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Sport et littérature de jeunesse
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Génération 2024
Cette année, les ministères de l’éducation nationale et des sports ont lancé un programme intitulé Bouger 30 minutes par jour (1). Les objectifs visent la santé des enfants et leurs apprentissages, l’estime de soi et la vie en société (solidarité, respect, volonté, réussite). « Faire une activité, c’est bien » déclare Émile (2), reste à savoir laquelle, où s’adresser, combien ça coûte, si c’est ouvert à tout le monde…Et lorsqu’on en a choisi une, peut-on en changer ? Oui répondent la vache Marta et l’insecte Mine (3) qui, comme d’autres personnages, engagent les enfants à échanger leurs expériences et leurs interrogations, à se projeter. Par identification à leurs héros/héroïnes, filles et garçons retrouvent ou découvrent des sensations de course, de frappe, de saut, de nage… La lecture a beau requérir leur immobilité physique, la mise en scène du corps en mouvement agit sur l’image de leur propre corps et du rapport aux autres corps.
Alors que la pratique sportive s’étend (chez les femmes, les milieux populaires, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap), les études sociologiques sont formelles : les choix des enfants sont toujours contraints, par des questions matérielles (types d’offres, temps, coûts) et des représentations sociales (sport populaire/sport élitiste, sport de filles/sports de garçons, etc.). Sur ce dernier point les livres peuvent agir s’ils montrent le rôle de l’environnement (on court en famille chez les Quichon (4)) tout en éveillant les ambitions individuelles (Alfonsina souhaite pédaler comme les hommes (5)), s’ils valorisent Le sport sous divers angles depuis les petits plaisirs (achat d’un nouvel équipement, retrouvailles entre pairs) jusqu’aux sentiments les plus ambivalents (marquer des points/réussir un beau geste, suivre les règles/être créatif, prendre des risques/craindre d’échouer, être un co-équipier loyal/chercher à finir en tête, etc.)
S’inscrire à une activité n’est pas toujours facile (appréhension) et s’intégrer dans les structures sportives classiques souvent contraignant (horaire, discipline, éloignement…). Si les récits aiment à montrer des bandes d’amis allant seuls se baigner à la rivière (La Baignade), la législation actuelle n’autorise plus une telle liberté sans encadrement. On peut encore se défier à la course sur un chemin (Léo et Charlie), organiser une partie de foot dans un pré (Arno et son ballon) ou s’emparer des équipements extérieurs installés par les municipalités pour le bien-être des habitants (macadam training (6)). C’est l’opportunité pour des individus de tous âges, toutes conditions, tous genres de se retrouver, de se défier, de s’épauler, de s’admirer, de s’imiter, de se dépasser dans une saine émulation (La Grande course des Jean). De faire corps. Peu de livres reflètent ce dernier modèle, pourtant simple, préférant les loisirs structurés à l’exercice en libre accès.
Inquiets de la sédentarité des enfants qui passent en moyenne 4 heures quotidiennes sur les écrans et jouent peu à l’extérieur, c’est aux pouvoirs publics de se mobiliser pour favoriser des pratiques sportives adaptées aux goûts de chacun. Ce ne sont pas seulement les enfants qui doivent bouger mais la société toute entière, de ses associations à ses institutions. Dans ce cadre, les associations peuvent proposer des livres qui informent sur l’offre existante (quels sports), clarifient les demandes (que faire), libèrent la rêverie. En allant lire là où se passe l’action (dans les clubs, sur les stades, au bord de la piscine, au parc) on donnera à la lecture tout son sens d’accompagnement, de réflexion, de transformation.
Bouge de là !
« Joue ! Lis ! Bouge ! Remue-toi ! » dit la Mouche à son fils Biplan (7) , » Arrête de faire le singe ! » (8) rabâchent les parents à leur fils remuant. Les adultes sont paradoxaux : ils veulent, tout à la fois, des enfants actifs et des enfants sages comme des images. L’excellente production (vidéo et papier) réalisée par le Centre de littérature de jeunesse de Bruxelles (Ça bouge, le thème du mouvement dans les albums jeunesse (9)), explore cette drôle d’injonction : bouge ! Les jeunes lecteurs apprenant beaucoup de la faune (anthropomorphisme), on retrouve les animaux en majesté, hyper rapides (Cours !) ou super lents (Petit escargot rouge). C’est inspirant de les observer (Bouge !, Imagier mouvementé), amusant de les imiter (Danse avec Bernie, Flamingo, J’ai la bougeotte, Mon singe et moi, Montre-moi). Bien qu’enracinées, les plantes bougent aussi sous l’effet du vent ou de la croissance (Dix petites graines), occasion de rappeler que le mouvement est inséparable de la vie. Mais l’objet inerte bouge lui aussi s’il est lancé (La Pomme rouge, Roule galette). Bouger c’est vivre.
« Bougez », dit-on aux enfants accusés de sédentarité tandis qu’on les assoit 6 heures par jour à l’école ! Bouger pour être en bonne santé, souple, beau, fort, bien dans sa peau. Les histoires incitent alors à sortir pour s’amuser (Jouer dehors), cueillir des plantes, observer les insectes ou ne rien faire car l’organisme ne fonctionne bien que s’il sait se reposer (Killiok (10), Rêvasser au soleil, Rien faire). En écho au 30 minutes d’activité quotidienne, des albums offrent des pauses détente (1, 2, 3 gym !,1, 2, 3 marelle à doigts, Fromhead to toe), ils mobilisent tous les muscles et surtout la voix : cris, rires, reprises en chœur d’un refrain (dit/chanté), réponses aux questions de l’auteur, etc. Les livres, eux-mêmes pris de bougeotte (pop-up, tirettes, caches, rabats), associent le public à l’accomplissement du spectacle (Le Ruban) sans compter les mises en pages qui incitent à lire « dans tous les sens », à tourner, retourner le livre, dans une dynamique du corps et de l’esprit (Une place pour tous, ZZZZ…. zzzz…(11)). Bouger crée du « bazar ».
Mettre en scène le corps en mouvement, ses prouesses comme ses faiblesses, c’est accompagner les enfants en perpétuelle mutation : « Comme toutes ces transformations sont déconcertantes ! Je ne suis jamais certaine de ce que je vais devenir d’une minute à l’autre ! » se dit Alice qui ne cesse de changer de taille (12). Au temps du confinement, quand les organismes étaient cloîtrés, les gens, (petits et grands) se sont échappés notamment en augmentant leur temps de lecture (13) . Qu’ont-ils trouvé dans les images sinon des corps valides ni trop gros, ni trop maigres, ni trop grands, ni trop petits, ni malades, ni handicapés ? La « moyenne » du corps proposée dans les histoires n’est pas saine, elle est inique. Ça aussi ça doit bouger.
Auteurs et éditeurs ont à cœur de défendre les « valeurs » du sport : confiance donnée par l’entraide et l’encouragement mutuels (Jour de piscine, La Grande course des Jean), puissance du collectif dans le moindre triomphe personnel, rôle du tutorat (Cours !), de l’amitié (Léo et Charlie), de l’humour (Course épique, Dada), démystification de l’hyper performance souvent source de solitude (KO à Cuba, M. Tigre le magnifique), refus de dominer (Le meilleur), sublimation de la rêverie sans laquelle s’étiole le désir de (se) grandir. C’est dans ce cadre que se situe le sport, activité physique codifiée (règles, horaires), évaluée (progression), sélective (se dépasser, dépasser l’autre), contraignante (entraînements) et parfois décevante (échecs). Pourquoi dois-je faire du sport ? C’est justement le titre d’un livre qui, s’il n’est pas lu en groupe – c’est un guide -, pourra être présenté et laissé en consultation. Que les enfants aient le temps de penser à cette activité vivement conseillée, que les livres leur apportent leur soutien.
Quels livres choisir ? (14)
. Des récits d’action
Il existe des récits qui, sans parler clairement de sport, exposent la mobilité, le défi, l’outre-passement des limites physiques et spatiales, la coopération…des valeurs attribuées à l’ « esprit sportif ». Randonnées et récits d’aventures enrôlent les corps, génèrent l’élan, prônent la ténacité, exaltent la réussite : dans La Chasse à l’ours, on dévale la prairie, on franchit la rivière, on patauge dans la boue, on se glisse dans la forêt, on s’enfonce dans la neige avec des bruits différents selon le type d’effort. Dans Dix cochons sous la lune, on escalade la fenêtre, on fait le mur, on marche en équilibre sur le toit, on franchit la barrière, on plonge dans le ruisseau, on cabriole, on se pend aux branches. Dans le premier album, on avance en groupe serré, dans le second, chaque personnage suit à sa façon le mouvement général. Une manière de lier le subjectif et le collectif, de dire que l’un est une ressource pour l’autre et vice versa. (Voir la série « Taupe et Mulot » (15)).
Il existe des récits (assez peu) qui mettent en scène la joie de jouer ensemble (Caroline aux sports d’hiver, à la mer ou au stade, Chien pourri aux jeux olympiques, Le Petit Nicolas fait du sport, Tommy droit au but). La joie est un sentiment qui contient, pousse en avant, dissout l’appréhension (Les Vacances de Momoko) et l’abattement (Je veux pas aller à la piscine). On quitte la solitude et l’ennui pour l’action où les petites entorses aux règles comme la triche (J’ai pas dit Partez !), la mauvaise foi (Le Roi et le roi) épicent les parties. On ne s’embarrasse pas de règles superflues, on invente celles qui manquent (Mille secrets de poussins). On se laisse gagner par l’euphorie (La Grande course des Jean) et si on pleure c’est pour (de) rire. Avec la fatigue, vient la détente (La Grande glissade de l’ours), le temps du rapprochement (Prem’s, deu’z, troiz), de l’amitié (Arno et son ballon). Tout est si loufoque que le livre se transforme lui aussi en terrain de jeu (La Balle jaune, La Course en livre).
. Des récits sportifs
Il existe des livres qui parlent franchement du sport, de l’attrait qu’il exerce (Poka & Mine, le football), des efforts qu’il exige (Petit aigle), des échecs qu’il occasionne (Les Vacances de Momoko), des réussites incroyables (Au bout du monde sans tomber), des rencontres inespérées, constituées (Je veux pas aller à la piscine). On découvre un univers onirique (La Piscine) d’espaces intérieurs et extérieurs (En forme) d’objets (tenues, drapeaux, podiums, journaux), de concurrents, de foules (La Course, Course épique, Le Grand match), de métiers (arbitres, entraîneurs, employés d’entretien, personnel d’accueil, journalistes, médecins), tout un dispositif qui, de la famille aux associations, de l’école aux clubs, emplissent les jeunes de qualités intimes : patience (La Leçon de natation), résolution (Brindille), talent (Dans les basquettes de Babakar, Quichon), insoumission (Le meilleur), résistance (Champion), révolte (Carton rouge, Le Grand match).
L’image sociale du corps profondément inscrite chez les individus a d’abord été liée à la force, à la guerre (en 1881 est publié un manuel de la guerre et des exercices militaires) puis s’est généralisée pour raisons d’hygiène (participer à la régénération du peuple), avec une vision disciplinaire (obéissance, effort, canalisation des énergies). Aujourd’hui, lié à la santé et la plastique (être mince, musclé), le sport génère un secteur économique qui impose un idéal discriminant. De génération en génération, des représentations entretiennent des inégalités pénibles entre ceux qui se sentent bien dans leur peau et les autres. Il est important de lire au plus près de l’expérience des enfants et, avec tact et confiance, engager la conversation sur des sujets tabous : le refus de bouger, le désir de gagner (Toujours devant), la peur d’être moqué, le rapport à la tenue, la peur de rater. Les histoires aident à la prise de distance et l’estime de soi.
Le choix du sport
Tous les enfants n’ont pas la possibilité ou le goût de jouer dehors, beaucoup ne fréquentent ni club, ni centre de loisirs, trop ne prennent pas de vacances et circulent en voiture ou en bus. Priorité aux livres qui valorisent le déplacement à pied, en ville ou dans la nature (La Montagne, La Milléclat dorée (16)), les jeux de plein air, là, devant la maison (Chien pourri aux Jeux Olympiques, Le Petit Nicolas fait du sport), l’inscription à une activité. Choisir diverses approches pour agir sur les blocages : livres informatifs (Vive le sport, Sports), ludiques (Sport à gogo), ironiques (L’Art d’être champion du monde), poétiques (La Piscine). Les enfants pourront croiser les sports qu’ils aiment (être rassurés), en découvrir (s’ouvrir), constater des manques et se montrer exigeants par rapport à l’offre : pourquoi n’y a-t-il pas de judo ni d’autre art martial à part Petit aigle, pas de sports de précision ou d’adresse, guère de sports nautiques, peu de sports collectifs…
Est-ce bien nécessaire d’être champion ?
Courir plus vite, sauter plus haut, lancer plus loin que les autres est une ambition courante (Je veux gagner !). Nombre d’enfants collectionnent les images de leurs champions (Vasco : le cochon footballeur) en espérant un jour leur ressembler (C’est moi le champion). La passion aide à grandir si elle ne vire pas à l’obsession : être le plus fort, la plus forte, est-ce primordial ? Par la boxe Brindille espère juste se défaire de ses frères brutaux, par la course cycliste Alfonsina vise seulement l’égalité. Il y a une pluralité de rapports au sport et diverses façons de s’accomplir physiquement sans prioriser la perfection qui mène souvent à la solitude (Tout en haut). Des livres disent l’alternative à l’échec (C’est pas gagné Felipé) et l’importance d’être en accord avec soi-même (Émile et la danse de boxe), malgré la pression familiale (Le Meilleur). Certains parlent d’athlètes altruistes qui ont mis leur renommée au service des autres (Mohamed Ali champion du monde).
Qui n’a pas rêvé un jour d’exécuter un double axel ou un plongeon arrière pour son plaisir ou pour épater la galerie ? On voit dans les livres de merveilleuses prouesses (Petit aigle, La Danse de Doris, Vive la danse !) où, libres de toute pesanteur, les corps allient puissance et grâce. Même dans les récits comiques (Course épique, Dada), les chevaux restent élégants. Derrière cette aisance se tiennent des heures d’entraînement, un thème peu traité. Quelques livres évoquent la formation (Momoko une enfance japonaise, Petit aigle), la répétition (Jabari plonge), les sacrifices de l’entraînement qui éloigne de chez soi (Circassienne). On aperçoit quelques images d’échauffement (En route vers la piscine), de rares contraintes nutritives (Corps de ballerine) mais peu de séries d’exercice comme si le sport n’était qu’amusement. Pourtant, tout talent s’entraîne, même le dessin comme on le voit dans Lignes où l’illustratrice cherche son image à renforts de brouillons.
Les corps à l’épreuve du genre, de la couleur de peau, du handicap
Malgré la mixité les enfants sont toujours distingués selon leur genre. Le sport n’échappe pas à cette règle même si des progrès sont à mettre au crédit des auteurs et des éditeurs. On voit des héroïnes combattantes (Alfonsina, Brindille) et des garçons gracieux (Vive la danse !) même si le contraire de la norme n’est pas vraiment une avancée. Peu de danseuse ont l’ambition d’exceller (à part Doris) et peu de garçons sont combattifs comme s’ils devaient se rogner les ailes (à part Émile). A quand des équipes féminines de rugby ou de foot, des danseurs puissants, des équipes mixtes dans un surcroît de sports collectifs ?
On voit encore peu d’enfants d’origine africaine ou asiatique évoluer dans les livres alors que nombre de champions, issus de ces continents, brillent sur les pistes d’athlétisme, les tatamis, les rings, les terrains de basket ou de volley. C’est difficile de s’identifier, de se projeter, si les personnages ne nous ressemblent pas un minimum, s’il n’y a aucun espace pour imaginer le monde autrement. Peu d’enfants handicapés aussi alors que le sport paralympique s’impose un peu plus chaque année. Il faut que ça bouge !
Sport et vie sociale
S’il est important de s’attacher au moindre engagement de l’enfant, son plaisir d’acquérir une tenue à soi, d’avoir les meilleures baskets (comme Babakar ou Mine), le tutu adéquat (comme Émilie), les livres se doivent d’ouvrir les yeux sur l’univers global du sport dominé par la violence (chauvinisme, racisme, interdiction de faire du sport pour des femmes dans certains pays), par l’argent (cachets faramineux des stars, inégalité des salaires entre sport féminin et masculin, difficulté du sport amateur par rapport au sport professionnel), par la fraude (dopage, corruption) et la maltraitance (abus sexuels). Des injures entendues sur les stades circulent entre des enfants en train de jouer et le rêve d’être un grand footballeur tient beaucoup aux signes extérieurs de richesse. Là-dessus les livres se taisent comme pour détourner le regard des plus jeunes sur des comportements affligeants ou par faute de savoir d’y prendre. Au mieux, on valorise certains sportifs pour leur conduite exemplaire en tant de guerre (Champion (17)) ou en situation de totalitarisme (Carton rouge (18), Le Grand match (19)), pour leur engagement social et politique (Mohamed Ali, champion du monde (20)). Parce qu’il est aujourd’hui un lieu de rassemblement planétaire les livres doivent montrer des personnages (de tous âges, de tous genres, de toute origine sociale et nationale) qui déconstruisent ensemble les stéréotypes funestes. Ils doivent aussi ne pas seulement se centrer sur l’instant (de la rencontre, du résultat) mais replacer, chaque fois que c’est possible, l’activité physique dans une perspective historique, montrer que si les situations ont évolué elles peuvent encore le faire.
Parler du sport c’est parler des corps, dans leur intimité et dans les rapports qu’ils entretiennent. Ça demande de la réflexion et un minimum de préparation.
- Partir des expériences et des désirs des enfants pour réunir un fonds commun qui alimentera la conversation à partir de ce que les livres déclencheront.
- Présenter aussi des livres qui tiennent à cœur des lecteurs soit parce qu’ils leur rappellent leur propre expérience soit parce qu’ils semblent innovants.
- Varier les angles de vue pour montrer qu’il n’y a pas qu’une façon d’avoir un corps en bonne santé : le sport mais aussi le jeu collectif sans oublier la pratique personnelle si importante pour l’estime de soi (marche, nage, ski)
- Choisir des histoires où l’entraide fait partie du plaisir de gagner (on apprend parmi les autres), où l’humour dédramatise les situations, où la rêverie met l’avenir à portée des utopies.
- Déconstruire les stéréotypes aliénant et dégradants en ménageant ceux qui relèvent d’un univers enfantin : petits plaisirs et grandes joies même si ces sentiments semblent, avec l’âge, naïfs.
- Relire car beaucoup d’œuvres se révèlent à la répétition.
- Et pourquoi pas, commencer et finir par un petit échauffement, respiration, étirements, assouplissements tous ces câlins du corps qui rendent disponibles à soi et aux autres.
par Yvanne Chenouf – octobre 2023
(1) Note de service du 2 juillet/2023
(2) Émile et la danse de boxe
(3) Marta et la bicyclette, Poka e& Mine : le football
(4) série d’Anaïs Vaugelade, à l’école des loisirs
(5) Alfonsina, reine du vélo
(6) parcours extérieur qui joue sur des durées d’effort et de récupération en utilisant la nature mais surtout la topographie d’un lieu
(7) Biplan le rabat-joie, Philippe Corentin, L’école des loisirs, 1992
(8) Arrête de faire le singe, Mario Ramos, Pastel, 2013
(9) Ça bouge ! – Le thème du mouvement dans la littérature de jeunesse : http://catalogue.bibcentrale-bxl.be/iguana/www.main.cls?surl=cljbxl_BiblioCabouge
(10) Anne Brouillard, école des loisirs, 2023
(11) Une place pour tous, Kate Temple, Jol Temple, Terri Rose Baynton, Circonflexe, 2019 ; ZZZZ… zzzz…. Philippe Corentin, L’école des loisirs, 2007
(12) Alice a pays des merveilles, Lewis Carroll
(13) sondage Odoxa réalisé les 10 et 11 décembre 2020 sur 900 personnes
(14) voir la biblio de l’exposition J’ai pas dit Partez : https://centreandrefrancois.fr/wp-content/uploads/2022/10/JaiPasDitPartez_CatalogueExposition_VersionNumerique_ISBN9791094008171.pdf
(15) 3enjamin Chaud, Henri Meunier, Hélium
(16) La Montagne, Manuel Marsol, Carmen Chica, Les Fourmis rouges, 2018 ; La Milléclat dorée, Benjamin Flouw, La Pastèque 2017
(17) déporté pour cause de religion juive Young Perez, tunisien, champion du monde de boxe doit combattre contre une brute nazie qu’il gagne. AU moment de la libération, il est assassiné lors des Marches de la mort.
(18) à Vienne, en 1938, Marcus suit le célèbre capitaine de l’équipe autrichienne, Matthias Sindelar lors du match truqué entre l’Autriche-Allemagne où les autrichiens refusèrent de se coucher.
(19) dans un régime totalitaire imaginaire, l’ancienne Équipe Nationale de rugby doit affronter celle des Aigles Frères, l’Équipe officielle du pouvoir. Sommés de se coucher, ils décident de gagner le dernier match, coûte que coûte.
(20) ce grand champion de boxe a continué toute sa vie à défendre les inégalités parmi lesquelles les droits sociaux des Afro-américains et a refusé d’aller combattre au Vietnam contre des gens « qui ne lui avaient rien fait ».
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Yvanne Chenouf, enseignante et chercheuse, a travaillé à l’Institut national de la recherche pédagogique dans l’équipe de Jean Foucambert ; elle fut présidente de l’Association française pour la lecture (AFL) ; conférencière infatigable, adepte des « lectures expertes », elle a publié de nombreux articles et ouvrages personnels et collectifs à propos de lecture et de livres pour la jeunesse dont Lire Claude Ponti encore et encore (Être, 2006), et Aux petits enfants les grands livres (AFL, 2007) ; elle est à l’origine d’une collection de films réalisés par Jean-Christophe Ribot qui donnent à voir des élèves de tout niveau aux prises avec des ouvrages signés Rascal et Stéphane Girel, François Place, Claude Ponti, Philippe Corentin, Jacques Roubaud. Quoique désormais en retraite, Yvanne Chenouf répond toujours volontiers aux sollicitations qui lui sont faites, encore et encore.
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BIBLIOGRAPHIE
. 1, 2, 3 gym !, Alain Crozon, Les Grandes Personnes, 2013
. 1, 2, 3 marelle à doigts, Sarah Cheveau, Evergreen, 2021
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. À cheval : la passion de l’art équestre, Philippe Dumas, école des loisirs, 2002
. Alfonsina, reine du vélo, Joan Negrescolor, Gallimard, 2021
. Arno et son ballon, Yvonne Jagtenberg, Rue du monde, 2014
. Caroline au stade, Pierre Probst, Hachette, 2001
. Caroline aux sports d’hiver, Pierre Probst, Hachette, 2016
. Carton rouge, Fabrizio Silei, Maurizio A. C. Quarello, Âne Bâté, 2014
. Catcheur d’amour, Gala Vanson, Seuil, 2021
. C’est moi le champion, Philippe Waechter, Milan, 2006
. Chacun son tour, « Émile et Lili », tome 5, Tourbillon, 2010
. Champion, Gilles Rapaport, Circonflexe, 2005
. La Chasse à l’ours, Michael Rosen, Helen Oxenbury, école des loisirs, 1997
. Chien pourri aux Jeux Olympiques, Colas Gutman, Marc Boutavant, école des loisirs, 2021
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. Corps de ballerine, Sébastien Perez, Justine Brax, Max Milo, 2007
. Cours ! Lee Haery, La joie de lire, 2011
. La Course, Cho Eun Young, MeMo, 2015
. La Course en livre, Claude Ponti, école des loisirs, 2017
. Course épique, Marie Dorléans, Sarbacane, 2016
. Dada, Germano Zullo, Albertine, La Joie de lire, 2013
. Dans les basquettes de Babakar Quichon, Anaïs Vaugelade, école des loisirs, 2009
. Danse avec Bernie, Janick Coat, Hélium, 2020
. La danse de Doris, Marie Poirier, Les Grandes Personnes, 2019
. Dix cochons sous la lune, Lindsay Lee Johnson, La Joie de lire, 2011
. Le Meilleur, Payam Ebrahimi, Reza Dalvand, 400 coups, 2021
. Mille secrets de poussins, Claude Ponti, école des loisirs, 2005
. Mohamed Ali champion du monde, Jonah Winter, François Roca, Albin Michel, 2018
. Momoko, une enfance japonaise, Kotimi, Rue du monde, 2020
. Mon singe et moi, Emily Gravett, Kaléidoscope, 2007
. Monsieur Loup se met au sport, Valérie Cros, Grégoire Mabire, Bayard, 2023
. Montre-moi, Marie Hall Ets, école des loisirs, 1980
. Petit aigle, Chen Jiang Hong, école des loisirs, 2005
. Petit escargot rouge, Rascal, Pastel, 2017
. Le Petit Nicolas fait du sport, René Goscinny, Jean-Jacques Sempé, Gallimard, 2014
. Poka & Mine : le football, Kitty Krowther, Pastel, 2010
. La Pomme rouge, Kazuo Iwamura, école des loisirs, 2010
. Pourquoi dois-je faire du sport ?, Kate Knighton, Susan Meredith, Usborne, 2009
. Prem’s, deu’z, troi’z, Michel Van Zeveren, Pastel, 2010
. Radio Citius Altius Fortius : Plus vite ! Plus haut ! Plus fort ! Merlot, Benjamin Gozlan, Le Label dans la forêt, 2019
. Rêvasser au soleil, Urszula Palusiňska, Les 400 coups, 2019
. Rien faire, Magali Bonniol, école des loisirs, 2000
. Le Roi et le roi, Philippe Corentin, école des loisirs, 1993
. Roule galette, Natha Caputo, Pierre Belvès, Père Castor Flammarion, 1950
. Le Ruban, Adrien Parlange, Albin Michel, 2016
. L’Art d’être champion du monde, Aurore Petit, Actes Sud, 2021
. Au bout du monde et sans tomber, Pauline Kalioujny, Béatrice Fontanel, Mango, 2020
. La Baignade, Emma Lidia Squillari, Grasset, 2021
. La Balle Jaune, Daniel Fehr, Bernardo P. Carvalho, La Pastèque, 2018
. Bouge ! Steve Jenkins, Robin Page, Circonflexe, 2007
. Brindille, Rémi Courgeon, Milan, 2012
. Dix petites graines, Ruth Brown, Gallimard, 2001
. Émile et la danse de boxe, Vincent Cuvelier, Ronan Badel, Gallimard, 2016
. Émilie veut un tutu, Marilyn Singer, Milan, 2013
. En forme, Anne-Margot Ramstein, Albin Michel, 2015
. En route vers la piscine, Tomo Miura, La Joie de lire, 2022
. Flamingo, Molly Idle, Seuil, 2013
. From head to toe, Eric Carle, HarperCollins, 1997
. Le Grand match, Fred Bernard, Jean-François Martin, Albin Michel, 2015
. La Grande Course des Jean, Magali Le Huche, Clémence Sabbagh, Les fourmis rouges, 2020
. La Grande glissade de l’ours, Richard T. Morris, LeUyen Pham, Albin Michel, 2020
. Imagier mouvementé, Véronique Joffre, Thierry Magnier, 2017
. J’ai la bougeotte, Sara Gavioli, Seuil, 2020
. J’ai pas dit Partez ! Audrey Poussier, école des loisirs, 2010
. Je veux gagner ! Tony Ross, Gallimard, 2012
. Jouer dehors, Laurent Moreau, Hélium, 2018
. KO à Cuba, Camille de Cussac, Thierry Magnier, 2019
. La Leçon de natation, Susan Cooper, Jane Browne, Kaléidoscope, 2002
. Léo et Charlie, Rotraut Susanne Berner, La Joie de lire, 2010
. Lignes, Suzy Lee, Les Grandes Personnes, 2017
. Tigre le magnifique, Miguel Tanco, Davide Cali, Gallimard, 2021
. Marta et la bicyclette, Germano Zullo, Albertine, La Joie de lire, 2008
. Sports/sport (édition bilingue anglais français), Laure Caillaud-Roboam, Guillaume Trannoy, Leon Arts stories, 2018
. Sports à gogo, Alain Crozon, Seuil, 2004
. Tommy droit au but, Rotraut Suzanne Berner, La Joie de lire, 2018
. Toujours devant, Christian Bruel, Nicole Claveloux, Être, 2003
. Tout en haut, Mario Ramos, Pastel, 2009
. Vasco : le cochon footballeur, Edward van de Vendel, Alain Verster, Versant, 2021
. Vive la danse !, Didier Lévy, Magali Le Huche, Sarbacane, 2016
. Vive le sport, Ole Konnecke, école des loisirs, 2018
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