie d’une vente-dédicace en partenariat avec les éditions Rue du Monde, Picquier et la librairie de la 25e heure. Réservation obligatoire ici.

PARUTION – Vient de paraitre Panorama illustré des journaux de jeunesse (1770-2020) par Jean-Paul Gourévitch, auteur également de l’Abécédaire illustré de la littérature jeunesse paru à l’Atelier du poisson soluble en 2013. « En 250 ans, entre 1770 et 2020, plus de 1000 publications de toute nature que nous avons répertoriées se sont efforcées de fidéliser la clientèle enfantine. Des journaux pour la famille à ceux destinés à ‘nous les filles’, des éducatifs aux distractifs, de ceux pour la petite enfance jusqu’aux mangas, cet ouvrage nous convie à explorer une incroyable variété d’histoires, d’images, de jeux, et d’activités qui ont mobilisé et passionné les enfants de tous âges et de toutes conditions. Il nous invite également à découvrir l’évolution du rôle social de l’enfant, du regard qu’il porte sur le monde et du statut que la société lui confère. Ces journaux qui ont accompagné nos vies s’inscrivent dans nos mémoires comme des compagnons qui nous ont aidés à devenir ce que nous sommes. Ils restent aujourd’hui, malgré la concurrence des autres modes de loisirs, un marché porteur segmenté selon les genres, les âges, les intérêts, la spécificité de son lectorat, et qui prépare sa mutation. Un ouvrage de référence pour les spécialistes, instructif, mais aussi apéritif grâce à ses quelque 150 illustrations. » SPM 2022, 296 pages, 30,00 euros.

NOCTURNES – Les prochaines Nuits de la lecture se tiendront du jeudi 20 au dimanche 23 janvier 2022, soit quatre soirées, avec un temps fort le samedi 22 janvier. « Plus que jamais nécessaires, ces Nuits de la lecture partiront à la conquête de nouveaux lecteurs et réaffirmeront, auprès de tous, la place essentielle du livre et de la lecture dans nos vies, comme l’a souhaité le Président de la République en déclarant la lecture grande cause nationale. Le public sera invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements physiques et numériques, autour du thème de l’amour épousant l’injonction célèbre de Victor Hugo : Aimons toujours ! Aimons encore ! » Pour tout savoir, programme y compris, c’est ici, sur le site du Centre national du livre.

EN LIGNE – Stéphane Bouron, enseignant au Lycée français international André Malraux de Rabat (Maroc) met en ligne régulièrement sur sa chaine You Tube des vidéos produites pour et/ou avec les élèves de l’établissement : leçons d’histoire et d’histoire des arts, mise en voix d’albums de littérature de jeunesse, émissions de web radio, échos de rencontres sportives, etc. Il nous annonce la création, à compter de ce mois de janvier 2022, d’une émission nouvelle, Le secret des livres, dans laquelle, chaque lundi, « un auteur dévoilera un secret sur un de ses livres à un élève de l’école ». Le document de lancement  dans lequel sont d’ores et déjà annoncées les participations de François Place, Jean-François Chabas, Emmanuel Cerisier, Erwan Seznec, Rolande Causse, Gilles Rapaport, Fred Bernard et Lucas Vallerie est ici.

PARUTION – Paru récemment Edgar P. Jacobs : un pacte avec Blake et Mortimer par Benoît Mouchard et François Rivière. « Esthète à l’imagination féconde, baryton d’opéra à la gloire peu prospère, premier assistant d’Hergé, victime des préjugés de la censure française, Edgar P. Jacobs (1904-1987) a vécu sa carrière d’auteur comme une véritable damnation. Il aura pourtant signé un pacte d’éternité grâce à son œuvre dessinée et demeure dans la mémoire collective le créateur de « Blake et Mortimer », apparus pour la première fois dans le journal Tintin le 26 septembre 1946. Les images inoubliables d’albums comme Le Mystère de la Grande Pyramide, La Marque Jaune et S.O.S. Météores ! n’ont cessé de faire rêver des générations de lecteurs. Dans cette biographie définitive, nourrie de documents rares et de témoignages inédits, les auteurs font sortir de l’ombre la personnalité discrète, anxieuse et attachante de ce grand artiste qui n’avait jamais estimé opportun de parler de sa vie privée. » Les Impressions Nouvelles 2021, 384 pages, 24,00 euros.

EXPOSITION – Les galiéristes Mélanie Pichinoty et Elsa Bouville nous écrivent : « Nous sommes très fières d’accueillir l’exposition SEXpo de Benjamin Chaud qui met en lumière son travail sur son ouvrage Les Romantiques (soixante classiques de la littérature revisités en version érotique par Cécile Coulon et lui-même. Soixante et un poèmes et dessins fougueux, tendres, drôles et… érotiques. » Ce sera donc chez Oh! Mirettes, 19 rue des Trois-Rois à Marseille (Bouches du Rhône), en janvier et février 2022. Pas trop pour les enfants et, peut-être même, pas du tout. C’est vous qui, en dernier ressort, en jugerez après avoir visionné, en ligne, ces quelques exemples. Le samedi 12 février, à partir de 18 heures, ce sera soirée-dédicaces, bonne humeur, musique et petit bar. Les livres pour les enfants écrits et/ou illustrés par Benjamin Chaud, ça sera pour une autre fois.

EXPOSITION – La bibliothèque de la Part-Dieu, 30 boulevard  Marius Vivier Merle, à Lyon (Rhône), propose,  du mardi 18 janvier au samedi 25 juin 2022, une exposition  Sans fin la fête : les années pop de l’illustration (1963-1983). « La rencontre d’Harlin Quist et François Ruy-Vidal, deux éditeurs audacieux, va marquer l’avènement d’une toute nouvelle génération d’illustrateurs qui vont marquer en profondeur le monde de l’édition – et les jeunes lecteurs. L’ordre du jour pour ces pionniers est de bousculer toutes les conventions. Des albums pop et psychédéliques côtoient des livres d’art abstrait ; alors que le mouvement féministe publie des fables anti-sexistes pour petites filles, d’autres courants contestataires produisent des fables écologiques, des manuels de révolte politique pour écoliers, ou bien des journaux radicaux écrits par des élèves eux-mêmes. C’est un voyage dans ces années là auquel nous vous convions, à la découverte d’une création qui a marqué une rupture dans l’édition jeunesse. » Commissaires d’exposition : Loïc Boyer et Violaine Kanmarcher. En partenariat avec l’Heure Joyeuse, fonds patrimonial de la médiathèque Françoise Sagan (Paris) et le musée de l’illustration jeunesse (Moulins.). Renseignements complémentaires au 04 78 62 18 00.

PARLONS D’ART – Pour la troisième séance de sa série de rencontres L’Art entre les lignes, l’Institut national de l’histoire de l’art (INHA), 58 rue de Richelieu à Paris,  s’intéressera à l’édition jeunesse, le mardi 18 janvier 2022, à 19 heures 30. « Pour parler de ce secteur en pleine croissance et des possibilités qu’il offre à l’histoire de l’art, Fabien Simode recevra Ludovic Laugier, conservateur au musée du Louvre, qui vient de publier chez Actes Sud Qu’est-ce qu’elle a donc, cette Vénus de Milo ?, un véritable ouvrage d’histoire de l’art à la portée des enfants. Il recevra également Antoine Ullmann, rédacteur en chef de DADA, revue d’initiation à l’art, et Didier Cornille, artiste designer et auteur de plusieurs ouvrages jeunesse sur l’histoire de l’architecture. » Entrée libre dans la limite des places disponibles sur présentation d’un pass sanitaire valide. L’événement sera retransmis en direct sur inha.fr.

PARUTION – Paru récemment Inégalités culturelles : retour en enfance, sous la direction de Sylvie Octobre et Régine Sirota. « Alors que la question des inégalités est devenue centrale dans les débats sociaux contemporains, la genèse de ces inégalités dans l’enfance est de plus en plus interrogée, d’autant que la place des inégalités culturelles dans les inégalités globales n’a fait que croître, que l’on fasse une lecture des conflits sociaux en termes de classes sociales ou d’identités. Comment se forment les inégalités dans l’enfance ? Quelles formes spécifiques y prennent-elles ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles cet ouvrage se consacre, en interrogeant à chaque fois le rôle des comportements culturels dans la formation des attitudes, préférences, dispositions qui façonnent toute la socialisation des individus. » La contribution de François Dubet et Marie Duru-Bellat est titré Épreuves et paradoxes de l’égalité des chances scolaires, celle de Stéphane Bonnery Inégalités sociales, inégalités scolaires et littérature enfantine : lecture implicite et explicite. Presses de Sciences Po et Ministère de la Culture 2021, 360 pages, 23,00 euros

TRADUCTION – Le dossier thématique du numéro 35/36 (2021) de la revue en ligne Atelier de traduction (que publie semestriellement l’université Stefan cel Mare de Suceave, en Roumanie) est titré La littérature verte pour la jeunesse au prisme de la traduction. Il propose une présentation par Muguras Constantinescu et quatre articles rassemblés par Mirella Piacentini, qui en a dirigé le dossier thématique. Plusieurs autres articles sur d’autres sujets complètent la publication. Le numéro précédent rapprochait également traduction et écologie. Pour lire en français, on clique à partir de cette page.

PARUTION – Paru il y a quelques mois, Hergé, Tintin et les Américains de Philippe Godin. « Philippe Goddin a déjà signé les ouvrages Hergé, Tintin et les Soviets (2016) et Les Tribulations de Tintin au Congo (2018). Il nous offre maintenant un voyage-découverte au cœur de l’Amérique et de la création d’Hergé que nous suivons à la trace jusque dans l’adaptation de son histoire pour un quotidien flamand Het Laatste Nieuws (1941-42). Les courriers inédits très personnels envoyés des États-Unis au cours de ses deux grands voyages à la recherche des Indiens témoignent de son grand intérêt pour ce peuple qu’il cherchait à défendre. » Moulinsart 2020, 240 pages, 29,50 euros.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose K/C de Fabien Arca, le jeudi 13 janvier 2022, à 19 heures 30. Production : Théâtre Mobile de Lyon. Coproduction : Théâtre des Ilets, CDN de Montluçon. Mise en scène et dramaturgie : Christian Giriat. Avec Charly Breton (jeu) et Delphine Ciampi Ellis (guitare). « On ne connait que ses initiales : K/C. Il a 17 ans, vit avec sa sœur et sa mère chez son beau-père qui est sans doute l’homme qu’il exècre le plus au monde. Tout cela se passe à Aberdeen, une petite ville industrielle dans le nord-ouest américain. En l’espace d’une journée, il va décrocher du lycée pour faire le choix de la musique. K/C n’est pas un rebelle mais un musicien à l’écoute du monde, qui décrit avec humour et bon sens la société dans laquelle il vit. […] Alternant récits, chansons, poèmes, pensées et manifeste punk-rock, K/C est un récit initiatique dressant le portrait d’un jeune homme qui va affirmer ses choix, ses désirs sous le signe de la pulsion créative. » À partir de 13 ans. Réservations ici

ANNULATION – Nous recevons ce courrier : « Nouveau coup dur pour l’association du Sou des écoles laïques, porteuse de la Fête du livre jeunesse de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Serpentant entre les divers protocoles, arrêtés, obligations et craintes, l’équipe s’épuise à force de révisions, d’adaptation et de projections malmenées. La manifestation dont l’organisation commence 10 mois plus tôt est subitement menacée par la reprise épidémique et ses conséquences lourdes. Face aux enjeux et aux nombreux acteurs liés directement ou indirectement à notre événement, il nous a fallu agir vite pour limiter les dégâts. […] Aussi, il y a quelques semaines nous avons contacté la DSDEN pour nous informer de l’actualité protocolaire, puis nous avons rencontré la préfecture drômoise et enfin la municipalité de Saint-Paul-Trois-Châteaux. Dans un premier temps donc, nous ne pouvions plus accueillir les élèves dans le cadre scolaire, ni animer des ateliers. Du fait d’une temporalité logistique difficile à gérer et avant d’engager inutilement de trop grands frais, nous attendions de voir ce qui ferait pencher la balance. Par la suite, l’invisibilité financière de la mise en place du Salon, les récentes restrictions du gouvernement prises pendant les fêtes ainsi que l’arrêté municipal interdisant les ‘événements associatifs festifs’ ont fragilisé notre organisation. Dans la précipitation d’une dégradation sanitaire soudaine, nous avons dû faire un choix, celui de la responsabilité face au contexte actuel et à venir. Pour nos bénévoles, nos salariées, tous les acteurs impliqués dans l’organisation de la Fête ainsi que notre public, nous agissons pour la préservation de chacun et chacune. Nous vous remercions de votre compréhension et de votre soutien. » (Le Sou des écoles laïques, pour la Fête du livre jeunesse). Site de la manifestation ici.

PARUTION – Paru récemment L’art de Jean-Claude Mézières par Christophe Quillien et Jean-Claude Mézières. « Des centaines de milliers de lecteurs ont depuis plus de vingt ans plébiscité Jean-Claude Mézières pour les inventions et la maîtrise graphique des aventures de Valérian agent spatio-temporel. Hors de ces albums, cet ouvrage recense les multiples collaborations qu’il a effectuées dans les domaines de la presse, de la publicité du cinéma ou du dessin animé au travers de documents inédits et époustouflants. Un véritable livre-document qui dévoile les différentes facettes d’un auteur prolifique et sincère. » Dargaud 2021, 240 pages, 39,00 euros.

ILS SERONT QUATRE – Le réseau des Médiathèques d’Orléans (Loiret) fête l’illustration jeunesse, pour la troisième fois, du jeudi 13 janvier au samedi 12 février 2022. « Cette année, nous accueillerons quatre illustrateurs, Gilles Bachelet, Amélie Fléchais, Stanislas Gros et Bruno Heitz, qui seront présents, du 20 au 22 janvier, pour de [nombreux] rendez-vous. » Signalons les expositions : Gilles Bachelet : Une histoire d’amour (à la Médiathèque Gambetta) et Gilles Bachelet : Le chevalier de Ventre-à-Terre (à Saint-Marceau) ; Dans l’atelier de Bruno Heitz (à l’Argonne, aux Blossières et à La Madeleine) ; À la découverte de l’univers d’Amélie Fléchais (à Gambetta et à Maurice Genevoix) ; Dans l’atelier de Stanislas Gros (au Centre Charles Péguy). Le vendredi 21 janvier, à 18 heures, Patrice Wolf interrogera les quatre illustrateurs, dans l’auditorium de la Médiathèque Gambetta. Avec la participation des librairies Chantelivre, Légend BD et Les Temps Modernes. Pour connaitre le détail des rendez-vous, tant grand public que  scolaires, c’est ici.

PATRIMOINE – Les éditions Soleil édite l’intégrale en noir et blanc de « Rahan », série préhistorique et humaniste à succès, née dans le premier numéro de Pif Gadget en 1969. « Une œuvre patrimoniale unique, exceptionnelle et transgénérationnel : l’intégrale en cinq volumes de 600 pages chacun des aventures de Rahan par Roger Lécureux et André Chéret. Des classiques éternels dans leur version noir et blanc, permettant d’apprécier au mieux le dessin dynamique et exceptionnel de Chéret. Un chef d’œuvre de la bande dessinée française dans une édition d’exception ». Deux volumes parues, 39,95 chacun.

AVANCÉE QUÉBÉCOISE – Les ministres de l’Éducation et de la Culture du Québec annoncent une enveloppe de 50 millions de dollars, sur cinq ans, intégralement allouée aux interventions scolaires des artistes (dont les auteurs et les illustrateurs), dans la perspective de rapprocher pédagogie et culture. « Le gouvernement reconnaît ainsi l’apport important des artistes à la réussite et à la persévérance de nos jeunes ». L’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) se félicite de cette mesure, réactualisant toutefois, à cette occasion, une revendication de bon sens : « Les modalités de cette augmentation n’ont pas été dévoilées, mais nous militerons pour que dorénavant la grille de tarifs évolue régulièrement, comme c’est le cas pour la majorité des salaires au Québec, en fonction de l’augmentation des prix à la consommation. » (Laurent Dubois, directeur général de l’UNEQ).

PARUTION – Vient de paraitre Comment la culture vient aux enfants : repenser les médiations. Auteurs : Stéphane Bonnéry, Samuel Coavoux, Rémi Deslyper, Frédérique Giraud, Tomas Legon, Muriel Mille, Véronique Soulé et Florence Eloy qui a assuré la direction. « Cet ouvrage s’intéresse aux nombreux processus de médiation qui s’exercent tout au long de la chaîne allant des producteurs culturels jusqu’aux enfants. Il fait dialoguer des offres culturelles très différentes: séries télévisées à succès, édition jeunesse, musées, théâtres, orchestres d’enfants, actions des cinémas d’art et d’essai. Les discours sur la transmission culturelle relèvent souvent de deux registres antagonistes. Les enfants sont tantôt dépeints comme les victimes des industries culturelles, supposées à l’origine d’une aliénation d’autant plus grande que le jeune âge de ce public le priverait de défenses cognitives, tantôt comme des consommateurs de biens culturels autonomes et libres. À l’ère numérique, cette polarisation des discours est plus forte que jamais. Pour ouvrir le débat, cet ouvrage s’intéresse aux nombreux processus de médiation qui s’exercent tout au long de la chaîne allant des producteurs culturels jusqu’aux enfants. Pour mieux les identifier, il prend le parti de faire dialoguer des offres culturelles très différentes, de la série télévisée à succès à l’édition jeunesse en passant par les musées, les théâtres pour jeune public, les orchestres d’enfants et les actions des cinémas art et essai. » Les Presses de SciencesPo 2022, 224 pages, 23,00 euros.     

EXPOSITION – Le Centre André François, 70 rue Aimé Dennel à Margny-lès-Compiègne (Oise) propose, du samedi 8 janvier au samedi 16 avril 2022, sous le sous-titre Estampes, une nouvelle exposition consacrée à André François. « Après avoir fêté ses 10 ans l’année dernière, le Centre André François propose cet hiver un nouvel opus, non des moindres : une exposition consacrée aux estampes d’André François. Gravures, sérigraphies, lithographies… La lumière sera ainsi faite sur cette production conséquente, sur cette variété de techniques requérant à la fois un sens de l’esthétisme et une réelle virtuosité, ainsi que sur les liens qu’André François a tissés avec de grands noms de l’imprimerie et de l’édition. Le Centre a souhaité collaborer une nouvelle fois avec Janine Kotwica, spécialiste de l’œuvre de l’artiste, afin de donner à voir au public le rythme et la poésie qui se dégagent de ces sublimes estampes. André François nous a livré une œuvre riche, inépuisable, peuplée de créatures que nous avons orchestrées pour le plaisir de tous. » Le vernissage du samedi 8 janvier est annulé pour raisons sanitaires. Le parcours thématique du jeudi 13 janvier, 14 heures, animée par Janine Kotwica, commissaire de l’exposition, est maintenu. Gratuit, sur réservation à cette adresse.

ON VOUS DIT ÇA AUSSI – Hachette Collections propose, depuis début janvier 2022, en kiosque et par abonnement, La collection Monsieur Madame : des histoires à écouter qui, complète, comportera rien moins que 60 fascicules. « Faites découvrir à vos enfants les aventures humoristiques de ces célèbres personnages aux multiples facettes de façon ludique grâce aux figurines audio : Monsieur Chatouille, Madame Câlin, Monsieur Heureux, Madame Princesse et bien d’autres encore. À chaque numéro, avec votre livre, retrouvez, en plus, une figurine audio du personnage. C’est magique, il suffit de la poser sur le haut-parleur pour activer le son et démarrer l’histoire. » Le premier numéro, le livre Monsieur Chatouille avec sa figurine, est au prix de lancement de 1,99 euros. En cas d’abonnement, divers cadeaux comme un socle de présentation, un jeu de memory, une gourde, un autre socle de présentation. Pour avoir un sac à dos, il faudra opter pour le prélèvement automatique. Pour s’abonner, c’est ici et on lira bien les conditions, petites lignes y comprises.

PARUTION – Vient de paraitre Hergé ou le retour de l’indien de Pierre Fresnault-Deruelle « La bonne lecture de l’album Les 7 Boules de cristal, retenu pour son intrigue, ne peut être qu’une seconde lecture. Il faut reprendre lentement le récit de cet album exemplaire, pour découvrir tout ce qu’on n’a pas vu. On s’aperçoit, de fait, que la ligne descendante  de la storia, le long de laquelle on a d’abord dévalé, mérite bien plus que la seule attention portée aux aventures des héros. Mille détails lestent la fable d’un poids symbolique qui, distillés au gré des séquences, font de la trame narrative un vaste ensemble de signes au lecteur qu’on avait mal perçus. Le résumé de l’album, si bien établi soit-il, ne peut prendre en charge ‘ce qui conte’ vraiment : la contamination de l’enquête (parfois clownesque) par la quête (dramatique), comme celle de l’expliqué par l’inexplicable. » L’Harmattan 2021, 128 pages, 15,00 euros.

LIVRE DE NAISSANCE – En janvier 2022, près de 20 000 livres seront adressés aux familles habitant le Val-de-Marne par le conseil départemental, dans le cadre du dispositif Un livre pour grandir qui permet, depuis douze ans, une création littéraire pour les tous-petits, en accordant une bourse à un auteur jeunesse. C’est Marjolaine Leray, autrice et illustratrice, qui a bénéficié de cette bourse en 2021. Son album, La petite créature, publié par les éditions Courtes et longues, est également disponible en librairie. « L’expérience de l’album jeunesse se poursuit chaque année à travers la réalisation d’une exposition. Sur la base des illustrations et par le biais d’une scénographie mêlant jeux et lecture, ces expositions permettent de se familiariser avec le livre et le processus de création de l’auteur. Elles sont mises gratuitement à la dis-  position des centres de protection maternelle et infantile (PMI), des crèches, des bibliothèques/médiathèques et des associations du Val-de-Marne. Elles peuvent être louées par des établissements et associations d’autres départements. » Liste des expositions ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Il a beaucoup souffert Lucifer d’Antonio Carmiona, le vendredi 7 janvier 2022, en séances scolaires. Production : Compagnie si sensible. Mise en scène : Mélissa Zehner. Interprétation : Rémi Faure, Léa Ménahem, Valentin Clerc et Lucile Tèche. Séance tout public, « pour voir en famille », le samedi 8 janvier, à 16 heures. » Dans cette histoire, Lucifer n’est pas le diable. Dans cette histoire, Lucifer est un petit garçon orphelin de dix ans, baptisé Lucifer à l’école et martyrisé par tous. Surtout par son ancien meilleur ami : Gabriel. Humiliations, moqueries, violences, tous les coups sont permis pour faire vivre un enfer à Lucifer. D’autant que la nouvelle maîtresse de l’école, Madame Mademoiselle, est plus préoccupée par son reflet dans l’eau que par ce qu’il se passe dans la classe. À la maison, le garçon ne dit rien à sa grand-mère et préfère l’aider à construire des châteaux de cartes. En classe, plutôt que de sortir les cornes, il choisit d’étudier son bourreau à la loupe pour mieux le comprendre. Car, après tout, c’est peut-être Gabriel qui va mal ? » À partir de 8 ans. Réservations ici. Le site de la compagnie est .

PARUTION – Vient de paraitre Une vie en dessins par Marcel Gotlib. « Marcel Gotlib fut tout simplement l’un des grands auteurs de bande dessinée. En créant la fameuse ‘Rubrique à brac’ dans le journal Pilote, mais aussi ‘Rhââ lovely ‘ou ‘Pervers Pépère’, Gotlib allait devenir le maître incontesté de l’humour et un père spirituel pour beaucoup d’auteurs. Mais Gotlib était aussi un dessinateur surdoué jusqu’au bout de son immense carrière. Ce beau livre propose de mieux comprendre l’intimité graphique du dessinateur à partir de plus de 250 fac-similés et d’originaux qui ont été scannés et reproduits ici, permettant de faire apparaître les moindres détails. Jean-Louis Gauthey, le créateur des éditions Cornélius, qui fut un proche de Gotlib, commente et analyse avec brio le trait d’un géant. Plusieurs documents inédits, souvent fournis par la famille, complètent ce précieux ouvrage. » Champaka/Dargaud 2021, 384 pages, 55,00 euros.

PHILATÉLIE – La Poste a récemment édité un carnet de douze timbres autocollants Contes merveilleux au tarif d’affranchissement en lettre verte. On reconnaitra des œuvres de Charles Perrault, des frères Grimm, de Hans-Christian Andersen. Tiens, il y a aussi Aladin. Les illustrations sont signées Henri Galeron. Disponible vous savez où. Sinon, la Poste a un site.

ROSETTES DE SAISON  – Par décret du Président de la République en date du 31 décembre 2021 « portant élévation dans l’ordre national de la Légion d’honneur », Madame Bour, née Gustin (Danielle), illustratrice de livres pour enfants, et Madame Lagarde (Françoise, Louise), présidente d’une association dédiée à la littérature pour la jeunesse, ont été nommées au grade de chevalier de l’ordre de la Légion d’honneur, la première sur le contingent de la Grande chancellerie, la seconde sur le contingent du Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports. La liste complète des 547 personnes promues ne témoigne pas, une nouvelle fois, d’une grande attention portée aux personnes travaillant, à un endroit ou à un autre, dans le monde du livre. Une douzaine de noms, en comptant large. On pourra le vérifier ici.   

PARUTION – Paru il y a quelque temps La littérature de jeunesse, veilleuse de mémoire  : les grands conflits du XXe siècle en Europe racontés aux enfants sous la direction d’Anne Schneider. « Comment parler de la guerre à des enfants alors que les parents n’osent pas aborder le sujet ? C’est le défi relevé par la littérature de jeunesse : son objectif de transmission et d’éducation explique qu’elle investit autant cette thématique. […] Dans ce volume, la seconde guerre mondiale est largement abordée comme sillon matriciel de la présence de toutes les guerres dans les romans ou les albums pour la jeunesse. [… ] À l’heure de la disparition des témoins de la Shoah, alors que la réflexion sur la transmission d’un devoir d’histoire est d’actualité, en particulier en Europe où la résurgence des discours totalitaires est préoccupante, la littérature de jeunesse européenne a pour fonction, en plaçant l’enfant au cœur de la narration, d’être veilleuse de mémoire. » Publications de l’université de Rouen et du Havre 2020, 21,00 euros.

VIVRE EN SABOTS – Hachette Collections propose, depuis fin décembre 2021, en accord avec les édifions Dargaud, en kiosque et par abonnement, La collection Sylvain et Sylvette qui, complète, comportera rien moins que 72 fascicules. Dans le premier : La partie de luge de Jean-Louis Pesch (1973) et « huit pages de supplément exclusif sur l’univers et les coulisses de la série. » Présentation de la collection par l’éditeur : « Sylvain et Sylvette, le frère et la sœur, s’égarent un jour dans une immense forêt et y trouvent leur nouvelle maison. Entourés de nombreux animaux, leurs fidèles amis et compagnons d’aventures, les jeunes héros mènent une vie paisible et épanouissante. Tout serait parfait sans les intrigues de leurs turbulents voisins, les fameux Compères : le Renard, l’Ours, le Loup et le Sanglier. Les aventures champêtres de Sylvain et Sylvette mettent en scène des récits captivants pleins d’humour qui se déroulent dans un décor bucolique. Créée par Maurice Cuvillier en 1941, et reprise par Jean-Louis Pesch en 1956, cette série a fait la joie des petits et des grands de plusieurs générations. Revivez les aventures de Sylvain et Sylvette et faites-les découvrir aux jeunes lecteurs, grâce à cette édition collector grand format. » En kiosque, le premier fascicule ne coûte que 2,50 euros. Pour s’abonner, ce sera ici et on lira bien les conditions, petites lignes y comprises. Nous avions omis de signaler, il y a quelques mois, la parution de Sylvain et Sylvette, de la joie pour l’éternité : hommage à Maurice Cuvillier par Noël Coret. « En résonance avec les contes et les fables divulgués depuis la nuit des temps, Les Aventures de Sylvain et Sylvette, lues par des dizaines de millions d’enfants et par leurs parents, occupent une place privilégiée dans la bande dessinée pour petits et grands. La série fête en 2021 son 80e anniversaire, s’affirmant dès lors comme la bande dessinée française la plus longue encore en activité. Nés sous la plume de Maurice Cuvillier, Sylvain et Sylvette lui doivent sa notoriété et nous apprenons ici la place importante que l’auteur occupe parmi les grands imagiers de la presse catholique, humoristique, caricaturale et de bande dessinée, au cours de la première moitié du XXe siècle. » Terre en vue 2021, 46 pages, 15,00 euros.

CHANSON – Dans le gros dossier dédié à Anne Sylvestre publié dans le numéro 22 (hiver 2022) de la revue Hexagone, trimestriel consacré à la chanson française, un long entretien avec l’autrice-compositrice-interprète dans laquelle nous lisons : « Comme j’ai écrit les Fabulettes en même temps que mes autres chansons – toujours en parallèle – et, même si je ne les ai jamais chantées en public, je suis devenue la chanteuse pour enfants. Les Fabulettes ne sont jamais passées à la radio et à la télé, elles m’ont pourtant permis de vivre. […] Henri Dès a du, un jour, choisir. Il a choisi la chanson pour enfants. Fort bien. J’aime beaucoup ce qu’il fait. […] Une partie de mon public n’est pas allé plus loin que les Fabulettes : les instits, les grands-mères, etc. Alors, on a envie de leur dire : il existe autre chose et c’est pour vous. » En kiosque, 19,00 euros.

PRIX – Depuis 50 ans, le Prix Saint-Fiacre récompense trois auteurs ayant écrit un ouvrage sur le thème du jardin. Dans la catégorie jeunesse, Philippe Mignon est le lauréat 2021 pour le livre animé Le Jardin secret du dernier comte de Bountry (Les Grandes personnes, 2020). Dans cet album qui nous plonge dans l’âge d’or des débuts du naturalisme et des grandes expéditions, « on découvre une succession d’incroyables prouesses architecturales […] : un décor qui mélange jardin chinois, rochers d’Orient, labyrinthes, anamorphoses, jardins italiens et français inspirés de leurs périples. Le trait méticuleux et détaillé des dessins restitue l’atmosphère si particulière et enchantée de cette époque et de ses aventures. » À partir de 6 ans.

PARUTION – Vient de paraitre Dictionnaire insolite d’Astérix de Philippe Durant, historien du cinéma, par ailleurs auteur du Dictionnaire insolite des Tontons flingueurs et du Petit Audiard illustré par l’exemple. « Riche d’un millier d’illustrations, d’archives rares tirées de collections privées et de ressources inattendues, ce dictionnaire insolite ne laisse rien de côté : albums, dessins animés, films, personnages, tout y est. […] Avec humour, l’auteur dévoile les anecdotes encore inconnues du grand public sur les albums mais aussi les parcs d’attractions, publicités et bizarreries diverses, parodies, éditions étrangères. Cette somme explore également l’écriture de scénarios, la réalisation de story-boards, le théâtre, et le contexte historique. Plus qu’un pavé : un menhir. » Nouveau monde 2021, 346 pages, 25,90 euros.

LA FONTAINE ET CORENTIN – Léa Martin, directrice du Centre André François de Margny-lès-Compiègne (Oise), nous écrit : « Le lien pour visualiser la conférence A la fontaine de Corentin est ici. Je vous invite également à découvrir notre exposition virtuelle Maître Corbeau, l’illustration des fables de La Fontaine à cette adresse. Patience toutefois : le chargement de la première page est un peu long. »

ANNIVERSAIRE – Vingt ans après la sortie de Harry Potter à l’école des sorciers, premier opus de la série, les acteurs du film (et des suivants), dont Daniel Radcliffe, Rupert Grint et Emma Watson, participeront, le samedi 1ier janvier 2022, sur HBO, chaîne de télévision payante américaine, à une émission spéciale Harry Potter 20e anniversaire : retour à Poudlard. J.K. Rowling n’en sera pas, cette absence étant, selon toute vraisemblance, en lien avec la campagne menée par des militantes féministes qui accusent l’auteure – qui peine à se défendre – de transphobie. Resteront les images d’archives.

PARUTION – Paru récemment Hergé au sommet, ouvrage collectif coordonné par Olivier Roche. Préface : Albert Algoud. « Ce nouvel ouvrage de la collection ‘Zoom sur Hergé’ se conçoit comme un zoom ascendant sur Tintin et son créateur. Il reprend les interventions effectuées par quelques-uns des plus grands spécialistes de Tintin à l’occasion d’un colloque organisé sur le sujet. Hergé au sommet propose aux lecteurs de se replonger dans les 24 albums de Tintin et d’y retrouver comme un fil conducteur ce mouvement essentiellement vertical entre cimes et abîmes. » Sépia 2021, 190 pages, 20,00 euros.

LISTE DE RÉFÉRENCE – Viennent d’être récemment mises en ligne, sur Éduscol, les notices accompagnant les ouvrages de la liste de référence 2018 destinée au cycle 3. « En rendant plus lisibles les choix opérés par la Commission nationale en charge de constituer les listes de référence, ces notices permettent d’objectiver l’intérêt didactique des œuvres et d’en donner un aperçu synthétique. Outils d’aide à l’analyse pour choisir les ouvrages qui seront lus en classe, au-delà des approches thématiques traditionnelles, ces notices permettent aux professeurs d’opérer une sélection rapide des ouvrages les plus à mêmes d’enrichir leur projet en suscitant et en cultivant chez les élèves le goût pour la lecture. » Le lien récapitulatif est ici. Le ministère de l’Éducation nationale précise : « La lecture d’œuvres complètes, par l’adulte d’abord puis de façon autonome par l’élève, permet de donner des repères autour de genres, de motifs, de personnages, de séries, d’auteurs et d’accéder ainsi à une culture littéraire. Il s’agit de confronter fréquemment les élèves à des œuvres susceptibles de nourrir leur imagination, de susciter leur intérêt et de développer leurs connaissances. »

PARUTION – Vient de paraitre Jacques Martin, le voyageur du temps par Patrick Gaumer. « Disparu en 2010, Jacques Martin continue de captiver plusieurs générations de lecteurs. Créateur prolifique, il a marqué les plus belles pages de la bande dessinée franco-belge des Trente glorieuses avec Alix, Lefranc, Jhen ou Arno. Publié à l’occasion du centième anniversaire de sa naissance, cet ouvrage de référence est une somme commentée des œuvres et de la vie du maître. Réunissant planches inoubliables de l’histoire de la bande dessinée et illustrations jamais publiées, cette monographie s’impose comme la référence incontournable pour tous les passionnés de Jacques Martin. » Casterman 2021, 416 pages, 49,00 euros.

PRIX – Ours, de Ben Queen et Joe Todd-Stanton (Kinaye, 2021) reçoit, au titre de 2021, le Prix Jeunesse décerné par l’Association des critiques et journalistes de bande dessinée  (ABCD). « Ours est un chien d’aveugle qui ferait n’importe pour son maître, Patrick. Il se lance alors dans une quête épique qui l’emmènera de la forêt jusqu’à la ville, à la recherche de solutions pour recouvrer la vue. »

PRÉFÉRENCES – Le site TheToyZone qui, ordinairement, évalue les jouets, vient de recenser « les ouvrages pour enfants les plus populaires de la planète ». Au terme d’une procédure assez complexe mais pas complètement sotte, il a établi plusieurs tableaux colorés très documentés. Pour la France, c’est Un livre d’Hervé Tullet (Bayard, 2010) qui est en tête de classement. Pour tout savoir, ce sera ici.

REVUE – Le numéro 90 de la revue Citrouille (décembre 2021) fête les 40 ans de l’Association des librairies spécialisées jeunesse (ALSJ), née la même que la loi Lang. Un numéro anniversaire dans lequel les pionnier.ère.s évoquent les premiers pas fondateurs de l’aventure, redisant à l’occasion les valeurs et les convictions communes : « Le livre est un outil précieux d’apprentissage et d’ouverture au monde et à l’autre ». Une rubrique « Rencontres »  riche d’une dizaine d’articles et, sur trente pages, cinquante-et-un  coups de cœur de libraires, répartis par catégories. Illustration de couverture : Jean-Luc Englebert. Gratuit dans toutes les librairies du réseau. 

PARUTION – Paru récemment Hergé occulte par Arnaud de la Croix. « Hergé était fasciné par l’occulte et il a vécu une vie aventureuse et même secrète, écrit Numa Sadoul dans sa préface. Arnaud de la Croix, longtemps éditeur chez Casterman, a rencontré nombre de proches collaborateurs du dessinateur et recueilli, au fil des années, leurs confidences au sujet du créateur de Tintin. Il a également eu accès à des documents inédits. Au fil de son enquête, on découvre un Hergé bien différent de la façade lisse et rassurante qu’il offrait au public. Cet homme tourmenté, épris d’inconnu, a laissé une œuvre qui recèle bien des secrets. Peut-être même constitue-t-elle un véritable parcours initiatique. Dans ce parcours, il nous sera parfois donné de côtoyer l’abîme, après Hergé lui-même. Et comme son héros. » Camion Blanc 2021, 242 pages, 28,00 euros.

À LA TÉLÉ – Petits et grands enfants, pas obligés de regarder Sissi (Ernst Marischka, 1955) avec Mamie Germaine, sauf si vous l’aimez vraiment très, très fort, pas obligés non plus de subir Les dix commandements (Cecile B. DeMille, 1955) ou Les Tontons flingueurs (Georges Lautner, 1963). Repérez, si vous êtes un peu fureteur, les quelques (plus ou moins) perles surnageant dans la programmation familiale et mainstream des prochains jours. En voici quelques unes : Pierre Lapin (Will Gluck, 2018), le samedi 24 décembre, Blanche Neige et les sept nains (David Hand, 1937), Cendrillon (Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, 1950) et Bambi (David Hand, 1942), le samedi 24, Peau d’âne (Jacques Demy, 1970), le dimanche 26, Robin des bois (Ridley Scott, 2010), le lundi 27, Chicken run (Nick Park et Peter Lord, 2000), le jeudi 30, Toy Story (John Lassater, 1996), le vendredi 31. Il y a aussi quelques Charlie Chaplin.

AIR DU TEMPS – C’est en Allemagne. Une bibliothécaire de la petite ville d’Eutin a pris l’initiative d’une pétition à destination de Jörg Risken, directeur de la maison d’édition Egmont Ehapa Media pour protester contre la nouvelle traduction des « Donald Duck » de Carl Barks. « Il ne faut pas sacrifier, écrit-elle, la qualité des textes au politiquement correct. » Là où Erika Fuchs, traductrice historique, avait écrit, il y a plus de cinquante ans, « Fridolin Freudenfett » (Fridolin le grassouillet), on lit maintenant « Fridolin Freundlich » (Fridolin le sympathique) et les termes indien, nain, autochtone et visage pâle ont été supprimés. Plus de 5000 signatures. « Quiconque aime Donald Duck aime aussi Carl Barks et Erika Fuchs. » assure la bibliothécaire. Qu’en pense Jean-Paul Jennequin, traducteur talentueux des vingt-quatre volumes de « La dynastie Donald Duck » publiés par Glénat ?

PARUTION –  Vient de paraitre Ma vie avec la comtesse de Ségur par Caroline Eliacheff, psychanalyste et pédopsychiatre, scénariste et essayiste. « En imaginant un va-et-vient entre la trajectoire et l’œuvre de la comtesse de Ségur, sa propre expérience de psychanalyste et sa vie personnelle, Caroline Eliacheff nous fait redécouvrir une auteure en avance sur son temps. Une femme engagée, qui a sans relâche défendu la cause des enfants et épinglé les parents maltraitants. Une pionnière dans la compréhension des plus jeunes, dont les intuitions se sont trouvées confirmées par les théories psychanalytiques, de Freud à Françoise Dolto. Et bien sûr la romancière à succès qui a formé des générations de lecteurs : des Malheurs de Sophie au Général Dourakine en passant par François le bossu et Un bon petit diable, les écrits de la comtesse hantent notre imaginaire collectif. La famille, l’éducation, la féminité, l’héritage et la transmission sont au cœur de ces pages délicates. » Gallimard 2021, 144 pages, 14,00 euros.

BÉBÉS LECTEURS – Caroline Finck, Marie Guiot, Charlène Massuyeau et Estelle Régin, orthophonistes  membres du Syndicat départemental des orthophonistes des Vosges, se sont récemment rendues à la maternité et dans le service pédiatrie du Centre Hospitalier de Saint-Dié-des-Vosges. « Elles sont allées à la rencontre des jeunes mamans, des enfants hospitalisés et leurs familles, pour leur offrir des livres premier âge ou cartonnés ainsi qu’un petit guide du langage. » Un bébé, un livre est une action nationale de prévention en orthophonie, initiée en Alsace en 2006, qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre l’illettrisme et la prévention des troubles du langage oral. L’association nationale Allo ortho a publié, à destination des parents, un guide Des livres qui grandissent avec les bébés. Il est ici.

PARUTION – Paru récemment Pif, la grande histoire des gadgets par Rodolphe Massé. « Créé il y a un peu plus de 50 ans, le journal Pif a révolutionné la presse pour enfants. Rempli de bandes dessinées, de jeux, d’interviews et d’articles, il contenait surtout un bonus qui a fait une grande partie de sa réputation : un gadget. De la machine à faire des œufs carrés aux pois sauteurs, des pifises au cosmophone, de l’hygromètre à cheveux au coutelas de Rahan, ce livre retrace l’histoire des meilleurs gadgets de Pif, de l’âge d’or de ce magazine jusqu’à sa plus récente renaissance. Véritables pifophiles ou acheteurs occasionnels, nous avons tous (au moins) un gadget Pif qui nous a marqué, quelle que soit notre génération. » Huginn & Muninn 2021, 232 pages, 19,95 euros.

CONCOURS – Le Concours départemental du jeune écrivain et du jeune illustrateur en Essonne, est ouvert jusqu’au lundi 28 février 2022 minuit. Il s’adresse à tous les jeunes résidant ou étudiant en Essonne de 8 à 18 ans révolus. Consigne : rédiger un texte ou dessiner une illustration en rapport avec le thème Riche de culture(s). Douze lauréats remporteront un chèque culture de 50 euros à 150 euros. Les contributions sélectionnées seront éditées dans un livre remis aux participants lors d’un forum officiel de remise de prix qui prendra place en 2022, occasion également pour les jeunes du département de rencontrer un auteur-illustrateur jeunesse et de participer à divers ateliers. Les indispensables modalités de participation sont disponibles sur ici.

DISPARITION – Gérald Forton, dessinateur de bandes dessinées, né à Bruxelles, est décédé, le jeudi 16 décembre 2021, à Apple Valley (Californie). Il avait 90 ans. C’était le petit-fils de Louis Forton, créateur, en 1908, des Pieds nickelés ainsi que de Bibi Fricotin, en 1924. Les parents du jeune Gérald ne verront aucun inconvénient à ce que leur fils se tourne, lui aussi, vers la bande dessinée, après lui avoir toutefois demandé de passer quelque temps à l’École nationale des Métiers d’arts et aux Beaux Arts de Paris. Ne souhaitant pas détailler une fort longue carrière ou lister par le menu une production imposante, limitons-nous ici aux étapes fortes. Gérald Forton débute dans le métier, en 1950, par des histoires complètes pour le petit format Caméra 34. Vingt-quatre récits dont il écrit lui-même les textes lorsqu’ils ne lui sont pas fournis par les jeunes Roger Lécureux, Jacques Kamb et Pierre Castex, futurs piliers de la rédaction de Vaillant. De janvier 1951 à juillet 1952, il réalise les crayonnés, l’encrage, puis la totalité des dessins de « Jim Cartouche », série scénarisée par Alex Risène. Il travaille pour Gong, pour Zorro magazine (où il dessine trois épisodes de « Ted Jordan », son premier western) et pour les trois numéros de l’éphémère Express illustré. En 1952, marié, mal logé, il quitte Paris, à moto, et revient vivre à Bruxelles. « Je m’étais donné un mois pour y trouver un éditeur et, au bout de deux jours, je me suis retrouvé à la World’s Press, ne sachant pas que son directeur, Georges Troisfontaines, avait déjà essayé de me joindre. » Son dessin réaliste est apprécié et il rejoint Jean-Michel Charlier, Victor Hubinon, Albert Weinberg, Eddy Paape, MiTacq et Dino Attanasio. « Avoir Jean-Michel Charlier comme scénariste était un régal, mis à part son retard constant dans la livraison des textes. Je me souviens qu’un jour il m’a téléphoné de Paris où il passait le week-end et qu’il m’a dicté son scénario au téléphone pour gagner du temps. » Gérald Forton travaille, jusqu’en 1962, pour Bonnes soirées, dessinant, souvent au lavis, des histoires sentimentales. Il travaille aussi pour l’hebdomadaire Spirou, illustrant plusieurs dizaines de « Belles histoires de l’Oncle Paul » puis créant la série « Kim Devil », en 1953, avec Jean-Michel Charlier. Gérald Forton travaillera pour la World’s Press et pour les éditions Dupuis jusqu’en 1964. Citons, en vrac, les séries « Le Garage bleu », « Alain Cardan », « Capitaine Morgan », « Cyril Sinclair » et « Roch Rafal ». Il débute au journal Vaillant, en 1959, en dessinant « Dynamite rousse » de Gilles Maugis. Il reprend à Pierre Le Guen, de 1959 à 1961, la très appréciée série « Jacques Flash », scénarisée à ces dates par Georges Rieu. En 1964, succédant à Francisco Hidalgo, il s’attelle à la série « Teddy Ted », western humaniste au long cours de Roger Lecureux qui, accueilli en épisodes complets par Pif Gadget, de 1972 à 1975, égrainera un total de cent-dix huit épisodes, pas moins. En 1966, à la demande d’Edgar P. Jacobs, il avait réalisé le crayonné des dix-huit premières planches de L’Affaire du collier, une aventure de la série « Blake et Mortimer ». Edgar P. Jacobs retravaillera les planches avant leur parution dans le journal Tintin, puis terminera seul l’album. Quelques autres productions : de 1972 à 1974, « Pemberton », avec Sirius, dans Pilote ; en 1975, « Les Mystères de l’Ouest », dans Pif Gadget, sur des scénarios que Jean Sanitas écrit d’après le feuilleton télévisé ; en 1976, « Yvain de Kanheric » dans Trio-Pieds Nickelés Magazine ; en 1977, « Calamity Jane » dans Tintin. En 1962, Gérald Forton avait repris graphiquement « Bob Morane » (quatorze épisodes dans Femmes d’aujourd’hui, Pilote et le belge Hall Lattse Niews). En 1978 et 1981, il dessinera, pour les toulousaines Éditions Loubatières, sur des scénarios de Michel Roquebert, Aymeric et les Cathares et Aymeric à Montségur. Ayant réalisé, pour Télé-Junior, dans les années 1970, des versions originales françaises de licences Marvel tels que « Spider-Man », « Les Quatre Fantastiques », « Captain America », « Hulk » ou « Submariner », il est recruté par Marvel, puis par DC Comics, Eclipse Comics et First Comics. Gérald Forton s’installe aux États-Unis, réalisant des planches pour « Arak », « Jonah Hex », « Black Lightning », « John Sable » ou « Nexus », ne refusant pas d’en encrer quelques autres et de produire régulièrement daily strips et sunday pages. Parallèlement à son activité de bédéiste, il entame une carrière à Hollywood comme storyboardeur pour le cinéma, la télévision et la publicité. Il participera aux films Prince Vaillant, Starship Troopers et Toy Story 1 et il apportera son concours à nombre de films d’animation des studios Hanna Barbera, Dreamworks, MGM et Warner Bros. Au début des années 2000, ayant acquis la double nationalité, il renoue avec le marché franco-belge, en travaillant, sans quitter la Californie, avec les éditions Semic pour des petits formats (réalisation de couvertures, réédition d’histoires courtes, lancement, avec Jean-Marc Lainé au scénario, de la série « Galton & Trumbo »). Depuis 2008, de nombreux titres signés Gérald Forton sont édités en albums chez des éditeurs attentifs au patrimoine de la bande dessinée (Le Coffre à BD, Hibou, Sangam, Petits Tirages, La Vache qui médite). Ne s’arrêtant jamais, Gérald Forton prend la suite de son grand-père, pour réaliser, avec Julien Moca, un nouvel album des « Pieds nickelés » (L’Apart, 2013). Il publie seul le western La Tour de Babel (Alain Beaulet, 2016), puis, en 2017, entreprend de raconter, avec Philippe Cottarel, quarante ans après le dernier épisode, une nouvelle aventure de Teddy Ted. Didier Pasamonik rend hommage à Gérald Forton, pour le site AcuaBD : « C’était un dessinateur à l’ancienne, efficace et rapide, à l’encrage sûr et reconnaissable. Il a marqué les rétines d’une génération. […] Sa modestie l’a empêché de faire œuvre et d’être reconnu à sa juste valeur. Il reste un classique valeureux de l’école belge. De ceux sur les épaules desquels se sont hissés les plus grands. […] On le voyait régulièrement dans des salons de BD, en France et en Belgique. C’était un homme charmant, toujours disponible pour ses fans. »

C’EST BIENTÔT NOËL (12) – Vous craignez de recevoir en cadeau trois fois le Médicis et deux fois le Renaudot ? Paru récemment Best-sellers, l’industrie du succès, ouvrage coordonné par Olivier Bessard-Blanquy, Sylvie Ducas et Alexandre Gefen. « On ne voit qu’eux dans les trains comme sur les plages, et ils offrent des heures de divertissement voire des cadres de pensée à des millions de Français. Telle est la destinée des best-sellers, innombrables en librairie, têtes de gondoles dans les rayons des hypermarchés et les maisons de la presse, mais absents des programmes académiques ; appréciés des lecteurs qui font la queue dans les salons du livre pour rencontrer leurs auteurs fétiches, mais souvent considérés avec quelque dédain comme une distraction inavouable. Ils sont pourtant une nécessité essentielle, mais cachée, de l’économie française de la culture. […] Ce volume, issu des actes du colloque de Cerisy de juillet 2018, entend laisser les best-sellers bousculer notre idée de la littérature telle que les institutions scolaires et culturelles l’ont façonnée, pour mieux confronter nos réticences à l’égard des productions commerciales aux success stories anglo-saxonnes. Une approche historique, théorique, économique, poétique et générique du best-seller, où le point de vue des professionnels du livre – éditeurs, libraires, bibliothécaires – rencontre aussi celui des auteurs de best-sellers Michel Bussi, Marc Levy et Martin Winckler. » L’introduction est signée Jean-Yves Mollier, Matthieu Letourneux a titré sa communication Best-seller, consommation et idéologie et Ofra Lévy est partie À la recherche d’une typologie des best-sellers dans la littérature de l’imaginaire pour jeunes adultes. Armand Colin 2021, 456 pages, 25,00 euros.

PARUTION – Paru il y a quelque temps Le grand lab’ mots : manuel pratique pour expérimenter l’écriture théâtrale avec les ados par Céline De Bo, autrice, animatrice d’ateliers d’écriture, professeure de théâtre et coach d’improvisation théâtrale. « Comment libérer les imaginaires ? Créer des personnages et des situations jouantes ? Retravailler les premiers jets de manière ludique ? Saisir les singularités de l’écriture théâtrale ? Jouer avec la langue et les mots ? Partager les textes avec un public ? Ecrire du théâtre avec des ados, un véritable casse-tête ? » Lansman 2020, 144 pages, 18,00 euros.

C’EST BIENTÔT NOËL (11) – Parmi les nouveautés 2021 de l’entreprise LEGO®, une boite destinée aux adultes (et aux enfants accompagnés) : La visite du Père Noël. 1445 pièces et 4 figurines (un papa, une maman, une fille et le Père Noël). Présentation sur le site du fabriquant, maladresses de rédaction (ou de traduction) non rectifiées : « Si vous rêvez de passer une merveilleuse nuit de Noël, plongez dans la magie de Noël avec La visite du Père Noël. Les adultes et les familles peuvent savourer des moments de qualité en réalisant un projet agréable. Construisez cette maison de Noël travaillée et explorez tous ses jolis détails avant de l’exposer. Découvrez tous les éléments qui rendent la nuit de Noël si unique : des chaussettes sur la cheminée, une assiette emplie de cookies avec du lait pour le Père Noël et de la place pour lui à table. L’extérieur est tout aussi détaillé, avec le sapin de Noël qui s’illumine d’une simple pression au sommet. Ce décor joyeux inclut également des cadeaux, une boîte à lettres et des branches en briques sous le toit enneigé. » Autres nouveautés, cette fois pour les enfants même non accompagnés : Le traineau du Père Noël. 343 pièces et cinq figurines (le Père Noël et quatre rennes) et Le pingouin de Noël (244 pièces et pas de figurines). La première boite coûte 99,99 euros, la seconde, 39,99 euros, la troisième, 14,99 euros. Le site est ici.

DISPARITION – René Bourdet, paysan et comédien, est décédé le mercredi 15 décembre 2021. Il avait 90 ans. Né à La Celle-sous-Gouzon (Creuse), il avait, très jeune, pris la suite de ses parents dans la ferme de La Spouze dont il s’occupera toute sa vie, fidèle aux canons d’une exploitation creusoise traditionnelle. « J’ai aidé mes parents à la ferme, mais je m’occupais aussi du ciné-club de La Celle. De voir toutes ces vedettes, ça m’a donné des idées. » Son idole est alors Gérard Philipe. À 30 ans, il entame une carrière théâtrale dans la compagnie de la toute jeune Maison de la culture de Bourges (Cher), s’inscrivant d’emblée dans la mouvance du Théâtre national populaire (TNP) de Jean Vilar. Ayant rejoint Pierre Debauche en région parisienne, il joue au théâtre de l’Athénée et au théâtre Récamier, au théâtre des Amandiers de Nanterre et au Berliner theater, en RDA. Il travaille également pour la télévision et pour le cinéma. Durant ses années parisiennes, René Bourdet donnera des cours de théâtre aux ouvriers des usines Renault. Dans les années 1970, créant sa propre compagnie, il se lance dans l’aventure des tournées dans les écoles avec un solide répertoire alliant poésie et chansons. Jacques Canetti lui fait enregistrer une série de 45 tours (Poésie en liberté, Enfants en liberté, Animaux en liberté), ainsi que deux albums 33 tours dans lequel, en compagnie notamment de Max Rongier, Claude Réva, Stéphane Velinsky, Amélie Prévost, Liliane Jeney et Evelyne Dress, il interprète Charles Cros, Jean Tardieu, Max Jacob, Robert Desnos, Louis Aragon, Eugène Guillevic, René De Obaldia, Boris Vian, Nâzim Hikmet, Yannis Ritsos et quelques autres. Chaque été, depuis plus de vingt ans, il organisait, dans sa propriété (une ancienne ferme du XVIIIe avec arboretum), épaulé par ses amis artistes, ses enfants et ses petits enfants, le Festival des Jardins-jeudis de La Spouze qui offrait, pendant deux semaines, un foisonnant programme de lectures, de concerts, de projections, d’expositions et de spectacles qui racontèrent George Sand et Armand Gatti, Georges Guingouin et Marc Bloch – tout cela proposé à prix libre. En 2021, Claire Elzière viendra y chanter Allain Leprest. Jusqu’à ces derniers mois, les creusois pouvaient aussi venir le saluer sur les marchés du département et lui acheter ouvrages et fascicules autoédités traitant de poésie, de théâtre et de conte. René Bourdet, homme libre, fut, incontestablement, un activiste de la culture populaire, s’employant à transmettre un savoir à la fois exigeant et accessible à tous. Dans les années 1980, la section de l’Orléanais du CRILJ l’avait accueilli, dans une école d’Orléans et à la bibliothèque de Saint-Jean-de-la-Ruelle. Il vint avec son orgue de barbarie. 

DESTINATION BOLOGNE – Les douze lauréates et lauréats de l’édition 2022 du l’opération de la Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse Le Voyage professionnel à Bologne sont connus. Il s’agit de Gaby Bazin, Romain Bernard,Fanny Blanc, Tony Durand, Caroline Gamon, Célia Housset, Romane Lefebvre, Charlotte Lemaire, Sandrine Massuger, Amélie Patin, Romain Taszek et Tom Vaillant. « Les lauréates et lauréats seront présent·es à la Foire internationale du livre pour enfant de Bologne, qui aura lieu du 21 au 24 mars 2022, pour initier des contacts professionnels et développer leur réseau à l’international. En amont, ils et elles bénéficieront de deux jours de formation sur le métier d’illustrateur·rice, les 12 et 13 janvier 2022 à Paris, pendant lesquels ils et elles apprendront à présenter leur travail. » Le site de la Charte est ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (10) – Enfants égarés sur ce site, posez Matilda et laissez de côté Sacrés sorcières, cassez votre cagnotte et, pour papa-maman, courrez acheter Contes de l’inattendu : nouvelles, romans, récits, épais recueil entièrement dévolu aux textes de Roald Dahl pas pour les enfants. Car, en effet, « il existe bien un autre Roald Dahl, que le succès de son œuvre pour la jeunesse a tendance à éclipser, mais sans lequel le portrait serait incomplet. Plus nouvelliste que romancier, Dahl s’attache à dépeindre la commune humanité qu’il côtoie et observe, des aristocrates londoniens aux bourgeois de Manhattan, en passant par les employés de bureau, pompistes et braconniers de la vie anglaise. Des gens, a priori sans histoire, dont la vie gouvernée jusque-là par un sentiment de sécurité, déraille subitement en raison d’un élément imprévu. Point de portrait psychologique, mais un sens de la formule et une description physique sévère, qui en quelques traits brossent un caractère. Cette économie de moyens, doublée d’une satire morale, d’une propension à marier le macabre à l’humour, d’un goût pour la fantasmagorie gothique, fait de cet ensemble de textes moins connus un joyau de la littérature contemporaine. » Gallimard 2021, Quarto, 1568 pages, 32,00 euros.

DANS LE POSTE – En cette fin d’année, depuis le jeudi 16 décembre 2021 et jusqu’au vendredi 31, France Culture déploie une riche programmation autour de l’enfance en proposant une série d’émissions traitant de problématiques sociétales liées à la jeunesse (qu’elles relèvent de l’économie, de la psychologie ou de la géopolitique) et de nombreuses fictions spécifiquement dédiés à la jeunesse. Le programme détaillé de chaque journée est ici. Côté fictions, on peut citer, outre Les aventures du Petit Nicolas de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, disponibles en podcasts, Les Évasions de Boris Anacrouse de Pierre Senges (lundi 27), Les sales histoires de Félicien Moutarde de Fabrice Melquiot (mardi 28), Mon étoile de Jean-Claude Grumberg (mercredi 29), Avance rapide de Tanguy Viel (jeudi 30) et 22 ! de Marie-Aude Murail (vendredi 31).

PRIX – La fondation des National Book Awards dont la mission « est de célébrer la meilleure littérature d’Amérique, d’élargir son public et de veiller à ce que les livres occupent une place prépondérante dans la culture américaine » a récemment dévoilé ses lauréats 2021. En littérature jeunesse, le prix a été attribué à Malinda Lo pour Last Night at the Telegraph Club (Dutton books for young readers, 2021). Nous sommes à la fin des années 1950 et « le roman parle de Lily Hu, 17 ans. Elle ne se souvient pas exactement quand ce sentiment a pris racine, cette envie de regarder, de se rapprocher, de toucher. Mais quand il a commencé à grandir, il a définitivement fleuri au moment où Kathleen Miller et elle sont passées sous le néon clignotant d’un bar lesbien appelé le Telegraph Club. » La dotation est de 10000 dollars.

CONFÉRENCE – Le mercredi 22 décembre 2021, au Musée Crozatier, 2 rue Antoine Martin au Puy-en-Velay (Haute-Loire), conférence musicale La symbolique du serpent dans l’œuvre de J.K. Rowling, par Quentin Duprat, doctorant en musicologie, et Marie Delmas, médiatrice culturelle du Théâtre du Puy-en-Velay. Entrée gratuite. Inscriptions obligatoires ici. Renseignements complémentaires à cette adresse.

NÉPOTISME – Dans la série de chroniques mensuelles « Fières de lettres » qu’en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France (BnF), le journal Libération publie depuis juin 2020, un article Deux plumes pour un conte : la double maternité de « La Belle et la Bête » signé Juliette Delobel. « Qu’un conte soit connu sous plusieurs versions n’a rien de très mystérieux. C’est même la singularité du conte d’être raconté, repris, écrit, réécrit et adapté. L’histoire de La Belle et la Bête a ceci de plus curieux qu’il fût publié deux fois, au XVIIIe siècle, par deux autrices au style bien différent. »  L’article complet est ici.

SÉLECTION – L’ARPLE (Association de recherche et de pratique sur le livre pour enfants) publie son annuel guide de lecture et celui-ci porte le numéro 55. Le guide Nouveautés 2021, « ce sont 300 titres de fiction – albums, contes, comptines, poésie, théâtre, premières lectures, romans – analysés et présentés par genre et par ordre croissant d’âge ou de maturité de lecture. […] Malgré des difficultés dues au contexte sanitaire, les comités de lecture ont réalisé leur sélection annuelle des livres parus en littérature jeunesse en 2021. Elle est disponible en version papier et en version numérique. »  Pour commander le livret, c’est ici.

EN FAMILLE – La Maison de la bd, 3 rue des Jacobins à Blois (Loir et Cher), organise, le samedi 18 décembre 2021, de 10 heures à 18 heures, une journée pour les 7/77 ans, proposant, « pour les fêtes », rencontres, ateliers de pratique artistique et lectures dessinées. Participation des autrices et auteurs Josselin Billard, Lucile et Pauline Torregrossa, Vincent Froissard, Stan Manoukian, Ida Polo, Pei-hsiu Chen, Etienne le Roux, Will Argunas. Présence assurée de plusieurs éditeurs. Entrée libre. Informations complémentaires  au  02 54 42 49 22.

C’EST BIENTÔT NOËL (9) – Vient de paraître, dans la collection « Manuscrit » de la Bibliothèque nationale de France, Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll illustré par Arthur Rackham. Traduction de Jacques Papy. Préface de Carine Picaud et Isabelle Nières-Chevrel. « À travers vingt-huit illustrations superbement reproduites, cet ouvrage propose une lecture du mythe d’Alice à la (dé)mesure de l’imaginaire baroque de Lewis Carroll. Passage initiatique de l’enfance à l’âge adulte, réflexion sur l’identité et le temps, le mythe d’Alice touche à des questionnements humains universels et continue de captiver toutes les générations. Les illustrations d’Arthur Rackham, d’une grande beauté formelle et symbolique, répondent aux différents niveaux de lecture du texte et à ses univers multiples : surréaliste, dramatique, fantastique. » BnF éditions 2021, 128 pages, 29,00 euros.

COMME À LA RADIO – France Culture et le Théâtre de la Ville se sont associés pour proposer, le samedi 18 décembre 2021, à 17 heures, dans le studio de l’Espace Cardin, 3 avenue Gabriel à Paris, la lecture en public par Carine Goron et Léo Antonin Lutinier, de deux contes de Roald Dahl, Un amour de tortue et Billy et les Minuscules de Roald Dahl. C’est gratuit. Réservation ici, s’il est encore temps. Sinon, il faudra attendre le samedi 25 décembre, à 21 heures, pour écouter, seul ou en famille, la retransmission en différé, sur France Culture, l’oreille collée au poste, si nécessaire, avant de passer à table.

EXPOSITION – Du samedi 18 décembre 2021 au lundi 18 avril 2022, à l’Espace culturel Édith Allard du Palais Megève,  247 route du Palais des Sports à Megève (Haute-Savoie), exposition  Lignes de crête : la bande dessinée sur les sommets qui explore le thème de l’alpinisme, du ski et de l’aventure montagnarde dans la bande dessinée. Commissaire d’exposition : Thierry Groensteen. 111 originaux, 59 reproductions et 6 œuvres sous vitrines. Parmi les auteurs exposés, français, suisses, canadiens, espagnols, polonais, américains et japonais : Olivier Balez, Edmond Baudoin, Georges Bess, Laurent Bidot, Cosey, Michel Crespin, Jean-Marie Cuzin, Nicolas Bedon, Guy Delisle, Gustave Doré, Amélie Flechais, F’murr, Jochen Gerner, Elisa Giacomotti, Gog, Emmanuel Guibert, Nicole Lambert, Max, Joseph Porphyre Pinchon, Albert Robida, Grzegorz Rosinski, Samivel, Jirô Taniguchi, Lewis Trondheim, Guillaume Trouillard, Albert Uderzo et Vincent Vanoli. Informations complémentaires ici.

PARUTION – Paru récemment Une vie dans les cases de Thierry Groensteen. « Né en 1957 à Bruxelles, historien et théoricien de la bande dessinée de nationalité belge et française, [Thierry Groensteen] contribue, dans les années 1980, au développement de la théorie de la bande dessinée en dirigeant Les Cahiers de la bande dessinée, puis en travaillant pour Le Monde. À travers missions institutionnelles, publications, expositions, enseignement et conférences, il poursuit depuis ses travaux de théorisation et légitimation de la bande dessinée, avec notamment la contribution à la création d’un Musée de la bande dessinée à Angoulême. C’est l’un des théoriciens francophones de la bande dessinée les plus visibles. Il écrit également de la fiction. » PLG 2021, 235 pages, 15,00 euros.

GROS SOUS – Un exemplaire de la première édition (1997) de Harry Potter and the Philosopher’s Stone (Harry Potter à l’école des sorciers) a été adjugé, le jeudi 9 décembre 2021, pour la somme, record à ce jour, de 471 000 dollars, lors d’une vente de la maison d’enchères texane Heritage Auctions. Le tirage d’origine avait été de 500 exemplaires. Parmi les autres livres rares passés au marteau ce jour-là figuraient les premières éditions des sept titres des « Chroniques de Narnia » de C.S. Lewis, la trilogie « Le Seigneur des anneaux » de J.R.R. Tolkien et une première édition (signée) de Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee.

EXPOSITION – Depuis le samedi 11 et jusqu’au vendredi 31 décembre 2021, le Fonds d’Art Moderne et Contemporain de Montluçon (Allier), espace Boris-Vian, esplanade Georges Pompidou, 1 rue des Conches, accueille une exposition de planches originales de l’auteur et illustrateur Benjamin Chaud. Un partenariat avec Les Malcoiffés, association organisatrice de la Biennale des Illustrateurs de Moulins. « Né à Briançon dans les Alpes, Benjamin Chaud a étudié le dessin aux Arts Appliqués de Paris et aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Abonné au succès, public et critique, aussi bien en France qu’à l’étranger, il a illustré plus de 70 livres, traduits dans plus de 18 pays. Dans ces albums que l’on n’arrive plus à quitter dès la première lecture, Benjamin Chaud donne à voir le champ délicat et bouillonnant de l’enfance. » Anne-Laure Cognet, présidente des Malcoiffés, précise : « Benjamin Chaud a débuté dans l’illustration jeunesse avec Pomelo, cet éléphant rose devenu un personnage phare. Un peu plus tard, il a commencé à écrire ses propres histoires et il est passé à des formats de plus en plus grands, avec beaucoup de détails. Il sature les pages. C’est un foisonnement. On voit la folie de son trait. L’œil se perd dans ces fresques où les hommes, les animaux et la nature fourmillent. C’est de la littérature jeunesse oui, mais une dans laquelle les adultes peuvent se plonger. » Informations complémentaires au  04 70 02 55 24. Après Montluçon, l’exposition sera accueillie à Bourg-lès-Valence (Drôme).

NOSTALGIE – Francois Meyniel, expert pour la maison de vente aux enchères Cornette de Saint Cyr, 6 avenue Hoche à Paris, nous fait savoir : « J’ai le plaisir de vous annoncer la mise en ligne du catalogue de la vente Les années Dragon Ball. Lors de cette session de vente exceptionnelle vous pourrez découvrir une superbe collection de cellos d’animation et une très rare planche originale de Dragon Ball. Vous y découvrirez aussi de nombreux cellos ou crayonnés des héros de votre enfance comme Goldorak, Capitaine Flam, Cobra, Candy, Dragon Ball, Saint Seya, Les Chevaliers du Zodiaque, Albator et bien d’autres. La vente aura lieu le samedi 18 décembre 2021, à 14 heures. »  Le catalogue est ici.

THÉÂTRE – Au Théâtre Paris-Villette, 211 avenue Jean Jaurès à Paris, depuis quelques jours et jusqu’au dimanche 2 janvier 2022, nombreuses représentations de Petit Chaperon rouge (puissamment) revisité par Joël Pommerat. Traduction simultanée en langue des signes et surtitrages en arabe, espagnol, italien, mandarin, portugais, roumain, suédois, selon les représentations. « Pour ce premier des contes qu’il a réécrits, avant Pinocchio et Cendrillon, l’auteur-metteur en scène voulait parler d’aujourd’hui à des enfants d’aujourd’hui. Raconter à nouveau, le plus simplement et le plus concrètement possible, l’histoire de cette petite fille qui part de chez sa mère pour se rendre chez sa grand-mère et qui rencontre un loup. » A partir de 6 ans. Informations complémentaires et réservation ici. Faire vite.

RENCONTRE – Au Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles, le samedi 18 décembre 2021, de 11 heures à 12 heures, rencontre, atelier et dédicaces avec l’illustratrice Giulia Vetri autour de son album Là où tout est blanc (Grandes Personnes, 2020), « Je suis une illustratrice, autrice et designer italienne à Bruxelles, à Saint-Gilles. J’aime explorer la communication visuelle à travers différents supports, matériaux et médiums, pour raconter des histoires. Je travaille avec des maisons d’édition internationales, mais aussi avec des studios graphiques et des clients privés. J’aime dessiner les animaux (surtout les chiens), les grands-parents et les légumes du jardin. J’adore dessiner les faire-part aussi. » Réservations ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (8)C’est la Poste qui l’affirme : « La lettre au Père Noël permet souvent à l’enfant de tisser ses premiers liens avec l’écriture. Il s’agit pour lui d’une belle occasion de vivre sa première expérience épistolaire ». Ce doit être la raison pour laquelle l’établissement sus-nommé, société anonyme de droit public, a reçu, l’an dernier, 1,25 million de lettres. En 1962, année de création de ce service gratuit, 5 000 lettres seulement furent acheminées jusqu’à Libourne et les petits correspondants reçurent, en retour, une réponse-type rédigée par la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto. Date limite 2021 pour recevoir, à coup sûr, « la preuve qu’il existe » : vendredi 17 décembre. Pour qui préférera le clavier au stylo-bille, le site est ici – site qui propose, en bonus, de passer un moment avec les lutins qui, comme tous les enfants le savent, sont treize.

HABITER – L’imposante Bibliographie sélective des ouvrages jeunesse sur l’architecture, la ville et le paysage (août 2021), réalisée par le Service de l’architecture, Sous-direction de l’architecture, de la qualité de la construction et du cadre de vie du ministère de la Culture et à laquelle le CRILJ a contribué, est disponible en version numérique. « Cette bibliographie reprend en partie les ressources établies par les différents réseaux, principalement la Cité de l’architecture et du Patrimoine, les maisons de l’architecture, les CAUE, l’Académie d’Architecture) mais aussi le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse et a vocation à être enrichie régulièrement. La thématique générale correspond au champ du service de l’architecture. L’organisation des références a été faite par tranches d’âges selon les précisions des éditeurs, puis par thématiques et sous-thématiques, ensuite par type d’ouvrages, documentaire ou fiction. » La bibliographie est téléchargeable, sur le site du ministère, à partir de cette page.

EXPOSITION – La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 121 rue de Bordeaux à Angoulême (Charente) a proposé à Wajdi Mouawad, actuel directeur du Théâtre national de la Colline, de retracer son rapport intime à la bande dessinée à partir d’un épisode marquant de son enfance : la lecture de L’Île noire d’Hergé avec une page déchirée au cœur du récit. « Wajdi Mouawad enfant a lu et relu L’Île noire alors qu’il était au Liban, avec cette page en moins. Puis à Paris, après avoir fui la guerre, et cette fois la page était là, faisant naître chez le jeune adolescent des sensations et des réflexions nouvelles. Cette page manquante lui a inspiré la conception de cette exposition, dont la scénographie est signée par Emmanuel Clolus, collaborateur de longue date. Au travers de planches issues des collections du musée – de Franquin à Boucq en passant par Tardi -, d’œuvres de la collection personnelle de Wajdi Mouawad ou créées pour l’occasion et de prêts, cette installation artistique approfondira ce lien symbolique et fondateur dans la vie de l’artiste en devenir. » Exposition en place du mardi 14 décembre 2021 au dimanche 26 juin 2022. Informations complémentaires au 05 45 38 65 65.

MONTREUIL (8) – Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis nous fait savoir : « Nous avons le plaisir de vous annoncer que les visioconférences professionnelles sont désormais disponibles en replay via la plateforme Marcom, et ce jusqu’au 8 janvier 2022. Pour les visionner, il suffit de vous connecter ou créer un compte, puis de cliquer sur la rencontre qui vous intéresse via le programme ou l’agenda, et enfin sur le lien ‘Voir l’enregistrement du webinaire’. N’hésitez pas à relayer l’information dans vos réseaux. » C’est ici. Parmi ces visioconférences, celle proposée par le CRILJ qui réunissait, le jeudi 2 décembre, pour parler habitat, Françoise Lagarde, Viviane Ezratty, Rolande Causse, Yvanne Chenouf et Julia Chausson.

ÉROTISME – Pour la première des trois conférences du cycle que le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles (CLJBxl), 8 rue du Frontispic à Bruxelles, propose sur les notions de patrimoine, de censure et d’interdits, c’est Janine Kotwica qui, le jeudi 16 décembre 2021, sous le titre Les avatars de l’innocence, évoquera les traces d’érotisme dans les albums d’Alain Gauthier. C’est un report de date.

PRIX – Le lauréat du Prix Papiers Nickelés SoBD 2021 est François Deneyer pour Joseph Gillain, une vie de bohème, ouvrage imposant tant par la précision du travail que par la richesse de l’iconographie. « C’est un gisement incontournable sur un maître de la bande dessinée belgo-française, dont il faut souligner le rôle de passeur, et ceci à l’échelle mondiale. Jijé est trop resté dans l’ombre, il méritait d’être mis en lumière et le livre de Français Deneyer s’en charge d’une manière exemplaire. » (Florian Rubis, membre du jury). Musée Jijé 2020, 452 pages, 39,00 euros.

DISPARITION – Maryse Wolinski, journaliste et romancière, est décédée le vendredi 9 décembre 2021. Elle avait 78 ans. Elle écrivit, au début de sa carrière, des livres pour les enfants. Beau succès pour La divine sieste de papa (La Farandole, 1981), illustré par Georges Wolinski, que l’éditeur publie à nouveau, en 1986, augmenté de chansons, à l’occasion de l’adaptation du livre pour la télévision. Réalisation : Alain Nahum. Il existe, difficile à trouver aujourd’hui, un vinyle 33 tours paru la même année, chez Carrère, dans lequel on entend Carlos (le père), Bernadette Lafont (la mère) et Sarah Mesguich (la fille). « Au début des années 80, j’ai écrit une histoire, La divine sieste de papa, destinée à ma fille Elsa et aux enfants en général. Déjà, à cette époque, je conjuguais le factuel et le fictionnel. Ainsi, je racontais les relations tendres et folles entre un père, fan de sieste, et sa fille, fan de contes. Dès que le père clignait des yeux et battait des paupières, laissant entendre quelques rauques ronflements, sa fille lui sautait sur le ventre et réclamait, à cor et à cri, une histoire. Et quelle histoire ! Se croyant très rusé, le père imaginait de cruels récits dans le seul but d’effrayer son bout de chou. Sauf que le bout de chou en question, bien plus malin, avait saisi la ruse. La divine sieste de papa fut publié aux éditions de La Farandole, une maison de littérature, dite enfantine, de grande qualité. Quelques années plus tard, la télévision s’en empara pour l’adapter en une fiction musicale, diffusée un soir de noël 1985. » Autre publication destinée aux enfants : Les Sorcières du Boisjoli, chez Hatier, en 1986, dans la Bibliothèque de l’Amitié. Illustration : Pef. Quatrième de couverture : « À Zetbu, il y a deux rues, celle d’En Haut et celle d’En Bas, deux bandes rivales, les Durs et les Futés, un inventeur génial, Honoré, et sa machine à faire les devoirs, et, surtout, la statue du monument aux morts qui, un jour, disparaît mystérieusement de la place où elle trônait. Scandale ! Panique ! Horreur ! Chacun accuse le voisin et il faudra faire appel à trois drôles de sorcières pour tenter de rétablir le calme dans le village ». Dans leur hommage, les éditions du Seuil décrivent Maryse Wolinski comme une « fine observatrice de la société » et une militante « implacable de la liberté d’expression et des valeurs républicaines et démocratiques face à l’obscurantisme. »

THÉÂTRE – Le Théâtre de la ville propose à l’Espace Cardin, 1 avenue Gabriel à Paris, entre le mercredi 15 décembre 2021 et le dimanche 9 janvier 2022, douze représentations de Alice & autres merveilles et de Alice traverse le miroir de Fabrice Melquiot et Emmanuel Demarcy-Mota. « Impossible de perdre de vue Alice et ses fabuleuses traversées, au fond du terrier d’un lapin, de l’autre côté du miroir. Un feu d’artifice de tours de magie théâtrale, un appel à l’imaginaire. […] L’eau qui reflète Alice & autres merveilles devient, dans Alice traverse le miroir, un abîme de perspectives entre théâtre et cinéma, entre la petite fille d’hier et celles de notre temps. Pour cette espiègle enfant, et pour tous ceux qu’elle ne cesse d’émerveiller de par le monde entier, Emmanuel Demarcy-Mota orchestre deux voyages riches en fantaisie, aussi surprenants que les questions qui les habitent. Joie des songes. » Précisions indispensables ici.

REVUE – Le dossier thématique du numéro 19 de la revue en ligne Strenæ (dont l’objet est la recherche sur les livres et les objets culturels de l’enfance) est intitulé Objets culturels de l’enfance à l’école primaire. Il a été dirigé par Hélène Weis et Florence Gaiotti. Dans son texte introductif, Hélène Weis précise : « La présentation des articles se fera […] à partir de deux axes. Tout d’abord, les recherches actuelles se rattachent très logiquement aux prescriptions anciennes qui forment un substrat culturel puissant pour les enseignants. En second lieu, la réflexion sur des corpus moins légitimés et sur de nouveaux métissages scolaires ouvre sur de nouveaux usages. Ainsi les contributions de ce numéro permettent-elles de prendre pied sur une piste qui, comme le montre la conclusion de cette synthèse, avance à la fois sur les scansions historiques traversées par le texte de jeunesse à l’école et sur ses spécificités. » En sus, deux varias et cinq compte-rendus analytiques d’ouvrages parus plus ou moins récemment. C’est gratuit et c’est ici.

EXPOSITION – Du jeudi 9 décembre 2021 au samedi 15 janvier 2022, la médiathèque d’Uzès (Gard),  propose Boîtes à rire, une exposition d’installations plastiques et sonores imaginées par l’illustrateur Serge Bloch. « Pour Serge Bloch, l’humour est vital et doit faire partie de notre quotidien. Dans cette exposition, production du Cent-Quatre à Paris, la technologie se met au service de son inventivité et de son humour. […] Petits comme grands sont invités à s’amuser dans des « boîtes à rire », cubes plus ou moins grands contenant divers dispositifs, interactifs ou non, réalisés en collaboration avec différents artistes. De la farce au trait d’esprit, ces boîtes nous transportent dans un univers savoureux fait de situations cocasses, de jeux de mots et de blagues. Vous verrez votre reflet transformé dans un miroir et regarderez des dessins prendre vie comme par magie. Vous pourrez même vous glisser dans un décor amusant et jouer avec des objets en animation. » Entrée libre. Informations  complémentaires au 04 66 03 02 03.

PRIX – Les Rencontres d’archéologie de la Narbonnaise (RAN) ont désigné les lauréats de leur Prix du livre d’archéologie. Dans la catégorie jeunesse, il s’agit de Jean-François Chanson et de Juliette Vaast pour leur roman graphique Le Signe de Pao (Eidola édition, 2021). « Le jeune Wu voyage dans des paysages enneigés, propageant les découvertes techniques de son temps de tribu en tribu. […] Wu montre à la tribu de nouvelles techniques, l’aiguille à chas, l’hameçon et le propulseur. Pao envisage d’utiliser cette nouvelle arme pour se libérer du joug de leurs voisins menés par le cruel Sar. »

DISQUES ILLUSTRÉS – Les Rencontres de Gallica font découvrir, chaque mois, les collections numérisées de la Bibliothèque nationale de France et de ses partenaires en s’attachant à un thème ou un corpus de documents. Le mardi 14 décembre 2021, de 17 heures 30 à 18 heures 30, Jean-Rodolphe Zanzotto, chargé de collections en phonogrammes anciens, et Virginie Meyer (à confirmer), chargée de collections en littérature pour la jeunesse au CNLJ, animeront, sur le site François Mitterrand de la BnF, une rencontre titrée Les disques illustrés pour enfants des années 1930 et 1940. « Replongez en enfance et révisez vos classiques de la chanson enfantine à travers l’histoire de cinq marques de disques illustrés français des années 1930 et 1940. Certaines sont déjà présentes dans la production de disques pour les plus jeunes (Pygmo, Lutin, Discoflex), d’autres produisent déjà des disques illustrés (Fotosonor). La marque Pastel, quant à elle, sera la seule à se lancer directement dans cette aventure en 1933. Cadet Roussel, Gentil Coquelicot sont au rendez-vous mais également d’autres curiosités sonores et visuels. » Entrée gratuite sur réservation ici. Il est recommandé de se présenter jusqu’à 20 minutes avant la manifestation.

EXPOSITION – L’Espace culturel François Mitterrand, 2 place Hoche à Périgueux (Dordogne) propose, depuis le jeudi 7 octobre 2021 et jusqu’au jeudi 30 décembre 2021, une exposition Des souris, des hommes, Jacominus et Cie consacrée à l’autrice-illustratrice Rébecca Dautremer. « L’exposition présentée à Périgueux, réalisée grâce aux prêts de l’artiste et de la galerie Robillard, nous invitera à découvrir cette œuvre prolifique, qui s’étend volontiers au-delà du papier aquarelle des planches originales pour prendre la forme de volumes et même de sons. L’exposition réunira une sélection d’illustrations issues de différents ouvrages : Midi pile, Jacominus, Babayaga, Des souris et des hommes, ou encore Kerity dont on pourra aussi observer la maison, reproduite en maquette. Généreuse et surprenante, l’artiste présentera aussi, pour la première fois, Une toute petite seconde, dessin monumental réalisé au crayon et à la peinture, agrémenté de ‘machines’ grâce auxquelles le public pourra découvrir chacun des cent personnages composant cette fresque et entendre leur histoire. » Renseignements complémentaires au 05 53 06 40 00.

PRIX – Les Prix des Écrivains Associés du Théâtre 2021 seront remis le lundi 13 décembre, à 19 heures, à la Maison des Auteurs de la SACD, 7 rue Ballu à Paris, en présence des auteurs lauréats, Alexandre Horréard (qui a reçu le Prix tout public pour Utopie/Viande) et Laurent Contamin (qui a reçu le Prix jeunesse pour Le soleil de Moses), ainsi que de Monique de Montremy, directrice des éditions Les Cygnes, et de Vincent Dheygre, président des E.A.T. Passe sanitaire obligatoire. Inscriptions ici.

CENSURE – Aux États-Unis, la volonté politique de réguler les livres proposés dans les bibliothèques scolaires ne faiblit pas. Au Texas, un représentant républicain local suivi par le gouverneur Greg Abbott, républicain également, réclame que des comptes soient rendus quant aux livres mis à disposition des élèves et des étudiants. Le North East Independent School District, administration scolaire de l’état du Texas , a retiré 414 titres de ses bibliothèques, « le temps de les examiner ». Parmi ces livres, majoritairement écrits par des personnes issues de la diversité, des ouvrages abordant des thématiques comme celle de la liberté sexuelle, de l’homosexualité, des violences à l’égard des femmes et du racisme. Jonathan Friedman, responsable de la liberté d’expression et de la liberté pédagogique au sein du PEN America dit son opposition : « C’est la conséquence, malheureusement prévisible, de la stigmatisation du système scolaire, des bibliothèques et des livres dans cet État, qui cherche à rabaisser l’imagination et l’apprentissage des étudiants. Espérons que les responsables de North East ISD s’en rendent compte, et défendent le droit des élèves de lire. »

C’EST BIENTÔT NOËL (7) – Après Londres et Broadway, au Théâtre du Gymnase Marie Bell, 38 boulevard de Bonne Nouvelle à Paris, depuis le samedi 30 octobre et jusqu’au dimanche 6 mars 2022 au moins, Charlie et la chocolaterie, spectacle musical à 30 millions d’euros, annoncé comme grandiose, avec trente artistes, un vrai orchestre, vingt chansons, des décors à couper le souffle. Livret : David Greig d’après Roald Dahl. Musique : Marc Shaiman. Mise en scène de cette version française : Philippe Hersen. On peut réserver ici, sur le site du théâtre. De 20,00 euros à 95,00 euros. Le roman, en « Bibliothèque Gallimard Jeunesse », dans la traduction d’Elisabeth Gaspar, avec une préface de Susie Morgenstern et des illustrations de Quentin Blake, c’est 12,90 euros. En « Folio junior », sans la préface, c’est 7,10 euros.

PARUTION – Vient de paraitre  Dragon Ball, une histoire française par Bounthavy Suvilay,  agrégée de lettres, docteur en littérature. « Dragon Ball n’est pas qu’un manga créé par Akira Toriyama en 1984. L’univers de fiction s’étend sur une multitude de supports et il se déploie aujourd’hui encore à travers diverses continuations et séries dérivées. La diffusion de son adaptation animée à la télévision et même à l’origine du développement des mangas traduits en France. Les productions contemporaines prennent d’ailleurs en compte l’importance graduelle des publics occidentaux à mesure que le marché intérieur japonais décline. […] Prenant appui sur les productions liées à Dragon Ball, cette étude montre comment les adaptations et les circulations internationales modifient les objets culturels. […] L’histoire des réceptions permet ainsi de saisir les processus historiques ayant conduit à ces transformations culturelles. » Presses universitaires de Liège, 2021, 25,50 euros.

TOURISME – Europa-Park, complexe de loisirs réputé pour son gigantisme, sis à Rust (Allemagne), vient d’ouvrir, au cœur de son quartier français, un bistrot en hommage à l’auteur-illustrateur alsacien Tomi Ungerer. Plus de soixante dessins sont à découvrir (ou à redécouvrir) dans l’établissement ainsi que des livres et divers souvenirs. « Ce bistrot au milieu d’Europa Park visité chaque année par plusieurs millions de personnes aurait été tout à fait dans l’esprit de mon père. Non seulement en raison de sa longue amitié avec la famille Mack [gérante du complexe], mais aussi parce que le parc célèbre à la fois l’unité européenne et la diversité, des thèmes qui lui tenaient à cœur et pour lesquels il s’est battu. Les gens du monde entier viennent à Europa Park. Alors la possibilité de présenter ces œuvres à un public aussi diversifié est tout simplement merveilleuse. » (Aria Ungerer). Le jour de l’inauguration du nouvel établissement, le dimanche 28 novembre 2021, Tomi Ungerer aurait fêté ses 90 ans. Site d’Europa Park ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre Gérard Philippe à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) propose, du mercredi 8 au samedi 11 décembre 2021, Bijou bijou, te réveille pas surtout de Philippe Dorin (école des loisirs, 2021). Mise en scène : Sylviane Fortuny pour la compagnie Pour ainsi dire. Interprétation : Jean Louis Fayollet, Déborah Marique, Catherine Pavet, Morgane Vallée et Johann Weber. « C’est l’histoire d’un spectacle qui commence par les saluts. Dans l’ivresse des applaudissements, un jeune homme s’étourdit, tombe épuisé sur la scène et s’endort. Profitant de la capacité d’invention et de la force d’illusion qu’offre l’espace théâtral, ses camarades de scène vont le rejoindre dans la forêt inextricable du sommeil et l’accompagner dans ses songes, en prenant l’aspect de personnages inspirés de figures du conte et du théâtre. Il veut y vivre le jour de sa vie. » Informations complémentaires sur le spectacle et sur la tournée 2022 ici.

HORS-SÉRIE – Paru récemment un hors-série du magazine Géo, Tintin c’est l’aventure  titré Le musée imaginaire. « Une première rubrique revient sur le travail d’Hergé et l’inspiration qu’il tirait des œuvres d’art qu’il observait dans les musées bruxellois. Un cahier central, très visuel, véritable catalogue d’exposition, met en majesté ces œuvres d’art devenues mythiques. La dernière partie de l’ouvrage décrit comment l’œuvre d’Hergé en particulier et la BD en général accèdent à leur tour au rang d’art majeur et revient sur la passion d’Hergé, devenu véritable collectionneur d’art contemporain. » Conçu très principalement par Vincent Guigueno, directeur adjoint du musée du quai Branly Jacques Chirac, la publication « parait au moment où le Quai Branly expose 26 objets que la France va restituer au Bénin. Ce sont comme le sceptre d’Ottokar des régalia, des objets confisqués par le colonisateur français au roi du Dahomey quand sa capitale fut prise en 1892. » Moulinsart/Géo 2021, 96 pages, 12,99 euros.

PRIX – Les lauréats du sixième Prix UNICEF de littérature jeunesse sont connus. 12300 enfants ont participé au vote, 433 à un concours d’écriture que parrainait Olivia Ruiz. Thématique de cette année : le fil des émotions. Les livres primés sont : Catégorie 3-5 ans : Mousse d’Estelle Billon-Spagnol (Talents Hauts, 2020) ; Catégorie 6-8 ans : La maîtresse me stresse, et alors ? d’Elisabeth Brami et Christophe Besse (PKJ, 2018) ; Catégorie 9-12 ans : Je suis Camille de Jean-Loup Felicioli (Syros, 2019) ; Catégorie 13-15 ans : 21 jours avant la fin du monde de Silvia Vecchini et Sulzo (Rue de Sèvres, 2020).

C’EST BIENTÔT NOËL (6) – La Bibliothèque nationale de France (BnF) propose, tous les dimanches, de 16 heures à 17 heures, devant la maquette du bâtiment, dans le hall du site François-Mitterrand, quai François-Mauriac à Paris (entrée Est, face à la rue Émile Durkheim), un atelier pour les 3-6 ans, Raconte-moi des histoires, où des tous petits (et leurs parents) « écoutent avec bonheur le meilleur de la littérature jeunesse sélectionné par les médiateurs de la BnF parmi les lectures recommandées par le Centre national de littérature pour la jeunesse (CNLJ) ». C’est gratuit mais il faut s’inscrire à cette adresse. En ce mois de décembre 2021, séances supplémentaires les vendredis 24 et 31.

ILLUSTRATION – Après une première édition consacrée au travail de François Place, puis une deuxième à celui de Natali Fortier, le troisième Coup d’éclat que met en place l’équipe (bénévole) de l’association Kamishibaî, au Vigan, dans le Gard, du vendredi 10 au dimanche 12 décembre 2021, accueille l’illustratrice Nathalie Novi, à l’origine, pendant le confinement, de l’exposition collective Chiche ! Exquis portraits de familles confinées qui rassemble les images et les mots d’une centaine d’illustrateurs et auteurs. Accueil également de l’illustratrice Amandine Piu qui, « avec d’autres complices en littérature jeunesse, est à l’origine de La Forêt Enchantier, une fresque collective à colorier, offerte chaque jour en ligne pendant le confinement pour se balader en forêt dans sa maison. » Des expositions, des rencontres, des master class, des ateliers collectifs, pour « amateurs, professionnels ou simples curieux. » En partenariat avec la Communauté́ des communes du Pays viganais, sa Médiathèque, l’agence régionale Occitanie Livre et Lecture, la DRAC Occitanie et le mij (Musée de l’illustration jeunesse) de Moulins. Page dédiée à l’évènement ici.

EXPOSITION – Depuis le samedi 6 novembre 2021 et jusqu’au samedi 8 janvier 2022, la Médiathèque de Bourges (Cher), Les Rives d’Auron, boulevard Lamarck, propose une exposition Des couleurs et des livres  qui rassemble des illustrations originales du peintre et illustrateur Laurent Corvaisier. L’exposition donne à voir les images de trois ouvrages signés Didier Lévy : Merci (Sarbacane, 2018), Mon frère des arbres (Didier, 2016), L’indien dans la nuit blanche (Oskar, 2014). « Le dessin a sauvé ma vie. […] Ne me demandez pas de réparer votre voiture, je ne saurai pas. Mais dessiner, c’est différent, je suis comme un poisson dans l’eau. Ça permet de régler pas mal de choses, de dessiner. » Il reste deux propositions de lecture d’albums avec visite de l’exposition, les samedis 11 et 18 décembre, à 15 heures. Informations complémentaires au 02 48 23 22 50

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Vent debout de et avec Pierre-Yves Guinais et Yoanelle Stratman, le jeudi 9 et vendredi 10 décembre 2021, en séances scolaires. Production : compagnie Des Fourmis dans la lanterne. Séance tout public, « pour voir en famille », le samedi 11 décembre, à 16 heures. « La vie d’une jeune fille bascule quand elle fait l’étrange découverte d’un pays grouillant de mots, de sons, d’inscriptions et de dessins en tout genre. C’est un tsunami d’émotions, à la fois effrayant et excitant qui s’abat sur elle ; elle qui n’a connu jusqu’alors qu’un monde de silence. Chez elle, tout est blanc, il n’y a que le mutisme et le vent. Une véritable bourrasque, puissante et capricieuse qui emporte tout sur son passage et la ramène inévitablement d’où elle vient. Elle va tenter alors de comprendre ce qui la sépare de cet univers si attrayant que tout son entourage semble ignorer. » À partir de 7 ans. Réservations ici. Le site de la compagnie est .

SOUTENANCE – Merveilles Léancia Mouloungui, doctorante, soutiendra sa thèse Société-monde et production identitaire en contexte post-colonial : à propos de l’implication en littérature pour la jeunesse de Maryse Condé, Louise Erdrich et Véronique Tadjo, le lundi 13 décembre 2021, à l’Université de Lorraine. « Cette thèse porte sur la production des identités en contexte post-colonial. Elle part du constat selon lequel les divers aspects de la société-monde (la circulation des personnes, des capitaux et des cultures) ont participé à la formation d’un public enfant pluriculturel, influencé par une culture-monde, elle-même dominée par les cultures des grandes puissances économiques. Face à cette  « colonisation des imaginaires » (Joseph Tonda, 2015), interprétée par certains chercheurs comme une américanisation du monde (Jean-Marie Guehénno, 1999), on assiste à une  « contre-attaque » des minorités (cultures peu visibles dans le sillage de la culture-monde) : les écrivains africains, antillais, amérindiens,  entendent écrire des livres géoculturalisés à l’intention des enfants et des jeunes : le but serait de leur transmettre un héritage culturel, linguistique et historique susceptible de leur apporter un équilibre identitaire dans le maelström de la globalisation culturelle. Directeurs de thèse : Pierre Halen et Sylvère Mbondobari. » Page dédiée à la doctorante ici.

EXPOSITION – La Bibliothèque universitaire de Pau et des Pays de l’Adour présente, depuis le jeudi 28 octobre et jusqu’au vendredi 17 décembre 2021, une exposition Walter Crane : de l’album considéré comme un des Beaux-Arts.  Commissaire : Isabelle Guillaume (laboratoire ALTER, UPPA). « Peintre symboliste et membre du mouvement Arts & Crafts, Walter Crane (1845-1915) a marqué l’histoire des publications pour la jeunesse avec ses albums à la richesse graphique inédite et ses gravures marquées par l’influence de l’estampe japonaise. En concevant ses livres pour enfants comme l’espace d’un dialogue entre les pratiques artistiques, il a montré que le cloisonnement établi par la tradition académique entre les Beaux-Arts et les arts décoratifs n’est pas pertinent. L’exposition propose de découvrir son univers à travers un choix d’œuvres et de commentaires suscités par celles-ci. » Informations complémentaires à cette adresse ou au 05 59 40 72 09.

C’EST BIENTÔT NOËL (5) – Spirou, hebdomadaire pour petits et grands, communique : « Le numéro le plus attendu de l’année, et certainement le plus magique, c’est notre traditionnel spécial Noël. Cette année, il débarque dès le 1er décembre, et pour quatre semaines en kiosque, avec 100 pages de plaisirs sucrés et enneigés. Derrière la superbe couverture de Florent Sacré, plus d’une vingtaine d’auteurs invités nous racontent l’atmosphère spéciale des fêtes de fin d’année : Cyrille Pomès, Thomas Baas, Fred Bernard, Tristan Roulot, Corentin Martinage, Alfred, Cerq, Tofy, Clémentine Mélois, Rudy Spiessert. Et puisque c’est la saison des cadeaux, il y en aura beaucoup à gagner grâce à la hotte de Noël de Spirou. »  3,90 euros seulement.

MONTREUIL (7) – La troisième journée professionnelle du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis du lundi 6 décembre 2021 se déroulera en présentiel. Elle s’intéressera à la question de la lecture – que le président Macron a, le jeudi 17 juin dernier, en quasi campagne à Château-Thierry, sur les traces de La Fontaine, déclarée grande cause nationale – au travers de « coups de projecteur sur des structures et des associations qui œuvrent pour une plus grande démocratisation. » On peut s’accréditer ici.

THÉÂTRE – La Comédie Française propose, au Vieux-Colombier, 21 rue du Vieux-Colombier à Paris, du mercredi 8 décembre 2021 au dimanche 9 janvier 2022, Sans famille d’après Hector Malot. Adaptation : Léna Bréban et Alexandre Zambeaux. Mise en scène : Léna Bréban. « Sans édulcorer le roman, le théâtre colore les aventures du jeune héros. Dans un esprit burlesque à la Charlie Chaplin, l’émotion et le rire nous emportent dans un périple secoué par les tempêtes de neige et les injustices sociales – contre lesquelles luttait Hector Malot. Léna Bréban sait combien un conte d’antan peut nous permettre de regarder autrement ceux que l’exil conduit à dormir dans nos rues. Rémi nous rappelle également l’importance, au-delà de la famille, des nombreuses rencontres qui nous aident à grandir. » Spectacle tout public à partir de 8 ans.

REVUE – Le numéro du jeudi 18 novembre 2021 de la revue hebdomadaire Le 1 des libraires, conçu en partenariat avec le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, s’intéresse aux contes. « Du Petit Poucet à Aladin en passant par La Petite Sirène, nous avons tous été bercés par des histoires empreintes de merveilleux où l’enfant apprend à triompher de ses peurs. Ce 1 des libraires se penche sur leur rôle dans notre construction psychologique comme sur leur profond impact culturel. » La première feuille, « Faut-il croire aux contes de fées ? », associe des regards d’auteurs, d’éditeurs, de libraires, de chercheurs et revient sur le rôle des contes dans nos constructions mentales et dans notre morale. A noter un entretien avec Bernadette Bricout, deux articles signés Lou Héliot et François Fièvre, un conte d’Ursula K. Le Guin. En seconde feuille, la « Bibliothèque idéale » a choisi de se pencher sur, est-il précisé, « le plus célèbre des contes modernes » : Le Petit Prince. En kiosque et en librairie, 4,90 euros.

CAUSE NATIONALE (2) – Le service communication de l’Hôtel de Matignon, où le chef du gouvernement français a ses bureaux, a diffusé, le mercredi 24 novembre 2021, un communiqué de presse (que la presse a, assez largement, oublié de lire) dans lequel Jean Castex, Premier ministre, « présente un premier bilan de la grande cause nationale dédiée à la lecture et annonce les prochaines étapes de sa mise en œuvre. » Le communiqué est ici, sur le site ActuaLitté, accompagné de commentaires peu amènes de Nicolas Gary, directeur de publication.

MONTREUIL (6) –  Au premier jour de son édition 2021, Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis a proclamé ses (renommées) Pépites : Pépite d’Or : Queen Kong, d’Hélène Vignal (Thierry Magnier, 2021) ; Livres illustrés : Esprit, es-tu là ? de Dominique Ehrhard et Anne-Florence Lemasson, (Les Grandes Personnes, 2021) ; Bandes dessinées : Nowhere Girl de Magali Le Huche, Dargaud, 2021) ; Fictions Juniors : Les filles montent pas si haut d’habitude d’Alice Butaud et François Ravard, (Gallimard Jeunesse, 2021) ; Fictions Ados : Polly de Fabrice Melquiot et Isabelle Pralong, (La Joie de lire, 2021).

BOURBONNAIS – Le Hérisson social club organise, pour les enfants de 7 à 12 ans, le samedi 4 et dimanche 5 décembre 2021, dans son convivial local, 3 rue Gambetta, à Hérisson (Allier), un atelier Créer un livre d’images de papier avec l’artiste plasticienne Élodie Maïno. « Il s’agira d’explorer les possibilités du papier, de ses transformations possibles dans un esprit laboratoire. Puis, on exploitera ces découvertes pour retranscrire en papier, des mots, des choses vues, entendues, touchées, parcourues, ici et là à Hérisson. » Élodie Maïno a fait ses études à l’école des Beaux-arts de Bourges. Plasticienne, elle a créé des installations et réalisé des livres tactiles pensés d’abord pour des personnes aveugles ou malvoyantes puis, finalement, pour tous, « comme une petite installation parcourue par les mains. » Inscriptions au 06 80 44 06 70. Les informations nécessaires sont ici, avec une jolie image. Le site d’Élodie Maïno est .

MONTREUIL (5) – La Charte des auteurs et des illustrateurs pour la jeunesse propose, au Comptoir des auteurs et des autrices, le samedi 4 décembre 2021, de 14 heures à 15 heures, une table ronde Créer est un métier : en finir avec la vision romantique de l’auteur·trice jeunesse réunissant Stéphanie Le Cam (directrice de la Ligue des auteurs professionnels), Lucie Le Moine (autrice et co-présidente), Roland Garrigue (auteur-illustrateur). Modération par Anne Clerc. « Objectif : dresser un état des lieux de la situation économico-sociale des auteurs et autrices, des dysfonctionnements rencontrés depuis le passage à l’Urssaf et de la difficulté d’accéder aux droits sociaux. Comment sortir de cette situation kafkaïenne ? Que préconiser ? »

DRACULA – En 2019, l’Orchestre national de jazz (ONJ), en résidence à l’Astrada de Marciac, avait créé le spectacle jeune public Dracula dans une mise en scène de Julie Bertin avec les comédiennes Estelle Meyer et Milena Csergo. Livret : Romain Maron.  Composition : Grégoire Letouvet et Frédéric Maurin. L’autre distribution vient de publier un livre-disque reprenant mots et musiques du spectacle auquel s’ajoutent des illustrations en noir et blanc signées de la bédéiste Adèle Maury. La diffusion du spectacle est assurée par l’ONJ et par Traffix Music à qui il faut s’adresser. C’est ici. « La musique, conjuguée à l’imaginaire des spectateurs, donne vie aux paysages, poétise les scènes par le choix des couleurs orchestrales et harmoniques en mêlant relectures saillantes de styles hérités du jazz classique et un langage musical actuel allant du jazz, à la musique contemporaine et au rock progressif. Entre conte musical, opéra et théâtre, l’ONJ nous invite avec son Dracula, à découvrir une nouvelle histoire où l’on met de côté les cauchemars pour se laisser emporter par la musique. » Pour tous, à partir de six ans. Le dossier pédagogique est . Concert de sortie du livre-disque, le dimanche 5 décembre 2021, à l’Espace Sorano de Vincennes (Val-de-Marne), accompagné d’une exposition des illustrations d’Adèle Maury.

EXPOSITION – Du mercredi 1er décembre 2021 au lundi 28 février 2022, à la Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, exposition Visite à l’Atelier, en hommage aux illustrateurs donateurs Françoise (1896-1961), Lise le Cœur (1942-2020) et Zaü (né en 1943). « Le parcours de l’exposition couvre à travers ces trois figures, trois périodes successives de l’illustration jeunesse. Il permet ainsi d’aborder l’histoire de cet art, et de découvrir des personnalités riches et peu exposées sur la scène médiatique : ces trois artistes ont légué leur « fonds d’atelier » aux fonds patrimonial Heure Joyeuse, soit des séries de dessins originaux complets pour des albums, des carnets de croquis, des collages, des dessins préparatoires et des étapes de fabrication (bonnes feuilles, maquettes, essais d’impression. » Lecture dessinée avec Zaü, le mercredi 8 décembre, à 15 heures 30. « Une histoire illustrée en direct par Zaü : Robert le cochon veille avec autorité sur son petit monde animal. L’arrivée de drôles de bêtes va provoquer quelques remous mais l’émotion sera à son comble à la disparition d’un premier poulet. » Dès 7 ans. Inscription au 01 53 24 69 70. À signaler également, en lien avec l’exposition, une « heure de la découverte » à propos de Françoise Estachy, le mercredi 12 janvier, à 19 heures, et une conférence de Béatrice Michelsen, le samedi 15 janvier, à 15 heures, à propos des coloriages de Françoise Seignobosc. 

MONTREUIL (4) – La Télé du Salon (du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis), c’est, pour tous les écrans, du mercredi 1er au lundi 6 décembre 2021, de 17 heures à 20 heures, un riche ensemble d’émissions littéraires inédites. La grille des programmes est ici.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Contes d’amour de Thomas Gaubiac, le jeudi 2 décembre 2021, en séances scolaires. Conception et mise en scène : Thomas Gaubiac pour la compagnie Rosa M. Interprétation : Catherine Depont et Thomas Lonchampt. Séance tout public, « pour voir en famille », le jeudi 2 décembre, à 19 heures 30. « Au cours de sept séquences qui suivront les saisons, de l’automne à l’été, dans cette petite cuisine devenue refuge, îlot de confort, la Grosse Dame et le Garçon Timide se retrouvent encore et encore et encore. Et cela leur fait du bien. Conte d’amour c’est l’histoire d’une rencontre. Une fable sur deux figures qui n’avaient pas d’amour pour elles parce qu’il est difficile de s’aimer, de s’accepter, hors des cadres et des normes, d’ouvrir les fenêtres… pour respirer. » A partir de 10 ans. Réservations ici. Le site de la compagnie est .

PRESSE – À l’occasion du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, l’édition du mercredi 1er décembre 2021 du quotidien Libération est illustrée par des illustrateurs et illustratrices pour la jeunesse et les trois quarts du journal écrits par des auteur(e)s pour la jeunesse. Vingt-six contributeurs dont voici les noms : Susie Morgenstern (rédactrice en chef), Julien Baer, Mathilde Baudy, Ewen Blain, Quentin Blake,  Julie Billault,  Anouck Boisrobert,  Manon Bucciarelli,  Nadine Brun-Cosme, Marine Carteron, Claire Castillon, Antonio Da Silva, Jean-Luc Fromental, Anne Herbauts, Joëlle Jolivet, Juliette Lagrange, Magali Le Huche, Sylvain Pattieu, Louis Rigaud, Christian Roux,  Diane Samaska, Bertrand Santini, Claire Schvartz, Sophie Van der Linden, Flore Vesco et Magali Wiener.

EXPOSITION – Le Musée de poche, 41 rue de la Fontaine au roi à Paris, propose, du mercredi 1er décembre 2021 au samedi 15 janvier 2022, une exposition de planches originales extraites de Aujourd’hui de Loïc Froissard, album de bandes dessinée à paraitre fin janvier 2022 aux éditions L’Articho. « Resté un an en résidence dans une école élémentaire parisienne, l’illustrateur nous propose un ouvrage presque documentaire. Ses dessins aux traits noirs retracent avec une grande justesse les petits riens et les grandes aventures d’une journée à l’école. La multiplication des points de vues délibérément choisis par l’auteur permet un double sens de lecture qui émerveillera aussi bien les enfants d’hier devenus grands que ceux d’aujourd’hui. » Vernissage : le jeudi 2 décembre, à partir de 18 heures 30. Site du musée ici.

LE CRILJ EN LIGNE – La chaine You Tube du Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse s’est bigrement enrichie : toutes les interventions du colloque Habiter dans la littérature pour la jeunesse des vendredi 8 et samedi 9 octobre 2021 peuvent désormais être visionnées. C’est ici.

HOMMAGE – Depuis le samedi 20 novembre 2021 et jusqu’au samedi 8 janvier 2022, dans le hall de la mairie d’Availles-Limouzine (Vienne), présentation d’une exposition À la façon de Benjamin Rabier rassemblant une vingtaine de tableaux signés Véronique Levasseur, professeur d’école. « J’avais très envie de faire connaître aux gens qui est [Benjamin Rabier]. C’est un artiste méconnu du grand public qui avait pourtant plusieurs cordes à son arc. Il a beaucoup travaillé dans la publicité. On lui doit par exemple le sympathique cétacé représentant le sel La Baleine ou bien encore La Vache qui rit. Il était aussi caricaturiste dans la revue satirique l’Assiette au Beurre au début du 20e siècle. C’est l’un des précurseurs de la bande dessinée et des dessins animés, c’est le papa du canard Gédéon. Il a croqué le Tintin Lutin qui inspira Hergé quelques années plus tard. Il écrivait aussi des pièces de théâtre. Ce qui me fascine chez lui c’est la façon dont il a inventé ces images où les animaux rigolent ou s’expriment comme des hommes. Je peins depuis peu de temps, c’est une vraie source d’inspiration pour moi. » Exposition visible pendant les horaires d’ouverture au public de la mairie. Le site de la mairie est ici.

SÉLECTION –  Le numéro 315 de La Revue des livres pour enfants (novembre 2021) est entièrement dédié à la sélection annuelle 2021 du Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ). « C’est entendu, les enfants ont besoin de livres pour grandir. Mais il n’est pas toujours facile de les choisir : chaque année, près de 10 000 livres pour enfants paraissent en France. Pour vous y aider, nous vous proposons la sélection annuelle de La Revue des livres pour enfants : une sélection des meilleurs titres publiés dans l’année, soit 1 000 titres commentés pour tous les âges et dans tous les genres : albums, contes, poésie, théâtre, romans, bandes dessinées, documentaires, livres à écouter, cinéma, applis & jeux vidéo, magazines pour enfants, ouvrages de référence. Vous trouverez aussi nos sélections de titres venus du Québec, d’Afrique, du Monde arabe, de l’océan Indien et de la Caraïbe. » Ce numéro : 12,50 euros. En vente sur le stand de la BnF du Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis. Abonnement annuel à la revue et commande au numéro ici.

EXPOSITION – Le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation, 14 avenue Berthelot à  Lyon (Rhône), accueille, depuis le mercredi 27 octobre 2021 et jusqu’au dimanche 2 janvier 2022, une exposition Spirou par Émile Bravo : une enfance sous l’Occupation. « Du Journal d’un ingénu à L’Espoir malgré tout, paru aux Éditions Dupuis, l’auteur de bandes dessinées Émile Bravo retranscrit le quotidien d’un adolescent bruxellois pendant la Seconde Guerre mondiale. Un jeune garçon qui grandit page après page, découvre l’horreur de la machine de mort nazie et s’interroge sur son propre engagement dans un conflit qui le dépasse. À travers son regard d’abord naïf mais qui devient de plus en plus grave au fil des événements, le lecteur-visiteur se met dans la peau d’un gamin qui doit tout comprendre par lui-même : le contexte géopolitique, la réalité de la haine antijuive, les poussées identitaires qui déteignent sur les enfants du quartier, un climat de suspicion propice à la dénonciation, l’impuissance et la faillite d’institutions (politiques, juridiques, religieuses). » Douze panneaux très documentés complétés par des planches originales et des vitrines contenant des objets d’époque ou des reconstitutions d’objets apparaissant dans la bande dessinée, comme les marionnettes utilisées par Spirou et Fantasio dans le tome 2. » Prochaines visites en famille : les dimanches 12 décembre et 2 janvier,  à 15 heures. Prochaines visites enfants : vendredi 24 et mercredi 29 décembre, à 14 heures 30. Page dédiée ici .

PARUTION – Vient de paraître 100 grands livres pour les petits : des Trois brigands à Hugo Cabret, par Raphaële Botte, rédactrice en cheffe de la revue Dong ! et Sophie Van der Linden, spécialiste en littérature pour la jeunesse. « Du Secret d’Émilie Vast aux Autodafeurs de Marine Carteron, en passant par des classiques incontournables comme Les Trois brigands (Tomi Ungerer), Fifi Brindacier (Astrid Lindgren) ou Moi, Boy (Roald Dahl), mais aussi en exhumant des pépites célébrées dans les bibliothèques, mais qui restent peu connues du grand public, comme Björn (Delphine Perret), Une histoire à quatre voix (Anthony Browne) ou Y’a pas de héros dans ma famille ! (Jo Witek), 100 grands livres pour les petits propose une vaste sélection d’ouvrages pour accompagner les envies de lecture de vos enfants, de 3 à 10 ans. Les livres ont été retenus pour leurs qualités narratives, les thèmes qu’ils abordent et leur capacité à stimuler l’imagination – et sans dogme préalable, parce que certains « classiques » de la littérature jeunesse d’hier ne sont plus adaptés aux jeunes lecteurs d’aujourd’hui. Pour chaque ouvrage conseillé, des propositions de lecture permettent de prolonger la découverte. » Gründ 2021, 240 pages, 19,95 euros.

MONTREUIL (4) – Au Salon de livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis, le stand du CRILJ est au rez-de-chaussée, en H20. Venez-nous rendre visite entre le mercredi 1er et le lundi 6 décembre 2021. On pourra échanger, on pourra acheter, on pourra adhérer.

EXPOSITION –  Le mardi 14 décembre 2021, de 13 heures 45 à 16 heures 30, au Musée de l’illustration jeunesse de Moulins (mij), 26 rue Voltaire, rencontre-formation autour de l’œuvre de Mario Ramos, avec Dominique Masdieu, animatrice littéraire et formatrice.  « Mario Ramos aimait s’appuyer sur les contes traditionnels, jouer avec leurs personnages. Á travers la figure du loup, quels comportements des humains dévoilait-il  ?  Que nous révèlent, de leur côté, le lion ou l’éléphant et le Petit Chaperon rouge ? Tous parlent de nous avec l’humour et l’esprit critique qui caractérisaient l’auteur. » Présentation d’albums, analyse d’images et, bien sûr, visite gratuite de l’exposition Le plus beau, le plus fort, le plus malin à 16 heures 30. En partenariat avec l’école des loisirs. Inscription par mail avant le mercredi 1er décembre à cette adresse.

CAPTATION – Le Syndicat national de l’édition (SNE) nous écrit : « Le 4 octobre 2021 dernier s’est tenue la troisième édition des Assises de la littérature jeunesse, organisée en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France et avec le soutien de la Sofia. Cette journée a été un moment de rencontre et de partage d’expériences autour d’une problématique commune : comment favoriser une édition jeunesse plus que jamais respectueuse des équilibres sociétaux et environnementaux ? Il a notamment été question des solidarités qui se sont tissées dans la chaîne du livre et du maintien du lien avec les lecteurs à l’épreuve de la crise sanitaire, mais également de la question environnementale dans les domaines de la production et de la distribution, et de la résonance de la cancel culture sur la création éditoriale jeunesse en France. Retrouvez l’ensemble des synthèses des tables rondes, les captations vidéo de la journée, ainsi que les photos de l’événement. » Les captations sont ici. Les photos sont .

C’EST BIENTÔT NOËL (4) – Le numéro 3750 du magazine culturel Télérama, semaine du samedi 27 novembre au vendredi 3 décembre 2021, offre à ses lecteurs son annuel « Spécial cadeaux pour petits et grands : livres, disques, DVD, jeux vidéo et de société, objets ». Du sérieux et du chic. Pour les plus jeunes, du côté des livres, un choix dans lequel on retrouve nombre d’ouvrages signés d’auteurs et d’illustrateurs appréciés des prescripteurs. Il en manque ? Ben oui. L’illustration de couverture a été confiée à Beatrice Alemagna. En kiosque, 3,30 euros.

SOUTENANCE – Pauline Franchini, doctorante, soutiendra sa thèse La littérature de jeunesse contemporaine des Amériques à la croisée des minorités (Brésil, Caraïbe, États-Unis), le mercredi 8 décembre, à la Maison des Sciences de l’Homme de l’université de Bourgogne, 6 Esplanade Érasme à Dijon (Côte d’Or). Directeur de thèse : Henri Garric. « Au croisement des études culturelles, postcoloniales et de genre, cette thèse interroge la notion de littérature mineure à partir de l’œuvre contemporaine d’auteurs et d’autrices du Brésil, de la Caraïbe et des États-Unis, qui écrivent à la fois pour les adultes et pour les enfants. Le corpus principal se compose des œuvres de Maryse Condé, Edwidge Danticat, Louise Erdrich, Daniel Munduruku, Gisèle Pineau, Joel Rufino dos Santos et Moacyr Scliar. Pour les deux lectorats, leurs ouvrages portent sur l’histoire et les mémoires esclavagistes et coloniales, et leurs répercussions dans les sociétés américaines contemporaines. La thèse identifie les caractéristiques de cette littérature d’enfance et de jeunesse postcoloniale selon une approche relevant à la fois de l’étude des poétiques comparées et de la sociologie. Elle examine les processus de minoration ou de légitimation à l’œuvre lorsqu’un·e écrivain·e périphérique et minoritaire publie dans un genre littéraire ou un secteur éditorial considéré comme mineur ou paralittéraire. » Les personnes souhaitant assister à cette soutenance sont invitées à contacter directement Pauline Franchini à cette adresse.

THÉÂTRE – Le Festival d’Avignon invite les enfants à partir de 8 ans, sur le temps scolaire et périscolaire, au spectacle Le Joueur de flûte mis en scène par Joachim Latarjet, les mardi 30 novembre, jeudi 2, vendredi 3 et lundi 6 décembre, à 14 heures 30, à La FabricA, 11 rue Paul Achard. Entrée libre avec réservation obligatoire, les enseignants, animateurs et autre personne relais étant invités à contacter le Festival à cette adresse. Une date supplémentaire est proposée le mercredi 1er décembre, à 14 heures 30, pour les groupes du champ social, de l’enseignement supérieur, de l’accessibilité, et pour les établissements spécialisés et de santé. Sur inscription à la même adresse. Une représentation tout public aura lieu le mercredi 1er décembre, à 19 heures 30. Tarifs et réservations auprès des Amis du Théâtre Populaire (ATP) d’Avignon au 04 86 81 61 97 ou à cette adresse. On n’oubliera pas passe sanitaire et masque.

FORMATION – Ricochet nous écrit : « Forte de son expertise en littérature jeunesse, l’équipe de Ricochet est heureuse de vous proposer des formations intitulées Label Ricochet, pensées à la fois pour les médiateurs du livre et le grand public. Elles ont lieu deux fois par année, au printemps et en automne-hiver, à Lausanne ainsi qu’en ligne. Lors de ces formations, l’équipe de Ricochet vous présentera une sélection des meilleures nouveautés pour enfants et adolescent·e·s. » Les prochaines formations ont lieu le jeudi 2 et le lundi 6 décembre 2021. Pour s’inscrire, c’est ici, sur le site de l’Institut suisse Jeunesse et Médias.

VOLONTARISME – Rien à voir avec la littérature pour la jeunesse. S’agissant de la lutte contre le harcèlement et les violences sexistes dans le secteur du spectacle vivant, Roselyne Bachelot, ministre de la Culture, prend la main et menace de frapper au portefeuille : les lieux de spectacle subventionnés par son ministère perdront leurs aides – 272 millions d’euros – s’ils n’entrent pas dans le dispositif de lutte qu’elle vient de présenter, en détails, lors d’un solennel point de presse, le mercredi 24 novembre 2021. 1249 structures (428 dans le théâtre, 333 dans la danse, 298 dans la musique, 190 dans les arts pluridisciplinaires), 408 lieux labellisés, 588 équipes conventionnées et 155 festivals sont concernés. « Le mouvement est engagé, assure la ministre, les choses n’ont resteront pas là. Les violences et les harcèlements sexistes et sexuels dans le spectacle vivant sont intolérables. […] Je serai toujours au côté des plaignantes. »

EXPOSITION – Du jeudi 2 décembre 2021 au jeudi 30 juin 2022, au Musée de l’illustration jeunesse de Moulins (mij), 26 rue Voltaire, exposition Le plus beau, le plus fort, le plus malin consacrée à l’auteur-illustrateur Mario Ramos. « Mario Ramos était un être résolument sensible et irrévérencieux, doué d’un humour délicat et qui dénonçait dans ses albums toute forme d’exclusion et d’abus. Né en 1958 à Bruxelles, d’une mère belge et d’un père portugais, il est décédé le 16 décembre 2012. Il nous laisse « une bibliographie espiègle faite de loups et de cochons, de lions couronnés et de souris à l’envers », selon les termes de Fanny Descamps. […] Cette exposition sera l’occasion de lui rendre hommage et de redire, comme il aimait le faire, que la lecture est réel outil d’émancipation, sociale et affective. » Site du musée ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (3) – Au Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs à Paris, du samedi 27 novembre 2021 au dimanche 30 janvier 2022, on pourra réviser un grand classique du Père Castor en assistant à une des trente représentations de Michka, d’après Marie Colmont. Mise en scène et en chansons : Thierry Jahn. Interprétation : Pauline Paris, Simon Bensa ou Hervé Jouval. « A l’approche de Noël, Michka, ours en peluche maltraité par sa jeune maîtresse, quitte la maison et part seul dans la neige. Après avoir découvert les joies et les difficultés de la liberté, il se met en quête d’une bonne action à faire. C’est alors qu’il rencontre le renne du Père Noël, bien à la peine pour distribuer tous les cadeaux. » À partir de trois ans. Page dédiée ici.

EXPOSITION – Les étudiants et étudiantes du master professionnel Métiers culturels du Texte et de l’Image de l’université Sorbonne Paris Nord présentent, sur le campus de Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), 99 avenue Jean Baptiste Clément, du lundi 29 novembre au vendredi 3 décembre 2021, l’exposition Portails : voyage au cœur de l’imaginaire. « Entièrement menée par les étudiant·e·s, de sa réflexion à sa mise en espace, l’exposition offre un regard sur les cultures de l’imaginaire et des univers fantastiques. Dans les cultures de l’imaginaire, le portail est un élément qui marque un passage entre les mondes. Telle une ouverture sur des univers singuliers, l’exposition invite les visiteur.euse.s à s’aventurer au sein de ces univers. À travers une sélection d’œuvres littéraires, d’objets magiques et d’illustrations issues de la science-fiction, du fantastique et de la fantasy, le parcours de l’exposition s’articule autour du voyage initiatique d’un héros ou d’une héroïne. Au cours de ce voyage dans des mondes fantastiques, adviennent différentes rencontres et péripéties. […] Les frontières entre réel et imaginaire sont au cœur du propos de l’exposition, ce qui permet d’orienter une réflexion autour de la place qu’occupent les genres de l’imaginaire et les regards qu’ils portent sur notre société. » (Mathilde Lévêque)

PRIX – Parmi les prix remis, à Blois, à l’occasion de la trente-huitième édition de bd BOUM, deux concernent des albums pour jeunes lecteurs. Le Prix Ligue de l’enseignement 41 pour le jeune public « qui récompense une œuvre de bande dessinée de qualité pour l’enfance » a été attribué à Violette et les lunettes magiques d’Émilie Clarke (Biscotto, 2021). Le Prix Conseil départemental du Loir-et-Cher « qui  récompense une bande dessinée de qualité pour les 11-14 ans » a été attribué à Elles – tome 1 : La nouvelles(s) de Kid Toussaint et Aveline Stokart (Le Lombard, 2021).

EXPOSITION – La Bibliothèque nationale de France (BnF) propose, du vendredi 26 novembre 2021 au jeudi 9 janvier 2022, une exposition May Angeli : les couleurs de l’enfance. Grâce au don consenti en 2019 par l’illustratrice, graveuse sur bois et autrice d’albums pour la jeunesse, la BnF donnera à voir une sélection de 100 planches, carnets de croquis, dessins et matrices originaux représentatifs de plus de 130 albums, documentaires et livres d’artiste. « De ses débuts en 1961 à ses publications les plus récentes, May Angeli a travaillé avec une grande variété d’auteurs et d’éditeurs. À leurs côtés, elle a toujours choisi d’illustrer ou de concevoir des ouvrages prônant les valeurs de tolérance et d’ouverture à l’autre, avant de s’engager fermement en faveur des droits de l’homme et de la liberté d’expression. » Conférence le vendredi 17 décembre, de 10 heures à 12 heures 30, avec  Clarisse Gadala, commissaire de l’exposition, en présence de l’artiste qui signera ses albums. Des ateliers d’initiation à la gravure avec May Angeli seront proposés les dimanche 28 novembre et jeudi 2 décembre.

C’EST BIENTÔT NOËL (2) – J. K. Rowling, futée, a publié il y a quelques semaines, Jack et la grande aventure du Cochon de Noël, chez Hachette Children’s Group en version originale et, en France, chez Gallimard Jeunesse, traduit par Jean-François Ménard. « Jack est très attaché à son cochon en peluche de petit garçon. Ils ont tout vécu ensemble, les bons comme les mauvais moments. Jusqu’à cette veille de Noël où arrive la catastrophe : le cochon est perdu. Mais la nuit de Noël n’est pas une nuit comme les autres : c’est celle des miracles et des causes perdues, où même les jouets peuvent prendre vie. Alors, Jack et le Cochon de Noël – une peluche de remplacement un peu agaçante – embarquent pour une aventure magique et périlleuse au pays des Choses perdues. Jusqu’où iront-ils pour sauver le meilleur ami que Jack ait jamais eu ? » Gallimard jeunesse, 352 pages, 20,00 euros.

RENCONTRE – Au Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique), le vendredi 26 novembre 2021, à 18 heures 30, table ronde (suivie d’un apéro-dédicaces) Comment parler du sans abrisme aux enfants avec Sara Gréselle et Ludovic Flamand, Sarah V. et Claude K. Dubois, Delphine Struyf (de l’association Diogènes) et Fanny Deschamps (pour Versant Sud Jeunesse). La rencontre est organisée dans le cadre de la présentation au Wolf des originaux de Sara Gréselle pour Bastien, ours de la nuit (Versant Sud Jeunesse, 2021) qui, commencée le vendredi 8 octobre 2021, se terminera le mercredi 8 décembre.

REVUE – Le numéro 182 de Dialogue, revue trimestrielle publiée par le Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN) documente 100 ans d’Éducation Nouvelle, une histoire à partager. Un article signé Colette Charlet et Jean-Louis Cordonnier est consacré à Paul Faucher, aventurier de l’Éducation Nouvelle. Ce numéro : 8,00 euros. Commande en ligne ici.

EXPOSITION – La galerie Arts Factory, 27 rue de Charonne à Paris, propose, du mercredi 24 novembre au vendredi 24 décembre 2021, une exposition des illustrations de Adieu Blanche-Neige, « livre d’artiste unique pour un public de tous âges » signé Beatrice Alemagna (La  Partie, 2021). « Pour construire le livre, [l’illustratrice s’est] appuyée sur la trame du récit original et en a renversé le principe narratif pour donner la parole à une reine vengeresse, narcissique et malheureuse. Elle partage avec le lecteur, à la première personne, les tourments que lui cause la haine de son innocente belle-fille et son désir obsessionnel de la détruire. En résulte un texte haletant, en forme de confession tragique, porté par une poésie singulière. » Vernissage  : mardi 23 novembre, de 16 heures  à 21 heures. Site de la galerie ici.

LIVRES ANIMÉS – La treizième édition du Salon du livre animé, ce sera le samedi 27 novembre, de 14 heures à 18 heures. « Nous serons cette année invités dans les très beaux salons de la mairie du 9e arrondissement  et le Salon a reçu, pour la première fois, le soutien officiel du Ministère de la Culture. Une quinzaine d’artistes seront présents. »  (Jacques Desse et Thibaut Brunessaux). À 10 heures 30, atelier animé par Gérard Lo Monaco et, à 16 heures, spectacle Pop-up symphonie avec Marina Cedro, auteure, compositrice, chanteuse et danseuse. Le blog de la Boutique du livre animé est ici.

SUIVEZ LE GUIDE – L’édition 2022 du Guide de l’Édition Jeunesse concocté, depuis vingt ans, par Christophe Loupy est une mine. « Créer un projet qui sera retenu par un éditeur, c’est simple si l’on a les bons conseils. Apprendre à écrire pour la jeunesse ou à présenter son travail d’illustrateur, apprendre à structurer son récit, savoir manier l’humour, ou encore créer des personnages inoubliables. Le Guide de l’Édition Jeunesse est là pour vous aider. Comprendre un contrat d’édition, négocier ses droits d’auteurs avec un éditeur, éviter les pièges, tous ces conseils et bien d’autres encore y sont expliqués. Le Guide de l’Édition Jeunesse aide et conseille les auteurs depuis 2002 et beaucoup d’entre eux ont réussi à se faire éditer. […] Le Guide de l’Édition Jeunesse est le seul ouvrage à vous révéler les astuces et les secrets des professionnels. » Les prescripteurs et médiateurs en matière de littérature pour la jeunesse trouveront également leur profit à avoir sous le coude cet outil de référence. Il sera possible de consulter le guide sur le stand du CRILJ au Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis et de le commander sur place. MCL éditions, 2021, 194 pages, 30,50 euros en version papier, 19,99 euros en ebook. Le site dédié est ici.

PRIX – L’Association des critiques de bande dessinée (ACBD) a dévoilé les cinq livres sélectionnés pour son sixième Prix jeunesse : Il était une forme de Gazhole et Cruschiform (Maison Georges, 2011) ; Kodi de Jared Cullum (Komics Initiatives, 2020) ; Lightfall T1, La dernière flamme de Tim Probert (Gallimard Jeunesse, 2021 ; Ours de Ben Queen et Joe Todd-Stanton (Kinaye, 2021) ; Zaza Bizar de Nadia Nakhlé (Delcourt, 2021). Le prix sera remis au Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis le samedi 4 décembre.

PARUTION – Paru récemment Tout sur Barnabé : un ours peut en cacher un autre par Jean-Luc Coudray. « L’ours Barnabé de Philippe Coudray fête ses quarante ans et son millième gag. Diffusé en Chine, aux États-Unis, au Japon, en Suède, en Allemagne, cette série à l’exceptionnelle longévité est un succès éditorial. Cette bande dessinée éditée en collection jeunesse a conquis un lectorat adulte et mondial, séduit par l’universalité de ses gags. À cette occasion, son frère Jean-Luc, qui assiste depuis le début aux coulisses de cette création singulière, en dévoile les secrets. Il tente de montrer la place originale de l’ours Barnabé dans le champ de la création humoristique, de spécifier les caractéristiques de ce personnage non-violent, dont la force provient d’une apparente passivité, et qui, contrairement aux ressorts habituels de l’humour, fait rire de son intelligence. En analysant les liens avec la science, la poésie et le rêve, il montre que cette création pourrait être la représentation d’une nouvelle utopie. » PLG 2021, 128 pages, 15,00 euros.

THÉÂTRE – Le Théâtre de la Tête Noire, 144 ancienne route de Chartres à Saran (Loiret), propose Terres Closes de Simon Grangeat le jeudi 28 novembre 2021, en séances scolaires. Mise en scène : Mariel Sapinhot pour la compagnie Les Petites Gens.  Interprétation : Jean-Baptiste Epiard, Samuel Martin, Claire Olivier et Muriel Sapinho. Séance tout public, « pour voir en famille », le même jour, à 19 heures 30. « Fragments d’errance à travers la carte mondiale contemporaine, Terres Closes nous transportent là où les murs s’érigent et où les frontières condamnent. Comment circulent les individus ? Qu’en est-il de l’étranger aujourd’hui ? Des migrations et de ses clandestinités ? Du Mexique au Maroc, de la Méditerranée aux centres de rétentions français, acteur.rice.s et spectateur.rice.s se retrouvent emporté.e.s dans le cœur battant du monde et de ses absurdes violences. » A partir de 5 ans. Réservations ici. Le site de la compagnie est .

EXPOSITION – Depuis le mardi 9 novembre et jusqu’au samedi 4 décembre 2021, une exposition Lucette, son île et ses amis consacrée à l’auteure-illustratrice Pascale Bougeault est mise en place à la Médiathèque Louis Pergaud, 1 rue Louis Frébault à Arcueil (Val-de-Marne). Après des études en architecture, histoire de l’art et archéologie, suivies d’ateliers divers aux Beaux-Arts de Paris, Pascale Bougeault a parcouru le monde et croqué, pacifiquement, ses habitants. Une quarantaine de livres et albums pour la jeunesse, édités essentiellement à l’école des loisirs. Atelier « encre de chine », le samedi 4 décembre à 14 heures 30. Pascale Bougreault « garde, de son expérience de bibliothécaire, d’indéniables qualités de conteuse et une présence pédagogique précieuse dans les rencontres et ateliers qu’elle mène avec brio, à travers le monde, auprès de jeunes publics et de publics intergénérationnels qu’elle invite discrètement à la découverte et au respect de l’autre. » (Janine Kotwica). Inscriptions ici.

THÉÂTRE – La Maison Théâtre, 245 rue Ontario Est à Montréal (Québec), propose, depuis le jeudi 18 et jusqu’au dimanche 28 novembre 2021, Antigone sous le soleil de midi de Suzanne Lebeau, dans une mise en scène de Marie-Eve Huot. « Le duo-choc composé de l’autrice Suzanne Lebeau et de la metteure en scène Marie-Eve Huot revisite le célèbre mythe d’Antigone, tragédie de Sophocle, pour en révéler aux jeunes toute la lumière, la philosophie et l’actualité. Dans une mise en scène sensible, trois interprètes de talent donnent corps, rythme et voix à ce récit ayant traversé les siècles, où vibrent l’amour fraternel et la puissance des convictions. » À partir de 10 ans. Le texte est publié par les éditions Théâtrales. Le dossier de création du Carrousel est ici.

EXPOSITION – L’Institut culturel italien, 50 rue de Varenne à Paris, accueille, de mardi 23 novembre au vendredi 31 décembre 2021, l’exposition Figures pour Gianni Rodari : excellences italiennes. « L’année 2020 a marqué le centenaire de la naissance de Gianni Rodari, né le 23 octobre 1920. Écrivain, pédagogue, journaliste et poète, Rodari a été l’une des voix les plus novatrices de la littérature italienne du siècle dernier. Ses œuvres universelles et animées par une actualité extraordinaire, sont traduites et rééditées dans le monde entier. » L’exposition donne à voir vingt-et-un illustrateurs et illustratrices, tous italiens, qui ont « dialogué au cours des cinquante dernières années avec les textes de l’écrivain » : Beatrice Alemagna, Francesco Tullio Altan, Chiara Armellini, Elenia Beretta, Anna Laura Cantone, Nicoletta Costa, Mariachiara Di Giorgio, Vittoria Facchini, Manuele Fior, Francesca Ghermandi, Emanuele Luzzati, Federico Maggioni, Simona Mulazzani, Bruno Munari, Giulia Orecchia, Alessandro Sanna, Gaia Stella, Fulvio Testa, Pia Valentinis, Valerio Vidali, Olimpia Zagnoli. Inauguration le mardi 23, à 18 heures, en présence de Elena Pasoli (responsable des expositions à la Foire du livre de jeunesse de Bologne) et de Chiara Armellini (illustratrice, en 2017, de Il libro degli errori paru chez Einaudi Ragazzi). Pour l’inauguration, s’inscrire ici.

FORMATION – Le mercredi 24 novembre 2021, de 10 heures à 12 heures, au CLJBxl, 8 rue du Frontispice à  Bruxelles (Belgique), rencontre avec les auteurs Michel Van Zeveren et Thomas Lavachery autour de l’idée d’apprentis lecteurs. Animation : Maurice Lomré et  la participation d’Ariane Leturcq. Inscriptions ici. « Le port du masque est obligatoire. Le local sera aéré et la qualité de l’air surveillée. »

VIVRE AVEC – À Fougères, au Salon du livre jeunesse, ce vendredi 19 novembre 2021, c’est un peu la panique : une autrice parmi les trente-cinq invités de la manifestation a été testée positive au Covid-19. Les rencontres qui étaient prévues dans les écoles ont été annulées si l’auteur ou l’autrice a été en contact avec la personne contaminée. Au total, sept rencontres n’ont pas pu se tenir. Patrick Manceau, président de Fougères agglomération, précise : « Notre décision de maintenir la manifestation a été validée par l’Agence régionale de santé. Cela aurait été catastrophique d’annuler alors que tout était prêt. Nous avons choisi de renforcer les mesures sanitaires et de faire en sorte que le masque soit gardé tout le temps à l’intérieur. Chacun déjeunera séparément. […] La littérature jeunesse est la première porte d’entrée à la culture et à l’éveil et elle favorise la rêverie dans ce monde compliqué. »

THÉÂTRE – Au Théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), 59 boulevard Jules Guesde, le mercredi 24 novembre 2021, à 15 heures, et le samedi 27, à 16 heures, Le bain de Gaëlle Bourges, spectacle jeune public à voir « en famille ». Avec Helen Heraud, Noémie Makota et Julie Vuoso. « Le bain est une pièce pour petits et grands, qui plonge dans l’histoire de l’art en s’appuyant sur deux tableaux du XVIe siècle : Diane au bain de l’École de Fontainebleau d’après François Clouet, et Suzanne au bain peint par Le Tintoret. Sur fond de récits anciens et de petits détours, Le bain offre aux enfants, ainsi qu’à leurs parents, une expérience sensible et inventive sur le rapport aux corps. Trois performeuses manipulent figurines et divers objets, dans un univers onirique et poétique mêlant danse, chants et récits. » À partir de 6 ans. Réservations ici.

URSSAF – La Charte des auteurs et illustrateurs pour la jeunesse diffuse un communiqué de presse inter-syndical signé par vingt-deux associations professionnelles dénonçant les dysfonctionnements de l’URSSAF du Limousin. Le communiqué est ici.

ABONNEMENT – Les genevoises éditions La Joie de lire ouvre Le cercle des hiboux, une offre d’abonnement s’adressant aux 7-10 ans. « Dès janvier 2022, L’abonné.e recevra, un mois sur deux, un roman accompagné d’un marque-page. Sur ce marque-page, un QR code donnera accès à la lecture sonore d’un extrait d’un autre roman, conseillé par un.e libraire. Tout au long de l’année, l’abonné.e recevra six livres, dont trois inédits. » Pour souscrire un abonnement, c’est ici.

LE CRILJ EN LIGNE – Le Centre de recherche et d’information sur la littérature pour la jeunesse vient d’ouvrir une chaine You Tube sur laquelle, dans un premier temps, seront mises en ligne, une à une, les interventions de colloque Habiter dans la littérature pour la jeunesse des vendredi 8 et samedi 9 octobre 2021. D’ores et déjà en bonne place, à la date du 17 novembre, les contributions de Didier Cornille, designer, auteur d’ouvrages documentaires, de Christophe Meunier, docteur en géographie et formateur à l’INSPE Centre Val de Loire, d’Éléonore Hamaïde-Jager, maîtresse de conférences à l’université d’Artois, INSPE de l’académie de Lille. C’est ici.

ATELIER – Le samedi 20 novembre 2021, à 14 heures 30, à la Cité des sciences et de l’industrie, 30 avenue Corentin Cariou à Paris, atelier Ma Recherche en 180 briques : filles et garçons, tou.te.s héros.ïnes de la littérature avec Mathilde Lévêque, maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord. « Cet atelier donne aux enfants l’occasion de rencontrer un chercheur ou une chercheuse, de découvrir un sujet de recherche scientifique actuel, de s’approprier ce sujet par la construction et le jeu et de l’expliquer à d’autres. Une chercheuse ou un chercheur explique son sujet de recherche lors d’une mini-conférence d’environ 20 minutes à destination des enfants qui participent à l’atelier et de leurs parents. Suite à la mini-conférence, les participants réalisent par groupe de deux une maquette en LEGO® qui illustre le sujet de recherche. Ce moment est l’occasion, pour les enfants, d’échanger avec la chercheuse ou le chercheur et de présenter leur réalisation. » Informations pratiques ici.

C’EST BIENTÔT NOËL (1) – Artcurial, maison internationale de vente aux enchères réputée, proposera, le samedi 20 novembre 2021, à 14 heures, 7 Rond-Point des Champs-Élysées à Paris, près de 130 lots rassemblés sous l’intitulé L’univers du créateur de Tintin. Des lithographies, des objets dérivés et, must of the must, des planches originales dont une au moins, dessin à l’encre de Chine, page 7 de l’album Tintin au Pays de l’or noir, estimée par Eric Leroy, expert du département BD, entre 900 000 et 1,2 millions d’euros, décorerait joliment une chambre d’enfant sage. Acheter, chez votre libraire de proximité favori, un exemplaire tout neuf du quinzième album des « Aventures de Tintin » vous coûtera 11,50 euros. Le catalogue de la vente est téléchargeable gratuitement à partir de cette page.

PRIX GRAPHIQUE – L’Institut International Charles Perrault organise un concours destiné à distinguer la mise en image d’un texte. Voici le texte de l’édition 2022 choisi dans l’album Les Trois brigands de Tomi Ungerer : « Il était une fois trois vilains brigands, avec de grands manteaux noirs et de hauts chapeaux noirs. » Les participants auront à réaliser une image ou une séquence animée. Date limite d’envoi : janvier 2022. Le règlement et la fiche d’inscription sont ici.

MONTREUIL (3) – Le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis dévoile la première partie du programme de ses journées professionnelles. Avant la journée en présentiel du lundi 6 décembre 2021, près de 100 rencontres seront organisées, en visioconférence, les jeudi 2 et vendredi 3 décembre. La liste complète est ici. Ces rencontres sont accessibles à tous « de chez soi » et il est permis de s’inscrire dès maintenant à cette adresse. Pour sa part, le CRILJ sera en ligne, en salle 6, le jeudi 2, de 11 heures 15 à 11 heures 45, pour une prise de parole « à quatre voix » sur le thème Habiter dans la littérature pour la jeunesse. Il reviendra sur le colloque et présentera ses projets. Avec Rolande Causse et Viviane Ezratty, pour le CRILJ, Yvanne Chenouf, pour l’AFL, et Julia Chausson, autrice et illustratrice. Modération de la rencontre : Françoise Lagarde, présidente du CRILJ.

TOMI UNGERER – La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg (Bas-Rhin), 6 place de la République, organise, le lundi 22 novembre 2021, en collaboration avec le Musée Tomi Ungerer, une journée Graphic Art en hommage à l’auteur et illustrateur « pas que pour les enfants » Tomi Ungerer. « Cette journée d’étude a pour objectif de faire découvrir la diversité des registres graphiques de l’artiste. [Tomi Ungerer] a repris le flambeau de cet autre grand illustrateur qui est également né à Strasbourg, Gustave Doré. Sans tabou, subversif parfois, il a dessiné sans relâche et a témoigné de sa créativité dans le livre pour enfants, le dessin satirique, l’affiche, le dessin publicitaire. L’empreinte qu’il a laissée dans le monde des arts graphiques restera indélébile. » Participation de Martial Guédron, Anne Schneider, Michel Kichka, Brigitte Friant-Kessler, Nelly Feuerhahn, Frédéric Pajak, Thérèse Willer et Frank Hoppmann dont les croquis, pris sur le vif, seront relayés en live sur Facebook et Instagram. Modérateur : François Vié. Détails ici.

PARUTION ET RENCONTRE – Vient de paraitre L’art du livre origami par Jean-Charles Trebbi. « Au travers de plus d’une centaine de créations contemporaines issues de domaines aussi divers que le livre d’artiste ou de photographie, la brochure commerciale, le carnet de notes ou de voyage, cet ouvrage propose un parcours pour découvrir la richesse de ces livres pas comme les autres, réalisés souvent sur les bases des pliages de l’origami et du kirigami. Ce répertoire de formes et de structures simples à mettre en œuvre est destiné aussi bien aux artistes, plasticiens et enseignants, qu’aux amateurs de loisirs créatifs, qui trouveront là des outils au service de leur imagination. Trente-cinq modèles permettent de se lancer facilement dans l’aventure du livre origami. » Alternatives 2021, 176 pages, 32,00 euros. Rencontre avec Jean-Charles Trebbi, dans la salle de lecture du fonds patrimonial de l’Heure Joyeuse, Médiathèque Françoise Sagan, 8 rue Léon Schwartzenberg à Paris, le mercredi 24 novembre, de 19 heures à 20 heures 30. Sur réservation au 01 53 24 69 70.

REVUE – Vient de paraitre le numéro 50 des Cahiers Robinson titré Figures de justiciers et de justicières. Coordination : Isabelle-Rachel Casta et Cédric Hannedouche. « Ce numéro étudie les récits d’injustice, infligées ou subies, dans la littérature de jeunesse. La soif d’équité parcourt les cultures de jeunesse, faisant émerger des figures de justiciers populaires encore « réalistes » (du Bossu de Paul Féval au héros d’Eugène Le Roy, Jacquou le Croquant), mais qui peu à peu vont muter en constructions surnaturelles, le masque contribuant souvent à procurer une double identité fantasmagorique. Ces « raccommodeurs de destinées », pour parler comme Francis Lacassin, deviennent ainsi les dépositaires de valeurs temporairement défaillantes, qu’ils vont s’ingénier à rétablir, à l’instar de Fantômette et de Daredevil, à moins que l’on ne leur préfère Constance Kopp, la shérif intrépide d’Amy Stewart, ou Buffy, la Tueuse élue au cœur blessé. Romans et séries font donc circuler les grands invariants de l’imaginaire justicier : la loi, la morale, l’oubli et le pardon, la vengeance ou la réparation y trouvent tour à tour matière à fiction ». Artois presses université 2021, 242 pages, 16,00 euros. Il est possible d’acheter en ligné ici.

JOURNÉE D’ÉTUDE – Le jeudi 18 novembre 2021, de 9 heures à 17 heures, dans l’amphithéâtre de la Maison de la Recherche en Sciences Humaines de l’université de Caen, journée d’étude La figure de l’enfant plurilingue en littérature. « Cette journée d’étude cherche à explorer les personnages d’enfants, les enfants-narrateurs (ou les narrateurs adultes reconstruisant à distance une narration enfantine) évoluant en et entre plusieurs langues, soit qu’ils pratiquent deux langues ou plus, soit que leur environnement familial, scolaire, national corresponde à un véritable réseau de langues. Que les enfants plurilingues soient les doubles autobiographiques ou autofictifs de leur auteur, ou qu’ils soient de purs êtres de papier, leur identité est tissée de toutes leurs langues, acquises simultanément ou successivement, en regard de l’altérité radicale dans laquelle se situent leurs congénères monolingues. » En présentiel ou en ligne. Le programme détaillé est ici. Inscriptions obligatoires ou .

THÉÂTRE – Le mercredi 24 et le samedi 27 novembre 2021, à 15 heures, dans la salle Jean-Pierre Vernant du Nouveau Théâtre de Montreuil (Seine-Saint-Denis), 10 place Jean Jaurès, représentations tout public du Joueur de flûte. Texte, musique et mise en scène : Joachim Latarjet, d’après Le Joueur de flûte de Hamelin des frères Grimm. Interprétation : Alexandra Fleischer et Joachim Latarjet. « Tout commence dans une ville où les rats prolifèrent. Les habitants qui ont tout essayé sont à bout. Seul un musicien parvient à régler le problème en attirant les rongeurs dans la montagne. Alors qu’on lui refuse la rémunération promise, il décide de se venger. […] Avec humour, gravité et poésie, Joachim Latarjet révèle les dégâts causés par la bêtise et la parole trahie. Il leur oppose un pouvoir tout aussi fort, celui de la musique. » Réservation ici.

REVUE – Dans le numéro 158 de la revue dBD (novembre 2021), un court article à propos du label BD kids créé par Bayard et Milan il y a dix ans. Manière de ne pas oublier Ariol, Tom-Tom et Nana, Anatole Latuile et de nombreux autres. En kiosque, 8,90 euros.

FORMATION – La journée de formation de la trente-huitième édition de bd BOOM aura lieu à Blois (Loir et Cher), le vendredi 19 novembre 2021, de 9 heures 30 à 16 heures, à la bibliothèque Abbé Grégoire, 4/6 place Jean-Jaurès. Sous l’intitulé L’auteur du futur, elle accueillera Bernard Joubert, journaliste, qui parlera des censures d’hier et d’aujourd’hui ainsi que Jeanne Puchol, autrice, Marc Antoine Boidin, auteur, Christian Lerolle, coloriste, et un représentant de la Sofia qui feront table ronde pour discuter avenir du métier avec Patrick Gaumer. Inscriptions ici.

SALON – La trente-septième édition du Salon du livre jeunesse de Fougères Agglomération (Ille-et-Vilaine) se déroulera, du 19 au 21 novembre 2021, à l’espace de l’Aumaillerie. Placée sous le signe de la gourmandise, l’édition de cette année signe un retour à la normale avec 35 auteurs et illustrateurs, plus de 200 rencontres, sur le salon, dans les classes, de la maternelle au lycée, et dans les bibliothèques, des expositions (Laetitia Le Saux, Cécile Hudrisier, Elisa Géhin, Marjolaine Leray), des ateliers animés par les auteurs et les illustrateurs, des lectures de contes, des jeux, des dédicaces. À signaler également : le spectacle de ciné-conte musical, Je suis comme ça, au Théâtre Victor Hugo, le jeudi 18, à 18 heures 30, et la journée consacrée à la petite enfance, le vendredi 19. Programme détaillé ici.

PARUTION – Vient de paraitre Demain j’enseigne avec la littérature jeunesse de Catherine Boissy, Alexandra Hontoy, Louisanne Lethiecq et Julie Robert. « Dans la première partie, les autrices fournissent d’abord des conseils judicieux pour se lancer dans l’enseignement avec la littérature jeunesse et pour promouvoir les livres en classe. Puis, elles expliquent comment varier les différents dispositifs en lecture et en écriture à l’aide d’exemples concrets. Elles présentent enfin des pistes pour aborder l’éthique, l’éducation à la sexualité et la communication orale. La seconde partie propose des outils pédagogiques clés en main à utiliser, dès demain, avec les élèves. En effet, les enseignantes et les enseignants pourront ajouter à leur planification des réseaux littéraires variés, des lectures interactives ainsi que des entretiens de lecture testés et approuvés pour le préscolaire et tous les niveaux du primaire. » Pirouette éditions 2021, 232 pages, 42,00 euros.

EXPOSITION – Après deux expositions montrant La Belle au bois dormant et La Belle et la Bête, le château Guillaume le Conquérant de Falaise (Calvados) propose, dans ses donjons, du jeudi 11 novembre 2021 et jusqu’au dimanche 2 janvier 2022, une exposition permettant de découvrir, cette fois, l’univers d’Alice au Pays des Merveilles illustré par Benjamin Lacombe. Album paru en 2015 chez Soleil. Visite contée pour les familles, à 15 heures, pendant les week-ends, et à 15 heures et 16 heures 30 pendant les vacances de Noël. Attention toutefois : pas de visite contée à 16 heures 30 les 24 et 31 décembre et fermeture du château les 25 décembre et 1er janvier. Le site du château est ici.

JOIE DE LIRE – Le rayon jeunesse de la librairie Ombres Blanches à Toulouse (Haute-Garonne) convie à une matinée de rencontres, le jeudi 18 novembre 2021, dès 9 heures,  dans sa salle de conférences, 3 rue Mirepoix, consacrée à la présentation de la ligne éditoriale et du catalogue des éditions Joie de lire, en présence de Francine Bouchet, fondatrice de la maison, Victor Hussenot, illustrateur, Marie-Noëlle Horvath, illustratrice, Dominique Nédellec, traducteur du portugais, et Muriel Morelli, traductrice de l’italien. « L’histoire de La Joie de lire remonte à 1937, lorsque Paul Robert fonde à Genève la librairie du même nom. L’idée est pionnière et La Joie de lire devient l’une des premières librairies jeunesse d’Europe. Francine Bouchet en prend la direction dès 1981 et met sur pied plusieurs activités, dont les mercredis de lecture et le Prix Enfantaisie qu’elle lance en 1987. Elle fonde la même année les éditions La Joie de lire, s’inscrivant ainsi dans la longue tradition suisse d’éditeurs-libraires engagés. […] Le livre comme espace de liberté, le livre comme une proposition qui ne fournit pas de réponse. » Médiation : Françoise Guiseppin, ancienne libraire d’Ombres Blanches.

LIBBYLIT – La section belge francophone de l’IBBY organise, le mardi 16 novembre 2021,  à 19 heures, à la Maison européenne des auteurs et des autrices (MEDAA), 85-87 rue du Prince royal, à Ixelles, une soirée avec les lauréates belges des Prix Libbylit 2021, Bernadette Gervais, Marine Schneider, Geneviève Damas et Aylin Manço. Chaque rencontre sera animée par un membre du jury des Prix Libbylit. Inscriptions auprès de Luc Battieuw.

THÉÂTRE – « Ancien prisonnier à la rue, poursuivi avec détermination par l’intransigeant Javert, désormais lieutenant de police, Jean Valjean devient, après avoir croisé la route d’un bon samaritain, avocat défenseur à fonds perdus de la veuve et de l’orphelin. Fantine est toujours cette femme abîmée par la vie et par les autres, mère célibataire et ouvrière en galère, contrainte de vendre tout ce qu’elle possède – cheveux, dents et corps compris – pour subvenir à l’appétit financier des Thénardier à qui elle a confié Cosette, sa fille. De leur côté, les deux bourreaux, installés en tant que tenanciers d’un bar-restaurant miteux où plus personne, mis à part quelques ivrognes de passage, ne met les pieds, n’ont rien perdu de leur pouvoir de nuisance, de leur art de la manipulation et de leur qualité de piètres parents, délaissant allègrement leur fils Gavroche et leur fille Éponine, qui ne tardera pas à tomber amoureuse de Marius, un étudiant rencontré à l’occasion d’une distribution d’aide alimentaire. » (Vincent Bouquet pour Scèneweb). Victor Hugo, affirment certains spectateurs, aurait donné son aval à cette façon de dire et les acteurs, membres ou proches, pour la plupart, du Nouveau Théâtre Populaire de Fontaine-Guérin (Maine-et-Loire), témoignent d’une fluidité et d’une énergie sans faille. « À la force de leur jeu, tous prouvent que Les Misérables ont encore une réalité, alors qu’on aimerait tant qu’ils appartiennent à une misère sociale passée et dépassée. » Le spectacle, signé Chloé Bonifay et Lazare Herson-Macarel pour le texte et Lazare Herson-Macarel pour la mise en scène, est joué jusqu’au jeudi 25 novembre 2021 au Théâtre de la Tempête, à la Cartoucherie de Vincennes, avant une tournée nationale qui passera par Evreux, Chartres, Vesoul, Chevilly-Larue, Clamart, Bagneux, Argenteuil, Cachan et Bayonne. Dès 14 ans. Le dossier artistique est ici

PRIX – Le Prix Vendredi 2021 a été décerné à Sylvain Pattieu pour son roman Amour chrome, premier tome de la série « Hypallage » (école des loisirs, 2021). « Discret et populaire, Mohammed-Ali a 14 ans et vit dans le département de la Seine-Saint-Denis avec ses amis Zako, Lina et Margaux. Le collège, ça roule. Mais il a une vie secrète : il aime faire des graffitis la nuit et il est amoureux d’Aimée, passionnée de foot. Pour attirer son attention, il soigne de plus en plus son apparence et compte l’inviter au prochain match de l’équipe de France. » Le deuxième tome, Terrain frère, est d’ores et déjà en librairie. Sylvain Pattieu, enseignant à l’université Paris 8, est l’auteur de Tourisme et travail, de l’éducation populaire au secteur marchand (1945-1985) paru aux Presses de Sciences Po en 2009. « Créé en 2016, le Prix Vendredi, « Goncourt de la littérature jeunesse », cherche à « valoriser le dynamisme et la qualité de création de la littérature jeunesse contemporaine », en primant un ouvrage francophone destiné aux plus de 13 ans. Il est doté de 2000 euros, et a le soutien de la Fondation d’entreprise La Poste, de la Sofia et des partenaires Je Bouquine et de  Lecture jeunesse. » Deux mentions spéciales ont été attribuées  à Joëlle Ercomier pour son (Zebulo,2020) et à Nastasia Rugani pour Je serai vivante (Gallimard jeunesse, 2021).

JOURNÉE D’ÉTUDE – Organisée par Laurence Leffèbvre, responsable jeunesse de la Bibliothèque Centrale du Hainaut et du Centre de littérature jeunesse André Canonne, une journée d’étude Ła petite feuille de ¢hou est programmée à la Maison des associations, 21/22 place Mansart à La Louvière (Belgique), le mardi 16 novembre 2021, de 9 heures 30 à 17 heures. Pleins feux donc sur les éditions À pas de loups, CotCotCot, Esperluète, Kate’Art et Versant Sud Jeunesse. Programme détaillée ici. Réservation à cette adresse.

RAPPROCHEMENT – La neuvième édition de la Foire internationale du livre pour la jeunesse de Shanghai (Chine) devait se tenir en novembre 2021. Elle est reportée en mars, du dimanche 20 au mardi 22, se calant sur la cinquante-neuvième Foire du livre pour la jeunesse de Bologne (Italie) qui, elle, est maintenue du lundi 21 au jeudi 24 mars. BolognaFiere, qui organise les deux manifestations, explique : « Pour la première fois, les deux grands salons professionnels du livre jeunesse connecteront l’Occident et l’Orient à travers des événements innovants en temps réel. En mobilisant leur large éventail de ressources, les deux salons organiseront des activités conjointes en matière de droit d’auteur, de promotion du livre et de l’illustration afin que les participants des deux côtés de la planète puissent échanger, à travers le temps et l’espace. » Les rendez-vous en ligne de la foire de Shanghai prévus depuis le lundi 8 et jusqu’au mardi 30 novembre sont maintenus. C’est ici.

THÉÂTRE – Dupuis le dimanche 31 octobre et jusqu’au mardi 23 novembre 2021, au Théâtre des Déchargeurs, 3 rue des Déchargeurs à Paris, les dimanches, lundis et mardis, à 19 heures, Elise Maître joue Personne ne leur a dit ? Texte : Elise Maître. Mise en scène : Houdia Ponty. « Une jeune fille de 20 ans se pose une foultitude de questions sur la vie. Depuis que ses parents ont divorcé tout l’interroge. Elle découvre au détour d’un cours de théâtre un livre de philosophie : Le maître ignorant de Jacques Rancière. L’histoire d’un professeur qui a imaginé une méthode d’apprentissage révolutionnaire. La lecture de ce livre la fait chavirer : elle a une révélation. Elle se donne 7 jours pour réunir tous ceux qui ont marqué sa scolarité et leur prouver que ce livre peut changer leur vie. » À partir de 15 ans. Informations pratiques ici

SALON – La trente-neuvième édition du Festival du Livre de jeunesse de Rouen se tient à la Halle aux toiles, 19 place de la Basse Vieille Tour, du vendredi 12 au dimanche 14 novembre 2021. Thématique retenue : Au pied de mon arbre. Invitée d’honneur, l’autrice et illustratrice belge Françoise Rogier. « Le public pourra découvrir son travail lors d’une exposition à la médiathèque Le Séquoïa, à Maromme. Présidente du jury du concours d’illustration, Françoise Rogier a sélectionné aux côtés des autres membres du jury ses vingt coups de cœur pour ne retenir ensuite qu’un seul lauréat. Celui-ci sera dévoilé lors de la remise des prix le 13 novembre à la Halle aux Toiles, lors du festival. Pendant la semaine du festival, elle animera des ateliers auprès des publics scolaires de la région, avec : lecture d’un album, explication des différentes étapes de création et atelier pratique de carte à gratter, technique d’illustration utilisée dans différents de ses albums. Pendant le festival, elle ira à la rencontre de ses jeunes lecteurs, à l’occasion de deux lectures dessinées. » De très nombreuses propositions, scolaires et tout public, et la participation d’une quarantaine d’invités. Toutes les informations à partir de cette page.

EXPOSITION – À l’occasion de la parution du nouvel album de l’auteur-illustrateur Frédéric Clément, Isidore et le couturier des fées (Saltimbanques éditions, 2021), la galerie La Cachotterie, 24 rue du docteur Hénouille à Cachan (Val-de-Marne), propose, depuis le samedi 6 novembre 2021 et jusqu’au samedi 8 janvier 2022, une exposition Histoires cousues donnant à voir des illustrations du livre ainsi que quelques autres œuvres montrant des robes. Artiste invitée : Isabelle Chatellard, illustratrice et plasticienne, pour des travaux graphiques en relation avec la mode. Site de la galerie ici.

PRIX – À Brive, à l’occasion de la trente-neuvième édition d’une foire du livre très courue, Nathalie Bernard a reçu le prix 12/14 ans pour Le dernier sur la plaine (Thierry Magnier, 2019), qui raconte « le destin de Quanah Parker, dernier chef Comanche qui mena toute sa vie un combat pour tenter de sauver la culture, les croyances et les terres de son peuple » et Claire Mazard le prix 15/17 ans pour Je te plumerai la tête (Syros, 2020), « thriller psychologique bluffant et nécessaire ».

PRIX – L’autrice et illustratrice Anne Herbauts vient de recevoir, pour l’ensemble de son œuvre (une quarantaine d’ouvrages), le Grand prix triennal de littérature de jeunesse décernée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle succède à Thomas Lavachery récompensé en 2018. Dotation : 15 000 euros. Une exposition itinérante sera consacrée à la lauréate qui circulera, pendant la période concernée, dans les bibliothèques et centres culturels de Wallonie. Le Prix Atomium de la bande dessinée, doté de 10 000 euros, a été remis à José Parrondo, également pour l’ensemble de son œuvre (quarante ouvrages). Dans le souci de mieux faire connaître les auteurs débutants, la Fédération Wallonie-Bruxelles a attribué un Prix de la première œuvre de littérature jeunesse, doté de 5 000 euros, à Elisa Sartori pour son livre Je connais peu de mots (CotCotCot éditions, 2021). Madame Bénédicte Linard, Ministre de la Culture, avait fait le déplacement jusqu’au Théâtre 104 de Schaerbeek, le lundi 8 novembre 2021, pour la cérémonie de remise des prix, huit au total, qui, chaque trois ans, couronnent auteurs débutants et écrivains consacrés, tant en langue française qu’en langues régionales. Anne Herbauts s’exprime ici, Élisa Sartori .

RENCONTRE LITTÉRAIRE – La fine équipe de l’Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle), soit, pour cette séance-ci, Michèle Audin, Eduardo Berti, Olivier Salon, Marcel Benabou et Clémentine Mélois, explore cette année le thème de la signalisation routière. Dans sa séance du mardi 9 novembre 2021 – titrée Attention : enfants ! – elle a offert à tous, adultes incontestables et indéniables enfants, des textes écrits pour la jeunesse ou parlant de jeunesse. C’était à la BnF et la captation est ici.

COMMANDE PUBLIQUE – Emmanuel Macron a reçu, le lundi 8 novembre 2021, dans la salle des fêtes de l’Élysée, les 264 lauréats de la commande publique Mondes nouveaux. Budget spécifique : 30 millions d’euros issus du plan de relance. Paroles présidentielles : « Durant le début de l’épidémie, on parlait beaucoup du monde d’après. Il se peut qu’on soit dans le monde d’après, mais il ressemble furieusement au monde d’avant, avec des contraintes supplémentaires et des mêmes choses qu’on n’avait pas tellement envie de revoir du monde d’avant mais qui sont toujours là, têtues. Je ne sais pas si un monde nouveau est possible ; mais ce qui rend le monde actuel insupportable, c’est de penser que le souhaitable est le monde ancien, ou une idée fantasmée du monde ancien ou plutôt le rêve d’un monde ancien qui n’a jamais été, mais qui apparaît plus rassurant que le monde dans lequel on vit. »  Selon l’Élysée, les arts visuels seront représentés à 29 % tandis que 26 % des projets seront au croisement de plusieurs disciplines. Le spectacle vivant et la musique seront représentés à 22 %, le design et les arts appliqués à 14 % et l’écriture à 9 %. La liste complète est ici. 3 200 propositions avaient été déposées.

SÉMINAIRE –  Lire à Voix Haute Normandie (LAVHN) invite, le jeudi 18 novembre, à la quatrième journée de son séminaire 2021. « L’amélioration des conditions sanitaires nous permet de convier un plus grand nombre de personnes à la médiathèque départementale. Nous privilégions donc cette formule plus propice aux échanges et aux rencontres. » Le matin, retour sur des observations de situations de lecture par des lectrices de LAVHN et, l’après-midi, rencontre avec Malika Doray. « Née en 1974, Malika Doray vit et travaille à Paris. Elle a fait des études d’arts appliqués et de sciences humaines durant lesquelles elle travaillait dans une structure d’éveil pour les tout-petits. Elle écrit et illustre des livres pour enfants qui abordent les grands thèmes de la vie et de l’apprentissage sans en avoir l’air. » Informations détaillées ici. Inscriptions obligatoires .

IBBY – Hasmig Chahinian nous écrit : « Bonjour. J’ai le plaisir de vous informer que notre projet de création d’une bibliothèque pour enfants dans le Centre d’Hébergement d’Urgence pour Migrants (CHUM) d’Ivry a reçu l’aval d’IBBY ! Nous pourrons donc compter sur un financement de 5000 $ pour ce projet dans le cadre du fonds Yamada. Si vous avez envie de vous impliquer dans la mise en place de cette bibliothèque, n’hésitez pas à me le dire. Bien cordialement. » Pour écrire, c’est ici.

EXPOSITION – La Ressourcerie, 5 bis rue Raymond Fassin à Malakoff (Hauts-de-Seine) propose, depuis le samedi 6 novembre 2021 et jusqu’au mercredi 5 janvier 2020, une exposition titrée La collection : ma grande bibliothèque idéale, « une collection unique de livres illustrés pour la jeunesse ». Le vernissage du 6 novembre accueillait les illustrateurs Nathalie Choux, Jean-François Martin et Christophe Merlin. « Née d’une idée des malakoffiots Christian Demilly et Jean-François Martin, ‘La Collection’ publiée chez Grasset-Jeunesse, est un lieu de collaboration entre littérature, art et graphisme : des textes du patrimoine mis en image par des illustratrices et des illustrateurs contemporains. Des ouvrages conçus comme un terrain de jeu que les jeunes lecteurs peuvent s’approprier, de beaux livres bien faits, pour transformer les classiques du passé en classiques de demain. » Informations complémentaires à cette adresse.

CONTE – En Suisse, l’édition 2021 de l’annuelle Nuit du conte aura lieu le vendredi 12 novembre. « Cette année, les écoles, bibliothèques, librairies, cafés, centres de jeunesse et autres institutions sont invités à organiser un moment de partage sur le thème Notre planète, notre maison. » L’affiche est signée par l’illustratrice Leslie. Le programme complet est .

FORMATION – Le CNLJ (Centre national de la littérature pour la jeunesse) propose, les lundi 22 et mardi 23 novembre 2022, un stage L’Amérique en héritage. « Arnold Lobel, Maurice Sendak, William Steig, Margaret Wise Brown, Charlotte Zolotow, ces artistes ont marqué l’histoire du livre pour enfants et continuent à inspirer les éditeurs et les créateurs d’aujourd’hui. Le stage dévoilera les trésors de la BnF (CNLJ et réserve des livres rares) et de la médiathèque Françoise Sagan/Fonds patrimonial Heure joyeuse. » Responsable pédagogique : Virginie Meyer. Notamment au programme : un panorama historique par Loïc Boyer, une visite de la réserve des livres rares et précieux de la BnF avec Carine Picaud, une présentation des origines de l’Heure joyeuse par Hélène Valotteau, une rencontre avec Paul Fustier qui parlera de la collection « Caldecott » des éditions Le Genevrier. Programme détaillé, modalités pratiques et inscriptions ici.

EXPOSITION – La Galerie Robillard, 38 rue de Malte à Paris, présente, du mercredi 10 au mercredi 17 novembre 2021, l’intégralité des planches que Tom Haugomat a réalisées pour Fup (L’Oiseau Canadèche), roman de Jim Dodge qui vient de paraitre aux éditions Tishina. « Fup (L’Oiseau Canadèche) est une pépite brute, un conte tendre et farfelu autour d’un improbable trio : le jeune Titou, son vieux Pépé Jake et le canard qu’ils adoptent et nomment Fup, oiseau boulimique et plein d’entrain. Une pépite que Tom Haugomat a minutieusement polie, page après page, à travers plus de 200 illustrations qu’il réalise pour la première fois en peinture. Un roman culte, véritable succès de libraire depuis 10 ans, réinterprété en images par l’un des plus talentueux illustrateurs d’aujourd’hui. » Vernissage en présence de l’artiste le mercredi 10 novembre, 18 heures. Dédicace le samedi 13 novembre, à partir de 14 heures. Site de la galerie ici.

CE SERA GRATUIT – Quatre propositions du Wolf, 20 rue de la Violette à Bruxelles (Belgique), regroupées sur un week-end : rencontre pour adultes avec les éditrices et des auteur.trice.s de Versant Sud jeunesse, le vendredi 12 novembre 2022, à 18 heures 30, suivie d’un apéro-dédicaces ; rencontre et atelier pour les enfants à partir de 4 ans, avec Noémie Favart, le samedi 13 novembre, de 11 heures à 12 heures ; rencontre et atelier pour les enfants à partir de 5 ans, avec Loïc Gaume, le dimanche 14 novembre, de 11 heures à 12 heures ; rencontre et atelier pour les enfants à partir de 7 ans, avec  Marine Scheider, le dimanche 14 novembre, de 14 heures 30 à 15 heures 30. Les ateliers seront suivis d’une séance de dédicaces. Réservations obligatoires ici.

PRIX – Le récent festival Les Utopiales a annoncé ses prix, à la fois pour 2020 et pour 2021. Côté jeunesse, le prix 2020 est attribué à Et le désert disparaîtra de Marie Pavlenko (Flammarion jeunesse, 2020) et le prix 2021 à Félicratie d’Hélène Lenoir (Sarbacane, 2021).

MONTREUIL (2) – Après Gilles Bachelet en 2019 et Marie Desplechin en 2020, c’est Lucie Félix, autrice fidèle aux éditions des Grandes Personnes, qui a été choisie par le Salon du livre et de la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis pour devenir Grande Ourse au titre de 2021. « Mes livres sont des dispositifs expérimentaux, narratifs, poétiques, dont le petit lecteur est le personnage principal. Je les envisage en dialogue permanent avec d’autres pratiques artistiques, arts plastiques, écriture, scénographie. Le jeu, l’enfance, sont au cœur de mon travail. » Le site de l’artiste est ici.

EXPOSITION – Du samedi 6 novembre 2021 au samedi 29 janvier 2022, à la Médiathèque Violette Leduc, 18 rue Faidherbe à Paris, exposition Atak : Martha était là qui donne à voir les dessins originaux de l’album publié aux éditions Les Fourmis rouges en 2016. « Dans ce conte écologique, Atak interroge le rôle de l’homme dans l’extinction des espèces, faisant échos à des problématiques très actuelles. Ses peintures à la gouache aux couleurs flamboyantes illustrent à merveille ce texte d’une grande richesse. Ces œuvres seront accompagnées d’objets en 3D faits mains, de reproduction de photographies et d’autres pièces prêtées par l’artiste. On retrouvera également ses livres pour enfants publiés en français, et son tout dernier album paru en Allemagne en 2021, Piraten im Garten. » Le samedi 6 novembre, à 15 heures, rencontre avec Valérie Cussaguet, directrice des éditions des Fourmis Rouges, auparavant éditrice d’Atak aux éditions Thierry Magnier. Le samedi 27 novembre, à 15 heures, atelier d’origami destiné aux enfants qui pourront faire revivre l’oiseau disparu, suivant le projet initial de l’artiste. Réservation 01 55 25 80 20.

MARIO RAMOS – Pascal Lemaître, auteur-dessinateur et professeur à La Cambre, propose la conférence L’art d’écrire et de dessiner à la lumière de l’œuvre de Mario Ramos : à propos d’un métier, d’un apprentissage, d’un engagement, le mercredi 10 novembre 2021, au Centre culturel et sportif Tour à Plomb, 24 rue de l’Abattoir à Bruxelles (Belgique). Ce sera quelques jours après l’annuelle journée Mario Ramos du 7 novembre.

NOUVELLE REVUE – LOiseau Bleu, revue internationale du conte et de la littérature de jeunesse publiée avec le soutien de l’université de Lille et de l’unité de recherche ALITHILA (Analyses littéraires et histoire de la langue), est accessible en ligne. « Elle réunit principalement des chercheurs en littérature (s), en linguistique et en arts visuels. Elle vise à faire connaître et à partager des travaux consacrés aux fictions pour l’enfance et la jeunesse selon des approches plurielles : littéraire, ethno-poétique, anthropologique ou esthétique, etc. Les publications portent sur des thèmes variés liés à l’actualité sociale, culturelle et éditoriale consacrée à la jeunesse ainsi qu’aux diverses modalités scripturales ou iconiques avec lesquelles elles sont abordées. De la sorte, sont aussi bien concernés les genres classiques de la littérature tels que le conte, le roman, la fable, l’épopée, que le manga, le dessin animé, la série télévisée, le film ou le jeu vidéo. Aucune fiction, aucun objet culturel n’est exclu du champ de la recherche auquel se consacre la revue. » Le premier numéro, Naître et renaître dans les fictions pour la jeunesse, est ici.

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